l'armée rouge

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par reval71 » 17 Avr 2003, 07:45

a écrit :Si l'avenir de la révolution ne tient qu'à l'éradication d'un groupe politique, on est mal barré.

Clavez,
1-Je n'ai dit à aucun moment que la révolution devait se résumer à un bain de sang.
2-Par contre lors de la répression de Cronstadt, l'avenir de la révolution russe dépendait en partie de la fin de l'insurrection.

a écrit :La conscience révolutionnaire se mesure à la taille de la cotise que tu paye et pas à l'enthousiasme qu'on éprouvera à égorger les autres participants du forum, dans 20 ans.


Chez moi la conscience révolutionnaire se mesure à la volonté que tu mets a défendre les idées révolutionnaires y compris sur ton lieu de travail. Si pour toi militer ça se résume a cotiser, on à pas la même vision des choses.

Quant a ton couplet mi-paternaliste mi-nostalgique je m'en contre fout n'ayant plus 20 ans moi non plus et n'ayant pas de leçons a recevoir de toi a ce sujet.
reval71
 
Message(s) : 0
Inscription : 14 Oct 2002, 10:18

Message par reval71 » 17 Avr 2003, 11:19

a écrit :où furent les ouvriers à la tête de l'état ?


As-tu entendu parlé des soviets?
Voici la description faite par Trotsky du 1er congrès des soviets consécutif à l'insurrection d'octobre.

a écrit :Le 25 octobre devait s'ouvrir à Smolny le parlement le plus démocratique de tous ceux qui ont existé dans l'histoire mondiale. Qui sait ? peut-être aussi le plus important.

S'étant affranchis de l'influence de l’intelligentsia conciliatrice, les soviets de province envoyèrent principalement des ouvriers et des soldats. Ils étaient pour la plupart sans grande notoriété, mais, en revanche, c'étaient des hommes éprouvés à l’œuvre et qui avaient conquis une solide confiance dans leurs localités. De l'armée et du front, à travers le blocus des comités d'armée et des états-majors, c'étaient presque uniquement des soldats du rang qui faisaient leur percée comme délégués. Dans leur majorité, ils n'avaient accédé à la vie politique que depuis la révolution. Ils avaient été formés par l'expérience de huit mois. Ce qu'ils savaient était peu de chose, mais ils le savaient solidement. L'apparence extérieure du congrès en démontrait la composition. Les galons d'officier, les lunettes et les cravates d'intellectuels du premier congrès avaient presque complètement disparu. Ce qui dominait sans partage, c'était la couleur grise, vêtements et visages. Tous s'étaient usés pendant la guerre. De nombreux ouvriers des villes avaient endossé des capotes de soldat. Les délégués des tranchées n'avaient pas l'air très présentables : pas rasés depuis longtemps, couverts de vieilles capotes déchirées, de lourds bonnets à poil dont la ouate perçait souvent par des trous, sur des tignasses ébouriffées. De rudes faces mordues par les intempéries, de lourdes pattes couvertes d'engelures, des doigts jaunis par les grossières cigarettes, des boutons à demi arrachés, des bretelles pendantes, des bottes rugueuses, rousses, qui n'avaient pas été goudronnées depuis longtemps. La nation plébéienne avait envoyé pour la première fois une représentation honnête, non fardée, faite à son image et ressemblance.



a écrit :quelles étaient les méthodes de renouvellement ? quels moyens furent mis en avant pour contrôler et maintenir des ouvriers à la tête de l'état ?


Les délégués étaient élus dans leur soviet au suffrage direct et pour la durée du congrès.
Lorsque les soviets se sont vidés pour les raisons déjà maintes fois evoquées, la composition sociale des soviets a évoluée en intégrants d'anciens petits bourgeois, d'anciens cadre de l'armée rouge qui profitaient de leur position pour glanés quelques avantages. Après avoir servis les intérêts les plus hauts du prolétariat, les soviets de même que le PC devinrent l'intrument du pouvoir de la bureaucratie.
Donc non, bureaucrates et ouvriers ce n'est pas la même chose. Mais ni le systême des soviets ni le parti bolchévique, ni l'armée rouge ne pour le gène de la dégénérécence bureaucratique.
La dégénérécence bureaucratique est le fruit de la destruction de l'économie Russe au sortir de la guerre civile , de l'isolement de cette même révolution suite a l'échec notamment de la révolution allemande.

D'autre part, tu distingues d'emblée les ouvriers et les dirigeants politiques. Comme tu peux le voir dans l'extrait cité au dessus il y avait dans la période révolutionnaire un lien tenu entre ouvriers et dirigeants politiques.

a écrit :. Expropriation du capital "privé" au bénéfice d'un capital public. La nuance est d'importance. Quand est-ce que les ouvriers ont eu à auto-gérer les moyens de production ? Quand et avec quelles instances les consommateurs purent exprimer leurs souhaits, leurs besoins ? Quand les paysans purent gérer leurs semailles et troupeaux ?


Est-ce qu'a un quelconque moment nous avons écrit que la russie révolutionnaire etait une société communiste achevée?
La russie révolutionnaire a connue ce qui a été appelée le communisme de guerre qui est une organisation militaire de la production dans un but de pourvoir aux besoins en armes en nourriture généré par la guerre civile afin de permettre a l'armée rouge de remportée la victoire sur les blancs.
Mais même cette organisation de la production était plus démocratique que l'exploitation capitaliste car les avait été décidée par les comités d'usines et les soviets .
"Les souhaits de consommateurs" a cette époque c'était d'avoir du pain a manger et des armes pour ce battre.
A la fin de la guerre civile, ce fut la NEP mise en place pour faire la "soudure" entre le monde paysan et le monde industriel avec la réintroduction d'un systême monétaire, la encore on ne parle pas de communisme.
reval71
 
Message(s) : 0
Inscription : 14 Oct 2002, 10:18

Précédent

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 46 invité(s)