(Vérié @ mardi 20 septembre 2005 à 08:03 a écrit :
Conséquences ? Par exemple, une partie des Trotskystes a tenté par tous les moyens de s'emparer d'appareils, dans l'espoir de devenir cette "bonne direction", comme si l'armée était préte en manquait de généraux compétents. D'où l'entrisme, la politique de l'OCI dans FO etc (Evidemment, depuis, la politique du PT est déterminé par bien d'autres considérations et facteurs sociaux que cette théorie de la bonne direction.)
LO n'a jamais procédé ainsi. Néanmoins, au lendemain de la guerre, la lecture des textes du groupe de Barta montre qu'il partageait l'illussion qu'une révolution pouvait se déclencher à tout instant.
D'une façon générale, la théorie de la bonne direction manquante conduit à se faire des illusions sur les organisations "ouvrières" (ou prétendument ouvrières) existantes, croire qu'elles peuvent se redresser brusquement ou que des pans de révolutonnaires peuvent s'en détacher etc.
Non Vérié l'entrisme pratiqué par la moitié des militants trotskystes sur les conseils de Pablo ne visaient pas à s'emparer d'appareils afin de devenir "la bonne direction".
Pour eux c'était bien plus simple.
Obligés d'affronter dans la guerre l'Impérialisme l'URSS et les PC seraient de fait révolutionnaires.
Les trotskystes n'avaient plus qu'à suivre le mouvement.
Quand aux militants liés à Lambert leur incrustation dans FO relève bien plus d'un adaptationisme en partie imposé par la situation contre lequel ils ont renoncé à lutter...et d'une justification politique à postériori.
Quand à Barta que fallait-il dire ou faire?
Il est arrivé à Trotsky ce qui est arrivé à tous les révolutionnaires.
Lénine pour toi s'est-il trompé avec sa révolution européenne et mondiale commencée dans les faubourgs de Petrograd?
Et Engels enthousiasmé par les résutats électoraux de la SD et ses adhésions annonçant l'assaut final?
Et Marx pêt à remettre le couvert après l'écrasement de 1848?
De toutes façons la classe ouvrière et ses militants n'ont d'autres choix que le combat. Le combat pour la victoire maintenant...ou plus tard.
C'est la politique élaborée par Trotsky entre 30 et 40 qui garde ouverte la voie de l'avenir et il a bien fait plutôt que de terminer sa bio de Lénine ou de réaliser celle de Marx et Engels pour le seul plaisir de quelques lecteurs gourmands.
Devant les coups et les défaites les révolutionnaires qui se sont retirés sur le bord de la route comme Pannekoek ou Otto Rühle qu'ont-ils préparé de mieux? Que nous ont-ils légués?
Que serions-nous aujourd'hui sans le combat mené par Trotsky?