Wesh les amis !!!
Bien ou bien ?On a déjà parlé de tout ça, on se répète, on fait du copié collé, on revient 20 pages en arrière, au début du mois d'Octobre :
(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit : a écrit : Jedi
La Chine ou le développement de l'informatique par exemple, c'est plus du domaine de la productivité(les délocalisations, la stagnation, la baisse de la masse salariale ... ) que du développement quantitatif des forces productives mondiales, c'est vraiment très localisé. Que ce soit la production industrielle, agricole, urbaine, c'est plutôt lentement en recul
Non, ce n'est pas sérieux :
-La production industrielle
en France a doublé depuis 1970,
La production, c'est pas les forces productives. La productivité à certes augmenté et surement plus que doublé :
-baisse du temps de travail(de 40h à 39h à 35h, plus de congés payés),
-augmentation du travail à temps partiel, intérim, intermittent
-Baisse des effectifs dans les ateliers
-Augmentation des cadences de travail
-Stagnation, voire baisse de la masse salariale
-augmentation du chômage, il a doublé, voire triplé, si ce n'est plus
-les travailleurs sont beaucoup plus formées(éducation, lycée, université)
-Départs en retraite, pré-retraite
-arrêt maladie, accident de travail, absentéisme
-RMIste, boum des organisations caritatives, paupérisation des travailleurs
-Délocalisation
(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
-La force de travail mondiale a doublé en nombre.
ha ... quantitativement peut être ...
Mais qualitativement la majorité des forces productives ne sont pas au top des technologies, des sciences, et de formation dans l'agriculture, dans l'industrie, dans les transports, les communications mondiales.
Si on a une agriculture comme au moyen age, une industrie comme au début du siècle, voir comme au 19ème siècle ... les forces productives peuvent même triplé dans ce cas là.
Sans parler de la transformation de forces productives en forces destructives : armement, militarisation, armée de réserve, lumpen prolétariat, affamés.
Le système capitaliste pourrissant fait reculer les forces productives mondiales.
(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
-Les délocalisations n'ont pas entraîné pour le moment de désindustrialisation : certaines catégories de productions ont été remplacées par d'autres, certaines catégories d'emplois par d'autres etc.
?!
Je vais pas répéter ce que j'ai dis juste avant.
Juste ajouter qu'on a transformé des emplois du secteurs secondaires en des emplois dans le secteurs tertiaires, mais c'est pas de l'industrialisation. Ce sont des travailleurs intellectuels, des prolétaires intellectuels.
(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit :
-L'informatique, ce n'est pas seulement les gadgets dont nous disposons à domicile. C'est une véritable révolution dans l'organisation du travail, le fonctionnement des machines, la gestion de la logistique, des moyens de transport etc, qui entraîne une augmentation considérable de la productivité.
L'informatique, c'est d'abord un gain de productivité, une conséquence de la productivité avant de devenir elle même une cause aussi de productivité.
C'est le développement technologique et scientifique du prolétariat qui a permis la productivité, et a engendré l'informatique ... l'informatique comme moyen de mesure, de communication, mais pas l'inverse. Et d'ailleurs elle est loin de s'être étendu à toute la planète, le capitalisme en empêche sa démocratisation totale, d'où son caractère pourrissant. Seul une minorité de prolétaires, sont informatisés, même au boulot.
(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 06:53 a écrit : a écrit : Jedi
C'est comme si Erou disait que le monde c'est l'Afrique et Vérié disait que le monde c'est l'Europe. Moi je suis connecté à une constellation de satellite et je vois tout le monde.
Attention, Jedi, tes chevilles vont exploser...
Il me semble que, depuis le début de ce fil, on parle de la situation mondiale, pas seulement de l'Europe. Quand on parle de
l'augmentation numérique considérable du prolétariat en Chine, en Inde, au Brésil etc, on parle de la situation mondiale.
Tu ferais bien de lire correctement, c'est une image. Et pour rester dans l'image, en orbite on a généralement la tête qui enfle car le sang monte à la tête.
Sinon, l'augmentation numérique dans ces régions du monde sont très localisées, et sont surtout quantitative, pas qualitative. Seulement une minorité des prolétaires sont au top des technologies, des sciences mondiales, et encore. La grande majorité des prolétaires agricoles, industriels, tertiaires de ces régions souffrent du sous développement, quand c'est pas de la paupérisation, de la malnutrition, des famines, des épidémies, de la dictature, des guerres, de la transformation des forces productives en forces destructives.
Sinon, voilà, les copains s'expriment beaucoup plus longuement dans tous les domaines :
(jedi69 @ vendredi 16 octobre 2009 à 01:13 a écrit : (La crise de l’économie capitaliste CLT N°113 a écrit :L’interdépendance entre la production et la finance[...]
