crise de direction révolutionnaire

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Puig Antich » 26 Sep 2005, 10:56

En même temps, si il n'y avait pas de possibilités révolutionnaires, alors CGT et PCF n'ont pas trahi un mouvement réformiste ; ils ont pu, à la rigueur, ne pas exploiter toute son ampleur...
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 26 Sep 2005, 11:16

Concrètement, en 68, quel facteur empêchait une avancée révolutionnaire ? A mon avis, il est d'ordre organisationnel, lié au poids des appareils, à l'absence d'organisme de type soviétique, etc. Alors biensûr que ces facteurs là sont liés à comment et l'histoire du mouvement ouvrier et la situation économique et politique de cetté période ont façonné l'organisation du prolétariat, mais inversement croire qu'on ne peut pas s'affranchir de ces facteurs tant qu'il n'y a pas de crise catastrophique du capitalisme comme en 14-18 ou 29 amène à repousser la tâche du socialisme aux calendes grecques, et à croire qu'il n'y a qu'un seul type de révolution ouvrière : la révolution de famine.

En vérité, je pense que la contradiction besoin/profit et que la crise du capitalisme elle-même, qui sont les moteurs des poussées révolutionnaires, sont plus subtiles que ça, et notamment qu'elles ne peuvent pas être définies selon un seul et unique shéma...

[Tout celà sans dire que la révolution est pour dans trois semaines.]
Puig Antich
 
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Message par quijote » 26 Sep 2005, 17:13

Si , d 'une façon générale , il faut le facteur subjectif( le parti , c 'est à dire une direction politique cohérente ) et s 'il faut des conditions objectives la mobilisation des masses , mobilisation plus ou moins développée qui aille jusqu' à une situation révolutionnaire ( type " soviets " en Russie ou l 'Espagne en 1936 , il n ' y a ni automatisme , ni formule magique ou " chimique Les choses peuvent évoluer de bien des manières . Et si on se réfère à la Révolution d 'Octobre , cela a tenu à bien peu de choses et à la hauteur de quelques semaines . Et sans Lénine , je ne sais pas si les Bolchéviks auraient pu prendre le pouvoir .

Le problème , c'est que nous nous référons toujours au passé . or c 'est vrai , les situations dans leur complexité ne se répètent pas à l 'identique .

Mais par delà toutes les supputations , une chose est sûre : la classe ouvrière a besoin d'un parti ,( de la taille du PCF ou du moins de quelques milliers de militants , reconnus et liés aux luttes des travailleurs .

Actuellement manquent les deux facteurs : une remontée des luttes ce qui faciliterait largement le recrutement de cadres aguérris et une remontée sur une période relativement longue

ON peut toujours épiloguer , être impatient , parler de " crise de la direction " il reste que, quel que soit le résultat , nous devons nous montrer patients et éviter de passer notre temps à faire des commentaires , des analyses prétendument "théoriques" qui nous détournent de notre tache essentielle , quel travailleur , quel jeune vais -je gagner à mes idées ,? dois -je lui parler de " crise de la direction révolutionnaire ou ... plutôt essayer de l 'amener soit à une manif , soit le faire lire , discuter avec lui sur le communisme , passer tout le temps qu 'il faut pour le faire avancer , tout le temps, en repartant entièrement à zéro

. C 'est cela la tâche de l 'heure , plutôt que de vaines supputations sur '" l 'arrêt des forces productives "
Et tant pis , si on considère que c 'est de l '"activsme ".

Passer 10 heures avec ce jeune est mille fois plus important pour moi que passer des " milliers d 'heures sur la nature de l 'Urss ou sur l '" arrêt des forces productives " qui contrediraient les analyses de Trotski ...
quijote
 
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Message par quijote » 26 Sep 2005, 20:51

(Vérié @ lundi 26 septembre 2005 à 18:51 a écrit : Quijotte, je trouve ton point de vue tout à fait inacceptable. Je n'ai que déjà trop entendu ce genre d'argument. Certes il existe des "théoriciens de salon" qui passent leur temps à ratiociner dans le vide, mais ça n'empeche pas du tout que les militants DOIVENT s'intéresser à la théorie, s'interroger en permanence etc.

Je ne crois pas du tout que cette réflexion entre en contradiction avec l'activité qui consiste à recruter et à transmettre des connaissances à des jeunes travailleurs, qu'il faut aussi d'ailleurs inviter à la réflexion et à garder l'esprit critique. Bien au contraire.

Refuser ce droit à la réflexion sous prétexte de "perte d'un temps précieux" reviendrait, soit dit en passant, à abandonner toute réflexion aux chefs, ceux qui savent et qui, seuls, auraient le droit de consacrer du temps à la réflexion théorique.

Sauf dans des périodes très particulières, à ma connaissance, personne ne milite 16 heures ouvrables par jour et ne consacre ces 16 heures à transmettre des connaissances à des jeunes travailleurs ou à se poster à l'entrée des boites pour les contacter. Meme les militants les plus actifs, voire activistes, conservent en général un peu de temps. (Sinon, je m'inquiète pour leur santé et la durée de leur engagement...) Et il serait très bien, surtout en dehors de périodes révolutionnaires ou de luttes intenses, qu'ils en consacrent un peu pour réfléchir et prendre du recul de temps en temps. (Ce qui ne veut pas dire, s'il est encore nécessaire de mettre les points sur les I de tout remettre en question et de changer de position tous les mois...)

Encore une fois , tu ne sembles pas comprendre mon point de vue . Bien sûr que la réflexion théorique a son importance , sinon pourquoi insistons -nous tant pour que les militants jeunes ou vieux s 'instruisent , débattent , remettent en question .
Cependant , je pense que faute de démonstration par la pratique , il y a un moment où si l 'on veut avancer , il faut qu 'on mette un peu de côté ce genre de débats je dis " mettre de côté provisoirement , pas " faire l 'impasse " car , reconnais , qu 'il y a trop de bavards dans le mouvements d 'extrème gauche et si nous étions rentré dans ce jeu , , en en faisant un préalable ( imagine ) eh! bien je pense que le peu que nous avons fait avec les autres groupes ( la LCR par exemple )( je parle pour LO ) eh! bien , ce peu , nous ne l 'aurions pas fait.

Rappelle toi les discussions avec la 4, celle -ci nous disant que nous n 'étions pas d'accord avec le programme , donc point d 'action commune
. Nous répliquions : "un pas en avant vaut plus que dix programmes "
" Faisons d 'abord quelque chose et poursuivons par ailleurs le débat"
quijote
 
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