(logan @ jeudi 15 juillet 2004 à 14:23 a écrit : (Marx a écrit :[...]Ce droit égal est un droit inégal pour un travail inégal. Il ne reconnaît aucune distinction de classe, parce que tout homme n'est qu'un travailleur comme un autre; mais il reconnaît tacitement l'inégalité des dons individuels et, par suite, de la capacité de rendement comme des privilèges naturels. [...]
Je ne dis pas le contraire :
(moi @ mardi 13 juillet 2004 à 10:29 a écrit :Posséder à la hauteur de son mérite, cela veut dire être récompensé à la hauteur de ses efforts par rapport à ses capacités. [...] cela signifie que si quelqu'un a bénéficié de la Nature d'une grande intelligence mais ne fournit pas un travail à la hauteur de son intelligence, il ne méritera pas beaucoup ; tandis que si une personne a bénéficiée d'une faible intelligence mais fournit un travail supérieur à son intelligence, il méritera beaucoup beaucoup plus que la personne censée posséder une grande intelligence. Pareil pour l'habileté manuelle et tout ce que vous voulez.
(Nadia a écrit : Maël, Trotski, dans Terrorisme et Communisme, ne parle pas de "primes au mérite'", mais de "primes". Si tu avais déjà vu une fiche de paie de fonctionnaire, tu saurais qu'ils touchent déjà une floppée de primes diverses.
Oui mais il faut le voir par rapport au contexte, Trotsy dit après : "Les travailleurs qui concourent plus que les autres à l'intérêt commun acquièrent le droit de recevoir une part plus grande du produit social que les fainéants, les négligents et les désorganisateurs."
(Nadia a écrit :D'autre part, il parle de mesures à prendre dans l'urgence dans une période de guerre. Rien à voir avec la situation de la France en 2004.
T'en ai vraiment sûre et certaine ?
Le Canard Enchaîné du 14 juillet 2004 titre ainsi "A la casse, les vieux !" et explique qu'un "quart des postes de soins ne sont pas pourvus dans les maisons de retraite" selon un rapport récent du Conseil économique et social. Et ils citent le cas des Caravelle (une maison de retraite) où "l'odeur était pestilentille ; Il y avait des flaques d'urine, des vomissures sur les éviers, des traces d'excrément sur les murs." Et une employée d'informer qu'"on changeait juste leurs couches" aux pensionnaires...
Et selon LO du 30 juin 2004, il y "a aujourd'hui 2,15 millions de smicards, soit 14% du total des salariés". D'après Convergences Révolutionnaires de mai 2004, "entre 1996 et 2000, le nombre des salariés touchant moins de 1,2 Smic est passé de 22 % à 30 % (dont un peu plus de 17 % touchant entre 1 et 1,2 Smic - 15 % en 96 - et 12,2 % touchant entre 0,8 et 1 Smic - 7,3 % 4 ans auparavant)". Si on rajoute à cela les chômeurs (25 % de la population active, soit 5 millions de personnes), les retraités pauvres et les jeunes (2 millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté), c'est au moins la moitié de nos concitoyens qui vivent dans la misère... Il y aura un travail énorme pour reconstruire tout ce qu'a laissé en ruines la bourgeoisie : les voies ferrées, les hôpitaux (soit fermés, soit mal entretenus), les facs, etc.