Libéralisme ou impérialisme ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par regivanx » 01 Oct 2007, 15:32

Lorsque Lénine parle de monopole, il ne parle pas du monopole d'une seule entreprise, mais d'un groupe de quatre, cinq ou six entreprises dans un secteur.

Wikipédia prétend que s'il n'y avait que deux entreprises sur le marché, elles se feraient concurrence. Vue la puissance des deux concurrents, si AMD et Intel se faisaient vraiment concurrence, le prix des produits descendraient rapidement en dessous de leur valeur jusqu'à ce qu'un des concurrents accepte de se faire acheter par l'autre. Mais au contraire, l'évolution des prix, comme les parts de marchés, restent remarquablement stables. Quelles autres raisons qu'il existe des accords plus ou moins implicites entre AMD et Intel ? Entre les fournisseurs et leurs clients ? Quelles autres raisons que AMD et Intel, avec d'autres, sont déjà en situation de monopole ?

Si les prix ne s'élèvent pas au contraire très au dessus de la valeur des marchandises, c'est qu'il existe des acheteurs qui sont également en situation de monopole. Ainsi, les prix ne sont pas déterminé par le jeu de l'offre et la demande, mais par les ententes et les compromis des grands monopoles entre eux -- jusqu'à ce qu'une nouvelle guerre éclate entre ces monopoles.

L'analyse de Wikipédia au sujet du rôle de l'état est également simpliste. Qui sont les "consommateurs" qui bénéficient de son intervention ? Ce sont d'autres monopoles. Il s'agit de la pression d'un cartel de clients monopolistes contre un autre cartel de fournisseurs monopolistes. L'état n'a aucune liberté d'action et suit la ligne des capitalistes les plus puissants.
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Message par Jenlain » 01 Oct 2007, 22:00

(Louis @ lundi 1 octobre 2007 à 11:16 a écrit : Il y a bien un "nouveau paradygme" mis a l'honneur par Reagan et Thatcher et repris depuis lors par l'ensemble des forces politiques "de gouvernement" (qu'elles soient social démocrate ou du camp conservateur) sur la maniére de penser l'état et ses relations avec la bourgeoisie : l'état "maigre", réduit a ses fonctions "régalienne" (c'est a dire a l'organisation de la violence, la police, la justice, l'armée) Cela passe par la privatisation des "services publics" (la santé, l'éducation, le "social") et la remise en cause de l'intervention de l'état dans l'économie. Evidemment, celui ci garde encore quelques billes , mais celles ci sont aussi destinées a "maigrir". Evidemment, cela est aussi fonction des circonstances (une bonne crise financiére, et on appelle les états au secours)

Non, non, non, et re-non !

Ce n'est pas parceque Reagan et Tchatcher ont dit avoir introduit un nouveau paradigme (le néo-liberalisme), qu'ils ont introduit un nouveau paradigme réellement.
Leur politique est resté interventionniste, et n'est pas devenu néo-liberale comme ils l'ont prétendu (nottament via les sommes colossales que les USA reversent aux entreprises via le pentagone...). Tout ca n'est que propagande, et ils n'ont jamais appliqué le marché libre, les états "puissants" truquent dès qu'ils le peuvent l'économie de marché.

Sur ce thème => "Le profit avant l'homme", Noam Chomsky.
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Message par Louis » 01 Oct 2007, 22:48

a écrit :Leur politique est resté interventionniste, et n'est pas devenu néo-liberale comme ils l'ont prétendu

Mais bien entendu que si ! Parce que si il y a un fort interventionnisme c'est d'abord un interventionnisme anti ouvrier qui a été mis en place. Les néo libéraux ont brisé le vieux "partage" mis en place a la fin de la seconde guerre mondiale, qui conjuguait directions ouvriéres assagies contre quelques avantages sociaux (mais qui ne remettait surtout pas en cause les patrons. Les néolibéraux ont mis fin a tout cela Ils ont dit "patrons, vous payez trop cher : vous payez une bureaucratie syndicale prétorienne, et vous donnez trop d'avantages a vos ouvriers. Avec nous, vous n'aurez pas ces problémes : Thatcher a maté la gréve des mineurs et Reagan celle des controleurs du ciels pour montrer qu'ils étaient capable de réduire substanciellement le gateau et rogner sur les cadeaux octroyés aux salariés des grosses boites et aux bonzes syndicaux. Et c'est en partie ce que projette Sarko : c'est le sens de son attitude avec le dirigeant de la CFDT, qui a toujours été un bon petit toutou des gouvernements succéssifs et du medel. Il lui dit "j'ai pas besoin de toi, tu peut aller voir ailleur si j'y suis"

Voila ce qu'est le "néolibéralisme" : c'est on liquide le droit du travail, les avantages sociaux, la sécu, on met des flics partouts, et on bazarde tout ce qui appartient a l'état et que nos amis du privé aimeraient bien avoir...
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Message par regivanx » 02 Oct 2007, 00:40

Le néolibéralisme est une théorie bourgeoise laissée en pâture à la LCR et aux autres "socialistes" pour couvrir leur reniement ignoble au communisme.

