(artza @ dimanche 29 octobre 2006 à 09:30 a écrit : (Louis @ dimanche 29 octobre 2006 à 07:15 a écrit :Dans la question de la "dictature du prolétariat", il y a le mot et la chose ! On peut défendre la nécessité de briser l'état bourgeois et d'instaurer (y compris par la force) le pouvoir de l'immense majorité de la population sans recourir au terme de "dictature du prolétariat" Il suffit de dire que l'on veut remplacer la démocratie bourgeoise par une démocratie ouvriére...
Voilà ce qui s'appelle noyer le poisson.
Si Marx a parlé de dictature du prolétariat ce n'est pas pour évoquer la démocratie prolétarienne.
De même lorqu'on évoque la dictature du Capital ou des grosses entrepises capitalistes qui peuvent ruiner des milliers de familles, une ville, une région (Arlette Laguiller) ce n'est pas pour désigner la démocratie bourgeoise mais pour montrer tout le caractère violent et arbitraire de ce système.
La dictature du prolétariat c'est pour briser la bourgeoisie. C'est pour opposer à sa violence bien connue une violence supérieure.
C'est le grand mérite des bolcheviks doivent entrepris celà.
Pour finir une petite histoire que raconte Victor Serge dans ses Mémoires ou Ville conquise (?).
Des anarchistes s'empare d'un provocateur "blanc" infiltré dans leurs rangs.
Qu'en faire? Le fusiller? Et l'abolition de la peine de mort? Le garder enfermé? Des prisons anarchistes manquerait plus que ça. Le relâcher? C'est idiot et irresponsable.
Finalement ils le livrèrent aux bolcheviks. "Eux sauront bien quoi en faire".
Mais encore une fois la question n'est pas là.
Ceux qui devisent pour abandonner cette formule en s'arrageant pour que la presse le sache et le commente, but réel de l'opération, les mêmes qui voulaient renoncer à l'étiquette communiste et affirment que le nom trotskyste n'a pas grand sens, et oui tout se tient croient ainsi endormir l'adversaire et attirer les masses à eux ne font que se prendre les pieds dans le tapis et s'embrouiller eux-mêmes les idées.
Tout d'abord, il faut constater que pas grand monde actuelement ont à l'esprit les sources originelle de la notion de "dictature", sources bien plus répandues a l'époque de marx et d'engels, ou de lénine... Les révolutionnaires bourgeois (ceux de 1789 en france) prenaient comme modéle la "république" grecque et ces références étaient connu de tous... Actuelement quand on parle de "dictature", on parle bien du pouvoir d'un individu sur un état, pouvoir absolu et sans limite, se terminant en général soit par la mort de l'individu en question ou une insurection populaire... Dans le contexte de l'époque, on parlait bien du systeme de la "dictature" grecque, qui était une suspension PROVISOIRE de la démocratie, prise en générale de façon "démocratique" (ce n'était pas un "coup d'état") et a l'occasion d'une guerre ! Demande autour de toi aux gens d'expliquer la différence entre un dictateur et un tyran...
Quand Marx dit
a écrit : Entre la société capitaliste et la société communiste, se place la période de transformation révolutionnaire de celle-là en celle-ci. A quoi correspond une période de transition politique où l'Etat ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat
C'est bien ce qu'entend tous ceux qui savent lire, et lire a cette époque ! Dans le cadre de la guerre "de classe", il convient d'abolir la démocratie... Mais pas forcément pour le plus grand nombre
et que lénine dit en pleine guerre civile
a écrit : La démocratie prolétarienne est un million de fois plus démocratique que n'importe quelle démocratie bourgeoise; le pouvoir des Soviets est un million de fois plus démocratique que la plus démocratique des républiques bourgeoises.
Pour ne pas remarquer cela, il fallait être un valet conscient de la bourgeoisie, ou un homme politiquement mort, incapable, derrière les livres bourgeois poussiéreux, de voir la réalité vivante, imprégné jusqu'à la moelle des os de préjugés démocratiques bourgeois et, de ce fait, devenu objectivement un laquais de la bourgeoisie.
Pour ne pas remarquer cela, il fallait être incapable de poser la question du point de vue des classes opprimées : parmi les pays bourgeois les plus démocratiques, en est il un seul au monde où le simple ouvrier, l'ouvrier moyen, le salarié agricole moyen, ou en général le semi prolétaire des campagnes (c'est-à dire le représentant de la masse opprimée, de l'énorme majorité de la population), jouisse, ne serait ce qu'à peu près, d'une liberté aussi grande qu'en Russie soviétique d'organiser des réunions dans les meilleurs locaux, d'une liberté aussi grande de disposer, pour exprimer ses idées, défendre ses intérêts, des plus vastes imprimeries et des meilleurs stocks de papier, d'une liberté aussi grande d'appeler précisément des hommes de sa classe à gouverner et à « policer » l’État ?