Wesh les amis !!!
Bien ou bien ? (piter @ jeudi 22 mai 2008 à 09:56 a écrit : a écrit :
En fait des obstacles entre les producteurs et les moyens de productions, le capitalisme lui même les enlève, lui même socialise la production, lui même concentre le prolétariat.
c'est malheureusement plus compliqué que cela. la socialisation que réalise le développement capitaliste n'est pas tout à fait celle que doit réaliser la classe ouvrière, et ne peut etre reprise telle quelle.
il faut lire là dessus le chapitre du tome I du Capital qui s'appelle De la coopération (c'est le chapitre 11 je crois).
Et qui a dit socialisation sous le capitalisme = socialisation sous le socialisme ? :altharion:
Moi ? :whistling_notes: :rtfm:
C'est très bien d'avoir lu "Le capital", c'est pas moi qui va te le reprocher. Après, c'est bizarre de lire Lénine sans les interprétations de Trotsky, de connaitre Trotsky sans se servir de ses analyses comme boussole dans l'actualité. C'est bizarre de voir des oppositions entre Marx, Lénine, Trotsky.
Bon, c'est pas la même époque, Ok, mais fondamentalement, ils défendent les intérêts de la classe ouvrière mondiale, ils se complètent, à nouvelles époques, nouvelles analyses, à nouvelles industrie mondiale, nouvelle classe ouvrière, nouvelles expériences, nouvelles idées révolutionnaires, mais on peut pas opposer fondamentalement ces dirigeants du prolétariat internationale.
C'est trop bizarre de faire du chichi entre les analyses du capital et les analyses de L'homme qui a écrit Longuement sur l'Impérialisme et celui qui a analysé en long en large et en travers l'URSS, l'état Ouvrier.
(piter @ jeudi 22 mai 2008 à 09:56 a écrit :
la coopération produite par le capital rassemble les travailleurs contre leur gré dans les fabriques et met la force de leur travail combiné dans les mains du capitalistes et apparait comme une force qui est celle du capital lui meme.
Déjà faut partir de bases, à l'endroit.
Le capital ne s'est pas créé par le saint esprit. C'est l'extermination des indiens d'Amérique, l'esclavage des noir, la colonisation. C'est ça le commerce mondiale depuis que Christophe Colomb à traversé l'Atlantique, c'est comme ça que se forme, en plusieurs siècles, le capitale, sur l'exploitation et l'oppression des forces productives de la planète entière.
C'est comme ça que progresse l'artisanat, les manufactures, l'industrie, l'argent, les finances, le capital. Déracinant les paysans, les jetant dans les cités, les bourgades, les villes.
Le Capital ne né pas de rien, et puis il n'agit pas tout seul. Le Capital, c'est la bourgeoisie qui le possède, c'est elle qui rassemble les travailleurs. Et à ce nouveaux stade, c'est comme ça qu'elle accroit Le Capital, son capital, en exploitant, en opprimant les prolétaires. Les paysans devenus prolétaires sont comme des étrangers non seulement pour la bourgeoisie, mais surtout pour les machines, les produits, les richesses qu'ils "créent".
En fait le capitale apparait comme une force étrangère aux prolétaires ... d'ailleurs au début, les prolétaires ont détruit quelques fabriques dans leurs révoltes. La classe bourgeoise consciente de ses intérêts, transforme le capital en instrument d'oppression, d'exploitation des prolétaires. Le capital n'est pas l'ennemi, c'est les capitaliste, le système capitaliste, Le Capital, il s'agit de le collectiviser, de le mettre en commun, que les prolétaires en est le contrôle, le domine, est le pouvoir dessus.
(piter @ jeudi 22 mai 2008 à 09:56 a écrit :
la tache du prolétariat est d'établir de nouveaux rapports de production sur la base d'une coopération qui sera la réappropriation consciente par les travailleurs de la force de leur travail combiné qui apparaitra comme le résultat de leur activité et non plus comme le résultat du capital.
C'est bizarre, j'ai l'impression de lire du Lassalle ou un truc comme ça.
Réappropriation de leur force de travail ?
