Usages du concept d'"Etat socialiste"

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par logan » 17 Oct 2004, 21:14

Je suis pleinement d'accord avec le message de wolf

Le GROS problème c’est que Byrrh utilise le mot d’"état socialiste" dans un sens politique. Mais un interlocuteur y entendra une définition sociale.

La dénomination de « république socialiste » par les bolcheviks marque une volonté politique, un objectif à atteindre. Mais certainement pas l’existence d’un régime social accompli en URSS.
logan
 
Message(s) : 435
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par Gaby » 17 Oct 2004, 21:39

C'est dingue on trouve le moyen de polémiquer là où au final, tout le monde est d'accord. Caupo, fais tu référence à quelqu'un en particulier quand tu dis qu'on ne peut pas nier que les débuts de l'URSS sont plus socialistes que capitalistes ? y'a-t-il jamais eu quelqu'un pour avancer cette idée ?

Foutus raisonnements d'étiquette :ermm:
Gaby
 
Message(s) : 401
Inscription : 27 Fév 2004, 10:53

Message par logan » 17 Oct 2004, 21:45

C'est en bonne partie un débat d'étiquettes car dans le fond nous sommes tous d'accord.

Maintenant dans l'activité militante ca pose un vrai problème. Qu'est-ce que l'on doit répondre à un stalinien qui prétend que l'URSS était un état socialiste?
On devrait lui dire "Bien sur je suis d'accord"?
Ou on devrait souligner les différences radicales entre une société socialiste et sa caricature stalinienne?
logan
 
Message(s) : 435
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par Jacquemart » 17 Oct 2004, 21:48

Voilà pourquoi au risque de me répéter, j'insiste sur le fait que toute discussion sur l'URSS doit aller au-delà des étiquettes, qui ne sont que des résumés, pour mettre à jour les raisonnements et les solidarités qui se cachent derrière.
Il y a des très réelles divergences, au sein du mouvement révolutionnaire, sur la question de l'URSS, et ce ne sont pas que des discussions talmudiques. Si Trotsky n'a pas hésité à scissionner avec des gens qui ne partageaient pas son analyse de l'URSS, ce n'était pas pour rien.
Mais justement, si l'on veut mener ces discussions sérieusement et en comprendre les enjeux, il ne faut jamais discuter à partir des seules étiquettes.
C'est d'ailleurs exactement la même chose lorsque'on discute de la manière dont on doit qualifier le PS ou le PC (partis bourgeois, partis ouvriers, partis ouvriers-bourgeois, bourgeois-ouvriers, etc. jusqu'à ce que mort s'ensuive).
Avatar de l’utilisateur
Jacquemart
 
Message(s) : 203
Inscription : 16 Déc 2003, 23:06

Message par Jacquemart » 18 Oct 2004, 08:00

a écrit :Je crois que Jacquemart se trompe grandement en écrivant que Trotsky "n'aurait pas hésité à scissionner" sur la question de l'URSS.

Même si je me suis exprimé de manière un peu abrupte, et bien que je n'aie pas le temps d'aller rechercher des documents à ce sujet, je maintiens ce que j'ai dit.
Tout au long des années trente, Trotsky a vigoureusement combattu pour que sa "fraction", la future IVe internationale, ait une attitude claire et unifiée vis-à-vis de l'URSS, de la bureaucratie, etc.
Très fréquemment, il lui a fallu combattre des positions qui soit faisaient la part trop belle à la bureaucratie, soit jetaient l'enfant avec l'eau sale et ne voyaient dans l'URSS qu'une société bourgeoise comme une autre.
Bien souvent, il est vrai, les révolutionnaires qui contestaient Trotsky sur son analyse de l'URSS ne s'en tenaient pas là, et en venaient - très logiquement - à remettre en cause bien d'autres choses.
Alors même si formellement, juridiquement, Trotsky n'a peut-être jamais provoqué de scission sur cette question de l'URSS, politiquement, sur le fond, c'est bien pourtant ce qu'il a fait, en en faisant un point essentiel, vital, du programme politique de son courant et en luttant pied à pied contre les autres conceptions.
Avatar de l’utilisateur
Jacquemart
 
Message(s) : 203
Inscription : 16 Déc 2003, 23:06

PrécédentSuivant

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)