la valeur de l'oeuvre d'art

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Louis » 03 Fév 2004, 23:01

Euhhhhh TOI jaquemard, et TOI Wolf vous ne pourriez pas poursuivre votre intéressante discussion sur "Valeur d'usage, valeur d'échange, prix profits etc etc sur le fil approprié ? :dry:
Louis
 
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Message par Louis » 04 Fév 2004, 00:52

juste un truc en passant (rapidement) : je suis effectivement pour une "démocratisation" de l'art, de faire en sorte que celui ci ne soit pas réservé a une élite !

on parle de l'oeuvre d'art Comme tu le dit toi meme il peut y avoir "de l'art" (en tout cas, de la beauté) dans une voiture, un siege, une création graphique Cependant, une voiture n'est pas une oeuvre d'art ! Et je ne crois pas avoir répondu en terme de jugement de valeur, sauf pour les productions de "l'art contemporain" qui me semblent perdre leur substance en fonction de la "marchandisation de l'art"... Mais c'est une impression completement subjective ! Et il y a heureusement quelques exceptions...
Louis
 
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Message par Stanislas » 04 Fév 2004, 16:30

(rojo @ mardi 3 février 2004 à 22:33 a écrit :C'est n'importe quoi ce que tu racontes. Quand on parle de "marché de l'art" on parle de tableaux achetés chez Christies, pas du prix de places de théatre ou de disques, alors que tout ça c'est de l'art.

Je ne sais pas si c'est "n'importe quoi ". Et je l'ignore d'autant plus que ce n'était pas l'objet de ma réponse, ni la question que tu posais dans ton post initial. Ceci dit - puisque tu soulèves ce point - le marché de la culture et du soit-disant loisir (qui englobe celui de l'art), ne se limite pas à Sotheby's, Christies ou autres insitutions mineures, c'est aussi et surtout Sony, par exemple (via sa filiale Universal Pictures, si je ne gourre pas : DVD, jeux vidéos, etc...).

Pour Christ-Louis, je pense malgré nos divergences que nous n'avons guère de divergences (c'est con, non ?). Je replace donc ici un lien que j'avais référencé plus haut, one more time. Pour éviter à chacun un clic de souris fastidieux (enfin, à Christ-Louis du moins), voici le texte :

a écrit :REPOLITISER NOS VIES : L'ART MET EN JEU CE QUI, DANS NOTRE IDENTITÉ, EST PARTAGÉ. Nos codes symboliques et émotionnels communs. Notre identité culturelle. Lignes de forces, engouements massifs, fulgurances, répulsions et scandales qui émergent de son histoire -inextricablement liée à l'histoire politique- découlent de ce partage.
L'art est un moteur essentiel de notre conscience d'êtres sociaux.
Or, la grande majorité des responsables politiques - de tous bords - n'est toujours pas convaincue de la place décisive qui lui revient dans les réflexions générales sur l'avenir de notre société.
C'est, au mieux, une cerise sur le gâteau. La plupart du temps une cinquième roue du carrosse qui peut, en cas de besoin, servir de roue de secours à d'autres fins, apparemment plus «sérieuses».

D'où vient cette incroyable négligence?
Incompatible avec le temps électoral, le temps de l'art agit en profondeur.
Politiques et techniciens sont aveugles à ce temps qui traverse leurs échéances et nie leurs stratégies. «Marché de l'art», musique enregistrée, industrie du cinéma, l'époque tend à tout réifier, à tout transformer en objet à fins de marchandisation, à produire des ersatz reproductibles.
Mais l'acte artistique, constitutivement réfractaire à toute transformation en simple objet de négociation, résiste toujours. Son principe est celui d'une sensibilité aiguë qui lit le monde hors des catégories utilitaires. La valeur plus ou moins grande accordée à cet acte marque un choix de civilisation.
S'il survit au rouleau compresseur de la marchandisation généralisée, l'art devra déteindre, agir par capillarité sur l'ensemble de nos systèmes de relation. Si les marchands parviennent à leurs fins, il ne survivra pas au supermarché mondial, pas même au titre d'«exception». L'ersatz universel - l'objet fini, coté et calibré -, aura finalement eu la peau de l'acte créateur.

