Quatrième Internationale

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par com_71 » 24 Déc 2002, 23:55

Je reprends sur autre chose. Le parti ceylanais avait été exclu du Su (4ème internationale) en 64 je crois, pour participation gouvernementale. Là (autre coin du forum, à propos du Brésil) on nous parle de ministre de DS (tendance du PT liée au SU) et d'un ministre lié au PT français (mais le camarade n'est plus sur). J'avais il y a quelques années entendu parler d'un ministre lié au PT en Répu tchèque ou en Slovaquie mais ne suis sûr de rien. Qui peut préciser sur ces points ? Le Su a-t-il un ministre au Brésil ou ses militants le cotoient-ils au sein de DS qui organiserait des militants loin du SU ? La Ligue a-t-elle commenté cela ?
La Participation ministérielle c'est le passage du Rubicon !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par clavez » 25 Déc 2002, 11:37

merci de la réponse patiente, je me suis rendu compte en continuant la lecture du sujet du forum. Je viens de lire la brochure de Barta sur la deuxième guerre mondiale qui me va. En tout cas la question que cette lecture m'a posée est la sivante: pourquoi n'y a t-il pas eu de vague révolutionnaire comparable à celle de 1919-1920 en 1944-1945.
J'ai été surpris par la remarque de je ne sais trop qui sur le fait que l'UC ne discutait pas avec les autres trotskyste mais avaec des ultra gauche.
est-ce que ça a à voire avec l'Union des Communistes Internationalistes de Pavel et Clara Thalmann (combat pour la liberté, la digitale, 1983/1997)?
On peut y lire: " nous tentâmes de dégager une ligne générale de nos débats houleux et confus et tombâmes d'accord sur les trois points suivants
1) l'union soviétique est un nouvel Etat impérialiste, une société de classes, fondée sur la nationalisation des moyens de production et qui n'est ni socialiste, ni capitaliste dans le sens classique du terme.
2)la guerre actuelle est une guerre impérialiste à laquelle les révolutionnaires ne peuvent participer, ni d'un coté ni de l'autre.
3)l'objectif final de la doctrine socialiste est encore valable, mais le mouvement ouvrier, tel qu'il existait jusqu'à présent est mort. Un nouveau surgira des cendres de la guerre et devra chercher sa propre voie, en se démarquant totalement du parti bolchévique." (page 230 du livre cité ci dessus.
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Message par pelon » 25 Déc 2002, 17:22

(clavez @ Wednesday 25 December 2002, 11:37 a écrit :merci de la réponse patiente, je me suis rendu compte en continuant la lecture du sujet du forum. Je viens de lire la brochure de Barta sur la deuxième guerre mondiale qui me va. En tout cas la question que cette lecture m'a posée est la sivante: pourquoi n'y a t-il pas eu de vague révolutionnaire comparable à celle de 1919-1920 en 1944-1945.
J'ai été surpris par la remarque de je ne sais trop qui sur le fait que l'UC ne discutait pas avec les autres trotskyste mais avaec des ultra gauche.
est-ce que ça a à voire avec l'Union des Communistes Internationalistes de Pavel et Clara Thalmann (combat pour la liberté, la digitale, 1983/1997)?
On peut y lire: " nous tentâmes de dégager une ligne générale de nos débats houleux et confus et tombâmes d'accord sur les trois points suivants
1) l'union soviétique est un nouvel Etat impérialiste, une société de classes, fondée sur la nationalisation des moyens de production et qui n'est ni socialiste, ni capitaliste dans le sens classique du terme.
2)la guerre actuelle est une guerre impérialiste à laquelle les révolutionnaires ne peuvent participer, ni d'un coté ni de l'autre.
3)l'objectif final de la doctrine socialiste est encore valable, mais le mouvement ouvrier, tel qu'il existait jusqu'à présent est mort. Un nouveau surgira des cendres de la guerre et devra chercher sa propre voie, en se démarquant totalement du parti bolchévique." (page 230 du livre cité ci dessus.

