féminisme et socialisme

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par magdalene » 28 Mars 2003, 20:31

le sujet ne passionnant pas encore les foules, je relance...

dans d'autres thread, on a pu lire :

a écrit :sandy : je suis pas d'accord avec ak ( là c'est pas alain krivine c'est alaxandra kollontai) ni avec magdalene (...) ii/ pas de libération sans socialisme...et pas de socialisme sans libération...

louschristianrene : n'y as t il pas un risque de dire "tout ca c'est quand on aura le socialisme' ce qui renverrais la solution du probleme aux calendes greques, et de ne pas assez marquer le carractere spécifique de ces luttes ??


justement, engels entre autres a bien montré qu'il n'y avait pas à "attendre" le socialisme pour contribuer à l'émancipation des femmes : la démonstration a été faite que le capitalisme s'appuie sur l'infériorité sociale des femmes tout en posant les bases de la libération des femmes sous le socialisme.
il y a donc une grosse différence entre entretenir les illusions d'une possible égalité (féminisme traditionnel) entre les hommes et les femmes dans une société capitaliste (qui revient alors à nier le rôle de l'organisation économique dans la sujetion des femmes) et contribuer à divers mouvements féministes ou en faveur du travail des femmes afin de les extirper de la stricte sphère domestique ou de leur rôle de reproductrices.

a écrit :il apparaît que l'émancipation de la femme, son égalité de condition avec l'homme est et demeure impossible tant que la femme restera exclue du travail social productif et qu'elle devra se borner au travail privé domestique. Pour que l'émancipation de la femme devienne réalisable  , il faut d'abord que la femme puisse participer à la production sur une large échelle sociale et que le travail domestique ne l'occupe plus que dans une mesure insignifiante.
(...)
On verra alors que l'affranchissement de la femme a pour condition première la rentrée de tout le sexe féminin dans l'industrie publique et que cette condition exige à son tour la suppression de la famille conjugale en tant qu'unité économique de la société. (engels, l'origine de la famille).
magdalene
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Fév 2003, 12:29

Message par Louis » 01 Avr 2003, 12:15

Femmes et retraites
Soit vieille... ... et tais-toi

Avec 848 euros de retraite par mois en 2001, les femmes ont disposé d'un montant inférieur de 42 % à celui des hommes. Comment expliquer de telles inégalités et comment y remédier ? "Femmes et retraites" a été l'un des thèmes débattus lors des Journées intersyndicales droits des femmes (1) (voir page 14) des 20 et 21 mars à la Bourse du travail de Saint-Denis.

De 1993 à 2003, de Balladur à Raffarin, les conséquences des attaques libérales contre les retraites ont fait l'objet de nombreuses analyses et critiques. Bien peu ont été celles qui ont mis en exergue les conséquences sur les femmes. Les données de la direction régionale de la recherche des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), publiées en juillet 2002, dressent pourtant un tableau accablant en la matière (voir encart ci-dessous). Les femmes, avec 848 euros bruts (6 784 francs) (2) de retraite par mois, disposaient en 2001 d'un montant inférieur de 42 % à celui des hommes (1 461 euros). Force est de constater que le système actuel, non seulement reflète les inégalités de la vie professionnelle et sociale, mais les amplifie. Et les nouvelles attaques du gouvernement ne vont faire qu'empirer la situation.

