Les forces productives ont-elles cessé de croitre ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par erou » 22 Nov 2009, 18:14

"seuls les États ont les moyens de leur mesure à ce jour" Abou...etc etc

Ben t'as bien raison modéré, insulte, retiens donc les statistiques étatiques ( officiels, ouf, c'est rassurant) du chômage et t'auras vraiment l'impression que les forces productives continuent de croître!!


"Il suffit de lire, c'est tellement mieux que de citer".

Ben toi, c'est sûr, c'est pas Marx que tu dois lire, c'est sans doute pour cela que tu n'as rien à dire sur "la loi la plus importante de l'économie" dont il parle
Toi, sorti du Reader's digest, tu dois avoir mal à la tête!


"quant à nous ressasser le caractère immoral du capitalisme,
ON AVAIT COMPRIS (ça va, t'as entendu?)"

modéré, insulte

ça n'est pas la question puisque le capitalisme, DES L'ORIGINE, s'appuie sur des destructions massives!
LA QUESTION, c'est de savoir quand la propriété privée des moyens de production se transforme d'entrave relative en entrave absolue au développement des forces productives ??? Sans doute que malgré "ta rigueur scientifique", tu ne te poses même pas la question, ou plutôt que tu attends la troisième guerre mondiale pour constater que "merde, les forces productives ont cessé de croître!"
Quant à la situation de la principale force productive, à savoir l'immense majorité de la population mondiale plongée dans une barbarie grandissante, quels rapports cela peut-il bien à voir avec les forces productives??

Tu es prié de te calmer et d'éviter les insultes. Les "ducon", etc, ça n'est pas toléré ici. C'est le dernier message pour lequel je fais des corrections chirugicales. Au prochain coup, ce sera tout le message à la poubelle, et tu seras prié d'aller discuter ailleurs, si tu n'es pas capable de respecter tes interlocuteurs. (shadoko)
erou
 
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Message par erou » 22 Nov 2009, 18:17

Vérié,
T'as pas l'impression que ta position est en contradiction flagrante avec "LA LOI LA PLUS IMPORTANTE DE L'ECONOMIE" dont parle Marx!
erou
 
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Message par quijote » 22 Nov 2009, 19:10

(Vérié @ dimanche 22 novembre 2009 à 13:47 a écrit :
a écrit : Quijote
Où la Chine exporte -t-elle ses capitaux ? ( une des caractéristiques de l 'Impérialisme ? Où sont ses chasses gardées , quels armements fabrique-t'-elle et exporte t-elle ? quel poids a-t-elle au niveau de la finance mondiale? Que représente la monnaie chinoise au niveau des échanges mondiaux ?

N'y vois aucune condescendance, mais tu es vraiment très, très en retard sur la réalité !

Je ne développe pas trop, d'autant qu'on en a déjà pas mal parlé sur d'autres fils, mais la Chine exporte des capitaux et des armes, en Afrique en effet, par exemple au Cameroun et au Soudan. Au Cameroun, où j'ai eu l'occasion de passer trois semaines, je peux te dire que la Chine et les immigrés chinois jouent un rôle de plus en plus important et ont supplanté la France dans bien des domaines. Je te citais aussi l'exemple du Brésil, avec qui la Chine vient de passer des accords qui squeezent le dollar et les Américains.

Je te signale que la Chine est le plus gros producteur d'acier mondial et que les Etats Unis envisagent des mesures protectionnistes qui rappellent celles prises contre le Japon avant la guerre. En cinquante ans, depuis l'époque du Grand bond en avant, quand les villageois faisaient fondre leurs casseroles et leurs socs de charrue dans des mini hauts fournaux pour augmenter les statistiques de production d'acier... inutilisable, l'industrie chinoise a fait un sacré bond en avant, pour de vrai ! Le plus gros cargo du monde a été récemment construit en Chine pour transporter les éléments du dernier Airbus géant.

La Chine possède les plus importantes réserves d'or, la plus importante réserve de bons du trésor américain etc. Quant à sa monnaie, elle est sous évaluée, mais pourrait très bien jouer dans l'avenir un rôle international ou régional face à l'affaiblissement et l'instabilité du dollar. Les Chinois ont proposé la création d'une monnaie internationale pour supplanter le dollar. (On peut noter que l'Italie était déjà un Etat impérialiste avant la guerre de 1939-45, mais que la lire italienne n'a jamais joué le moindre rôle international...)

