Le mouvement anti-Devaquet hiver 86

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par bidule » 22 Nov 2006, 23:26

Autre point : aurait-il fallu bloquer les facs comme je l'ai lu sur ce fil, comme lors du mouvement contre le CPE ?

En fait, on a commencé par faire le "boulot" dans les facs :passer dans les amphis, etc. Mais très vite, on a bien vu que c'était ramollos et compagnie, plein de syndicalistes étudiants qui n'avaient que faire d'organiser l'accroissement de la mobilisation. Dans la fac de province où j'étais, nous étions peu nombreux à LO. Quand on a vu qu'il y avait pas mal d'indifférence à la fac, on a décidé d'aller vers les lycées. Et là, rien à voir ! Comme l'ont décrit les copains, la mobilisation a pris très vite. Pas besoin de bloquer quoi que ce soit, on avait l'impression que tout le lycée partait. Même si c'était pas vrai. De toute façon, peu importait, car on sortait du lycée pour aller débrayer d'autres lycées. Toute la matinée en manif ! Et le cortège qui grossissait, grossissait.
Au contraire, le fait que les lycées n'étaient pas bloqués, cela nous permettait de nous retrouver le matin à 8h, de faire le plein à l'AG dans la cantine du lycée, et d'entraîner ceux qui voulaient bien se laisser entraîner.

Heureusement que nous pouvions discuter de ce que nous vivions avec des copains plus expérimentés, car c'était vraiment impressionnant. On débarquait, à deux, on rentrait dans le lycée qu'on ne connaissait pas, on nous demandait de parler : il fallait monter debout sur la table ; on proposait le comité de grève où pouvait se faire élire qui souhaitait faire gagner le mouvement ; les lycéens voulaient qu'on se présente, nous, étudiants, comme délégué lycéens. C'est ce qui m'est donc arrivé.
Les choses s'enchaînaient par bonheur « comme prévu », car pour ma part, j'aurais été incapable de m'affronter à qui que ce soit, à déjouer quelque manoeuvre que ce soit. Je tremblais de trouille et j'admirais ces lycéens qui tenaient tête à leur proviseur, comme je ne m'en serais jamais sentie capable !

C'est sûr que si les copains ne nous avaient jamais lancé dans la bataille, nous n'aurions peut-être jamais eu l'occasion de revivre un tel mouvement. Quoique pas mal de copains, devenus par la suite enseignants, ont connus des mouvements d'enseignants dans leur lycée. Sûr que leur expérience du mouvement Devaquet leur a été profitable. Ou comme lors de la lutte contre le CIP (le CPE d’alors) en 1994, où on allait devant les lycées professionnels.
bidule
 
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Message par Sterd » 22 Nov 2006, 23:34

(bidule @ mercredi 22 novembre 2006 à 23:26 a écrit : Autre point :  aurait-il fallu bloquer les facs comme je l'ai lu sur ce fil, comme lors du mouvement contre le CPE ?

Bloquer les facs, je voulais dire empêcher tous les cours de se tenir. Parce que le problème c'est que si les cours se tiennent la position devient impossible pour les grévistes qui perdent leur année si le mouvement se prolonge. A l'époque tous les grévistes actifs se sont vilainement ramassés aux partiels de janvier. alors que pour les non grévistes ça allait bien. Dans un mouvement comme le CPE qui c'est étendu sur deux mois, le blocage des cours est obligatoire, parce que si le mouvement se prolonge et que les cours continuent les grévistes tombent assez vite dans une position intenable.
Ceci dit, en 86, du moins par chez nous, on aurait jamais été en position de pouvoir le faire.
Sterd
 
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Message par bidule » 22 Nov 2006, 23:36

A propos de notre politique de mobilisation des lycéens, de débrayages du max de lycées possible pour que l'agitation ne s'arrête jamais, on a eu contre nous... les JCR !
Les JC ne jouaient pas grand rôle.
Par contre, les JCR !
Dans ma province, les JCR étaient beaucoup plus implantés que nous dans les lycées, nous qui étions, à LO, tous déjà étudiants.
Ils avaient leurs AG internes, pour lesquelles ils avaient les autorisations nécessaires...
Ils n'aimaient pas voir débarquer des espèces d'enragés, un flot d'enragés qui passaient par dessus les portails les mieux fermés, déboulaient dans les classes, faisaient sortir tout le monde.
Pour eux, rien n'allait comme il fallait. rien n'était bien organisé comme ils l'avaient pensé ! Tout débordait de partout !

Et c'est vrai et même nous on était dépassé : on était devant, mais on était dépassé. Mais comme nous, on était pour l'extension maximale, pour nous cette désorganisation n'en était pas, c'était même l'atout principal du mouvement !
bidule
 
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Message par dounia » 22 Nov 2006, 23:40

(sterd a écrit :A l'époque tous les grévistes actifs se sont vilainement ramassés aux partiels de janvier.