Dans cette théorie, il n'y a nulle place pour la dictature du prolétariat parce que "nous sommes contre toute dictature". Il n'y a pas de monopoles, et la concurrence s'accroit sans cesse : tout cela depuis que les néo-libéraux ont entrepris la destruction des services publiques. L'état était auparavant un régulateur bien-veillant de l'économie : il volait les riches pour distribuer aux pauvres. Il faut restaurer cette état.

Bientôt nous ferons la révolution pour des services publiques de qualité. Nous y arriverons par des manifestations pacifiques et par un parti de masse. Dans quelques temps des fleurs tomberont du ciel et nous seront au socialisme. Il suffira de le demander.

Voici résumée la magnifique théorie de l'anti-libéralisme, théorie qui s'oppose et qui dérive de la théorie du néo-libéralisme de Margaret Thatcher et Ronald Reagan, et qui a remplacé la théorie de Marx, Engels, Lénine et trotsky.
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Message par Louis » 02 Oct 2007, 01:08

A mon avis, tu te fais des films...
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Message par Jenlain » 02 Oct 2007, 10:07

(Louis @ lundi 1 octobre 2007 à 22:48 a écrit :
a écrit :Leur politique est resté interventionniste, et n'est pas devenu néo-liberale comme ils l'ont prétendu

Mais bien entendu que si ! Parce que si il y a un fort interventionnisme c'est d'abord un interventionnisme anti ouvrier qui a été mis en place. Les néo libéraux ont brisé le vieux "partage" mis en place a la fin de la seconde guerre mondiale, qui conjuguait directions ouvriéres assagies contre quelques avantages sociaux (mais qui ne remettait surtout pas en cause les patrons. Les néolibéraux ont mis fin a tout cela Ils ont dit "patrons, vous payez trop cher : vous payez une bureaucratie syndicale prétorienne, et vous donnez trop d'avantages a vos ouvriers. Avec nous, vous n'aurez pas ces problémes : Thatcher a maté la gréve des mineurs et Reagan celle des controleurs du ciels pour montrer qu'ils étaient capable de réduire substanciellement le gateau et rogner sur les cadeaux octroyés aux salariés des grosses boites et aux bonzes syndicaux. Et c'est en partie ce que projette Sarko : c'est le sens de son attitude avec le dirigeant de la CFDT, qui a toujours été un bon petit toutou des gouvernements succéssifs et du medel. Il lui dit "j'ai pas besoin de toi, tu peut aller voir ailleur si j'y suis"

Voila ce qu'est le "néolibéralisme" : c'est on liquide le droit du travail, les avantages sociaux, la sécu, on met des flics partouts, et on bazarde tout ce qui appartient a l'état et que nos amis du privé aimeraient bien avoir...
Leur politique ont changé, elle est certes devenu encore plus anti-ouvrière, mais elle est resté interventionniste vis-à-vis des entreprises, c'est à dire que l'Etat est toujours la pour les aider, avec l'argent public. On ne peut pas parler de changement de paradigme économique.

a écrit :Prenez le cas des Etats-Unis. Il y a 200 ans l’avantage comparatif des Etats-Unis c’était d’exporter du poisson et des fourrures, et peut-être du coton, grâce à l’esclavage. Si les Etats-Unis avaient suivi les principes qui sont aujourd’hui imposés aux pays pauvres, nous serions un pauvre pays à peine peuplé, qui exporterait des matières premières. Cependant les Etats-Unis ont violé toutes ces lois - les lois des économistes et les principes néolibéraux. Les Etats-Unis ont imposé des tarifs douaniers très élevés sur les produits importés de Grande-Bretagne, les textiles pour commencer, plus tard sur l’acier et d’autres produits ; c’était les tarifs douaniers les plus élevés du monde, le plus fort protectionnisme du monde du XIXème siècle. En conséquence les Etats-Unis ont pu modifier leur avantage comparatif, le faisant passer des matières premières aux produits manufacturés, puis finalement aux produits de haute technologie ; et cette logique est à l’œuvre jusqu’à nos jours. Seuls les pays pauvres sont censés suivre les principes dictés par les économistes. Aux Etats-Unis il y a un secteur d’économie d’Etat, et c’est le principal mécanisme qui a permis les avancées dans la production de haute technologie. C’est de là que proviennent les ordinateurs, Internet, les lasers, les containers pour le commerce ; l’aviation civile est en gros une extension de l’industrie militaire. Actuellement ils avancent vers l’ingénierie génétique, les biotechnologies, les pharmaceutiques, etc. La recherche et le développement -c’est-à-dire les risques, et les principaux coûts dans le développement- ces coûts sont portés par les citoyens parce que ce sont les financements du secteur d’Etat et ils se développent dans le secteur d’Etat. Lorsque vient le moment de réaliser des profits on donne le relais aux entreprises privées ; voilà le schéma de base du fonctionnement de l’économie des pays avancés.