Selon l'universitaire Fabien Tarit (article sur la crise), le développement de la Chine a doublé la force de travail mondiale dans une courte période !

Il faut que tu mettes à jour ta documentation sur la Chine !

Certes . Mais économie malgré tout fragile car dépendante de ses exportations . En effet si la crise se développe qu 'en sera-t-il ?
Les bons du trésor américain ? : "je te tiens , tu me tiens par la barbichette".
Les plus grosses réserves d' or : ça ne suffit pas pour fonder une économie. (La Russie en un temps avait le s plus grosses réserves ) Et l 'Espagne en un temps ...

Et si pour cause de crise , les capitaux français , allemands , japonais cessent de pouvoir s'investir comme avant dans les zones franches , qu 'en sera-t-il ?

Enfin c'est pas très difficile de tailler des croupières à l 'impérialisme français en Afrique , vu l 'état de celui-ci .

Et puis , il Y A LA CRISE dont les Chinois subissent aussi les contrecoup avec développement du chômage .

Enfin , pour mesurer la puissance de la Chine ne faut-il pas prendre en compte le pib PAR HABITANT ? Le pourcentage doit être très , très inférieur à celui des grandes puissances . ( je ne sais pas dans quel pourcentage : tu me le diras ). Comme si on évaluait 'un homme en prenant uniquement en compte sa hauteur mais pas son poids ou la largeur de sa taille , ni sa force musculaire .
Car on ne peut comme pour l 'Inde que constater les énormes distorsions entre la ville et la campagne entre certaines régions et d 'autres .
.
Enfin , La Chine VOUDRAIT qu'il y ait une monnaie internationale .

Mais a-t-elle le moyen de l 'imposer? Car that is the question .

Comme je disais plus haut : il y a loin de la coupe aux lèvres .

Bref soyons circonspects .

Wait and see avant de tirer des conclusions hâtives .
quijote
 
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Message par Vérié » 22 Nov 2009, 19:33

a écrit : Quijote
Mais économie malgré tout fragile car dépendante de ses exportations . En effet si la crise se développe qu 'en sera-t-il ?

On en a déja longuement discuté. Nous sommes d'accord sur cette fragilité relative, qui, à mon avis, est avant tout sociale. Les travailleurs chinois accepteront-ils encore longtemps des conditions de travail dignes du 19ème siècle et de se faire renvoyer chez eux du jour au lendemain sans indemnités de chômage ? Mais cette fragilité ne change rien au fait que le développement de la Chine a doublé la force de travail mondiale. Un sacré bond en avant des forces productives !
a écrit :
c'est pas très difficile de tailler des croupières à l 'impérialisme français en Afrique , vu l 'état de celui-ci

La France reste tout de même le troisième marchand de canons du globe, après les Etats Unis et la Russie, et un des premiers impérialismes de la planète.

Pour comprendre la place de la Chine - je me répète -, il me semble que le texte de Trotsky sur la Russie, au début de L'histoire de la révolution russe, est très éclairant. Mais il me semble même que la place de la Chine sur l'échiquier mondial est plus importante encore que ne l'était celle de la Russie du Tsar en 1914. (Enfin, la comparaison précise est difficile, vu les inombrables changements depuis cette époque.)

Sinon, je ne tire aucune conclusion définitive. Je ne suis pas Nostradamus. Je constate seulement le développement considérable des forces productives, en Chine et ailleurs.
__
NB C'est un peu HS. Mais, le développement industriel de la Chine a joué un rôle très important en permettant de faire baisser le coût du travail et ainsi aux capitalistes de résister à la tendance à la baisse du taux de profit et de retarder la crise.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 23 Nov 2009, 00:52

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ dimanche 22 novembre 2009 à 18:33 a écrit :NB C'est un peu HS. Mais, le développement industriel de la Chine a joué un rôle très important en permettant de faire baisser le coût du travail et ainsi aux capitalistes de résister à la tendance à la baisse du taux de profit et de retarder la crise.


Le problème c'est que depuis 30 ans c'est la crise ...

