toujours la nature de l'urss

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par quijote » 22 Juin 2008, 07:36

(Gaby @ dimanche 22 juin 2008 à 01:41 a écrit :
(quijote @ dimanche 22 juin 2008 à 00:16 a écrit : ce n 'est pas une attitude méprisante , c 'est le constat qu 'on tourne en rond   ..  A ce sujet , je n 'ai pas de certitudes .. tu sembles  , toi , en avoir ..
une question : exclus tu définitivement que la classe ouvrière  ex soviétique se saisisse à nouveau de l ' héritage d 'Octobre .. ?
Si non , cela veut  dire que cette classe n ' a pas épuisé sa tâche historique ;
Si oui  , à quoi bon se dire marxiste ?

Et toi, est-ce que parce que tu considères l'Etat français actuel comme bourgeois, tu penses que la classe ouvrière française ne renouera pas avec le passé de son éphémère dictature du prolétariat de 1871 ?


Sous la Commune , ,il y eut une contre révolution sanglante , menée par la classe opposée
Ce n 'est pas le cas de l ' ex-Union sviétique .Où ce qiui s 'est passé est dans la continuité de la bureaucratie .. Ce n 'est pas la même chose .
quijote
 
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Message par Sterd » 22 Juin 2008, 08:48

(Gaby @ dimanche 22 juin 2008 à 01:41 a écrit :
(quijote @ dimanche 22 juin 2008 à 00:16 a écrit : ce n 'est pas une attitude méprisante , c 'est le constat qu 'on tourne en rond  ..  A ce sujet , je n 'ai pas de certitudes .. tu sembles  , toi , en avoir ..
une question : exclus tu définitivement que la classe ouvrière  ex soviétique se saisisse à nouveau de l ' héritage d 'Octobre .. ?
Si non , cela veut  dire que cette classe n ' a pas épuisé sa tâche historique ;
Si oui  , à quoi bon se dire marxiste ?

Et toi, est-ce que parce que tu considères l'Etat français actuel comme bourgeois, tu penses que la classe ouvrière française ne renouera pas avec le passé de son éphémère dictature du prolétariat de 1871 ?
Je sais pas, mais puisqu'on parle de la Commune. Il y a fort à parier que pour nos bons professeurs d'entomologie spécialité "État ouvrier" qui sévissent sur ce fil, que cet éphémère État n'a jamais été un État ouvrier si on s'en tient aux critères qui leur font récuser l'Union Soviétique
Sterd
 
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Message par Gaby » 22 Juin 2008, 09:14

(quijote @ dimanche 22 juin 2008 à 08:36 a écrit : Sous la Commune , ,il y eut une contre révolution sanglante , menée par la classe opposée
Ce n 'est pas le cas de l ' ex-Union sviétique .Où ce qiui s 'est passé est dans la continuité de la bureaucratie .. Ce n 'est pas la même chose .
Déjà, il y a eu une contre-révolution sanglante, de la bureaucratie, qu'on reconnait tous. Ensuite, ce n'est pas l'échelle des violences qui fonde la nature d'une révolution ou d'une contre-révolution, sinon c'est à discréditer même la prise du pouvoir des bolcheviks de novembre 1917 ou à penser que l'Angleterre est toujours dominée par l'aristocratie. Surtout, la retour de la domination d'une classe bourgeoise nationale a eu lieu en 1991, par le fait d'une fraction de la bureaucratie certes, mais cela même Trotsky l'avait vu bien avant. J'ai essayé de gratter quelques mots sur l'importance des évènements de la période, mais comme je suis gentil, je ne vais pas recommencer. :flowers:
Gaby
 
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Message par Vérié » 22 Juin 2008, 09:39

a écrit : Quijote
Sous la Commune , ,il y eut une contre révolution sanglante , menée par la classe opposée
Ce n 'est pas le cas de l ' ex-Union sviétique .Où ce qui s 'est passé est dans la continuité de la bureaucratie .. Ce n 'est pas la même chose .


Le phénomène n'est pas le même dans la mesure où il n'est pas aussi évident, car la contre-révolution est venue de l'intérieur. Ce qui rend encore plus nécessaire de bien l'analyser et de dénoncer clairement cette contre-révolution. Car, c'est justement ce côté "caché" qui a permis l'usurpation stalinienne.