Reflet des inégalités professionnelles et sociales

Le niveau de retraite de chacun dépend évidemment du niveau de salaire perçu par la même personne au cours de son activité. Les inégalités de salaires conduisent donc mécaniquement à des inégalités de retraites. Mais quand s'ajoutent aux inégalités de salaires des inégalités professionnelles et sociales - ce qui est le cas pour les femmes - ce sont des retraites encore plus inégalitaires qui sont versées.
La retraite reflète et amplifie les inégalités de la vie professionnelle et sociale : le salaire moyen des hommes en France est 25 % plus élevé que celui des femmes, tandis que les pensions moyennes des hommes sont 73 % plus élevées que celui des femmes. La faiblesse des retraites perçues par les femmes s'explique par des carrières souvent brèves et moins rémunérées.
En effet, les femmes assurent 80 % des responsabilités en matière d'éducation des enfants, de tâches domestiques et de soins aux proches. Ces charges, ainsi que les éventuelles interruptions d'activité pour élever les enfants, pénalisent leur carrière professionnelle et diminuent d'autant les durées de cotisations (seuls 39 % retraitées ont effectué une carrière complète). C'est la raison pour laquelle les femmes prennent en moyenne leur retraite deux ans plus tard que les hommes pour augmenter leur trop faible nombre d'annuités de cotisation.
Malgré la persistance de ces inégalités de salaire et d'activité entre hommes et femmes, les inégalités en termes de retraite tendaient pourtant à se réduire au cours du temps. L'accroissement continu de l'activité des femmes, depuis les années soixante, favorisé par le développement des structures d'accueil de la petite enfance, explique cette tendance. Cependant, ce mouvement va se ralentir, voire s'inverser, avec le développement des emplois précaires (3) et du temps partiel (4), qui concernent essentiellement les femmes, et avec les mesures Balladur.
Parmi celles-ci, l'allongement, en 1993, de la durée de cotisation de 37,5 à 40 ans et le passage des dix aux vingt-cinq meilleures années pour le calcul du salaire de base pénalisent beaucoup plus les femmes parce qu'elles ont des carrières écourtées et fractionnées. L'extension de l'allocation parentale d'éducation (APE) dès le deuxième enfant, mise en place en 1994, a été responsable de la sortie d'activité de nombreuses femmes de 25 à 44 ans, majoritairement issues des milieux populaires. Conséquence de cette mesure, entre 1994 et 1997, le taux d'activité des femmes qui pouvaient prétendre à l'APE a chuté de 15 %, passant de 70 % à 55 %. Actuellement, près de 500 000 femmes en sont prestataires. Leur nombre a été multiplié par trois entre 1994 et 2000 (et même par cinq pour les bénéficiaires mères de deux enfants). Le gouvernement Raffarin est en train de préparer une "prestation de libre choix", dont les contours sont encore imprécis mais qui poursuivra cette politique et désavantagera l'accueil collectif au profit de solutions individuelles dont seront exclues les couches populaires.

Favoriser l'activité des femmes

Pour régler à terme la question des retraites des femmes dans une logique égalitaire, il faut donc favoriser l'activité des femmes, leur permettre une carrière continue, à temps plein, et réaliser l'égalité professionnelle. Cet objectif permet en outre une amélioration du financement des retraites en augmentant le nombre de cotisants. En effet, le travail des femmes, loin d'être facteur de chômage, est créateur d'activités nouvelles. Or, six femmes au foyer sur dix souhaitent avoir un emploi. On estime que l'ensemble de la population active peut ainsi augmenter de 15 %.
Viser au plein emploi et augmenter le taux d'activité des femmes implique de développer un service public de garde de la petite enfance et des services de proximité et d'aide à la dépendance. Cela suppose aussi de revenir sur des allocations comme l'allocation parentale d'éducation qui, sous une apparence de neutralité, s'adresse de fait aux femmes (99 % des bénéficiaires) et a pour conséquence leur retrait du marché du travail et des difficultés accrues pour y retourner.
Parallèlement, des mesures doivent être prises pour pénaliser les employeurs qui imposent le temps partiel : une majoration du taux de cotisation sur le temps partiel servirait à compenser les retraites partielles. Le temps partiel imposé doit ainsi être ramené à du temps plein pour le calcul de la pension.
Une revalorisation des salaires - en particulier des salaires des femmes qui représentent 80 % de ceux des hommes -, qui ne serait d'ailleurs qu'une simple mesure de justice, contribuerait à une augmentation des cotisations perçues. Cette revalorisation est possible : au cours des vingt dernières années, la part des salaires dans la richesse produite a baissé de 10 % ; ces dix points peuvent être récupérés par un nouveau partage des gains de productivité en faveur des salaires et non plus des profits financiers.
Les "abattements" sur le montant de la pension - qui pénalisent à l'excès les carrières courtes en réduisant fortement la pension pour chaque trimestre manquant - doivent être supprimés. Les périodes d'inactivité subie doivent être validées comme durée ouvrant droit à pension. Les bonifications pour enfant ne doivent pas être proportionnelles au montant de la pension mais doivent être assimilées à un forfait (au minimum basé sur la bonification moyenne actuelle).
L'amélioration des retraites des femmes, mais aussi des retraites en général, est étroitement liée aux politiques sur l'emploi et la famille. La réforme des retraites doit viser une meilleure répartition du travail rémunéré et non rémunéré (éducation des enfants et tâches domestiques) entre les hommes et les femmes. Seul cet objectif permet de concilier égalité et amélioration du financement des retraites pour tous et toutes.

