
L'objet du présent fil est de porter une réflexion contradictoire sur les critères économiques fondamentaux de définition et de fonctionnement d'une société socialiste en se situant de manière pragmatique dans la perspective de son existence.
Il est inspiré par le fil suivant qui exprime plusieurs citations critiques de Rosa Luxembourg sur l'économie à la suite desquelles ont été portées des réflexions contradictoires qui amorçent le présent fil:
Toute réflexion étant nécessairement constructive, chaque participation critique constituera un enrichissement de la présente discussion engagée.
Il est inspiré par le fil suivant qui exprime plusieurs citations critiques de Rosa Luxembourg sur l'économie à la suite desquelles ont été portées des réflexions contradictoires qui amorçent le présent fil:
(justedepassage a écrit: a écrit :Une économie socialiste ne peut se concevoir :
1) qu'avec une banque indépendante, non privée, et non décisionnaire
2) qu'avec une participation démocratique populaire avisée responsable et décisionnaire au sein des conseils d'administration des sociétés
(Pascal a objecté: a écrit : ???????????
ça me semble pas très complet comme définition...
pour moi, l'édification du socialisme, ce serait plutôt :
1) L'expropriation des capitalistes et la socialisation des moyens de production ;
2) La planification de l'économie gérée par les travailleurs eux-mêmes (tout le pouvoir aux soviets !)
(justedepassage a répondu: a écrit : Les deux formulations sont compatibles. La formulation que vous exprimez décrit une fin, celle que je propose décrit de manière pragmatique, me semble-t-il, les moyens pour parvenir à une société socialiste, n'excluant pas une étape transitoire ainsi que des critères garantissant le maintien de cette société par l'expression structurée d'un pouvoir populaire.
L'expropriation des capitalistes se réalise avec une banque indépendante, non privée, et non décisionnelle dans le cadre d'une économie assise sur une participation démocratique populaire, avisée, responsable et décisionnelle au sein des conseils d'administration des sociétés. Ces conditions conduisent à ce qu'un titre de propriété ne revête plus d'intérêt particulier et ne permette plus, notamment, d'appliquer de pouvoir sur l'outil de production. Le concept même de propriété se vide de substance en se réduisant aux seuls biens individuels ou collectifs de jouissance.
La socialisation des moyens de production est précisément apportée par la conjonction des points 1) et 2) de la formulation que j'ai exprimée. Les flux de capitaux nécessaires sont simplement gérés par la banque indépendante qui n'a aucun pouvoir décisionnel alors que les conseils d'administration des sociétés prennent les décisions utiles au développement général des entreprises productrices de biens et de services en fonction des besoins définis par l'ensemble des acteurs concernés et représentés (ce qui inclut, non seulement, les travailleurs, mais aussi, la société civile consommatrice ainsi que les agents de coordination économique, sociale et culturelle afin d'assurer une synergie et une cohérence sur le territoire).
"La planification de l'économie gérée par les travailleurs eux-mêmes (tout le pouvoir aux soviets !)" :
Cette formulation me paraît trop exclusive pour permettre de répondre efficacement et complètement aux besoins réels actuels et à venir nécessaires pour assurer une bonne gestion économique et sociale pérenne. Elle m'apparaît fragile si je me réfère à l'histoire.
Des formes mieux structurées de soviets devraient participer de manière essentielle à l'économie et à la politique locale et générale tout en privilégiant au maximum une autonomie fonctionnelle autogestionnaire.
L'ensemble de la société doit être amené à pouvoir participer aux choix de planification et d'orientation avec l'apport des connaissances et des travaux de réflexion menés à tous les niveaux hiérarchiques de la société afin que cette économie soit cohérente à tous les niveaux et sous toutes ses facettes (local, international, technique, social, culturel, pour les temps présents et en préparant les lendemains...).
En conséquence, il m'apparaîtrait logique, d'une part, que les pouvoirs de décisions soient répartis et pondérés entre tous les acteurs ou leurs représentants concernés et, d'autre part, que la diffusion de l'information permette à chacune et à chacun d'apprécier l'évolution et de réagir éventuellement. La garantie d'une juste participation, d'une juste distribution, d'une exclusion des dérives possibles vers différentes formes de privilèges doit être apportée par la structure même et la constitution de ces conseils d'administration.
Toute réflexion étant nécessairement constructive, chaque participation critique constituera un enrichissement de la présente discussion engagée.