La contre-révolution stalinienne a pourtant été beaucoup plus sanglante que la répression de la Commune. Staline a fait tuer beaucoup plus de bolcheviks et d'ouvriers que Thiers n'a massacré de communards. La période la plus sanglante s'étend de 1930 à la guerre.

Il est important d'expliquer qu'il n'y a pas continuité, mais rupture, saut qualitatif.
Sinon, si l'on estime qu'il y a continuité, on tombe justement dans la vision de ceux qui pensent que la répression a commencé sous Lénine et n'a fait que s'accentuer sous Staline, qu'il n'y a pas de différence de classe entre les deux etc.

Mais le phénomène a été d'autant plus masque que meme une partie des communistes les plus critiques du stalinisme continuaient à présenter l'URSS comme un Etat ouvrier..

a écrit : Sterd
Je sais pas, mais puisqu'on parle de la Commune. Il y a fort à parier que pour nos bons professeurs d'entomologie spécialité "État ouvrier" qui sévissent sur ce fil, que cet éphémère État n'a jamais été un État ouvrier si on s'en tient aux critères qui leur font récuser l'Union Soviétique


C'est une affirmaton purement gratuite. Rien dans ce qui a été écrit sur ce fil ne te permet de dire cela. Au contraire, Piter comme moi, n'avons cessé de souligner que la dictature du prolétariat, c'est le prolétariat organisé en tant que classe, sur le modèle de la Commune, comme l'explique Lénine dans l'Etat et la révolution et rien d'autre.

C'est bien là qu'il y a la divergence fondamentale : le prolétariat ne peut pas "déléguer" son pouvoir politique à une autre classe (ou couche/caste "etc") sociale, contrairement à la bourgeoisie qui peut conserver le pouvoir économique meme sans avoir le pouvoir politique, en raison de sa position sociale.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 22 Juin 2008, 12:11

Wesh Les amis !!!

Bien ou bien ?



(Vérié @ dimanche 22 juin 2008 à 09:39 a écrit :


a écrit : Sterd
Je sais pas, mais puisqu'on parle de la Commune. Il y a fort à parier que pour nos bons professeurs d'entomologie spécialité "État ouvrier" qui sévissent sur ce fil, que cet éphémère État n'a jamais été un État ouvrier si on s'en tient aux critères qui leur font récuser l'Union Soviétique


C'est une affirmaton purement gratuite. Rien dans ce qui a été écrit sur ce fil ne te permet de dire cela. Au contraire, Piter comme moi, n'avons cessé de souligner que la dictature du prolétariat, c'est le prolétariat organisé en tant que classe, sur le modèle de la Commune, comme l'explique Lénine dans l'Etat et la révolution et rien d'autre.


Tiens là, pages 11 :

(com_71 @ dimanche 8 juin 2008 à 10:34 a écrit :
(Vérié @ dimanche  8 juin 2008 à 09:56 a écrit : En effet, il y a en Russie un Etat, hérité de l'Etat stalinien... et meme de l'Etat tsariste.

C'est ce genre de réflexions, moins fréquentes chez Vérié que chez d'autres, mais il lui arrive de se "lâcher", qui m'ont fait dire que la discussion n'est pas d'un intérêt palpitant.

La part d'héritage de l'état tsariste dans l'état issu de la révolution russe, ça n'avait pas beaucoup préoccupé tous ceux qui ont mené la guerre contre le jeune état ouvrier !



(jedi69 @ dimanche 8 juin 2008 à 10:50 a écrit :


(Vérié @ dimanche  8 juin 2008 à 08:56 a écrit :

5) Sur la situation instable des oligarques. En effet, il y a en Russie un Etat, hérité de l'Etat stalinien... et meme de l'Etat tsariste, qui lui aussi s'imposait déjà à la bourgeoisie.