La Chine ou le développement de l'informatique par exemple, c'est plus du domaine de la productivité(les délocalisations, la stagnation, la baisse de la masse salariale ... ) que du développement quantitatif des forces productives mondiales, c'est vraiment très localisé. Que ce soit la production industrielle, agricole, urbaine, c'est plutôt lentement en recule. Depuis la crise des "Subprimes" ça devient flagrant partout ... en Chine et dans l'informatique par exemple.

Ce qui a fait un bon considérable, extraordinaire, significative, c'est surtout la spéculation financière, et la paupérisation, les dictatures, le terrorisme, les guerres. Le parasitisme et la pourriture du système d'exploitation et d'oppression capitaliste. C'est ça qui a fait stagner, reculer les forces productives avec quelques exceptions près.

(jedi69 @ dimanche 22 novembre 2009 à 01:16 a écrit :
Ce n'est donc plus le capitalisme(en Chine par exemple) qui révolutionne les forces productives(Dans l'informatique par exemple), la classe ouvrière qui en est le centre, le noyau dure, mais les forces productives qui progressent dans un cadre qui lui est de plus en plus étranger, parasitaire, pourris, absolument réactionnaire. Les technologies, les sciences, le prolétariat progressent, même lentement(aujourd'hui), et de manière très localisée(En Chine et L'informatique par exemple), malgré la pourriture du système capitaliste.

Chiffrer la souffrance, les guerres, les destructions, le gaspillage, les famines, la malnutrition juste pour faire des comparaisons, pour trouver des proportions équivalentes avec le passé, ça ne suffit plus, c'est dépassé. C'est sous estimer la gravité des faits, persévérer dans cette voie là, c'est un total mépris.

On peut dire facilement que le nombre(2 à 3 milliards) d'hommes et de femmes affamés ou mal nourris aujourd'hui est largement supérieur à celui des années 30. Ça donne une idée de la limite de la comparaison de la crise de 29 et la crise actuelle. Ça c'est à mettre sur le dos du système d'exploitation et d'oppression capitaliste en phase terminale. C'est cette aspect qui ressort de l'argumentaire d'EROU.

On peut dire aussi que le nombre de travailleurs qui profitent plus ou moins des progrès des forces productifs mondiales actuels est plus grand que celui des années 30, 3 à 4 milliards, moins surement. Ça c'est à mettre sur le compte du prolétariat de sa combativité, de sa résistance historique, de ses traditions. C'est cette aspect qui ressort de l'argumentaire de Vérié.

Moi, je vois l'ensemble, je trouve ça plus juste. C'est comme si Erou disait que le monde c'est l'Afrique et Vérié disait que le monde c'est l'Europe. Moi je suis connecté à une constellation de satellite et je vois tout le monde.

Ce qui nous motive, c'est pas simplement la morale et la souffrance, mais c'est aussi surtout qu'on a les capacités largement suffisante(qu'on peut aussi chiffrer, quantifier, mesurer) pour satisfaire les besoins du genre humain, et pour son épanouissement. Et comme on est pas des anarchistes, on pense que les travailleurs et leur avant garde peuvent organiser la société rapidement, révolutionnairement pour résoudre ce problème alimentaire, (élémentaire, vitale, urgent) et de souffrance entre autres.

Le nerf de la guerre reste l'argent, qui au lieu de servir à la spéculation, peut servir aux travailleurs d'unité de mesure des richesses ... tant des millions, de milliards qu'on peut investir dans l'agriculture, l'industrie pour lutter rapidement contre la faim dans le monde. Calcules qui sont aujourd'hui déjà fait par la FAO, l'ONU par exemple. La bourgeoisie est capable de faire un constat financier, une mesure scientifique, mais elle est incapable d'en tirer les conséquences révolutionnaires dans le cadre de son système. C'est aux travailleurs de prendre ça en main, de l'imposer.