Je connaissais Pavel Thalmann et Clara Ensner pour leur participation à la révolution espagnole et un certain nombre d'écrits entre autres sur la répression exercée sur les révolutionnaires par le GPU (assassinat de NIN et de nombreux autres). Je crois que Clara était arrivée en Espagne quand eu lieu le soulèvement militaire de juillet 36 qui allait déclencher la révolution et la guerre civile. Je sais qu'ils s'étaient rapprochés de Durruti et ensuite des "amis de Durruti" (un des rares dirigeants anars à ne pas avoir sombré dans un front avec la bourgeoisie républicaine).
Je pensais qu'ils étaient morts dans les années 80 mais j'ignorais tout de cette UCI dont tu parles et qui n'a rien à voir avec celle à laquelle LO (l'UC si tu préfères) appartient.
En tout cas nous n'aurions jamais pu parler de l'URSS comme d'un nouvel Etat impérialiste, ce qui semble, pour des marxistes, même aujourd'hui pour la Russie, un peu farfelu. L'exportation des capitaux de la Russie d'aujourd'hui, c'est plutôt la mise aux chauds de tout le fric que les mafias en tous genres (issues ou non de l'ancienne bureaucratie) mettent à l'abri dans les banques occidentales, comme peut le faire la bourgeoisie mexicaine par exemple aux Etats Unis.
Par ailleurs, l'UC (la nôtre) discute avec le mouvement trotskyste et aimerait discuter davantage. Les limites sont généralement mises par les autres, on pourra y revenir. Nous ne sommes pas réputés pour rechercher des contacts privilégiés avec l'ultra gauche sans rejetter ces groupes pour autant. Nous ne jugeons pas seulement sur les textes mais sur le travail accompli en particulier dans la classe ouvrière.
A la fête de LO, des dizaines de groupes sont venus au fil des années et nous n'avons jamais exercé de tri dans l'extrême-gauche.
Je ne réponds pas volontairement au point qui demanderait le plus de discussion pour ne pas tout mélanger : "pourquoi pas de vague révolutionnaire en 44-45 comparable à celle de 18-20 ?"
Pourquoi ne poses-tu pas ce sujet comme un nouveau fil ? Je pense que la discussion sera intéressante.
Cordialement.
pelon
 
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Message par com_71 » 25 Déc 2002, 22:33

a écrit :J'ai été surpris par la remarque de je ne sais trop qui sur le fait que l'UC ne discutait pas avec les autres trotskyste mais avec des ultra gauches.

Cela vient certainement des trotskystes "officiels", hostiles à Natalia Trotsky qui était devenue ultra-gauche, et à laquelle Barta avait écrit ! (trahison ;) )
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par pelon » 25 Déc 2002, 22:55

(com_71 @ Wednesday 25 December 2002, 22:33 a écrit :
a écrit :J'ai été surpris par la remarque de je ne sais trop qui sur le fait que l'UC ne discutait pas avec les autres trotskyste mais avec des ultra gauches.

Cela vient certainement des trotskystes "officiels", hostiles à Natalia Trotsky qui était devenue ultra-gauche, et à laquelle Barta avait écrit ! (trahison :D
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Message par emma-louise » 23 Jan 2003, 17:16

:bounce: oui , je sais...!!!! Les acquis du trotskysme indispensables à une renaissance du marxisme révolutionnaire Internationaliste


La fin de l'URSS pose le problème de réévaluer l'actualité du programme trotskyste à la lumière de la nouvelle période historique. Sa disparition met fin à un cycle commencé avec la révolution russe et les profondes transformations qu'elle a engendrées à l'échelle mondiale. Ce n'est pas la classe ouvrière, comme les révolutionnaires l'envisageaient, qui a pu venir à bout de la bureaucratie mais la bourgeoisie qui a fini par absorber l'ex-URSS et les partis communistes. Avec la fin du stalinisme, ont disparu un Etat et des partis qui, à cause de leur lointaine origine, avaient une influence importante dans la classe ouvrière bien qu'ils soient devenus des instruments de conservatisme social. Dans la période précédente, les partis socialistes avaient permis à la bourgeoisie de sauver sa domination dans des situations où les travailleurs et les peuples étaient en situation de lui disputer le pouvoir.
Aujourd'hui, la transformation de la social-démocratie en social-libéralisme et la faillite du stalinisme ne sont pas un phénomène conjoncturel mais bien l'aboutissement d'une évolution, celle de l'adaptation au capitalisme de partis qui s'étaient construits en tant que partis de transformation sociale. En même temps, la classe ouvrière est devenue une classe mondiale ayant une force économique comme jamais dans la période précédente, riche de l'expérience des combats menés non seulement en Europe mais aussi aux Etats-unis, dans les pays de l'Est, en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud.
Pour le courant trotskyste, la réévaluation du passé à la lumière des conditions nouvelles permet de mieux apprécier nos propres tâches.
Le trotskysme est le seul courant qui a survécu au recul général ce qui le place en situation de faire un retour sur son histoire pour prendre la pleine mesure de sa continuité, sa filiation programmatique et militante et, en même temps, discuter de la rupture nécessaire qui est celle, objective, de la nouvelle période historique.

