(Léandre a écrit :Pour l'impossibilité de la bourgeoisie à unifier l'Europe, je ne suis pas d'accord ! Si cela correspond à ses intérets généraux, elle peut très bien le faire. Après tout, l'Italie, l'Allemagne, les Etats-Unis (non socialistes et pas d'Europe) ont été unifiés par la bourgeoisie (dans la guerre, c'est vrai, mais en tout cas de façon durable). Il n'y a aucune raison objective de penser que ce n'est pas possible.
A quoi j'ai répondu:
(moi a écrit :
Là dessus je ne suis pas d'accord avec toi. Toute la discussion de après 1848, la base de ce que l'on appelle "théorie de la révolution permanente" chez , et le fond des analyses de VO/LO sur l'Europe (polémiquant avec la ligue), étaient basés sur l'idée que la bourgeoisie avait cessé d'être une classe "progressiste" dans l'histoire. Bien sûr on peut penser qu'au moins une frange des bourgeoisies de divers pays d'Europe pensent que c'est leur intéret commun d'unifier politiquement, au moins une partie de l'Europe, par exemple pour faire contrepoids à l'impérialisme américain. Seulement voilà, une telle unification politique (quelquechose qui irait au delà d'accords commerciaux, d'un marché commun avec des règles communes), supposerait de supprimer les frontières, et en fait de détruire les différents Etats nationaux, et cela les bourgeoisies en sont incapable (parcequ'elles ont trop peur de la classe ouvrière).
Le cadre de domination des bourgeoisies est encore nationale. En outre il n'est même pas sûr que les différentes bourgeoisies d'Europe aient vraiment envie d'une telle unification. Il suffit de voir que dans leur rapport à l'impérialisme US, on est loin du "front unique" des bourgeois européen contre l'impérialisme américain (et pour leur propre intérêt).