(Vérié @ mardi 14 février 2006 à 10:00 a écrit : La discussion avait commencé sur Brecht, son alignement peut-etre intéressé sur le stalinisme, puis avait dévié vers le vrai-faux engagement et la lâcheté de la majeure partie du milieu intello-artiste. Puis sur Heym.
Ce qui me choque, c'est que certains copains sont plus sévères avec Heym, toute sa vie engagé à ses risques et périls, qu'avec un écrivain bourgeois comme Gide, qui a mené sa petite vie tranquille et s'est laissé emporter comme une girouette par tous les courants.
(Vérié @ mardi 14 février 2006 à 09:00 a écrit :
Ce qui me choque, c'est que certains copains sont plus sévères avec Heym, toute sa vie engagé à ses risques et périls, qu'avec un écrivain bourgeois comme Gide, qui a mené sa petite vie tranquille et s'est laissé emporter comme une girouette par tous les courants.
Disons que Trotsky a su reconnaître un intellectuel honnête en Gide à une époque où ceux qui n'étaient pas du côté de l'ordre bourgeois se rangeaient sous la bannière du stalinisme avec des raisons parfois très différentes : de l'arriviste, du profiteur à celui qui pense que critiquer le stalinisme (même s'il est clairvoyant sur ses méfaits) c'est faire le jeu de l'impérialisme. A cette époque Gide n'a pas suivi la facilité mais s'est ouvert à toutes les critiques y compris à celles de ses amis.
Il n'est pas sûr du tout que Trotsky ait maintenu ses éloges de Gide dans ce qu'il est devenu ensuite sans avoir besoin d'entrer ici dans les détails.
Oui, le Gide des années 30 a été un intellectuel auquel on peut tirer son chapeau ... et cela s'arrête là.
(pelon @ mardi 14 février 2006 à 11:04 a écrit :
Oui, le Gide des années 30 a été un intellectuel auquel on peut tirer son chapeau ... et cela s'arrête là.
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