L'actualité du programme trotskyste : redonner vie aux idées marxistes
Le bilan du courant trotskyste est largement positif dans le sens où il a contribué à transmettre les idées du marxisme révolutionnaire en tant que théorie de la lutte d'émancipation des travailleurs par eux-mêmes, en rupture avec les caricatures staliniennes ou social-démocrates. De par son histoire, de sa filiation avec le combat de Trotsky et de ses camarades, une continuité a été préservée avec l'idée de la nécessité de la lutte pour l'indépendance de classe du mouvement ouvrier, incluant la démocratie la plus large et la conscience de sa légitimité à diriger la société, la nécessité de son organisation tant sur le plan social, syndical que politique pour se constituer en parti pour la conquête du pouvoir. Dans ce sens, le programme trotskyste garde toute son actualité, en étant le seul à pouvoir donner un contenu concret et vivant aux idées de l'auto-organisation des travailleurs et de l'Etat-Commune comme perspective historique pour une fraction bien plus large des travailleurs et de la jeunesse que dans le passé.
Dans la situation nouvelle du capitalisme de libre concurrence à l'échelle de toute la planète, déniant aux peuples comme aux travailleurs tout droit démocratique et social, il est le mieux à même d'en faire la critique la plus radicale, non d'un point de vue moraliste et réformiste, mais d'un point de vue de classe.
Confronté à des événements inédits depuis la deuxième guerre mondiale, le mouvement trotskyste a eu bien des faiblesses et des limites dues pour l'essentiel aux conditions qui étaient celles de sa situation à contre-courant, et dont il nous faudrait faire les bilans. Mais son existence en tant que courant international est bien la preuve de sa capacité à avoir pu trouver l'audience d'une fraction même limitée de la classe ouvrière et à avoir décrit une réalité sociale perceptible par elle.
Le Programme de transition en 1938 définissait les tâches des militants trotskystes, au moment où la faillite de l'impérialisme se révélait dans la barbarie de la deuxième guerre mondiale, dans la perspective de la prise du pouvoir par la classe ouvrière, ayant sur son chemin l'obstacle de puissants partis communistes. " La situation politique mondiale dans son ensemble se caractérise avant tout par la crise historique de la direction du prolétariat ", était un des éléments déterminant " des prémisses objectives de la révolution socialiste. "
Dans la période de basculement politique actuel où le réformisme social-démocrate et stalinien a perdu de son influence, et où nombre de ceux qui ont gardé des convictions communiste et socialiste, cherchent à renouer avec les idées de la lutte des classes, les perspectives ne peuvent se définir par la seule crise de la direction révolutionnaire. Le capitalisme mondialisé en soumettant des masses de plus en plus larges à son exploitation, a par là-même créé les conditions d'un renouveau du mouvement ouvrier, en faisant la démonstration de son incapacité à satisfaire les besoins fondamentaux de ceux qui, par leur travail collectif, créent les richesses gaspillées par une classe de plus en plus minoritaire et parasitaire.
L'urgence démocratique et sociale est devenue un besoin profond pour l'ensemble de l'humanité : la liberté et la démocratie ont plus que jamais un contenu de classe. L'actualité du programme révolutionnaire s'appuie sur les besoins des travailleurs et des peuples pour faire la critique radicale de la propriété privée bourgeoise pour formuler un nouveau projet de transformation sociale. Contribuer à ce que le Programme de Transition redevienne un programme actuel est une tâche d'envergure mais le courant trotskyste peut s'appuyer sur les besoins vitaux du mouvement ouvrier pour formuler des tâches en phase avec la nécessité de la conquête de nouveaux droits démocratiques et sociaux. En mettant en avant le programme de la démocratie révolutionnaire, le contrôle démocratique de la population sur l'économie, le renversement de la propriété privée, les militants trotskystes ont les armes programmatiques pour dépasser une situation héritée du passé et s'affirmer comme la fraction la plus radicale et la plus conséquente du mouvement ouvrier.