Et l'ÉTAT OUVRIER ? C'est quand même ça la discussion. Poutine n'hérite pas un peu, beaucoup de l'ÉTAT OUVRIER ?

si on parle pas à fond des réalisations des soviets et des bolchéviks de 1917 à 1918, c'est passer sous silence la base, l'origine, les racines, les fondements de l'édification de l'état ouvrier(et ses conséquences : sa dégénérescence, sa bureaucratisation) ... faut tirer des leçons, c'est ça qu'on reproduira à un stade supérieur sur toute la planète, dans les conditions objectives des années 2000, pour édifier la dictature du prolétariat.





(Vérié @ dimanche 22 juin 2008 à 09:39 a écrit :
C'est bien là qu'il y a la divergence fondamentale : le prolétariat ne peut pas "déléguer" son pouvoir politique à une autre classe (ou couche/caste "etc") sociale, contrairement à la bourgeoisie qui peut conserver le pouvoir économique même sans avoir le pouvoir politique, en raison de sa position sociale.


:sygus: Heureusement que tu mets des GUILLEMETS.

C'est en utilisant de plus en plus la force que la bureaucratie s'est élevée au dessus de l'union soviétique, et peu à peu s'est mis à exploiter et opprimer le prolétariat. En fin, je me répète.

Sinon, c'est bizarre, il y a saut qualitative du capitalisme, de la contre révolution ... mais des révolutions ... La Commune, c'est égale à la révolution Russe ? Heu, pour Lénine quand il écrit son "État et La révolution" il y a déjà eu La révolution de 1905, qui prépare Février 1917 et Octobre 1917 ... il y a des sauts qualitatives révolutionnaires, d'une révolution à une autre ... de plus la révolution s'est étendu à l'Europe, mais elle a été réprimé.

Depuis cette époque aucune révolution internationale n'a dépassé la révolution prolétarienne d'Octobre(et européenne) faute de direction, d'état major, d'avant garde, de parti, de militants, de dirigeants.

Je me répète ... si la guerre civile n'a pas détruit l'état ouvrier ... si la NEP non plus ... comment la collectivisation, la planification, le développement des forces productives de manière bureaucratique, une certaine élévation du niveau de vie, de l'éducation des travailleuses, travailleurs sous direction de la bureaucratie, aurait détruit l'état ouvrier, aurait transformé l'état ouvrier en état bourgeois ? Au contraire, la bureaucratie fait avec, c'est totalement nouveau ...

Malgré le génocide Ukrainien, les goulags, le massacre de certaine fraction de la bureaucratie par une autre parti de la bureaucratie stalinienne, l'état ouvrier n'est pas détruit, ne se transforme pas en état bourgeois, il dégénère. Jusqu'à sa mort c'est ce qu'explique Trotsky. L'état par le prolétariat est devenus état ouvrier pour le prolétariat ... et là, il oscille entre pour le pour le prolétariat et contre, car, il il y a quand même des progrès, et la bureaucratie est obligé de justifier un peu ses actes sanguinaires genre sa comédie des "Procès de Moscou".

Sinon, voilà, après la mort de Trotsky :

Forum des amis de Lutte Ouvrière - Ephéméride pour le 22 juin

a écrit :
Il y a 60 ans - Le 22 juin 1941 : l'attaque d'Hitler contre une URSS affaiblie par la politique criminelle de staline


Dans la nuit du 21 au 22 juin 1941, l'armée allemande passait à l'offensive contre l'Union Soviétique, l'alliée de la veille. En deux semaines, elle avait avancé de cinq cents kilomètres à l'intérieur du territoire soviétique. Après cinq mois de combat, elle encerclait Léningrad, faisait face à l'armée rouge devant Moscou, et occupait la totalité de l'Ukraine.

Cette offensive marquait la fin de l'alliance entre l'Allemagne hitlérienne et l'URSS de Staline qui durait depuis la signature, près de deux ans plus tôt, du pacte germano-soviétique. A la stupeur de nombreux travailleurs et de militants communistes du monde entier, celui-ci avait été signé le 23 août 1939 par les ministres des Affaires étrangères de l'Allemagne et de l'URSS, Ribbentrop et Molotov.


