
(Zelda @ mardi 14 février 2006 à 13:29 a écrit :
C'est l'effet Saint-Valentin ? :wub:
Ferme pas le fil heu... ça devient seulement intéressant.
a écrit :Malraux, comme André Gide, fait partie des amis de l'U.R.S.S. Mais il y a une énorme différence entre eux, et pas seulement dans l'envergure du talent. André Gide est un caractère absolu-ment indépendant, qui possède une très grande perspicacité et une honnêteté intellectuelle qui lui permet d'appeler chaque chose par son nom véritable. Sans cette perspicacité, on peut balbutier sur la révolution, mais non la servir.
Malraux, au contraire de Gide, est organiquement incapable d'indépendance morale. Ses romans sont tous imprégnés d'héroïsme, mais lui-même ne possède pas cette qualité au moindre degré. Il est officieux de naissance. A New York, il lance un appel à oublier tout, sauf la Révolution espagnole. L'intérêt pour la Révolution espagnole, cependant, n'empêche pas Staline d'exterminer des dizaines de vieux révolutionnaires. Malraux lui-même quitta l'Espagne pour mener aux Etats-Unis une campagne de défense du travail judiciaire de Staline-Vychinsky. A cela, il faut ajouter que la politique du Komintern en Espagne reflète complètement la politique fatale de celui-ci en Chine. Telle est la vérité sans voiles.
(Vérié @ mercredi 1 mars 2006 à 09:17 a écrit : 1) on pourrait te renvoyer l'argument...
2) il (LT) portait aussi, le plus souvent, des jugement féroces sur ses contemporains, y compris sur des militants politiques qui valaient mille fois Gide.
3)il (LT) espérait que Gide évaluerait favorablement après son retour d'URSS.
4) En tout cas, à mes yeux, quelqu'un qui n'a même pas l'honneteté d'accepter de participer à l'examen de crimes d'Etat commis dans un autre pays, alors qu'il a la possibilité de s'informer et ne risque absolument rien, est un belle canaille ! Meme si on peut trouver pire avec Aragon et Malraux.
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