Refonder une Internationale par la confrontations des idées et des expériences
La IVème Internationale a été fondée par Trotsky et ses camarades en tant que parti mondial de la révolution, dans la continuité du combat pour la défense du programme bolchevique, combinant la lutte politique et sociale dans un même combat pour l'émancipation des travailleurs par eux-mêmes, représenté par l'apogée de la révolution russe dans ses premiers mois d'existence. Sa fondation correspondait à une nécessité objective qui était celle de l'époque où, après la victoire des travailleurs russes et des masses paysannes pauvres en 1917 qui avait ébranlé le pouvoir de la bourgeoisie mondiale, la réaction bourgeoise a accouché du fascisme et du stalinisme, avant de plonger le monde dans la violence de la deuxième guerre mondiale. Le capital politique immense légué par Trotsky nous permet de comprendre la période comprise entre 1917 et la deuxième guerre mondiale, période d'une lutte exacerbée à l'échelle internationale entre la bourgeoisie menacée dans son existence-même et la classe ouvrière. Mais si la lutte de Trotsky et de l'Opposition de gauche s'inscrivait dans un combat plus large que celui de la lutte contre la dégénérescence du premier Etat ouvrier, cette lutte s'est soldée par la défaite du mouvement ouvrier avec le stalinisme en URSS, le fascisme en Italie et en Allemagne, la deuxième guerre mondiale.
Les idées marxistes révolutionnaires ont pu parvenir jusqu'à nous grâce au combat de Trotsky et de la IVème Internationale à ses débuts. Mais la IVème Internationale a dû mobiliser toutes ses forces pour exister à contre-courant, malgré le stalinisme incarné dans de puissants Partis communistes et la lutte pour la révolution est devenue la lutte pour la démocratie au sein du mouvement ouvrier, la lutte contre le stalinisme.
A l'issue de la deuxième guerre mondiale, si les soulèvements révolutionnaires des peuples colonisés ont ébranlé la domination impérialiste, en Europe même, les classes ouvrières ne se sont pas détournées des Partis communistes, la lutte contre le fascisme apportant une nouvelle légitimité au stalinisme.
Les différents courants du mouvement trotskyste, marginalisés par rapport à la classe ouvrière, ont tenté de nouvelles expériences qui visaient à sortir coûte que coûte de leur situation minoritaire, quitte à prendre des détours qui les ont souvent éloigné de la tâche d'implanter les idées marxistes révolutionnaires au sein de la classe ouvrière et à revendiquer des solidarités avec des directions nationalistes sans exprimer le droit à la critique.
Mais un capital d'expériences et d'idées existe bel et bien à une large échelle qui permet aujourd'hui que les différents courants trotskystes qui ont su préserver une perspective politique indépendante, aient tous leur rôle à jouer, dans la diversité et la richesse d'un courant international.
Dans ce sens, une existence séparée ne se justifie plus au moment où les conditions objectives nécessitent le regroupement des forces. La mise en commun d'un capital d'idées, des acquis des luttes passées, les possibilités d'en discuter avec une fraction bien plus large des travailleurs et de la jeunesse que dans le passé, passent par une volonté consciente et volontariste qui ne peut que mettre à l'ordre du jour l'actualité d'un projet d'une nouvelle Internationale.

Rupture et continuité
Notre courant s'est défini historiquement dans une période qui n'existe plus aujourd'hui.
La période d'expansion de l'économie capitaliste dans les pays riches, après l'effondrement économique dû à la deuxième guerre mondiale, a été le terreau sur lequel a pu exister le réformisme, qu'il soit social-démocrate ou stalinien. Pour encadrer le mouvement ouvrier en dénaturant les idées socialistes et communistes, le réformisme s'est appuyé sur les illusions suscitées parmi les classes ouvrières, comme quoi, il suffisait de s'en remettre au parlementarisme et de déléguer la défense de ses intérêts à d'autres qu'elles-mêmes. Il a été un facteur déterminant de conservatisme social.
Maintenues en marge de la classe ouvrière, par la pression objective du stalinisme, les idées révolutionnaires n'ont pu vérifier leur validité sur une arène plus large que celle de petits groupes n'ayant pas suffisamment de liens vivants avec leur classe. L'existence séparée pendant de longues années a engendré la cristallisation des divergences et des spécificités qui ne pouvaient ni se vérifier, ni s'évaluer à la juste mesure de leur utilité pour le mouvement ouvrier.
La crainte de la confrontation démocratique, l'incapacité à faire passer les intérêts généraux du mouvement ouvrier avant toute préoccupation étroite d'organisation, à faire les bilans, est une des scories héritée de la période précédente. Le sectarisme a souvent servi à justifier une existence indépendante plutôt qu'à maintenir une réelle fermeté politique vis-à-vis de certains courants réformistes ou à la marge du courant stalinien.
Affirmer la continuité des idées marxistes révolutionnaires nécessite d'en assumer la rupture avec la période précédente pour être à même de donner un contenu nouveau aux tâches découlant de la situation mondiale à l'époque de la mondialisation qui porte en germe, les possibilités d'une société libérée du carcan de la propriété privée.
Si la IVème Internationale n'a pas pu jouer le rôle de parti mondial de la révolution qu'elle s'assignait, les idées trotskystes sont un fil à plomb indispensable pour comprendre la période passée et transmettre les idées marxistes révolutionnaires aux jeunes générations et à la fraction de la classe ouvrière qui s'émancipe en cherchant à renouer avec la lutte des classes.