extrait d'un interview de Chomsky ici :
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=4915
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Message par Louis » 02 Oct 2007, 10:23

a écrit :Leur politique ont changé, elle est certes devenu encore plus anti-ouvrière, mais elle est resté interventionniste vis-à-vis des entreprises, c'est à dire que l'Etat est toujours la pour les aider, avec l'argent public. On ne peut pas parler de changement de paradigme économique.

C'est en cela que le néolibéralisme n'est pas la reprise du "pur" libéralisme (qui n'a d'ailleurs jamais éxisté sous sa forme pure) La question n'est pas de "ne plus intervenir" mais d'intervenir de façon profondément différente, avec en premiere conséquence le passage d'un état "protecteur" a un état "flic".

Il y a deux réponses complétement différentes a cet état de fait : celle de tous les réformistes qui prétentent (à tort, et ils le savent bien) que l'on peut revenir au précédent "équilibre" (le "fordisme") et celle des anticapitalistes qui montre que cette évolution n'est pas le fait d'un "complot" mené par des réactionnaires patentés, mais la réponse logique et quasiment inévitable du capitalisme a sa crise structurelle. En clair, pour s'y attaquer il ne suffit plus de prendre quelques "petites" réformes, mais il faut s'attaquer a la propriété privée des moyens de production. Ce qui donne deux solutions tout a fait oposées : l'une cherche un "nouveau compromis post fordiste" (c'est comme ça qu'ils parlent) l'autre met en avant la nécessité pour les exploités de se regrouper pour attaquer le capitalisme au coeur.
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Message par Jenlain » 02 Oct 2007, 10:57

(Louis @ mardi 2 octobre 2007 à 10:23 a écrit :
a écrit :Leur politique ont changé, elle est certes devenu encore plus anti-ouvrière, mais elle est resté interventionniste vis-à-vis des entreprises, c'est à dire que l'Etat est toujours la pour les aider, avec l'argent public. On ne peut pas parler de changement de paradigme économique.

C'est en cela que le néolibéralisme n'est pas la reprise du "pur" libéralisme (qui n'a d'ailleurs jamais éxisté sous sa forme pure) La question n'est pas de "ne plus intervenir" mais d'intervenir de façon profondément différente, avec en premiere conséquence le passage d'un état "protecteur" a un état "flic".

Mais non même la je ne suis pas d'accord. Tu decris ce qui s'est passé en disant "c'est cela le néo-liberalisme", alors que le discours néo-liberale n'était pas celui la.
Ni le liberalisme classique (qui était qu'on le veuille ou non humaniste), ni le néo-liberalisme (outil de propagande), n'ont réellement existé. L'économie de marché libre a été imposé par les états puissants (en commençant par les USA) au états plus faibles, afin de favoriser les entreprises des pays les plus puissants. Mais ces états puissants n'hesitent pas à violer les dogmes néo-liberaux pour proteger leurs entreprises.

Dire cela, ce n'est pas se dire qu'il y a une possibilité de réformisme, c'est tout simplement essayer de comprendre un mécanisme pour eviter de tomber dans un discours à la con à la Bové contre "la logique liberale", et de voir l'avenement du FMI ou de l'OMC comme la genèse des problèmes rencontrés par les travailleurs, alors que c'est le capitalisme qui est au coeur du problème, avec une constance depuis quand même un certain temps, bien avant Tchatcher et Reagan...
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Message par Vérié » 02 Oct 2007, 13:49