Pauline Terminière

1. Cet article s'est très largement appuyé sur les documents fournis lors de ces journées, notamment par Christiane Morin, dont nous publions ci-dessous une interview.
2. L'échantillon utilisé exclu pourtant les 5 % de retraités qui n'ont jamais travaillé et qui touchent seulement des avantages de reversion suite au décès de leur conjoint.
3. Les femmes rémunérées au Smic sont 2,5 fois plus nombreuses que les hommes, et 80 % des travailleurs pauvres touchant moins de 750 euros par mois sont des femmes.
4. Prés d'un tiers des femmes salariées sont à temps partiel, tandis que 85 % des emplois à temps partiels sont occupés par des femmes.


--------------------------------------------------------------------------------

Interview
Christiane Morin, membre de la commission femmes de l'union syndicale G10-Solidaires et de la commission femmes et mondialisation d'Attac, nous donne son analyse.

- Pourquoi le système actuel se révèle-t-il insuffisant aujourd'hui pour assurer une retraite décente aux femmes ?
Christiane Morin - Les chiffres montrent bien le niveau insuffisant des pensions des femmes. Les écarts hommes-femmes ont tendance à se réduire au cours du temps, mais ça ne va pas durer (augmentation de la précarité et du temps partiel, impact des mesures Balladur de 1993 qui touchent particulièrement les femmes).
Le système de retraite s'est construit sur une logique de protection des femmes. Le système est inadapté pour répondre à l'objectif d'égalité entre les hommes et les femmes, et à l'évolution du modèle de famille (monoparentale, Pacs, etc.). Certains avantages familiaux sont aussi mis en cause par la législation européenne au nom de l'égalité, ce qui est un comble car ils ne sont même pas suffisants pour remédier aux inégalités actuelles ! La notion d'égalité ne doit pas être utilisée pour tirer vers le bas l'ensemble des acquis sociaux. La logique d'égalité implique de généraliser les droits individuels en remplacement des droits dérivés [bonification pour enfants, pension de réversion après le décès du conjoint, etc. NDLR], qui ont des effets pervers identifiés, par exemple le renforcement des rôles traditionnels entre les deux sexes.

- Quel jugement portes-tu sur le rapport publié par le Conseil d'orientation des retraites (COR) du point de vue de la réduction des inégalités hommes-femmes ?
C. Morin - Le rapport du COR annonce qu'il se concentre sur les "sujets qui lui paraissent essentiels", la question de la retraite des femmes n'en fait donc pas partie ! Elle est renvoyée à l'examen des "modalités spécifiques" ! A l'heure où un actif sur deux est une femme, que la question des retraites des femmes soit réduite à une rubrique spécifique montre bien le chemin qu'il nous reste à faire...
Le rapport souligne que la question de l'emploi est une question cruciale pour assurer l'avenir des retraites, il reconnaît brièvement que "des marges d'augmentation de l'activité féminine existent". Mais il ne les explore pas vraiment. Or le gain potentiel de la pleine activité des femmes représente 1,8 million d'emplois, soit 7 % de la population active. Le gain en termes de financement des cotisations est donc important, et il est plus important encore en termes d'égalité entre les hommes et les femmes. L'emploi des femmes est une condition nécessaire à leur autonomie. Et contrairement aux idées reçues, l'activité des femmes n'est pas cause de chômage, mais créatrice d'activités nouvelles. Il nous faut mettre en avant la nécessité de politiques permettant réellement aux femmes l'accès à un emploi.