C'est le seul moyen de trancher dans ce débat infini sur la statistique :

-Contrôler le comptes des entreprises
-Interdire les licenciements, embaucher, répartir le travail
-Réquisitionner les entreprises qui font du profit et qui licencient
-Unifier les banques



A+
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Message par Vérié » 23 Nov 2009, 07:53

a écrit : Jedi
La Chine ou le développement de l'informatique par exemple, c'est plus du domaine de la productivité(les délocalisations, la stagnation, la baisse de la masse salariale ... ) que du développement quantitatif des forces productives mondiales, c'est vraiment très localisé. Que ce soit la production industrielle, agricole, urbaine, c'est plutôt lentement en recul

Non, ce n'est pas sérieux :
-La production industrielle en France a doublé depuis 1970,
-La force de travail mondiale a doublé en nombre.
-Les délocalisations n'ont pas entraîné pour le moment de désindustrialisation : certaines catégories de productions ont été remplacées par d'autres, certaines catégories d'emplois par d'autres etc.
-L'informatique, ce n'est pas seulement les gadgets dont nous disposons à domicile. C'est une véritable révolution dans l'organisation du travail, le fonctionnement des machines, la gestion de la logistique, des moyens de transport etc, qui entraîne une augmentation considérable de la productivité.
a écrit : Jedi
C'est comme si Erou disait que le monde c'est l'Afrique et Vérié disait que le monde c'est l'Europe. Moi je suis connecté à une constellation de satellite et je vois tout le monde.

Attention, Jedi, tes chevilles vont exploser...
Il me semble que, depuis le début de ce fil, on parle de la situation mondiale, pas seulement de l'Europe. Quand on parle de l'augmentation numérique considérable du prolétariat en Chine, en Inde, au Brésil etc, on parle de la situation mondiale.
Vérié
 
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Message par erou » 23 Nov 2009, 10:29

Vérié,
T'as pas l'impression que ta position est en contradiction flagrante avec "LA LOI LA PLUS IMPORTANTE DE L'ECONOMIE" dont parle Marx!
erou
 
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Message par Vérié » 23 Nov 2009, 10:50

(erou @ lundi 23 novembre 2009 à 10:29 a écrit : Vérié,
T'as pas l'impression que ta position est en contradiction flagrante avec "LA LOI LA PLUS IMPORTANTE DE L'ECONOMIE" dont parle Marx!

Ca fait dix fois que tu nous le répètes.
Pour Marx, il n'y a pas une loi de l'économie qui domine toutes les autres mais un ensemble de lois articulées entre elles : loi de la baisse tendancielle du taux de profit, loi de l'accumulation, loi de la valeur etc... Vouloir interprèter l'histoire
de la société au travers d'une unique "loi principale" n'est pas une démarche marxiste. De même qu'il n'y a pas (Marx) de "loi d'airain des salaires"), il n'y a pas davantage de loi d'airain unique et incontournable du capitalisme. Ne serait-ce que parce que l'économie et la société ne marchent pas toutes seules : ce sont les hommes qui les font fonctionner.

Une des lois les plus importantes de l'économie, d'un point de vue marxiste, c'est la loi de la valeur et, par voie de conséquence, l'opposition entre le salariat et le capital pour le partage du surproduit social. De cette opposition nait la lutte des classes, qui est le moteur de l'histoire.

« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire de la lutte des classes »

C'est pourquoi, l'intervention du prolétariat seule peut aboutir à la disparition du capitalisme, qui ne s'effondrera pas définitivement et automatiquement sous l'empire de ses seules lois, comme l'imaginent les nouveaux millénaristes catastrophistes.

C'est parce que la lutte des classes n'a pas été poussée à son terme - la dictature du prolétariat - pendant la période qui a précédé la guerre, parce que le prolétariat a été battu, que le capitalisme a pu connaître une nouvelle période d'expansion. Qui aboutit inévitablement à de nouvelles crises, comme aujourd'hui, et très probablement à de nouveaux affrontements de classes de grande ampleur, dont l'issue n'est pas déterminée d'avance.
Vérié
 
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Message par jedi69 » 23 Nov 2009, 14:38

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


On a déjà parlé de tout ça, on se répète, on fait du copié collé, on revient 20 pages en arrière, au début du mois d'Octobre :

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
a écrit : Jedi
La Chine ou le développement de l'informatique par exemple, c'est plus du domaine de la productivité(les délocalisations, la stagnation, la baisse de la masse salariale ... ) que du développement quantitatif des forces productives mondiales, c'est vraiment très localisé. Que ce soit la production industrielle, agricole, urbaine, c'est plutôt lentement en recul