Le pacte germano-soviétique



Ce pacte n'avait été que la suite logique de la politique de Staline et de son abandon de toute politique révolutionnaire. Pour Lénine et Trotsky, l'Etat ouvrier né de la révolution ne pouvait véritablement assurer sa survie contre les impérialistes que grâce au soutien des travailleurs de tous les pays et, à terme, le renversement du système capitaliste mondial. Dans les années 1920, grâce à ce soutien, grâce à l'existence d'un courant révolutionnaire international dans la classe ouvrière, la jeune république soviétique avait survécu face aux agressions et à l'encerclement dont elle fut alors l'objet de la part de la contre-révolution intérieure et de ses soutiens impérialistes.

Mais une fois au pouvoir, Staline tourna le dos à cette politique révolutionnaire internationale, car il combattait toute perspective qui risquait à terme de menacer son propre pouvoir en Union Soviétique. Pour la survie de l'URSS, ou plutôt pour la survie de son propre pouvoir bureaucratique, il ne lui resta plus qu'à s'en remettre à la vieille diplomatie traditionnelle et à tenter de mener un jeu diplomatique hasardeux en direction des grandes puissances impérialistes, sur la base de leurs rivalités.

Ainsi, dans un premier temps, après la victoire des nazis en janvier 1933, il tenta une politique de rapprochement avec l'Allemagne, politique qui ne déboucha pas. La victoire d'Hitler marquait pourtant le début du compte à rebours d'une nouvelle guerre mondiale pour un nouveau partage de la planète. D'une façon ou d'une autre, celle-ci ne pouvait que viser l'existence même de l'Union Soviétique. A partir de 1934, Staline opéra un tournant et se rapprocha cette fois de la France et de la Grande-Bretagne. En mai 1935, un traité d'assistance mutuelle fut signé entre la France et l'URSS. Lors de la visite qui s'ensuivit à Moscou de Laval, chef du gouvernement français, Staline affirma, à l'adresse du PCF, comprendre la nécessité de l'effort d'armement du gouvernement français. Dorénavant, Staline présenta la guerre qui venait, non plus comme une guerre entre deux camps impérialistes, mais comme la lutte des « démocraties » contre les « dictatures ». En revanche, il ne fut plus question de la lutte des travailleurs pour le pouvoir.

On put vite mesurer le peu de fiabilité de ces alliés impérialistes de l'URSS, pour lesquels Staline avait fait abandonner aux partis communistes toute politique révolutionnaire dans la classe ouvrière des autres pays, une classe ouvrière qui aurait pourtant pu être le meilleur allié du premier Etat ouvrier. En septembre 1938, les dirigeants français et anglais signèrent les accords de Munich qui donnaient satisfaction à Hitler, pensant visiblement repousser ses appétits vers l'Est. De son côté, à ce moment-là, Staline savait à quoi s'en tenir sur la valeur de l'armée rouge. Les purges qu'il avait ordonnées en 1937 continuaient à éliminer des dizaines de milliers de ses meilleurs cadres, diminuant d'autant la force de son commandement. En face, le futur camp des alliés, et plus particulièrement la Grande-Bretagne et la France, envisageait un accord avec l'Allemagne hitlérienne, espérant que cette dernière dirigerait ses coups à l'Est, contre l'URSS. L'accord de Munich s'inscrivait dans cette logique.

Le pacte germano-soviétique permit aux deux compères de se partager la Pologne. C'était calmer les appétits de conquête à l'est de Hitler, mais seulement bien provisoirement. En fait, loin de garantir à l'URSS sa sécurité, cet accord permit à l'armée allemande d'atteindre par étape ses objectifs. Elle lui laissa les mains libres pour concentrer ses forces sur le front de l'Ouest, ce qui lui permit d'écraser en quelques semaines en mai-juin 1940 les armées anglaise et française. Trotsky écrivait alors : « Ses victoires (de l'Allemagne) à l'Ouest ne sont qu'une gigantesque préparation pour un gigantesque mouvement vers l'Est ».


L'offensive allemande



A la sortie de l'hiver 1940-1941, l'armée allemande prit effectivement l'offensive dans cette direction pour occuper d'abord les champs pétrolifères de Roumanie, puis en avril, la Yougoslavie et la Grèce. L'étape suivante était clairement tracée.