Valérie Héas
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Message par Louis » 25 Jan 2003, 11:42

(Caupo @ vendredi 24 janvier 2003 à 18:31 a écrit :Je m'excuse mais je nai pas passé mon brevet de trotskisme alors ma demande va vous paraitre saugrenue à vous qui discutez souvent sur le sujet...

Mais, vaut-il la peine de discuter sur une quatrième Internationale qui n'existe nulle part?

Cela ressemble fort aux discusions bizantines sur le sexe des anges...

Je sais tout de même qu'il y a des personnes qui disent representer au moins deux internationales, et un tas d'autres qui se disent des courants qui travaillent ou "luttent" pour la création de la quatrième internationale.

Ne serait pas mieux qu'au lieu d'utiliser des noms pompeux et vides de toute substance, ils mettaient leurs efforts d'abord, à montrer qu'ils valent quelque chose à niveau...Régional? National? avant de piquer une crise de mégalomanie et s'autoproclamer une Internationale qui n'en est pas?

Et franchement discuter à longueur de journée sur le Néant fait bien le coté folklorique des "trotskistes?" comme on en voit un peu partout, en petit nombre, plus occupés des poils de la barbe de Léon et des "divergences" avec des autres petits groupes que du travail de propagation des idées communistes dans la classe ouvrière.

Au boulot camarades! Et après, si on a réussi à faire quelque chose de valable, exportons petit à petit (ou en gros, c'est selon) nos idées et méthodes. Mais vous commencez la maison par le toit, et cela ne peut que faire sourire...

Ce n'est pas que je me faufile ou me mette de coté regarder amusé vos controverses, je suis vieux et pourtant nouveau dans une sincère appreciation de Léon Trotski (j'ai fait comme Clovis...), mais votre folklore me gratte quelque part.

je trouve ton point de vue absolument fou !

Pourquoi mon organisation s'appelle "ligue communiste révolutionnaire ?"

c'est pas une ligue, le communisme n'existe nulle part et la révolution n'est pas a l'ordre du jour

Donc, pourquoi ne pas s'appeler "Rassemblement pour la République" ?

Rassemblement, ca ne mange pas de pain ! Et qui est contre la république ? personne, ma bonne dame ! Donc, si on dit qu'on est "pour la république", on unis le prolétariat tout entier !

Alors pourquoi proclammer une quatrieme internationale ? Et déja, pourquoi Trotsky en a proclamé une ? Parce qu'a l'époque ou il l'a proclamé la réalité militante de la 4 n'était pas plus réelle que celle qui existe actuelement ! Quelques centaines de membres par pays rarement plus (et ceux qui comptaient plus ont été liquidé, comme les russes)

Mais à l'époque comme maintenant, la dynamique de la révolution ne pouvait etre que mondiale, à l'époque comme maintenant, les vagues révolutionnaires et contre révolutionnaires embrasaient des continents, le monde meme

Le fait comme LO de ne raisonner qu'en fonction de sa réalité nationale est sources de déviations graves : sous estimations des dynamiques révolutionnaires dans les pays dominés, erreurs d'appréciations vis a vis des ex régimes ouvriers en europe de l'est et en chine. Bien entendu, les camarades disent qu'ils tiennent compte des situations internationales et de l'internationalisme dans leur réfléxion Drole de méthode pour des matérialistes. C'est comme si on proclamait qu'il était inutile de chercher a recruter dans la classe, et qu'il suffisait que nos intellectuels pensent tres tres fort a Renault Billancourt pour que notre position soit correcte !

Pour les différents scissions et scissions de scissions qui pullulent : je trouve plus correcte de toutes façon d'essayer de réformer la 4 que d'abandonner la 4 (comme lo l'a fait des le début) Maintenant, j'adopte le critere pelon pour juger de la validite des scissions (et scissions de scission) : Ont elles permis de construire un mouvement international plus offensif, plus global, intervenant de façon plus efficace dans la lutte des classes ?
Louis
 
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