(vilenne @ vendredi 14 février 2003 à 14:36 a écrit :Bon sérieusement. "Bakounine combattait l'illusion d'une abolition des classes par l'usage autoritaire du pouvoir étatique, prévoyant la reconstitution d'une classe dominante bureaucratique et la dictature des plus savants, ou de ceux qui seront réputés tels." Ce sont les termes généraux que prenaient Bakounine. Il ne s'était pas planté. Et l'avenir lui a donné raison.
Mais si, il s'est planté! La bureaucratisation n'est pas dûe à "l'usage autoritaire du pouvoir étatique", mais au fait que la Russie révolutionnaire n'a jamais eu l'opportunité de se développer librement! Enfin, quand les puissances impérialistes qui ont plongé le monde dans 4 ans de guerre se liguent pour massacrer la jeune révolution, quand celle-ci peine à s'étendre (pas par un défaut "naturel" mais par la trahison éhontée de la social-démocratie), tu comprends un peu mieux la nécessité de prendre des mesures d'exception! Dans "L'an I de la Révolution Russe" Victor Serge raconte que les bourgeois mettaient à la disposition de la population leurs caves à vins de manière à semer l'alcoolisme et la démobilisation dans les rangs ouvriers! Comment veux-tu empêcher ce genre de choses si tu n'es pas organisé? :huh:
Quant à Bakounine, il écrivait ça avant ou après la commune de Paris? Parce que si c'est avant, l'histoire a invalidé son point de vue; si c'est après, c'est qu'il n'avait rien compris!
Bon pour tempérer mes propos je recommande quand même la lecture de "Dieu et l'Etat" du monsieur en question, ne serait-ce que pour une réinterprétation du pêché originel que ni Marx ni Freud ni les Monthy Python ne renieraient :sarko: :ange: :hinhin: .