a écrit :
QUOTE (wolf @ vendredi 7 mars 2003 à 17:56)
QUOTE
Un tourneur qui devient prof de LEP n'est plus un prolétaire à proprement parler.
Question - peut-être un autre thread parce que ça...
Il devient quoi alors?
Question - bis et tout aussi sérieuse - c'est quoi, un "délinquant"?
Il devient un travailleur intellectuel, sociologiquement je dirais petit bourgeois. Il ne produit pas de valeur et on ne retire pas de plus-value (au sens marxiste, ou pour être plus précis à ce que j'ai compris de la théorie de la valeur) de son travail.
J'ai extrait ces citations du "thread" sur la délinquance car elle me semble justifier une discusion aussi importante.
Même s'il est vrai que les enseignants ne produisent pas de plus-value, je ne vois pas trés bien l'intérêt de les opposer aux "vrais" prolos dans une discussion qui traîte du rapport entre les ouvriers et les délinquants.
Les enseigants (surtout ceux du technique, mais c'est vrai pour les autres aussi) me semblent participer au processus général d'extraction de la plus-value. Un ouvrier qui en forme un autre dans une usine reste un ouvrier. Que cette formation soit déplacée dans un batiment spécial (une école) avec des ouvriers spécialisés (les enseignants) ne change rien et d'ailleurs le patron ne fait pas de différence entre le formateur et le formé qu'il inclut dans ses frais généraux.
D'un autre côté, quel intérêt a une organisation révolutionnaire à maintenir une telle distinction ?
L'existence quotidienne d'un prof de LEP et d'un ouvrier est identique. Son mode de pensée est le même. Son rapport avec la bourgeoisie l'aménera aux mêmes luttes (sur la retraite, le chomage, le salaire, le syndicalisme)
La façon de s'adresser au profs de LEP est bien-sûr la même que pour toutes les autres couches de la classe ouvrière.
J'ai quand-même appris ce soir que quand Arlette Laguillier s'adresse aux travailleuses et travailleurs, elle en exclue les profs de LEP.
Mais heureusement, je ne suis pas prof de LEP.....