Si quelques profs nous ont soutenus (pas beaucoup), d'autres ont pris un malin plaisir à faire porter les sujets d'exam sur les cours qui avaient eu lieu pendant le mouvement :ohill:
dounia
 
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Message par bidule » 22 Nov 2006, 23:52

a écrit :A l'époque tous les grévistes actifs se sont vilainement ramassés aux partiels de janvier. alors que pour les non grévistes, ça allait


Mais on n'avait que faire d'avoir nos partiels en janvier ! Perso, j'ai toujours eu mes partiels en octobre ou novembre... Et des mouvements lycées il y en a eu en 1987, en 1988 ou 89, et ça a duré bien plus longtemps parce que c'était beaucoup moins massif.

Le problème, c'est lorsque le mouvement dure, car alors, la pression des exams, des partiels empêche, non pas les enragés comme nous, mais la masse des étudiants-lycéens à poursuivre.

Mais là, peu importaient que quelques uns aillent en cours et pas les autres, on se comptait à des milliers l'après midi au rendez-vous commun des lycées et de la fac, à un million à Paris !

Ce n'était pas les mêmes qui sortaient tous les jours, mais le nombre total grossissait toujours de jours en jours.

Et finalement, cela n'a pas duré très longtemps.

En plus, franchement, les lycéens ont bien plus de pression que les étudiants qui, contrairement aux lycéens, ont - avaient en tout cas à l'époque - dix mille manières de se rattrapper : en octobre, voire l'année d'après...
bidule
 
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Message par gerard_wegan » 23 Nov 2006, 00:53

Encore un ajout concernant la fin de manif du 4 décembre :

Malgré la manoeuvre du PS pour bloquer la manif avec camion sono et podium sur la place des Invalides, une partie du cortège a néanmoins pu s'approcher de l'Assemblée, protégée par les CRS. On s'est donc retrouvés en sitting aussi près que possible de l'Assemblée... jusqu'à ce que les flics se décident à nous faire dégager à coup de canons à eau. C'est la première fois que j'en voyais en vrai, et surtout en activité... je n'aurais jamais imaginé à quel point ces trucs là peuvent être efficaces : je me suis retrouvé trempé de la tête aux pieds en un clin d'oeil !

Retraite donc vers la place des Invalides où ça a continué à chicorer un peu avec les CRS ; ils ont dû charger plusieurs fois pour dégager complètement la place. En balançant au passage des grenades lacrymogènes en tir tendu, d'où un manifestant qui y a perdu un oeil (je ne sais pas si ça a été définitif, mais sur le coup il était salement amoché !) et un autre qui s'est explosé la main en voulant relancer une grenade. J'ai encore le souvenir de me retrouver à côté d'un copain, visiblement en bon état... mais couvert de sang ! Il s'était simplement trouvé à côté d'un des gars blessés par grenade lacrymo...

Evidemment l'évacuation de la place s'est faite en plein bazar... surtout que les CRS continuaient à courir après les groupes de manifestants en déroute. Dans l'énervement général, ça ne pouvait pas rater : il y a eu quelques poubelles brulées (je n'ai pas le souvenir que des voitures y soient passées) et des vitres d'abris-bus descendues ! Au final, avec les flics aux trousses (du moins on le croyait ; je ne sais pas s'ils nous avaient suivis jusque là !), on s'est retrouvés dans un amphi de la fac de Jussieu dont la direction avait ouvert les grilles... et où les flics ne sont pas rentrés ; je suppose que la direction de la fac devait être côté PS et n'avait pas envie que ça dégénère. Pour la suite, mauvais souvenir d'une nuit blanche dans Jussieu, à me cailler comme rarement : les locaux étaient probablement chauffés mais, dans l'impossibilité de se sécher ou de se changer, il n'y avait plus qu'à attendre que les vêtements trempés par les canons à eau sèchent sur ceux qui les portaient !


... et une petite anecdote perso pour finir. Ce n'est que le vendredi 5 au matin que j'ai regagné ma cité U, à moitié sec... avant d'aller à l'école où j'étais étudiant car, pas de chance, c'était jour d'examen (que j'étais évidemment incapable de passer sans avoir ni dormi, ni révisé... ni même assisté aux cours depuis le début du mouvement !) Bien qu'étant seul en grève, je suis allé demander au responsable des études de reporter l'examen. Le truc marrant c'est qu'il ne s'y est pas opposé, répondant qu'il le ferait si une majorité d'étudiants était d'accord. En début d'après-midi, je me suis donc présenté en salle d'examen, j'y ai fait un petit laïus sur la répression policière de la veille et j'ai mis aux voix le report... qui a évidemment été repoussé. Il ne me restait plus qu'à attendre la distribution des sujets, à rendre ma copie avec pour seule mention que je quittais l'examen pour aller manifester contre la répression et à quitter la salle. Je n'ai même pas eu à le regretter : le geste m'a valu une certaine sympathie de quelques étudiants pourtant bien à droite... et je n'ai même pas récupéré un "zéro", la prof (sans doute pro PS) préférant m'offrir une session personnalisée de rattrapage de l'exam. C'est ainsi que j'ai validé l'année et quitté l'école avec mon diplôme en poche ! :smile:
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Message par quijote » 23 Nov 2006, 17:01