Propos recueillis par P. T.


--------------------------------------------------------------------------------

Répères :
De fortes inégalités entre les hommes et les femmes.
- En 2001, les femmes retraitées ont touché en moyenne 848 euros (6 784 francs) par mois et les hommes retraités 1461 euros (11 688 francs).
- En ce qui concerne les seules pensions de droit direct (c'est-à-dire hors bonifications pour enfants et hors réversion lors du décès du conjoint), les femmes ont touché 650 euros et les hommes 1 383 euros, soit plus du double. Chez les fonctionnaires, l'écart est moins grand : les pensions des hommes sont "seulement" 30 % plus élevées que celle des femmes.
- Les bonifications pour enfants étant proportionnelles au montant des pensions, elles rapportent deux fois plus aux hommes qu'aux femmes : 129 euros contre 64 euros.
- En 1997, trois retraités sur dix ont perçu une retraite inférieure au minimum vieillesse : parmi eux, 83 % de femmes. Ces faibles retraites concernaient 41 % des femmes et 11 % des hommes.
- Parmi les retraités, 85 % des hommes ont effectué une carrière complète contre seulement 39 % des femmes. En outre, 60 % des carrières incomplètes ont eu une durée inférieure à 25 ans.
- Les femmes prennent en moyenne leur retraite deux ans plus tard que les hommes (pour augmenter leur trop faible nombre d'annuités de cotisation).

Rouge 2010 27/03/2003
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Louis » 01 Avr 2003, 12:17

Journées intersyndicales droits des femmes
Débattre pour l'égalité


Pour la sixième année se sont tenues, les 20 et 21 mars 2003, les Journées intersyndicales droits des femmes, organisées par la FSU, le Groupe des 10, la CGT et la CFDT-banques.

Avec 300 participants, dont 15 % d'hommes, les Journées intersyndicales droits des femmes représentent un rendez-vous central pour l'échange d'idées et la confrontation d'expériences de syndicalistes venus d'horizons variés sur la questions de l'égalité dans le champ professionnel. Au programme cette année, l'emploi des femmes en Europe, les politiques familiales, les retraites des femmes (voir le pleinfeu) et la situation des femmes immigrées. Avec une volonté commune à toutes les participantes : penser les revendications et les stratégies syndicales en mettant au centre l'égalité hommes-femmes, ce que les syndicats ont bien du mal à faire.

L'espace domestique

La tâche est pourtant de taille, comme le soulignait Alain Bihr (1) dans un état des lieux des inégalités dans tous les domaines de la vie. Si les avancées sont indéniables dans certains domaines comme l'école, le droit au travail ou la maîtrise de la fécondité, le statu quo demeure dans d'autres. En particulier en ce qui concerne l'assignation prioritaire des femmes à l'espace domestique. L'accès à l'espace public est toujours largement l'affaire des hommes et les résultats des dernières élections ont montré combien la loi sur la parité était facile à contourner pour les grands partis.
La situation actuelle est également marquée par des reculs et des effets pervers dans le domaine de l'emploi, ou dans celui du bilan des ruptures conjugales qui se traduisent pour les femmes le plus souvent par un appauvrissement matériel et relationnel aux conséquences dramatiques. Au total, les évolutions sont contradictoires et la reproduction de ces rapports inégalitaires entre hommes et femmes se situe pour une bonne part au sein de l'espace domestique.
Au niveau européen, la situation de l'emploi des femmes est globalement identique, comme l'a démontré Rachel Silvera (2), avec une certaine diversité selon les pays, en fonction de l'importance de l'intervention publique et de l'existence de structures collectives. Les écarts dans les taux d'emplois entre les hommes et les femmes restent globalement de 18 points, et même de 30 points dans les pays du Sud. De plus, l'arrivée et le maintien des femmes sur le marché du travail renvoie à des logiques de gestion de la main-d'oeuvre nettement sexuées. Premières victimes du chômage en Europe - avec un taux de 8,7 % en 2001 contre 6,4 % pour les hommes -, les femmes sont également moins bien indemnisées que les hommes (un tiers des chômeuses perçoivent une allocation, pour 50 % des chômeurs).