Et pourtant, Staline s'accrochait encore à l'illusion de la solidité de son alliance avec Hitler. Une semaine avant l'offensive allemande contre l'URSS, l'agence soviétique officielle Tass continuait à affirmer : « ... Les rumeurs n'ont cessé de se multiplier quant à une »guerre prochaine« entre l'Union soviétique et l'Allemagne... Il n'y a rien là qu'une vaste tentative des puissances hostiles à l'Allemagne, qui souhaitent une extension du conflit... Les milieux soviétiques considèrent comme dénuées de tout fondement les rumeurs selon lesquelles l'Allemagne aurait l'intention de rompre le pacte et d'attaquer l'URSS. Quant au transfert de troupes allemandes vers les zones septentrionales et orientales de l'Allemagne, durant cette dernière semaine, on peut penser qu'il s'agit de mener à bien des tâches militaires dans les Balkans et que ces mouvements ont été dictés par des motifs qui sont étrangers aux relations germano-soviétiques ! »

C'est donc totalement impréparée que l'URSS subit l'offensive éclair de l'armée allemande. Le fiasco annoncé du pacte germano-soviétique et la cécité politique de Staline faillirent mettre un point final à l'existence de l'Union Soviétique.

Intégrant une nouvelle alliance, cette fois aux côtés des Etats-Unis, au prix d'un effort de guerre exceptionnel et d'une mobilisation de sa population, l'URSS résista finalement à l'armée allemande. Après avoir bloqué celle-ci fin 1942 à Stalingrad, l'armée rouge la repoussa à partir du printemps 1943, et réussit à la vaincre au bout de quatre années de guerre totale. Mais cette alliance entre l'Allemagne nazie et l'URSS de Staline et son dénouement inopiné le 22 juin 1941 avaient coûté cher à la population soviétique, qui le paya de millions de morts et de destructions immenses. Et elle reste un témoignage de l'ignominie de la politique de la bureaucratie et de son chef Staline, qui avaient mené l'Union Soviétique au bord du gouffre.

Michel ROCCO



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jedi69
 
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Message par Vérié » 22 Juin 2008, 14:51

(jedi69 @ dimanche 22 juin 2008 à 13:11 a écrit :
(Vérié @ dimanche 22 juin 2008 à 09:39 a écrit :


a écrit : Sterd
Je sais pas, mais puisqu'on parle de la Commune. Il y a fort à parier que pour nos bons professeurs d'entomologie spécialité "État ouvrier" qui sévissent sur ce fil, que cet éphémère État n'a jamais été un État ouvrier si on s'en tient aux critères qui leur font récuser l'Union Soviétique


C'est une affirmaton purement gratuite. Rien dans ce qui a été écrit sur ce fil ne te permet de dire cela. Au contraire, Piter comme moi, n'avons cessé de souligner que la dictature du prolétariat, c'est le prolétariat organisé en tant que classe, sur le modèle de la Commune, comme l'explique Lénine dans l'Etat et la révolution et rien d'autre.


Tiens là, pages 11 :

(com_71 @ dimanche 8 juin 2008 à 10:34 a écrit :
(Vérié @ dimanche  8 juin 2008 à 09:56 a écrit : En effet, il y a en Russie un Etat, hérité de l'Etat stalinien... et meme de l'Etat tsariste.

C'est ce genre de réflexions, moins fréquentes chez Vérié que chez d'autres, mais il lui arrive de se "lâcher", qui m'ont fait dire que la discussion n'est pas d'un intérêt palpitant.

La part d'héritage de l'état tsariste dans l'état issu de la révolution russe, ça n'avait pas beaucoup préoccupé tous ceux qui ont mené la guerre contre le jeune état ouvrier !



Jedi, encore un effort SVP pour répondre à ce qui est écrit.

Sterd prétend que les critères utilisés par Piter et moi pour caractériser l'URSS d'Etat bourgeois permettraient de nier le caractère prolétarien de la Commune de Paris. Il faudrait donc qu'il précise à quels critères il fait allusion ? :33:

Et toi, tu cites comme exemple, une remarque que j'ai faite sur l'héritage de l'Etat tsariste, qui a marqué l'Etat de l'URSS et qui marque encore celui de Poutine.
Quel rapport vois-tu donc entre cette remarque et les critères utilisés pour définir la nature d el'URSS - et de la Russie aujourd'hui ?

