a écrit : Quijote
Pour moi cette discussion sur le développement des forces productives n ' a aucun sens en soi si ce n 'est à vouloir démontrer que le capitalisme a encore un avenir devant lui et qu'en cas de crise il peut toujours rebondir
Cette falsification permanente de mon point de vue est déplaisante et franchement malhonnête. Ce que je dis, c'est que :
1) Le capitalisme a considérablement développé les forces productives, ce que tu essaies de nier puis de minimiser. Tu le reconnais, puis tu reviens en tergiversant sur les chiffres, tu nies à nouveau etc.
2)Le capitalisme ne disparaîtra que si le prolétariat le renverse. Il a toujours rebondi jusqu'à présent en effet, mais au prix de catastrophes effroyables. S'il déclenche une nouvelle catastrophe équivalente ou pire à celles de 1929 et de 1939-45, et si le prolétariat s'avérait incapable de le renverser, nul ne sait ce qu'il adviendrait et ça n'a qu'un intérêt limité, il faut le renverser avant le pire !
3) L'évolution des crises, leur profondeur etc n'est pas donnée "mécaniquement" par la marche du capitalisme. Elles dépendent de la réaction des exploités. Si ceux-ci ne réagissent pas, ou pas suffisamment, acceptent la dégradation de leurs conditions de vie, le chômage, la guerre etc, le capitalisme a davantage de chances de s'en tirer. Rien n'est écrit à l'avance.
4) Ce développement des forces productives a un intérêt pour comprendre l'évolution du capitalisme, la situation dans laquelle nous nous trouvons etc.
5) Révisionnisme ? C'est stupide. Aucun dirigeant révolutionnaire n'a jamais dit que le capitalisme ne développerait plus jamais les forces productives.
6) Réformisme ? C'est tout aussi stupide. La contradiction fondamentale du capitalisme est l'opposition irréductible entre prolétariat et capital. Nul besoin d'attendre que les forces productives aient cessé de croître pour changer la
société ! Et ce n'est pas une condition nécessaire à l'apparition de mouvements révolutionnaires, comme l'histoire l'a montré.
Convidado et toi, face à des faits établis en effet par des statistiques, que vous pouvez difficilement nier, vous vous accrochez à un fatras de préjugés idéologiques dogmatiques et simplistes, que vous annonez comme des adeptes de Krishna, pour vous rassurer, à la manière de Erou. Tout cela n'a rien à voir avec une utilisation des méthodes et concepts marxistes pour essayer de comprendre la société.