Heu, les prolétaires n'ont que ça, leur force de travail, ce qu'il ne possèdent pas, c'est les richesses qu'ils produisent avec leurs forces de travail, c'est ce qui constitue le Capital. Je préfère parler d'expropriation de la bourgeoisie, de collectivisation du capital : machine, produit courant, finance ... etc, etc ...
C'est pareil, pour le "résultat de leur activité" LABORIEUSE, c'est quoi, sinon les produits, les machines, les moyens de productions et le capital financier. En fait, il s'agit de passer de la propriété privée à la propriété collective, de la propriété collective à plus de propriété du tout, à la fin de la collectivisation du capitale par les travailleurs, aux richesses infinies, à l'abondance.
(piter @ jeudi 22 mai 2008 à 09:56 a écrit :
une des limites de Lénine est de parfois "cafouiller" sur ces questions en assimilant l'organisation capitalistes du travail et de sa direction comme le résultat de l'organisation productive de l'industrie moderne, comme un progrès technique en général sans voir que cette organisation est une organisation capitaliste, qu'elle dépossède les travailleurs de leur force collectives pour la placer dans les mains des dirigeants du travail, et l'inscrire dans le procès d'accumulation capitaliste.

:altharion: :halalala: On arrive à des choses énormes.
Le taylorisme, le travail au pièce, les méthodes "de managements" de la bourgeoisie ont été utilisé de l'époque de Lénine, mais c'était sous contrôle de l'État, un état qui n'était pas totalement bureaucratisé, où la bureaucratie ne dominait pas, où elle se subordonnait encore aux révolutionnaires, où les ouvriers devaient encore croître en nombre et se cultiver pour en fin exercer eux même correctement le pouvoir ... repasser de l'état POUR les ouvriers à l'état PAR les ouvriers.
Et puis Marx et Engels, parlaient aussi de la dictature du prolétariat, du socialisme comme une transition vers le communisme, où il y aurait encore des inégalités, des contradictions, des éléments de la bourgeoisie, du capitalisme associés ou plutôt sous domination des prolétaires. C'est ce que les Bolchéviks, Lénine font dans un pays arriérés économique, culturellement, et isolé ... comme tu le reconnais, c'est la situation mondiale qui dicte de telle concession, elles sont pas sans danger.
Mais de là a que des méthodes capitalistes empruntais à l'Europe, aux États Unis fasse devenir l'état ouvrier, état bourgeois, fasse devenir capitalisme le socialisme en URSS, il y a un abîme.
Il y en a qui mettent Lénine sur un piédestal, mais alors toi, tu crains, Lénine "cafouillant" ... je sais bien qu'il a été malade à la fin de sa vie, mais même à cette époque là c'était une pointure ... il y a que les bureaucrates pour le mépriser lui et "ses délires".
(piter @ jeudi 22 mai 2008 à 09:56 a écrit :
si Lénine passe à coté de ces problèmes ce n'est pas qu'il soit plus bête :sygus: qu'un autre, mais surtout c'est le problème de tout le mouvement marxiste de cette époque (la seconde internationale en particulier mais ensuite souvent aussi la troisième) de ne pas poser les questions de l'organisation du travail, et de ne pas vraiment intégrer la question de la transformation des rapports de production comme tels dans leur conception de la révolution prolétarienne.
:sygus:
Franchement, c'est quoi le système soviétique ? Sinon l'organisation des travailleurs pour organiser la société dont l'industrie, le travail industriel, mais aussi l'agriculture, les transports, les communications, l'éducation, la santé, le logement ... etc, etc, etc.
C'est l'utilisation permanente des conseils ouvriers, des comités de travailleurs dans les usines, dans les quartiers comme instruments de domination qui transforme totalement les rapports dans la société dont l'essentiel : les rapports de production.
A cette époque là, on utilisé pas les mêmes termes, mais l'expérience a donné des termes équivalent qu'il fallait perfectionner, qu'il faut élever aujourd'hui à un niveau supérieur. On a pas milles possibilités en tant que travailleurs pour dominer la société, pour l'organiser, collectiviser, planifier.
A+