L'époque attend de nous un travail particulier, un effort à contre-courant.
Réunir les énergies et les pensées autour d'une approche renouvelée de l'art. Autour d'une démarche volontariste, d'un regard qui place au centre de nos préoccupations cet outil symbolique qui ne sert pas à fabriquer des consommateurs avertis ou des professionnels qualifiés, mais des êtres humains. Et pour cela il nous faut une pensée politique. Vraiment politique.
Stanislas
 
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Message par Nadia » 04 Fév 2004, 16:56

(rojo @ mercredi 4 février 2004 à 16:33 a écrit :
Un tableau de Manet vendu chez Sotheby's, c'est fondementalement la même chose qu'un disque de Madonna vendu a 100.000 exemplaires à la Fnac ?

:gne_gif:

T'es sûr ?
Oui tout à fait.
Ca coût probablement le même prix.
Dans les deux cas, tu as intérêt à courir vite.
Et si tu mets le tableau dans ton lecteur de CD, ça fait à peu près la même chose que d'y mettre 100 000 CD de Madonna.
Nadia
 
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Message par Stanislas » 04 Fév 2004, 16:58

(rojo @ mercredi 4 février 2004 à 16:33 a écrit :Un tableau de Manet vendu chez Sotheby's, c'est fondementalement la même chose qu'un disque de Madonna vendu a 100.000 exemplaires à la Fnac ? T'es sûr ?

Pour Sotheby's qui se sucre au passage et pour Sony-Universal-Music, à peu de chausse-pied : oui, sauf bien sûr pour la masse financière en jeu, bien plus considérable chez Sony (vous en rêviez... Sony l'a encaissé). Sans parler de Guillaume Barrières (Microoft © ® ™) qui possède un copyright © sur environ 5% des images ou dessins publiés sur le web du monde large.



NB : Cela dit, (info ultra-secrète) je n'aime ni Manet ni Madonna (et au passage, les disques de la Madonne chira-déculottée se vendent plutôt par millions)
Stanislas
 
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Message par Stanislas » 04 Fév 2004, 17:43

Bon sang mais c'est... bien sûr. :prosterne:

C'est d'ailleurs précisément pour cela que les ventes aux enchères n'existent pas et que " le marché de l'art ", pour reprendre ton expression, vit d'amour et d'eau fraîche. Parce qu'il n'y a aucune plus-value réalisée sur le dos des salariés ou des chômeurs. C'est évident. Mais... un peu mécaniste comme conception de la plus-value.

(ch'ti coup d'fatigue moi tiens...) :wacko:
Stanislas
 
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Message par Louis » 04 Fév 2004, 18:00

(rojo @ mercredi 4 février 2004 à 17:05 a écrit : Sauf que non, un disque de Madonna, C'est de la (mauvaise) musique, mais pas seulement, c'est pressé dans des usines, sur des galettes en plastiques (issue de l'extraction pétrolière),  la jaquette est imprimée sur du papier (issu de l'exploitation forestière), transporté dans des camions ... etc. Ce n'est pas "que" de l'art. C'est un véritable produit industriel bourré de plus-value prise sur le travail de milliers de prolétaires.

Un tableau de Manet, il n'y a pas de plus value dedans.

fondamentalement, je pense (contrairement a stan) qu'il y a une différence entre l'art et la culture Donc pour moi (et pour adorno, pour ceux qui aiment les références culturelles) les biens culturels (cf le cf de Madonna) ne sont pas de l'art et vice et versa !

Ceci étant dit l'art actuel ressemble de plus en plus a du mac do : ca a la couleur de l'art, l'odeur de l'art, mais c'est de la merde ! Ce qu'on vend dans un mac do, c'est bien un bien industriel, une marchandise au sens le plus traditionnel du terme, mais si on analyse en détail la plus value, c'est pas trop dans la tranche de ce qu'ils osent appeler viande entouré de ce qu'il est convenu d'appeler pain (tout ça enrobé d'une sorte de colle rapide qu'ils baptisent "sauce", les bougres ne manquant pas d'imagination) que se trouve la plus value ! Il y a aussi tout le mecanisme d'exploitation du type qui te sert ce truc immonde, sans compter la force du travail de l'équipe de publicitaire destinée a te faire avaler ce truc immonde ! Eh bien je considére que l'art "marchandisé" actuel ressemble de plus en plus a un mac do : sa valeur n'est que marginalement celle des différents ingrédients qui composent cette tambouille (c'est comme les maisons merlin, c'est le crédit qu'est cher)


bref, aprés la mac bouffe, la mac donalisation de l'art : et pour ça une seule solution, la révolution ! Franchement, j'en vois pas d'autre !
Louis
 
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