(pelon @ Wednesday 16 October 2002, 16:00 a écrit :
Ce que je reproche à l'anarchisme, c'est de se priver d'emblée d'un instrument qui aurait pu leur permettre d'empêcher la contre-révolution (juin/jullet 1937). A Barcelone les ouvriers anarchistes étaient les plus forts. Ils ont été abandonnés sans direction. La trahison de la plupart des chefs anarchistes (sauf Durruti), c'est un effectivement un autre problème. La contre-révolution avait déjà triomphé et les masses étaient désarmées.
En gros, les principes anarchistes ont failli en pleine période révolutionnaire alors que la montée de la bureaucratie et la contre-révolution politique en Russie a lieu en période de déclin. Après 3 années de guerre civile. Là se pose alors ta question : n'est ce pas le forme d'organisation bolchévique qui conduit à celà ?
En tout cas, elle peut y conduire (nous en avons la preuve) mais d'un autre côté la révolution russe s'achevait en septembre 17 sans les bolchéviques (Kornilov) et la suite de l'histoire n'était pas écrite. Les révolutionnaires ne pouvaient miser sur l'échec de la révolution allemande.
Pelon, j'ai un doute sur ce point.
Si la direction anarchiste a trahis en juillet 37 à Barcelone, si ils ont demandé aux travailleurs insurgés de déposés les armes pour que le gouvernement bourgeois les récupère, c'est surtout lié au fait que les anarchistes, conformément à leur doctrine ont eu peur de prendre le pouvoir.
Or si les travailleurs ne prennent pas le pouvoir, cela revient à le laisser à la bourgeoisie. Et c'est bien ce qui s'est passé, les dirigeants anars ont préférés devenir ministres de Companys que d'instaurer un gouvernement ouvrier et paysan.
Mais je ne vois pas en quoi c'est directement lié au refus d'un parti politique?
Donc en conclusion d'accord, les anarchistes confrontés à la révolution ont préférer laisser le gouvernement bourgeois mener la révolution à sa perte, mais qu'est ce que cela prouve quand à la forme du parti, au centralisme démocratique, etc...