-D'une part, le fait que l'Etat de l'URSS ait hérité de nombreux traits de l'Etat tsariste est une évidence que Lénine a maintes fois soulignée.

-D'autre part, je n'ai jamais prétendu que cet héritage est un critère pour définir la nature de l'URSS ! (A ce propos, la remarque de Com est purement polémique...)

Quels sont les critères que j'ai utilisés :
1) L'organisation du prolétariat en organes de pouvoir.
2) Le programme politique du parti bolchevik.
L'un ne va pas sans l'autre. Sans direction politique, les soviets ou meme conseils d'usine ne peuvent être que d'"infames parlements" (Trotsky). Mais sans liens avec le prolétariat organisé, un parti au pouvoir ne peut pas rester très longtemps sur un programme communiste. Et il ne peut pas y avoir de dictature du prolétariat... sans prolétariat.

Quand on parle de l'héritage de l'Etat tsariste, on parle de l'appareil d'Etat étranger au prolétariat, de forme bourgeoise, qui s'est développé après l'effondrement des organistaions ouvrières. Cet appareil d'Etat a récupéré des pans entiers de l'ancien appareil d'Etat tsariste, des centaines de milliers d'ex- fonctionnaires tsaristes qui l'ont marqué de leurs habitudes dont ils n'ont changé que superficiellement. Cet appareil-là n'a jamais été "ouvrier" en tant que tel, mais il devait se plier à une direction qui elle pouvait être caractisée comme "communiste" par ses objectifs, donc "ouvrière." Et, pendant toute une période, le pouvoir n'appartenait pas encore à cet appareil. Les intérets de sa bureaucratie s'exprimaient déjà, mais la politique de Lénine n'était pas définie en fonction de ces intérets. Après cette période de flottement, la direction stalinienne a exprimé ouvertement les intérets de classe de la bureaucratie. Autrement dit, de "classe en soi", la bureaucratie est devenue une "classe pour soi" avec l'adoption de la théorie du socialisme dans un seul pays.

Maintenant, ce serait bien que Sterd oublie un peu son agressivité et explique en quoi ces critères et cette explication pourraient remettre en cause la caractérisation de la Commune de Paris comme une révolution prolétarienne et l'organisation mise brièvement en place comme la première forme de la dictature du prolétariat. :rtfm:

ENCORE SUR LA DISCUSSION
Un des problèmes dans cette discussion, c'est que certains camarades éprouvent tellement de mépris pour les positions de ceux qui contestent les analyses de LO, et parfois pour leurs contradicteurs, pas seulement pour leurs idées, qu'ils n'arrivent même plus à lire et comprendre correctement les arguments utilisés, leur seul souci étant de trouver une petite remarque avec laquelle polémiquer.
D'où cette impression de dialogue de sourd où chacun monologue sans répondre à l'autre.
Vérié
 
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Message par quijote » 22 Juin 2008, 17:32

J ' aimerais que Vérié nous dise quels mots d' ordre et programme de lutte il développerait en ex-urss .. je ne parle pas de généralités .. je demande des choses précises .

En ce qui concerne les "nouveaux " russes " , il parlerait d' usurpateurs , de maffieux buraucrates , de prévaricateurs ou de " bourgeois" faisant l 'impasse sur ce qui distingue ces nouveaux riches des bourgeois occidentaux , bien implantés depuis plusiurs siècles ?
Car ce n 'est pas la même chose de rappeller aux travailleurs de l ' ex Urss qu 'il y a eu une révolution au cours de laquelle la bourgeoisie a été chassée , il n ' y a pas si longtemps
Ce n 'est pas la même chose de dénoncer les usurpateurs , voleurs , oligarques prévaricateurs ou de parler de bourgeois .
Malgré les apparences , ce n 'est pas exactement la même réalité sociale . Ni les mêmes conséquences politiques .
Oui , Vérié , que dirais tu aux travailleurs là bas pour les encourager à lutter efficacement ?
Après tout , il n ' y a pas si longtemps que la " propriété privée" n 'existait pas en Urss .
Fondrais tu ton intervention là dessus ou pas , te contentant de dire que la Russie est un état bourgeois comme un autre ?
quijote
 
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Message par jedi69 » 22 Juin 2008, 17:40

wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Bon, je vais pas revenir sur tes critères pour faire devenir un état ouvrier un état bourgeois.