Non, ce n'est pas sérieux :
-La production industrielle en France a doublé depuis 1970,


La production, c'est pas les forces productives. La productivité à certes augmenté et surement plus que doublé :

-baisse du temps de travail(de 40h à 39h à 35h, plus de congés payés),
-augmentation du travail à temps partiel, intérim, intermittent
-Baisse des effectifs dans les ateliers
-Augmentation des cadences de travail
-Stagnation, voire baisse de la masse salariale
-augmentation du chômage, il a doublé, voire triplé, si ce n'est plus
-les travailleurs sont beaucoup plus formées(éducation, lycée, université)
-Départs en retraite, pré-retraite
-arrêt maladie, accident de travail, absentéisme
-RMIste, boum des organisations caritatives, paupérisation des travailleurs
-Délocalisation

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
-La force de travail mondiale a doublé en nombre.


ha ... quantitativement peut être ...

Mais qualitativement la majorité des forces productives ne sont pas au top des technologies, des sciences, et de formation dans l'agriculture, dans l'industrie, dans les transports, les communications mondiales.

Si on a une agriculture comme au moyen age, une industrie comme au début du siècle, voir comme au 19ème siècle ... les forces productives peuvent même triplé dans ce cas là.

Sans parler de la transformation de forces productives en forces destructives : armement, militarisation, armée de réserve, lumpen prolétariat, affamés.

Le système capitaliste pourrissant fait reculer les forces productives mondiales.

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
-Les délocalisations n'ont pas entraîné pour le moment de désindustrialisation : certaines catégories de productions ont été remplacées par d'autres, certaines catégories d'emplois par d'autres etc.


?!

Je vais pas répéter ce que j'ai dis juste avant.

Juste ajouter qu'on a transformé des emplois du secteurs secondaires en des emplois dans le secteurs tertiaires, mais c'est pas de l'industrialisation. Ce sont des travailleurs intellectuels, des prolétaires intellectuels.

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
-L'informatique, ce n'est pas seulement les gadgets dont nous disposons à domicile. C'est une véritable révolution dans l'organisation du travail, le fonctionnement des machines, la gestion de la logistique, des moyens de transport etc, qui entraîne une augmentation considérable de la productivité.


L'informatique, c'est d'abord un gain de productivité, une conséquence de la productivité avant de devenir elle même une cause aussi de productivité.

C'est le développement technologique et scientifique du prolétariat qui a permis la productivité, et a engendré l'informatique ... l'informatique comme moyen de mesure, de communication, mais pas l'inverse. Et d'ailleurs elle est loin de s'être étendu à toute la planète, le capitalisme en empêche sa démocratisation totale, d'où son caractère pourrissant. Seul une minorité de prolétaires, sont informatisés, même au boulot.

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
a écrit : Jedi
C'est comme si Erou disait que le monde c'est l'Afrique et Vérié disait que le monde c'est l'Europe. Moi je suis connecté à une constellation de satellite et je vois tout le monde.

Attention, Jedi, tes chevilles vont exploser...
Il me semble que, depuis le début de ce fil, on parle de la situation mondiale, pas seulement de l'Europe. Quand on parle de l'augmentation numérique considérable du prolétariat en Chine, en Inde, au Brésil etc, on parle de la situation mondiale.


Tu ferais bien de lire correctement, c'est une image. Et pour rester dans l'image, en orbite on a généralement la tête qui enfle car le sang monte à la tête. :-P

Sinon, l'augmentation numérique dans ces régions du monde sont très localisées, et sont surtout quantitative, pas qualitative. Seulement une minorité des prolétaires sont au top des technologies, des sciences mondiales, et encore. La grande majorité des prolétaires agricoles, industriels, tertiaires de ces régions souffrent du sous développement, quand c'est pas de la paupérisation, de la malnutrition, des famines, des épidémies, de la dictature, des guerres, de la transformation des forces productives en forces destructives.

Sinon, voilà, les copains s'expriment beaucoup plus longuement dans tous les domaines :

(jedi69 @ vendredi 16 octobre 2009 à 01:13 a écrit :

(La crise de l’économie capitaliste CLT N°113 a écrit :

L’interdépendance entre la production et la finance

[...]

