
Voilà, je sais pas si c'est la bonne rubrique, mais grosso modo , que pensez-vous des théories et des critiques de Pannekoek sur la mise en place du régime en URSS ?
hmy:

(Byrrh @ vendredi 8 avril 2005 à 19:26 a écrit :(guévariste @ vendredi 8 avril 2005 à 19:03 a écrit : Voilà, je sais pas si c'est la bonne rubrique, mais grosso modo , que pensez-vous des théories et des critiques de Pannekoek sur la mise en place du régime en URSS ?![]()
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Publié : 09 Avr 2005, 08:28
Plus précisément moi je pense qu'il y a de bonnes choses chez Pannekoek, notamment un petit texte qu'il a écrit dans les années 20 sur la matérialisme historique, d'autre part son "Lénine philosophe ?" mérite lecture... Là où je m'éloigne c'est sur sa conception auto-gestionnaire de la révolution, le communisme n'étant pas une affaire de gestion mais de suppression du Capital. Donc je ne considère pas la lecture des "Conseil ouvriers" comme indispensable.
Pour Otto Rhule, il ne faut pas oublier qu'à la fin des années trentre il fut ami de Trotski sur le continent américain. Ce qui me gêne chez Rhule c'est une certaine conception quasi-anarchisante de l'organisation des travailleurs, même si sur certains points il avait raison.
D'une façon générale ce courant communiste souffre de l'époque dont il est le produit : le stalinisme régnant dans le marxisme. Ce quil'a mené à développer une critique anti-léniniste à la fin, et ce parfois d'une façon outrancière et "mono-maniaque", ceci est bien illustré par le recueil de textes "La contre révolution bureaucratique" (chez 10/18, aujourd'hui épuisé)... Lire notamment le texte de Ruhle "La lutte contre le fascisme commence parla lutte contre le bolchévisme" qui à mon avis est une analyse qui manque cruellement de dialectique matérialiste.
Publié : 09 Avr 2005, 16:52
Pannekoek est parti d'un constat globalement juste, le fait que les directions des syndicats ne militent pas pour abolir le capitalisme, et en tiré une généralisation fausse, l'idée que les syndicats ne pouvaient pas servir à la révolution socialiste.
Mais ça ne doit pas faire oublier ses apports, ni le fait que son exclusion de l'IC était une faute politique qui révélait la transformation négative de cette structure.
Je recommande par exemple cet article de Pannekoek : La propriété publique et la propriété commune
Publié : 10 Avr 2005, 07:37
a écrit :les syndicats ne pouvaient pas servir à la révolution socialiste
Ca c'était évident. Prouvé par l'expérience récente en Allemagne et en Russie (les cheminots). Là n'était pas la divergence.
Quand à "l'exclusion" de l'Inter. com. elle ne fut ni brutale ni bureaucratique. L'IC (Lénine ) firent même preuve vue les circonstances ou les situations changeaient rapidement d'une grande patience et d'une grande pédagogie.
Après la rupture et les critiques violentes et agressives, personnelles contre les dirigeants du PC d'Allemagne le KAPD fut ... invité au congrès de l'Internationale à la grande colère des dirigeants du KPD!