Loin de l'égalité

Au total, s'il existe des disparités importantes à travers l'Europe, l'égalité réelle n'est nulle part réalisée. Pourtant, l'égalité hommes-femmes a été affirmée comme un enjeu pour l'Europe depuis le traité de Rome en 1957 jusqu'au sommet d'Amsterdam de juin 1997. L'Union européenne a mis en place une législation importante en matière d'égalité qui apporte deux points d'appuis par rapport au droit français. Le premier consiste à prendre en compte les discriminations indirectes : si une situation ou une mesure concerne statistiquement majoritairement les femmes, elle peut être suspectée d'être discriminatoire. Le deuxième est le gender mainstreaming (approche intégrée de l'égalité), qui vise à ne plus se contenter de mesures ponctuelles, mais à avoir une lecture de l'ensemble des politiques menées avec la grille de l'égalité hommes-femmes. Le droit communautaire peut donc être un outil dans la lutte contre les discriminations par rapport aux droits nationaux. Mais compte tenu de la situation des femmes en Europe, il fournit surtout la preuve que l'égalité formelle est un leurre lorsqu'elle s'associe à une politique libérale de remise en cause tous azimuts des acquis sociaux qui appauvrit et précarise en tout premier lieu les femmes.
Les autres débats ont permis de confronter travail des chercheurs et revendications syndicales. Ainsi, la politique familiale du gouvernement soulève les inquiétudes les plus grandes que l'allocation unique dès le premier enfant ne revienne à mettre en place un salaire maternel. Seules les organisations familiales sont représentées dans les débats paritaires. Les avantages familiaux actuels sont basés sur une conception familiale qui considère la femme comme une mineure à protéger. Il y a un travail d'élaboration à faire pour passer de cette logique de protection à une logique d'égalité qui mène en même temps les actions positives nécessaires envers les femmes.
Les femmes en luttes étaient aussi présentes : Comité contre l'esclavage moderne, salariées victorieuses d'Arcade venues témoigner que la lutte peut payer, représentantes de l'appel national "Ni putes, ni soumises !" qui ont pu nous rappeler ce constat fait au cours de leur marche que les violences subies par les femmes dans les quartiers existent dans la société tout entière.
Les organisatrices entendent bien poursuivre cette expérience unique, qui est devenue un rendez-vous important pour de nombreuses militantes syndicales. L'ambition est non seulement de développer la participation mais aussi de développer des contacts au niveau européen, le prochain Forum social européen devrait être une occasion de faire un pas en avant dans ce sens.

Capucine Dulac.

1. Docteur en sociologie.
2. Maîtresse de conférence à l'université Paris X, chercheuse à l'Iseres-CGT.

Rouge 2010 27/03/2002
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par Louis » 02 Avr 2003, 17:32

Concernant ces deux derniers posts, on peut se poser la question de "quel rapport au socialisme" ?
En fait, alors que Engels pensait (a raison d'ailleurs) que le fait que les femmes trouvent une place dans le marché du travail public, au lieu de rester cantonné au travail domestique était en soi une mesure libératrice vis a vis des femmes, force est de constater que l'opression des femmes travailleuses continue, et qu'elles sont doublement exploitées en tant que femme et en tant que travailleuse

C'est ce que les articles essayent de démontrer, chaqun dans sa partie (d'un point de vue syndical, et en prenant comme exemple la situation spécifique des femmes vis a vis de la retraite)

Il est sans doute significatif de constater que les articles par exemple sur la misère d'un nombre important de femmes a la retraite ne foisonnent pas (personnelement c'est le premier que je lit, mais je peut me tromper et en avoir oublié, et de toute façon, je ne peut pas tout lire, prière de corriger mes erreurs

Mais ces articles posent en eux meme un probleme a mon avis, c'est qu'ils auraient du etre élaboré par ceux en charge de ces secteurs et non pas par les rédactrices du "secteur femmes" de la lcr