GMAC, la filiale financière de General Motors, était avant la crise le septième organisme de crédit des États-Unis. Dans les années 2000, elle s’est lancée à grande échelle dans les prêts immobiliers. Elle vient d’ailleurs de perdre beaucoup d’argent avec les crédits « subprimes ». La répartition des profits entre les filiales financières et la production est largement un artifice comptable. Les deux branches se nourrissent l’une l’autre : dans les périodes de fortes ventes, les profits réalisés dans la production sont orientés vers la finance. Quand les ventes diminuent, la branche financière permet de maintenir les bénéfices des actionnaires. Mais fondamentalement les profits dégagés proviennent de la production. Les trois grands constructeurs américains, GM, Ford et Chrysler, déclarent aujourd’hui des pertes abyssales. Le cours des actions de GM comme ses ventes de véhicules ont chuté ces derniers mois, ce qui a poussé leurs dirigeants à mendier un plan de sauvetage à l’État. Mais les trois grands ont réalisé ensemble un total de 108 milliards de dollars de bénéfices entre 1994 et 2004.

Ces bénéfices ont été obtenus en réduisant drastiquement les effectifs, en augmentant la productivité et les cadences. Pour l’ensemble du secteur automobile américain, le nombre de salariés est passé de plus d’un million en 1979 à 640 000 en 2007 tandis que la production passait de 10 à 12 millions de véhicules par an.

Mais la réduction du personnel des seuls trois grands a été encore plus spectaculaire. En généralisant la sous-traitance et en vendant leurs usines par tronçons, les effectifs sont passés de 720 000 à 139 000 en un peu plus de vingt-cinq ans !


[...]

Ces concentrations géantes n’entraînent pas une rationalisation des forces productives. Dans le passé, la concentration du capital, crise après crise, se faisait certes brutalement avec des fermetures d’usines et des licenciements. Mais elle réduisait l’émiettement de la production. Elle entraînait une forme de planification à l’intérieur d’un même trust.

Ce n’est même plus le cas aujourd’hui. Pour rembourser les emprunts qui permettent ces fusions-acquisitions, les dirigeants revendent les usines les moins rentables, quand ils ne les ferment pas carrément. Et cela même quand elles sont indispensables dans la chaîne de production. Finalement, pour faire monter le taux de profit, ils détruisent volontairement du capital. Malgré l’exploitation féroce et le renforcement des inégalités, le capitalisme avait été capable, à ses débuts, d’accroître considérablement les forces productives de la société. C’est même son seul mérite historique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Lénine avait déjà constaté, en 1916, que les monopoles, c’est-à-dire les grands groupes concentrés, freinaient l’innovation et les améliorations techniques. Aujourd’hui, ils en sont à dépecer l’appareil de production.




(jedi69 @ mardi 13 octobre 2009 à 17:28 a écrit :

((La crise de l’économie capitaliste CLT N°113) a écrit :

La crise de l’économie capitaliste CLT N°113

Le recul des investissements productifs


C’est en 1975 que la production industrielle recula pour la première fois dans tous les pays. Cette nouvelle crise de surproduction ne prit pas, à ce moment-là, la forme d’un effondrement brutal. Mais la diminution du produit national brut des États-Unis en 1975 représentait tout de même le PNB total d’un pays comme la Turquie !

Si la production industrielle repartit, c’est avec une croissance deux fois et demie plus faible qu’avant. Elle recula de nouveau, brutalement, en 1980, puis en 1991 et encore 2001. Jusqu’à la dégradation actuelle, la crise a pris la forme d’une longue stagnation au cours de laquelle des secteurs industriels entiers ont subi des restructurations massives : le textile, la sidérurgie, la construction navale mais aussi l’automobile ou la chimie. Pour les travailleurs, la conséquence principale de cette longue crise a été le chômage de masse qui n’a cessé de s’aggraver malgré les phases de reprises partielles. Dans les meilleures années, une fraction des chômeurs se transforme par intermittence en travailleurs précaires.

Durant ces années, les classes populaires ont été considérablement appauvries. Leur part de la richesse totale a été réduite par de multiples moyens : le chômage et les licenciements qui diminuent la masse salariale ; le blocage des salaires et leur diminution absolue à chaque fois qu’un travailleur ne retrouve qu’un emploi moins payé ; l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat ; la très forte dégradation des services publics et celle de la santé, de l’éducation ou des retraites.

