
Publié :
09 Août 2005, 18:12
par Koceila
a écrit :Son nom reste aussi attaché aux innombrables travaux qu'il consacra à l'histoire du communisme. Pierre Broué est notamment l'auteur d'une biographie monumentale (1.100 pages) de Léon Trotski (Fayard, 1988), qu'il rencontra trois fois.
Si je compte bien: 2005 - 79 = 1926, donc il avait 14 ans à la mort du vieux!!! ? Il a commencé à militer trés tôt donc?

Publié :
09 Août 2005, 18:25
par Gaby
(Koceila @ mardi 9 août 2005 à 19:12 a écrit : a écrit :Son nom reste aussi attaché aux innombrables travaux qu'il consacra à l'histoire du communisme. Pierre Broué est notamment l'auteur d'une biographie monumentale (1.100 pages) de Léon Trotski (Fayard, 1988), qu'il rencontra trois fois.
Si je compte bien: 2005 - 79 = 1926, donc il avait 14 ans à la mort du vieux!!! ? Il a commencé à militer trés tôt donc?
Non, c'est de la connerie... Cette erreur a été reprise par plusieurs journalistes.
A noter une nouveauté sur le Marxists Internet Archive en Français, l'ouvrage de Pierre Broué, "Les Trotskystes en Union Soviétique".
http://www.marxists.org/francais/broue/wor...ue_19800000.htm

Publié :
09 Août 2005, 20:46
par quijote
Indépendamment des divergences qu'on pouvait avoir , je considère que c'est une grosse perte

Publié :
09 Août 2005, 23:36
par ianovka
Oui, je crois savoir qu'il ne nous tenait pas vraiment dans son coeur, mais son travail sur Trostky et le mouvement trotskyste est un trésor pour nous, et il a bien contribué à faire connaitre notre courant.
C'est effectivement une perte pour nous tous.

Publié :
10 Août 2005, 08:26
par Cyrano
Pour beaucoup d'entre nous, Pierre Broué c'est un bouquin, qu'on a lu parce que notre contact LO nous le prêtait. Et on commençait alors à lire "La révolution et la guerre d'Espagne", et on l'avalait avec enthousiasme. La petite étoile accolée au m des Editions de Minuit, sur la couverture. Je l'ai en édition brochée, vieillie, mais je le reprends parfois, et toujours avec émotion, et je crois que je saurais, les yeux fermés, reconnaître le bruit sourd qu'il émet lorsque je le feuillète.
Le vieux lion semblait bien malade depuis quelques années. Son fils Michel avait des amours adultérines avec la Gauche Socialiste. Mais de son lit d'hôpital, en 2002, malgré tout, le vieux lion ne se rasait pas la crinière. Et il ne s'abaissa pas à la veulerie de vouloir battre Le Pen dans les urnes, il ne vota pas Jacques Chirac. Il avait alors publié un communiqué :
« Entré à l'hôpital pour une opération au lendemain du premier tour, je découvre en sortant que des camarades que j'estime ont jeté par-dessus bord idées et principes et appellent à voter Chirac ! J'avoue avoir reçu ce coup en plein visage et en tituber encore. Mon fils Michel m'offre de m'aider matériellement à exprimer mon point de vue. J'accepte.
Je vais être brutal. Ces derniers jours, dans mon état semi-comateux, ne me récupérant que par morceaux, je me suis cru en août 14. Je ressens l'attitude de ces camarades, et notamment ceux de la Gauche socialiste (dont je ne suis pas et n'ai jamais été), comme un coup de schlague, une humiliation, une initiative très grave. Je suis trop fatigué pour écrire un vrai texte mais je vais essayer d'énoncer des repères.
1. Il n'y a pas de problèmes français. C'est guignolesque d'expliquer que ce vote Chirac deviendra un référendum contre Le Pen. Nous sommes dans le monde et ce que nos concitoyens du monde apprennent, c'est ce que disent leurs journaux : "Les démocrates se rangent derrière Chirac." C'est grave, une vieille du goulag, une hija argentine, me demandent comment c'est possible… et mes amis d'Algérie.
2. J'affirme que la plupart de vos arguments (je m'adresse à ceux qui veulent voter pour Chirac) relèvent de l'épicerie. Ce ne sont pas les totaux de voix qui comptent mais la création, les manifestations, les réunions, les prises de parole, autrement dit la solidarité, l'élan, la ténacité et l'attachement au monde du travail : je n'oublie pas celui qui m'a dit, quand j'ai quitté l'hôpital : "Il faut dire à Jospin qu'on l'aime." Se cracher les uns sur les autres, même si on a raison dans sa rogne, cela ne profite qu'à Chirac et Le Pen. Il faut s'abstenir de violences verbales sans renoncer au débat et à la critique.
Marx et Ledru-Rollin,Trotsky et Hindenburg.
3. Déjà, Marx refusait le vote pour Ledru-Rollin et Trotsky celui pour Hindenburg. Honnêteté et courage. Vous qui dénoncez l'escroc et le super-menteur et qui avez de jeunes enfants, vous le leur dites comment, que vous votez pour lui ? Je crois que, dans votre désarroi, vous cherchez désespérément à gagner… du temps."
4. On ne gagne rien à se renier. Il faut marcher de l'avant, faire un Premier Mai grandiose, aider la jeunesse à renouer avec les traditions qu'elle cherche. Michel écrit qu'il appelle à voter Chirac, " la rage au cœur ". Dans le mien, mes camarades, il n'y a pas de rage, mais nos espoirs, nos rêves, ce monde nouveau que vous voulez et qui sera vôtre, les jeunes, et toute l'amitié et l'amour qu'on a pour vous, connus ou inconnus.
Et même nos amours mortes et celles qui n'ont pas pu éclore. Non, on ne va pas se masquer pour combattre.
Dans les yeux, face à face, s'il vous plaît, et tête haute.
Bulletins blancs ou nuls !
Vive la vie ! »
Pierre Broué
le 28 avril 2002
Vive la vie.

Publié :
12 Août 2005, 09:01
par Valiere
Qu'elle a été la réaction du PT et surtout du CCI?