GMAC, la filiale financière de General Motors, était avant la crise le septième organisme de crédit des États-Unis. Dans les années 2000, elle s’est lancée à grande échelle dans les prêts immobiliers. Elle vient d’ailleurs de perdre beaucoup d’argent avec les crédits « subprimes ». La répartition des profits entre les filiales financières et la production est largement un artifice comptable. Les deux branches se nourrissent l’une l’autre : dans les périodes de fortes ventes, les profits réalisés dans la production sont orientés vers la finance. Quand les ventes diminuent, la branche financière permet de maintenir les bénéfices des actionnaires. Mais fondamentalement les profits dégagés proviennent de la production. Les trois grands constructeurs américains, GM, Ford et Chrysler, déclarent aujourd’hui des pertes abyssales. Le cours des actions de GM comme ses ventes de véhicules ont chuté ces derniers mois, ce qui a poussé leurs dirigeants à mendier un plan de sauvetage à l’État. Mais les trois grands ont réalisé ensemble un total de 108 milliards de dollars de bénéfices entre 1994 et 2004.
Ces bénéfices ont été obtenus en réduisant drastiquement les effectifs, en augmentant la productivité et les cadences. Pour l’ensemble du secteur automobile américain, le nombre de salariés est passé de plus d’un million en 1979 à 640 000 en 2007 tandis que la production passait de 10 à 12 millions de véhicules par an.
Mais la réduction du personnel des seuls trois grands a été encore plus spectaculaire. En généralisant la sous-traitance et en vendant leurs usines par tronçons, les effectifs sont passés de 720 000 à 139 000 en un peu plus de vingt-cinq ans ![...]
Ces concentrations géantes n’entraînent pas une rationalisation des forces productives. Dans le passé, la concentration du capital, crise après crise, se faisait certes brutalement avec des fermetures d’usines et des licenciements. Mais elle réduisait l’émiettement de la production. Elle entraînait une forme de planification à l’intérieur d’un même trust.
Ce n’est même plus le cas aujourd’hui. Pour rembourser les emprunts qui permettent ces fusions-acquisitions, les dirigeants revendent les usines les moins rentables, quand ils ne les ferment pas carrément. Et cela même quand elles sont indispensables dans la chaîne de production. Finalement, pour faire monter le taux de profit, ils détruisent volontairement du capital. Malgré l’exploitation féroce et le renforcement des inégalités, le capitalisme avait été capable, à ses débuts, d’accroître considérablement les forces productives de la société. C’est même son seul mérite historique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Lénine avait déjà constaté, en 1916, que les monopoles, c’est-à-dire les grands groupes concentrés, freinaient l’innovation et les améliorations techniques. Aujourd’hui, ils en sont à dépecer l’appareil de production.
(jedi69 @ mardi 13 octobre 2009 à 17:28 a écrit : ((La crise de l’économie capitaliste CLT N°113) a écrit :La crise de l’économie capitaliste CLT N°113Le recul des investissements productifs
C’est en 1975 que la production industrielle recula pour la première fois dans tous les pays. Cette nouvelle crise de surproduction ne prit pas, à ce moment-là, la forme d’un effondrement brutal. Mais la diminution du produit national brut des États-Unis en 1975 représentait tout de même le PNB total d’un pays comme la Turquie !
Si la production industrielle repartit, c’est avec une croissance deux fois et demie plus faible qu’avant.
Elle recula de nouveau, brutalement, en 1980, puis en 1991 et encore 2001. Jusqu’à la dégradation actuelle, la crise a pris la forme d’une longue stagnation au cours de laquelle des secteurs industriels entiers ont subi des restructurations massives : le textile, la sidérurgie, la construction navale mais aussi l’automobile ou la chimie. Pour les travailleurs, la conséquence principale de cette longue crise a été le chômage de masse qui n’a cessé de s’aggraver malgré les phases de reprises partielles. Dans les meilleures années, une fraction des chômeurs se transforme par intermittence en travailleurs précaires.
Durant ces années, les classes populaires ont été considérablement appauvries. Leur part de la richesse totale a été réduite par de multiples moyens : le chômage et les licenciements qui diminuent la masse salariale ; le blocage des salaires et leur diminution absolue à chaque fois qu’un travailleur ne retrouve qu’un emploi moins payé ; l’inflation qui grignote le pouvoir d’achat ; la très forte dégradation des services publics et celle de la santé, de l’éducation ou des retraites.
Du point de vue de l’économie capitaliste, toute cette période est marquée par deux phénomènes qui s’alimentent l’un l’autre : la très grande faiblesse des investissements productifs et l’accumulation de masses de capitaux disponibles qui cherchent le meilleur moyen de faire des petits. Même quand, par l’aggravation de l’exploitation, les capitalistes ont fini par rétablir leur taux de profit, ils ont limité leurs investissements productifs au strict nécessaire.