Du point de vue de l’économie capitaliste, toute cette période est marquée par deux phénomènes qui s’alimentent l’un l’autre : la très grande faiblesse des investissements productifs et l’accumulation de masses de capitaux disponibles qui cherchent le meilleur moyen de faire des petits. Même quand, par l’aggravation de l’exploitation, les capitalistes ont fini par rétablir leur taux de profit, ils ont limité leurs investissements productifs au strict nécessaire.

Du coup, ils ont cherché un nouveau débouché pour leurs milliards. Ce débouché fut la finance qui prit progressivement un poids jamais atteint dans toute l’histoire du capitalisme. Pour en donner une idée, en 2005, le commerce et l’industrie ne représentaient plus que 2 % du total des échanges mondiaux, quand la finance en représentait 98 %.

La spéculation fait partie du capitalisme. Quand les dirigeants d’un groupe industriel décident d’investir leurs capitaux dans tel ou tel secteur, c’est en soi une spéculation sur la part de marché solvable qu’ils peuvent gagner. Quand ce groupe vend ses marchandises en dollars, en yens ou en euros, son directeur financier doit sans cesse décider quelle monnaie lui fournira le meilleur placement, quel titre aura le meilleur rendement, sur quelle place boursière, dans six mois ou dans un an. Au gré des fluctuations du cours des monnaies et des titres boursiers, il doit en changer en permanence.

C’est donc tout naturellement que la part financière de leurs activités a grossi quand les grands groupes industriels ont décidé de réduire leurs investissements productifs.

Cela prit différentes formes successives, de façon empirique, au gré des crises financières, des krachs boursiers provoqués justement par cet afflux de capitaux. Sur l’ensemble de ces trente ans, cela a pris la forme de bulles spéculatives qui se sont nourries l’une l’autre. Chaque remède administré pour surmonter la crise financière ou la récession en cours s’est avéré à l’origine de la crise ou du krach suivant.


(jedi69 @ lundi 12 octobre 2009 à 15:40 a écrit :

(La crise de l’économie capitaliste CLT N°113 a écrit :

La crise de l’économie capitaliste CLT N°113

La récession s’est étendue à tous les pays développés.


Aux États-Unis, la vente des biens de consommation les plus courants, les vêtements et l’alimentation, a reculé de plus de 6 % au troisième trimestre, la plus forte baisse depuis cinquante ans. C’est la conséquence directe, mécanique, de la brutale dégradation du sort des classes populaires.

Les premières victimes de la crise ont été les ménages chassés de leur logement. De véritables campements qui rappellent les « hoovervilles » de la grande dépression sont apparus autour de certaines villes.

L’effondrement des valeurs boursières a entraîné celui des fonds de pension. Plusieurs millions de retraités américains ont déjà perdu une partie des sommes économisées toute leur vie.

Aux États-unis, on assiste à une véritable hémorragie d’emplois. Plus d’un million d’emplois ont été supprimés sur les trois derniers mois, après un million déjà supprimés entre janvier et août de cette année. Au total ce sont plus de 22 millions de travailleurs qui sont au chômage, partiel ou total.

En Grande-Bretagne, 300 familles sont expropriées chaque jour et le chômage a explosé.

En France, il faut un sacré cynisme pour oser se vanter, comme la ministre Lagarde, du 0,1 % de croissance au troisième trimestre alors même que des milliers de travailleurs perdent chaque jour leur emploi ou une partie de leur salaire.

Dernière étape dans l’extension de la crise, la Chine, l’Inde et d’autres pays sous-développés sont touchés les uns après les autres. Des commentateurs, menteurs ou stupides, nous répétaient pourtant que ces pays seraient protégés et qu’ils allaient même tirer la croissance économique mondiale.

Mais ces pays qui servent d’ateliers de sous-traitance pour les grands groupes industriels de la planète dépendent bien sûr tant des capitaux occidentaux que des exportations vers les pays développés. Les capitaux sont rapatriés en urgence par les financiers qui ont besoin de liquidités et la récession réduit massivement les importations des pays riches. Des milliers d’entreprises chinoises ont déjà mis la clé sous la porte dans la région de Canton, parfois des grosses, comme cette usine de jouets de 6 500 ouvriers. Des milliers de travailleurs ont manifesté dans plusieurs villes pour réclamer leurs salaires non versés par des patrons qui se sont volatilisés, provoquant d’ailleurs chez les autorités la crainte d’une révolte générale.