Ça fait déjà 22 pages que moi et d'autres avons décortiqué ces critères.

Tu dis toi même c'est un dialogue de sourd ... quoique, même en utilisant leur langage, tu serais aveuglé par tes critères ... alors, on passerait au braille ... mais rien à faire ... vu que c'est du bla bla bla ... de l'interprétation de mots, de phrases, de paragraphes, d'idées ... on s'éloigne de la réalité, de la vérité, de ce qui est matériel, concret, palpable ...

Marx disait : "Jusqu'ici les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde alors qu'il s"agit de le transformer"

Bon, surement dernière petite répétition de réponse sur ça :

(Vérié @ dimanche 22 juin 2008 à 14:51 a écrit :Et, pendant toute une période, le pouvoir n'appartenait pas encore à cet appareil. Les intérets de sa bureaucratie s'exprimaient déjà, mais la politique de Lénine n'était pas définie en fonction de ces intérets.


heu ... Lénine prend en compte la réalité, prend en compte la bureaucratie, c'est un de ses combats avec Trotsky(avec l'opposition de gauche) sur la fin de sa vie. Depuis le début de la discussion, il y a plusieurs textes qui ont été postés qui montrent que Lénine se rend compte de se développement bureaucratique déjà sous la guerre civile.

Alors pour être plus précis, la politique de Lénine se définissait contre la bureaucratie, pour limiter son développement. Pour ça, il avait besoin que la classe ouvrière se relève, revienne et exerce le pouvoir dans les organes comme les syndicats, les soviets, les associations ... etc, etc ... son objectif était que les masses dominent la bureaucratie, contrôlent à chaque pas les bureaucrates comme les autres dirigeants dans les usines, les quartiers populaires, dans les institutions, les administrations de fonctionnaires.

C'est des revendications, comme la révocation des délégués qui existent depuis le début de la révolution ... qui ont été éloignés par la guerre civile, qui peu à peu sous la NEP, puis à la veille de la mort de Lénine redeviennent d'actualité, urgente, vitale pour faire face à la montée de la bureaucratie.

(Vérié @ dimanche 22 juin 2008 à 14:51 a écrit :
Après cette période de flottement, la direction stalinienne a exprimé ouvertement les intérets de classe de la bureaucratie.


Bah, ça je voudrais bien des preuves. Parce que la bureaucratie, Staline s'est toujours défendus d'être en contradiction avec la paysannerie et la classe ouvrière. Au contraire la bureaucratie n'existait aux yeux des bureaucrates ... il y avait en URSS une communauté d'intérêts dans tous le pays ... on est bien loin des bureaucrates qui parlent ouvertement de leurs intérêts.

Au contraire à chaque agissement pour leurs intérêts, les bureaucrates le justifient avec des textes saccagés de Lénine, de Marx ou de Trotsky lui même. Comme quoi ils seraient dans la ligne politique prolétarienne. Rarement la bureaucratie exprimera ses intérêts indépendants ouvertement aux oreilles du prolétariat soviétiques ... et ça même après la guerre mondiale.

(Vérié @ dimanche 22 juin 2008 à 14:51 a écrit :
Autrement dit, de "classe en soi", la bureaucratie est devenue une "classe pour soi" avec l'adoption de la théorie du socialisme dans un seul pays.


:roll: Ha bon, je pensais que tu allais nous parler ... du capitalisme d'état dans un seul pays pour la nouvelle bourgeoisie. :sygus:








:halalala:

La bureaucratie a continué à gérer, diriger l'état ouvrier en fonction de ses intérêts, mais aussi ceux du prolétariat, car elle est obligé de faire avec, c'est une trop grosse masse organisée qu'on peut pas nier comme ça d'un tour de bras en annonçant une théorie réactionnaire.