(Jenlain @ lundi 1 octobre 2007 à 23:00 a écrit : Leur politique est resté interventionniste, et n'est pas devenu néo-liberale comme ils l'ont prétendu (
-Je viens de lire votre débat et je suis OK avec cela. L'intervention des banques centrales pour sauver les établissements menacés de faillite par la crise des subprimes est une nouvelle preuve, s'il en fallait, de cet interventionnisme permanent.
-Quant à l'expression "néo-libéralisme", il me semble qu'elle s'est peu à peu imposée au cours des 20 dernières années, surtout dans certains milieux de gauche genre Attac mais a été reprise par la LCR, le PCF etc. Et je pense en effet que ce glissement sémantique correspond bien à une capitulation pour ne pas avoir à parler de capitalisme et surtout de révolution socialiste à laquelle une bonne partie des gens qui emploient ce vocabulaire ne croient plus, ou n'ont jamais cru. En ce sens, c'est une petite victoire idéologique de la bourgeoisie.

-Toutefois, on peut constater qu'il y a un changement de politique plus ou moins brutal dans les grands pays européens depuis une vingtaine voire une trentaine d'années, qui met fin à une période de compromis social marquée par l'intervention de l'Etat depuis 1945 pour "encadrer" l'exploitation : sécu, SMIC, lois sociales, syndicats. Ce changement qui vise bien évidemment à modifier le partage du surproduit social en faveur de la bourgeoisie a été couronné de succès puisque la part qui revient aux salariés ne cesse de baisser en proportion de celle attribuée au capital. Comme cela s'accompagne, en dépit du bref épisode de 1981 en France, d'une tendance générale à la privatisation de l'économie, on peut, si l'on veut, appeler cela le "néolibéralisme", ça ne mange pas de pain. A condition de ne pas oublier que c'est toujours le capitalisme, et bien entendu l'impérialisme que subissent tous les peuples. Et que pour y mettre fin etc.
Vérié
 
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Message par Louis » 02 Oct 2007, 16:28

a écrit :Quant à l'expression "néo-libéralisme", il me semble qu'elle s'est peu à peu imposée au cours des 20 dernières années, surtout dans certains milieux de gauche genre Attac mais a été reprise par la LCR, le PCF etc. Et je pense en effet que ce glissement sémantique correspond bien à une capitulation pour ne pas avoir à parler de capitalisme et surtout de révolution socialiste à laquelle une bonne partie des gens qui emploient ce vocabulaire ne croient plus, ou n'ont jamais cru. En ce sens, c'est une petite victoire idéologique de la bourgeoisie.


Tout simplement parce que cela ne signifiait pas une "lubie" de quelques mouvements en quéte d'un "nouveau nom" pour nommer le capitalisme, mais que cela essayait de qualifier et de décrire un phénoméne nouveau, un changement dans l'attitude des patrons et de l'état. On ne pouvait pas dire que "ça" c'était du capitalisme, parce que cela aurait impliqué que la période précédente "ce n'était pas du capitalisme" (ce qui est totalement faux, tu en conviens) En gros, les deux phénoménes principaux étaient d'une part la fin des "bastions" ("le livre", "la sidérurgie", "la navale") et le fait que jusqu'aux années 80 quand tu te mettait en greve tu obtenait grosso modo satisfaction (les patrons ne voulaient pas que "ça grogne") mais qu'apres tu faisait une greve de 10 jours pour obtenir des néfles. Dans le meme temps, il y avait une offensive de la droite en particulier (voir les thémathiques de Thatcher "get my money back", le "mérite", etc. Tout cela s'est encore agravé avec la chute du mur de berlin, qui a ouvert une période (qui est en train de se refermer) où il n'était pas question de parler de communisme ou de socialisme "Champagne et alka setzer" disait Daniel Bensaïd pour qualifier cette période.

Mais cette période est en train d'etre (en partie) surmontée : on parle de plus en plus du "capitalisme" (par exemple dans les rassemblements altermondialistes, un des conseilers de Jospin a pu intituler un de ses bouquins "le retour du proletariat", etc

Et encore une fois, deux type de forces utilisaient le mot "néolibéralisme" : ceux qui restaient réformistes expliquaient qu'il suffisait de revenir au passé pour avoir de "meilleures" conditions pour les salariés, et nous, qui expliquions que cette période était ouverte par les contradictions du capitalisme même, et qu'il n'y avait plus "de grain a moudre" pour établir une politique réformiste.

Mélanger comme tu le fait les deux types d'explication est au mieux de l'incompréhension sur ce qui se passe réellement dans la lutte des classes. Pour le moment, il est clair que les luttes sont avant tout défensives (sauver "les acquis" d'années de luttes) mais rien ne dit que les choses en resterons là.
Louis
 
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