La liste des pays qui font appel au FMI pour éviter la faillite s’allonge tous les jours. Après l’Islande, la Hongrie, l’Ukraine, il y a eu le Pakistan, la Serbie, le Liban et la Biélorussie. L’économie de ces pays étant dépendante des capitaux occidentaux investis, leur retrait brutal provoque une catastrophe. Cela montre au passage la valeur et la solidité des investissements occidentaux réalisés dans ces pays.

Quant aux pays sous-développés dont l’économie repose sur l’exportation des matières premières, la chute brutale du cours de celles-ci provoque un effondrement de leurs rentrées financières et la ruine des petits producteurs.

La crise n’est plus seulement financière ou boursière. C’est désormais une crise économique générale et profonde. Elle n’est plus américaine, ni européenne, elle est mondiale.





A+
jedi69
 
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Message par Vérié » 23 Nov 2009, 14:53

a écrit : Jedi
La production, c'est pas les forces productives. La productivité à certes augmenté et surement plus que doublé

L'évolution de la production est l'élément essentiel qui nous permet d'évaluer celle des forces productives.
Une partie de l'augmentation de la productivité est liée à l'accroissement de l'exploitation depuis les années 70 (mais pas depuis 1938) ; une autre partie est liée à l'utilisation de nouvelles technologies, ce qui signifie qu'il y a une augmentation des forces productives.

a écrit : Jedi
La force de travail mondiale a doublé en nombre.


ha ... quantitativement peut être ...

Mais qualitativement la majorité des forces productives ne sont pas au top des technologies, des sciences, et de formation dans l'agriculture, dans l'industrie, dans les transports, les communications mondiales.

Et parce que toutes les forces productives ne sont pas au top, ça veut dire que les forces productives n'ont pas augmenté ? Tu penses qu'il peut y avoir doublement de la force de travail à l'échelle mondiale sans que les forces productives augmentent dans des proportions au moins équivalentes ?
a écrit : Jedi
On a transformé des emplois du secteurs secondaires en des emplois dans le secteurs tertiaires, mais c'est pas de l'industrialisation. Ce sont des travailleurs intellectuels, des prolétaires intellectuels.

Et alors ? Ca signifie que les forces productives n'ont pas augmenté ? C'est justement parce qu'elles ont augmenté que des activités non directement productrices peuvent se développer. Sous le socialisme, nous pouvons espérer que la technologie,permettra de limiter au minimum les tâches manuelles pénibles, alors que les autres tâches se multiplieront, et ça n'empêchera pas les forces productives de continuer à se développer.
De plus, à l'échelle mondiale, il n'y a pas de diminution des emplois "secondaires", bien au contraire : ils ont doublé !
a écrit : Jedi
L'informatique, c'est d'abord un gain de productivité, une conséquence de la productivité avant de devenir elle même une cause aussi de productivité.

Et un gain de productivité grâce à l'informatique, c'est une augmentation des forces productives !
a écrit : Jedi
Seul une minorité de prolétaires, sont informatisés, même au boulot.


"prolétaires informatisés" :33: , ça ne veut pas dire grand chose. Ce qui est certain, c'est que la gestion informatisée de toute la chaîne de production à la distribution s'est considérablement développée, de même que les machines à commandes numériques, les outils de communication qui accélèrent les échanges de toutes natures etc. Et que ça représente un énorme accroissement des forces productives.
a écrit : Jedi
Sans parler de la transformation de forces productives en forces destructives : armement, militarisation, armée de réserve, lumpen prolétariat, affamés.

Voilà que tu nous sers du Erou...
Après 40 pages de "discussions" et de monologues, c'est un peu triste.

Quant aux textes sur la crise, on ne voit pas ce qu'ils viennent faire ici. Nous avons tous remarqué qu'il y a une crise, figures-toi. La question porte sur le développement des forces productives de 1914 ou 1938 à nos jours.
Vérié
 
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Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

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