Personnellement n ' étant plus étudiant depuis fort longtemps mais à l 'époque assez disponible , j 'ai surtout manifesté avec les lycéens et j'ai revu par ci par là quelque " adulte " parfois anciens soixant huitards que j ' avais connu ( des " dynosaures " comme nous qualifia" le Monde " qui nous reprochait d' essayer d ' amener le débat sur un terrain politique .)

Et ce n ' était guère facile car les jeunes ne faisaient pas le lien

Autre chose : le contraste entre le dynamisme des cortèges lycéeens et la manif " silencieuse" après la mort de, Malik Oussekine : plutôt triste de voir tous ces gens ( souvent des profs ou des gens influencés par le PS ) se déplacer avec des mines funèbres .

Un autre épisode c 'est quand nous avons forcé les portes de la Sorbonne ( les reporters de la tél"é nous filmant abondamment le soir )et que nous la "reoccupions" ( en fait ce fut une assemblée clairsemée à l ' amphi Richelieu ) .
Tout un symbole et tout un tas de journalistes étrangers attirés comme les mouches par le miel venus nous interviewer " ah! la France , à Paris terre myhique des grandes Révolutions ! ....

Comme quoi , entre un " promeneur " sympathisant et un acteur réel , les chose apparaissent bien différemment !
quijote
 
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Message par Indesit » 27 Nov 2006, 20:28

Bonjour,

(Sterd @ mercredi 22 novembre 2006 à 18:12 a écrit :
(logan @ mercredi 22 novembre 2006 à 16:54 a écrit :Sinon j'ai quelques questions :
La mort de Malik Oussekine aurait pu carrément faire dégénérer la situation, or on a l'impression qu'au contraire cela a plombé le mouvement. :33:

Non, ça n'a pas plombé, au contraire. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Chirac a retiré tout le projet précipitamment.

.



Oui et il ne faut pas oublier qu'il n'a pas retiré que le projet de réforme des unifs, mais aussi des projets "Chalandon" de prisons privées, et du nouveau code de la nationalité dit "Pasqua", qui étaient plus ou moins dans l'air.

On peut donc parler d'un recul un peu plus global que sur le simple problème soulevé par les étudiants.

Cela n'a pas été le cas cette année lors du CPE, où Villepin n'a retiré que l'article 8 c'est-à-dire ce que demandaient les manifestants, mais rien de plus. Même remarque pour 1994, quand Balladur n'avait retiré que le "CIP" devant les étudiants des IUT.

D'autre part, comme tu le dis tout s'est arrêté très vite après le retrait par Chirac. Là par contre c'est un point commun avec la mobilisation sur le CPE de cette année.

A la différence qu'en 1986 les cheminots ont fait ensuite une grève de 3 semaines, perdue d'ailleurs.

A l'époque la démoralisation existait déjà, comme le chômage et le racisme, le Pen faisait déjà plus de 10 %, Pasqua et Pandraud marchaient déjà sur ses plates-bandes (20 ans avant Sarkozy... ça donne du recul) mais ces phénomènes n'étaient pas aussi amples qu'aujourd'hui. La simple continuation de ces phénomènes sur 10, 20 ans fait qu'aujourd'hui, ils ont gagné en profondeur.

Je n'ai pas participé au mouvement de 86 car j'étais en 3è (ce qui fait de moi un vieux selon les critères djeunes).

Mais je le suivais et pour l'anecdote, je passais chaque jour devant un lycée qui passait pour bourgeois dans la ville de province où j'étais.

Le lycée n'a d'abord pas bougé, mais le jour J (où il a bougé) j'étais très étonné de voir une foule d'élèves devant ce lycée pénard. C'est là qu'on voit que cela bouge quand des gens non habitués à l'action collective (voire franchement hostiles à ce type d'action) se mettent à manifester.

A l'époque j'étais fidèles aux idées "PS" de mon milieu d'origine et je ne faisais évidemment pas de raisonnement aussi politique, mais cela m'avait quand même fort étonné.

De plus, dans une petite ville comme celle où j'étais, les évènements de la capitale paraissent éloignés, bien qu'elle ne soit éloignée que de 300 km. Vu de province, Paris est une sorte d'étranger proche, comme Bruxelles ou Londres.

