(Vérié @ lundi 18 février 2008 à 13:17 a écrit : (Zelda @ lundi 18 février 2008 à 13:35 a écrit : Oui, c'est marrant. Les métaphores. Mais souvent, je les file, je les file, et pis ça tombe complètement à plat. :hinhin:
Faut pas abuser, pas même des bonnes choses. C'est la morale de la fable du jour. Rompez. :hinhin:
Au delà des métaphores, Zelda, ça fait plusieurs fois que tu nous sors le coup de la confiance. Tu as confiance, et je ne doute pas de ta sincérité, même si ta façon de le répeter, parfois hors de propos, , permet de se poser des questions... Tu as donc confiance, je ne dirais pas tant mieux pour toi, mais c'est sans doute très confortable. Inutile de se creuser les méninges, et on ne risque pas les conflits.
Quoi qu'il en soit, dans la vie, il y a effectivement des situations où l'on doit faire confiance, car on n'a pas le choix, même quand on monte dans un vieil avion pourri, en Afrique ou en Amérique du sud, piloté par type qui a du se faire virer par une demi-douzaine de compagnies avant d'atterrir là. (Je sais, ça m'est arrivé et on n'est pas rassuré, mais on a pas le choix.) Mais, en règle générale, on sait que les pilotes (ou les chauffeurs de taxi) sont plutot compétents et que les accidents sont très rares/
Dans la vie politique, c'est tout de meme un peu et meme très différent. Il y a évidemment des situations où on doit faire confiance, par exemple dans la clandestinité, la lutte armée etc Ou meme dans un groupe de SO parce qu'on ne peut pas changer de respnsable au milieu de l'action. Mais, par temps calme, dans une situation démocratique, on ne voit pas l'intéret de fonctionner ainsi à la confiance. Et la confiance, ça se gagne, ça ne s'impose pas. Le culte de la confiance, c'est plutot dangereux.
Alors, en ce qui concerne la direction de LO, elle a gagné ma confiance sur plusieurs points. Je sais qu'elle a acquis une grande expérience dans l'intervention dans les entreprises, les syndicats, la mise en place de comités de grèves. Un vrai savoir faire acquis sur le terrain pendant des dizaines d'années. Alors, si j'avais un doute au cours d'une lutte, je serais tenté de fazire confiance en effet. J'ai confiance aussi dans certaines techniques d'organisation. Par exemple, la fête, c'est absolument impeccable. Ce sont des domaines dans lesquelles la direction de LO a fait ses preuves.
Jusqu'à ces derniers mois, j'avais aussi une certaine confiance dans la capacité de LO de défendre des positions de classe, une indépendance de classe, contre vents, marées et modes. Et puis, patatras, les municipales ! Et là, la confiance s'effondre.
Sur d'autres points enfin, théoriques par exemple, comme la question de l'URSS et de la Russie, alors-là je n'ai jamais eu aucune confiance, et je ne vois pas pourquoi j'aurais confiance, car la direction de LO n'a strictement rien prouvé. Alors que le chauffeur de taxi, lui, a prouvé qu'il pouvait parcourir des millions de kilomètres sans tuer ses clients.
Enfin, d'une manière générale, si c'est la confiance - un sentiment très subjectif - qui doit guider l'attitude des militants dans les débats politiques, pourquoi se donner tant de mal pour les former ? Il me semble au contraire que la formation doit être un rampart contre le suivisme et la confiance excessive, sinon aveugle.