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Message par Gaby » 22 Juin 2008, 17:47

(quijote @ dimanche 22 juin 2008 à 18:32 a écrit : En ce qui concerne les "nouveaux " russes "  , il  parlerait d' usurpateurs , de maffieux buraucrates , de prévaricateurs  ou de " bourgeois"  faisant l 'impasse  sur ce qui distingue ces nouveaux riches des bourgeois occidentaux , bien implantés depuis plusiurs siècles ?
Car ce n 'est pas la même chose de rappeller aux travailleurs de l ' ex Urss qu 'il y a eu une révolution au cours de laquelle la bourgeoisie a été chassée  , il n ' y a pas si longtemps
Ce  n 'est pas la même chose de dénoncer les usurpateurs , voleurs , oligarques prévaricateurs  ou de parler de bourgeois .
  Malgré les apparences  , ce n 'est pas exactement la même réalité sociale . Ni les mêmes conséquences politiques .

:sygus: Chelsea FC, club dirigé par un un bureaucrate coincé.
Aeroflot, Lukoil, Rosneft, OAK et autre holdings... côtées en bourse... dirigées par des bureaucrates tiraillés entre l'intérêt public et un souhait illusoire d'intéressement privé... :w00t2:

Dire la vérité en Russie aujourd'hui, c'est aussi expliquer que quand l'Etat se mêle de l'économie, c'est pour privatiser les profits et nationaliser les dettes. C'est pour protéger le capital russe face aux investissements concurrents, notamment américains. C'est par nationalisme protectionniste, certainement pas par équilibre politique de la bureaucratie comme dans les années 30.

Alors oui, ce serait une différence de programme non des moindres. Elle serait telle que la position de la seule lutte contre "la bureaucratie" serait inopérante, car la propriété d'Etat n'est plus même un principe.

D'ailleurs, le paysage politique russe serait sinon bien différent aujourd'hui, notamment dans les élections.
Gaby
 
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Message par quijote » 22 Juin 2008, 18:26

(Gaby @ dimanche 22 juin 2008 à 18:47 a écrit :
(quijote @ dimanche 22 juin 2008 à 18:32 a écrit : En ce qui concerne les "nouveaux " russes "  , il  parlerait d' usurpateurs , de maffieux buraucrates , de prévaricateurs   ou de " bourgeois"   faisant l 'impasse  sur ce qui distingue ces nouveaux riches des bourgeois occidentaux , bien implantés depuis plusiurs siècles ?
Car ce n 'est pas la même chose de rappeller aux travailleurs de l ' ex Urss qu 'il y a eu une révolution au cours de laquelle la bourgeoisie a été chassée  , il n ' y a pas si longtemps
Ce  n 'est pas la même chose de dénoncer les usurpateurs , voleurs , oligarques prévaricateurs  ou de parler de bourgeois .
  Malgré les apparences   , ce n 'est pas exactement la même réalité sociale . Ni les mêmes conséquences politiques .

:sygus: Chelsea FC, club dirigé par un un bureaucrate coincé.
Aeroflot, Lukoil, Rosneft, OAK et autre holdings... côtées en bourse... dirigées par des bureaucrates tiraillés entre l'intérêt public et un souhait illusoire d'intéressement privé... :w00t2:

Dire la vérité en Russie aujourd'hui, c'est aussi expliquer que quand l'Etat se mêle de l'économie, c'est pour privatiser les profits et nationaliser les dettes. C'est pour protéger le capital russe face aux investissements concurrents, notamment américains. C'est par nationalisme protectionniste, certainement pas par équilibre politique de la bureaucratie comme dans les années 30.

Alors oui, ce serait une différence de programme non des moindres. Elle serait telle que la position de la seule lutte contre "la bureaucratie" serait inopérante, car la propriété d'Etat n'est plus même un principe.

D'ailleurs, le paysage politique russe serait sinon bien différent aujourd'hui, notamment dans les élections.
Ce n 'est pas une réponse à la question que j ' ai posé plus haut . Quel programme politique devrions nous développer là bas ?
Quelle référence devrions nous faire par rapport à la Révolution d 'Octobre ?
Quelque chose qui appartient définitivement au passé , sans incidence sur le présent ou quelque chose encore actuel , encore à l 'ordre du jour ?
quijote
 
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