a écrit : Quijote
C'est Vérié qui ,ne comprend pas que le capitalisme a une histoire . Qu'il a connu une jeunesse . A l époque il était un facteur progressif . Dire qu'il n ' a jamais été aussi fort? en apparence , certes , mais plus dure sera la chute .. et bien des phénomènes sociaux paressent "forts" , mais en fait c en 'est qu 'une apparence . Le capitalisme a épuisé sa "mission" historique ; il est "sénile" et je te renvoie au livre de Lénine " l'Impérialisme stade suprème du capitalisme " . Je répète que les crises ne sont plus des crises de "croissance"
Voilà que tu fonctionnes comme Erou, qui vient de se trouver un allié !
Penses-tu que c'est par la lecture de l'Impérialisme (ou de tout autre texte vieux de quatre-vingt ans) qu'on peut savoir si le capitalisme s'est développé ou non depuis la fin de la seconde guerre mondiale ?
Le capitalisme a connu une jeunesse. Oui, certes. Mais est-il moins dynamique aujourd'hui qu'en 1905 ? Je ne vois ce qui permettrait de l'affirmer. Le dynamisme se juge aux résultats, à savoir... le développement des forces productives.
a écrit : Quijote
Dire qu'il n ' a jamais été aussi fort? en apparence , certes , mais plus dure sera la chute
Non, pas seulement en apparence. Le capitalisme s'est étendu presque sur toute la planète, il a bouleversé les rapports sociaux dans de nouveaux pays immenses : Chine, Inde etc et continue à les bouleverser dans les vieux pays.
Mais, il a développé aussi la force qui peut le détruire : la classe ouvrière, plus nombreuses et plus qualifiée qu'à aucune autre époque de l'histoire - contrairement à ce que nous raconte Erou. De ce point de vue-là, certes, il est fragile, nous sommes d'accord. Mais, tout de même, il semblait encore plus fragile, disons après la première guerre mondiale, quand des bataillons ouvriers montaient à l'assaut un peu partout. Tu ne crois pas ? Nous espérons que ça va changer, mais le rapport de forces est tout de même plus défavorable aujourd'hui pour le prolétariat, tu ne crois pas ?
"Crise de croissance" et "mission historique."
Peux-tu m'expliquer ce qui distinguerait selon toi les "crises de croissance" (1848 à 1890) des crises de sénilité, genre 1929 ? Si on retient ce concept de "crise de croissance" (contestable), dans la mesure où le capitalisme a continué à croître encore plus vite après la crise des années trente, la crise de 1929 serait bien aussi une crise de croissance.
Le capitalisme a épuisé sa "mission historique". D'abord, le capitalisme n'a de mission historique que par rapport à notre conception de l'évolution et de la transformation de la société. Personne ne lui a conféré de mission particulière, il s'est développé seul, de façon incontrôlable, sous la pression de forces économiques "naturelles", et non sous la direction de la volonté humaine. C'est donc nous qui considérons qu'il a épuisé sa mission, dans la mesure où il n'est plus indispensable pour développer les forces productives nécessaires à une autre organisation sociale de l'humanité, contrôlée par l'homme cette fois. Mais le fait qu'il ait atteint ce seuil n'implique pas qu'il devient sénile dans le sens où tu l'entends et qu'il ne développe plus que des forces destructives, ou surtout des forces destructives, selon la thèse de Erou !
Ces deux aspects n'ont rien à voir. Il ne suffit pas que nous (les marxistes) estimions que le capitalisme a rempli son rôle, qu'il n'est plus nécessaire etc, pour que le capitalisme pourrisse sur pied et s'effondre seul dans une grande crise finale ! La santé du capitalisme, ce n'est pas la même chose que son utilité historique.