On peut penser que c'est là la limite du fonctionnement par secteur de la ligue Mais aussi penser que cela supplée le manque de réactivité des rédacteurs sur ce genre de problématiques

Pour en revenir plus largement a la problématique, je pense que l'ensemble de ces combats (pour l'égalité économique, pour la parité syndicale) montrent a mon avis que les combats des femmes sont soluble dans le communisme, et que c'est en se liant au mouvement ouvrier reel qu'elles obtiendrons finalement saatisfaction
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par emma-louise » 02 Avr 2003, 17:46

tout à fait , lcr , dès qu'on l'aura , on t'enverra un texte d'un nouveau camarade qui travaille dans des maisons de retraite!
emma-louise
 
Message(s) : 0
Inscription : 23 Oct 2002, 03:29

Message par EZRAROX » 02 Avr 2003, 18:05

Bonjour,

Lcr a écrit: "Mais ces articles posent en eux meme un probleme a mon avis, c'est qu'ils auraient du etre élaboré par ceux en charge de ces secteurs et non pas par les rédactrices du "secteur femmes" de la lcr "

Le "Ceux en charge de ces secteurs" .C'est uniquement des hommes qui ont les responsabilités ou le ceux veut dire ceux et celles?
Le "Par les rédactrices du secteur femmes de la LCR". A la LCR un homme ne peut pas être rédacteur du secteur femme ?

J'espère que quelqu'un, ou quelqu'une de la LCR m'enlèvera le doute de pratiques peu féministes qui me sont venues à la lecture du post de Lcr. Ceci étant mes questions ne sont peut être que le résultat involontaire d'une formulation un peu rapide et ambigue de Lcr.
EZRAROX
 
Message(s) : 0
Inscription : 16 Fév 2003, 09:14

Message par Louis » 02 Avr 2003, 18:20

"celles et ceux" Ceci dit, le rédacteur "normal" est un homme (et il y a plus d'hommes que de femmes dans le secteur ouvrier, et quasiment que des femmes dans le secteur femme) Logiquement, on devrait arriver a la parité dans les secteur, mais y'a des progres a faire. Comme dans le recrutement global de la ligue, qui est largement plus masculin (34% de femmes, si je me souviens bien)
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par magdalene » 02 Avr 2003, 18:24

ez:
a écrit :J'espère que quelqu'un, ou quelqu'une de la LCR m'enlèvera le doute de pratiques peu féministes qui me sont venues à la lecture du post de Lcr. Ceci étant mes questions ne sont peut être que le résultat involontaire d'une formulation un peu rapide et ambigue de Lcr.



il me semble que lcr se questionne sur son orga... ;)


lcr:
a écrit :Pour en revenir plus largement a la problématique, je pense que l'ensemble de ces combats (pour l'égalité économique, pour la parité syndicale) montrent a mon avis que les combats des femmes sont soluble dans le communisme, et que c'est en se liant au mouvement ouvrier reel qu'elles obtiendrons finalement saatisfaction



euh, si les combats en faveur des femmes sont solubles dans le communisme, je deviens nonne ! par contre, que les questions relatives à l'émancipation des femmes soient solubles dans les pratiques de certaines orgas dites communistes, ça c'est un fait...
magdalene
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Fév 2003, 12:29

Message par Louis » 02 Avr 2003, 23:44

a écrit :euh, si les combats en faveur des femmes sont solubles dans le communisme, je deviens nonne !


je me vois forcé de te mettre à l'épreuve : il me semble qu'un parti résolument révolutionnaire doit intégrer la dimention féministe (d'ou le "féminisme soluble dans le communisme" Evidemment, tu va chercher la petite bête et dire que c'est le communisme qui doit se dissoudre dans le féminisme Tout ça est de la mauvaise foi !
Donc je tiens une cornette et un habis en bon état a ta disposition

sinon je ne me "pose pas des questions" sur mon organisation" Disons qu'il m'arrive d'exercer mon esprit critique, mais actuelement je me retrouve tout a fait dans les propositions de la majorité de la ligue (mais en oposition sur les position Olivier/bensa sur le brésil, par exemple)
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Suivant

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 38 invité(s)