Je n'ai donc vécu ces évènements que de loin mais il n'empêche que quand je raconte tout ça je suis vachement ému.

Depuis il y a eu le mouvement contre le CIP (au printemps 1994 ; 12 ans déjà, c'est plus proche de 86 que d'aujourd'hui).

à +

A bientôt
Indesit
 
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Message par Gertrude » 02 Déc 2006, 19:19

8)
Gertrude
 
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Message par Gertrude » 03 Déc 2006, 09:26

Novembre-Décembre 86, pour moi cela arrivait 8 mois après mon entrée aux JCR. :roll:

Les grèves de Novembre-Décembre n’ont pas eu lieu « comme ca » : elles ont été –en tous cas dans ma ville de province- la suite de tout un travail d’agitation, notamment autour de ce que je crois s’appelait « l’appel de Caen ». Derrière cet appel, il y avait je crois l’AGE Unef ID de Caen et les JCR qui dirigeaient l’AGE. L’Appel était maquetté sous forme de pétition, et les militants étudiants le faisaient signer massivement sur les facs, faisaient des tables de signature, des réunions autour de la pétition et du projet de loi « Devaquet » qui était largement photocopié.

Etonnamment, cette agitation n’avait lieu que sur les universités, et pas en direction des lycées. C’était (avec le recul) fort de café, car tout de même c’est bien les lycéens qui étaient visés par le projet…

A un moment, l’université s’est mise en grève, et c’est plusieurs jours après que mes camarades étudiants m’ont dit : « des étudiants vont venir, il faut faire entrer ton lycée en grève ». La nouvelle que « les étudiants » allaient débarquer a fait le tour du lycée, et le lendemain matin, c’est tous excités que nous avons vu 3-4 étudiants arriver. Ils n’étaient aps militants. Ils avaient entendu parler par les JCR qu’il y avait une « gertrude », je me suis présentée… Ils m’ont dit de monter sur le mur d’entrée du lycée… C’était une grande première pour moi… Ils m’ont suggéré d’expliquer la grève, ce que j’ai fait. La grève a été votée par la quasi-totalité des présents.

Les jours suivants auront lieu de la même façon : un certain nombre de fois juché sur ce fameux mur, mais ensuite à l’abri sous le préau, introduction sur les évènements de la veille, débat, discussion sur les perspectives d’action, débat et votes.

Un certain nombre de fois il y a eu la diffusion par un militant LCR d’un « Autre Chose » quotidien : les JCR ont édité en format journal une sorte de journal du mouvement, diffusé comme un tract.

Tous les jours, nous prenions la rue : de notre lycée de banlieue, nous remontions vers le centre ville (5-6 kilomètres), et après manifestions dans le centre avec les autres lycées.

Une coordination lycéenne existait, tenue par LO, via la présence dans la coord d’une copine prof et de plusieurs lycéens LO.

Du côté étudiant, il y avait un comité de grève : tous les courants politiques de la fac y étaient, y compris le PCI dont un certain nombre de jeunes n’étaient pas encore passés au PS, je crois qu’ils dirigeaient encore l’AGE Unef ID sur ma ville à ce moment là.
Mais ils ne dirigeaient pas la grève : les JCR et le MJS étaient forts, et je me souviens que lorsque une des figures du PCI élue à la coord nationale a bafoué le mandat donné par l’AG étudiante, il s’est fait lyncher à son retour, peut-être révoqué…

A la tête de la coord nationale, il y avait Sylvia Zappi et David Assouline.
Zappi, s’est ensuite très investie dans la campagne présidentielle de Pierre Juquin. Investie au point de ne pas appliquer les décisions du bureau politique de la LCR. Elle a finit « journaliste » au Monde.
Assouline quant à lui on pouvait le voir récemment à la télé dans les réunions « Désirs d’Avenir » de la Blairiste Ségolène Royal…

J’ai vu dans les contributions des autres copains que LO fait des choses en direction des boites. Du côté des JCR et de la LCR, cela n’était par contre pas du tout discuté, et donc j’imagine pas fait.

Pour la manif suite à l’assassinat de Malik Oussekine, dont la tombe (blanche) est visible au cimetière du Père Lachaise à Paris, c’est vrai que la consigne des réformistes était « ni slogans ni banderoles ni pancartes ». Un vrai scandale. Avec les copains des JCR nous avons brisé le silence, et nous avons été un peu suivis. Les SO ne sont pas venus nous emmerder, heureusement pour eux par ce que je me souviens que nous étions excédés. Mais en fait les manifestants ne nous ont pas suivis…

En ce qui me concerne, c’est en Novembre-Décembre 86 que j’ai appris à monter sur les murs pour prendre la parole, et 20 ans après… je continue ! :boxing:
Gertrude
 
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