(Isa @ samedi 16 février 2008 à 16:22 a écrit :C'est assez amusant de lire que la LCR s'oriente vers des positions "centristes" au moment même où c'est la seule organisation d'extrême gauche qui, contrairement à LO ou le PT, maintient une position ferme à l'égard du social-libéralisme. Et quand j'emploie le terme "amusant", c'est plutôt le terme "surréaliste" qui conviendrait!
"Une position ferme envers le social-libéralisme" ?
La LCR, ou certainement plus encore ceux qui la rejoignent en ce moment, sur la base de solides illusions, s'opposent au PS sur le plan électoral, mais s'en rapprochent, en fait, sur le plan politique.
Car prétendre vouloir changer la société et en même temps tourner le dos au communisme, cela signifie s'engager dans la voie du réformisme, de la social-démocratie (au sens de 1921, de communisme contre social démocratie, et pas au sens actuel de "social libéralisme").
Cette "ferme opposition" n'en une que sur le terrain du réformisme. C'est de la concurrence.
Nous ne nous sentons pas, nous, en concurrence avec le réformisme, la "gauche", et les alliances tactiques que nous concluons (parce qu'il y a une différence entre la gauche et la droite au niveau municipal et parce que le retour à gauche de ville de droite infligerait un "désaveu cinglant" à Sarkozy), doivent simplement nous permettre de rentrer dans un conseil municipal, EN TANT QUE COMMUNISTES révolutionnaires.
Mais nous faisons une différence avec le parti réformiste vers la constitution duquel s'oriente la LCR et l'actuelle "gauche" - avec laquelle nous faisons alliance, usée par son passé gouvernemental et par l'appétit de pouvoir de ses cadres dirigeants.
Si la LCR réussit dans la constitution d'un parti réformiste MILITANT, cela sera une aide précieuse dans toutes sortes de luttes. Comme le PSU avait pu l'être au moment de la guerre d'Algérie, fournissant de nombreux militants contre la guerre d'Algérie.
Si la LCR trouve et parvient à organiser et coordonner des personnes qui ont le moral pour mener des luttes sur tout un tas de terrains, ce sera mieux que rien ; même si ce n'était pas sur un terrain de classe, même si se compteraient parmi elles des personnes avec des préjugés anti-communistes voir anti-ouvriers (c'est ce que je pense).
Ils sera bien que ces militants prouvent par leur propre activité la pusillanimité de la gauche "institutionnelle", mais cela ne fera pas d'eux pour autant les militants qu'il manque à la classe ouvrière dans son combat pour renverser le capitalisme.
En ce qui nous concerne, nous continuons de défendre "fermement" la perspective du renversement du capitalisme par la classe ouvrière.