Du coup, ils ont cherché un nouveau débouché pour leurs milliards. Ce débouché fut la finance qui prit progressivement un poids jamais atteint dans toute l’histoire du capitalisme. Pour en donner une idée, en 2005, le commerce et l’industrie ne représentaient plus que 2 % du total des échanges mondiaux, quand la finance en représentait 98 %.
La spéculation fait partie du capitalisme. Quand les dirigeants d’un groupe industriel décident d’investir leurs capitaux dans tel ou tel secteur, c’est en soi une spéculation sur la part de marché solvable qu’ils peuvent gagner. Quand ce groupe vend ses marchandises en dollars, en yens ou en euros, son directeur financier doit sans cesse décider quelle monnaie lui fournira le meilleur placement, quel titre aura le meilleur rendement, sur quelle place boursière, dans six mois ou dans un an. Au gré des fluctuations du cours des monnaies et des titres boursiers, il doit en changer en permanence.
C’est donc tout naturellement que la part financière de leurs activités a grossi quand les grands groupes industriels ont décidé de réduire leurs investissements productifs.
Cela prit différentes formes successives, de façon empirique, au gré des crises financières, des krachs boursiers provoqués justement par cet afflux de capitaux. Sur l’ensemble de ces trente ans, cela a pris la forme de bulles spéculatives qui se sont nourries l’une l’autre. Chaque remède administré pour surmonter la crise financière ou la récession en cours s’est avéré à l’origine de la crise ou du krach suivant.
(jedi69 @ lundi 12 octobre 2009 à 15:40 a écrit : (La crise de l’économie capitaliste CLT N°113 a écrit :La crise de l’économie capitaliste CLT N°113La récession s’est étendue à tous les pays développés.
Aux États-Unis, la vente des biens de consommation les plus courants, les vêtements et l’alimentation, a reculé de plus de 6 % au troisième trimestre, la plus forte baisse depuis cinquante ans. C’est la conséquence directe, mécanique, de la brutale dégradation du sort des classes populaires.
Les premières victimes de la crise ont été les ménages chassés de leur logement. De véritables campements qui rappellent les « hoovervilles » de la grande dépression sont apparus autour de certaines villes.
L’effondrement des valeurs boursières a entraîné celui des fonds de pension. Plusieurs millions de retraités américains ont déjà perdu une partie des sommes économisées toute leur vie.
Aux États-unis, on assiste à une véritable hémorragie d’emplois. Plus d’un million d’emplois ont été supprimés sur les trois derniers mois, après un million déjà supprimés entre janvier et août de cette année. Au total ce sont plus de 22 millions de travailleurs qui sont au chômage, partiel ou total.En Grande-Bretagne, 300 familles sont expropriées chaque jour et le chômage a explosé.
En France, il faut un sacré cynisme pour oser se vanter, comme la ministre Lagarde, du 0,1 % de croissance au troisième trimestre alors même que des milliers de travailleurs perdent chaque jour leur emploi ou une partie de leur salaire.
Dernière étape dans l’extension de la crise, la Chine, l’Inde et d’autres pays sous-développés sont touchés les uns après les autres. Des commentateurs, menteurs ou stupides, nous répétaient pourtant que ces pays seraient protégés et qu’ils allaient même tirer la croissance économique mondiale.
Mais ces pays qui servent d’ateliers de sous-traitance pour les grands groupes industriels de la planète dépendent bien sûr tant des capitaux occidentaux que des exportations vers les pays développés. Les capitaux sont rapatriés en urgence par les financiers qui ont besoin de liquidités et la récession réduit massivement les importations des pays riches. Des milliers d’entreprises chinoises ont déjà mis la clé sous la porte dans la région de Canton, parfois des grosses, comme cette usine de jouets de 6 500 ouvriers. Des milliers de travailleurs ont manifesté dans plusieurs villes pour réclamer leurs salaires non versés par des patrons qui se sont volatilisés, provoquant d’ailleurs chez les autorités la crainte d’une révolte générale.
La liste des pays qui font appel au FMI pour éviter la faillite s’allonge tous les jours. Après l’Islande, la Hongrie, l’Ukraine, il y a eu le Pakistan, la Serbie, le Liban et la Biélorussie. L’économie de ces pays étant dépendante des capitaux occidentaux investis, leur retrait brutal provoque une catastrophe. Cela montre au passage la valeur et la solidité des investissements occidentaux réalisés dans ces pays.
Quant aux pays sous-développés dont l’économie repose sur l’exportation des matières premières, la chute brutale du cours de
celles-ci provoque un effondrement de leurs rentrées financières et la ruine des petits producteurs.La crise n’est plus seulement financière ou boursière. C’est désormais une crise économique générale et profonde. Elle n’est plus américaine, ni européenne, elle est mondiale.
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