Histoire de la Révolution Espagnole

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par quijote » 05 Sep 2005, 00:03

Un petit point : en tant que trotskistes , même si nous sommes solidaires fondamentalement des Bolchéviks , nous reconnaissons comme eux -mêmes qu 'ils firent des erreurs . Mais après tout , il n ' y a que ceux qui ne font rien qui ne commettent jamais d 'erreurs .

Leur conception du parti , quasiment militaire était beaucoup plus déterminée par les conditions objectives de la Russie tsariste : absence de" libertés démocratiques " , répresion : tout cela entraina la formation d 'un type de parti que Lénine ne voulait pas imposer comme une sorte de dogme absolu .

Pour Lénine , le modèle à chercher se trouvait plutôt jusqu'à la la trahisons des chefs socialistes à la veille de la guerre de 14 plutôt du côté de l ' Allemagne , de son prolétariat nombreux et instruit , du développement industriel de ce pays

Et d 'ailleurs les Bolchéviks eurent toujours les yeux tournés vers le prolétariat allemand , d 'où pouvait le salut compte tenu de l ' état arriéré de la Russie ...

Alors les conditions " objectives " de la lutte en Russie et en absence du développement de la révolution mondiale , faisaient courir le risque d' une dégénerescence d 'abord bureaucratique ; ensuite " totalitaire ".

Nous sommes perdus , disait Lénine , si nous restons " isolés "

Ce qui se produisit , malheureusement

Peut-on parler d 'échec ? Oui et non .

Oui, si l ' on raisonne, comme certains ( les historiens et les journalistes bourgeois) , si l 'on raisonne en terme de " bilan comptable " .

A ce compte on peut appliquer cela à un bon nombre de faits historiques .

Mais c 'est ignorer que l 'histoire est un mouvement ascendant , dialectique , avec des pauses , des retours en arrière , des régressions momentanées .

En revanche, ce ne fut pas un échec dans la mesure , où il a été démontré qu 'on pouvait parfaitement se passer des bourgeois pour gérer la société ;

Alors , ne raisonnons pas en " dogmatistes " et regardons devant nous , au lieu de s' adresser de sempiternels reproches

Ceci dit , du point de vue organisationnel , sans tomber dans les excés du parti bolchévik , déterminés surtout par des circonstances objectives , je pense que les Bolchéviks avaient raison : il faut à la classe ouvrière un outil puissant , un parti centralisé , regroupant des militants , disciplinés , " professionnels" , qui mettent en avant l 'intérêt de leur classe avant le leur , avec une ligne politique claire , sans concession .

Et je pose la question , l 'échec de toutes les révolutions sauf la révolution d 'Octobre ( je parle de la Révolution , pas de son évolution postérieure) ( depuis la Commune , en passant par l ' Espagne ) n 'est il pas dû à l 'absence de cet outil : le parti ?
quijote
 
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Message par eruditrotsk » 05 Sep 2005, 17:37

Le camarade de la CNT fait de l'humour involontaire. Il puise une référence contre Monatte - ce serait bien qu'il cite parce qu'on se demande s'il sait lire - dans un livre d'hommage à Louis Mercier-Vega, qui lui était justement de ces intellectuels pas trop regardants et prête à participer, dans les années cinquante à des opérations douteuses (congrès d'intellos anticommunistes, publcations dans des revues comme "Preuves", effectivement financés par l'impérialisme américain, prêt à recycler tous les ex-gauchistes du monde du moment qu'il s'agissait de dénoncer l'URSS).

A mes yeux, le principal défaut de Pierre Monatte, qui représente pour le XXe siècle, ce qu'a produit de mieux le mouvement ouvrier français en terme de militant ouvrier conscient, son principal défaut donc c'était d'être un syndicaliste et pas un militant marxiste de la classe ouvrière. Exactement ce que Monatte et le camarade de la CNT ont en commun.

Quant à la "reconnaissance des erreurs" de Federica Montseny, elle du même ordre que l'autocrtique stalinienne. Et personnellement, je l'ai vu dans un film espagnol s'expliquer sur la révolution et sur leur position, elle est hypocrite.

Ily a aussi la notion d'"idiot utile" que je trouve extrêmement déplaisante. Monatte, Rosmer, et une poignée d'autres, avaient résisté à la formidable pression nationaliste de la Première Guerre mondiale (qu'on pense à tous ceux qui n'ont pas résisté au vote Chirac en 2002 - il y en a eu chez les anars aussi), alors c'était aux yeux des bolcheviks un sacré brevet. Cachin était peut-être un "idiot utile", mais il venait avec un grand nombre de prolétaires qui eux se ralliaient en conscience à la Révolution russe. Et les bolcheviks menaient la vie dure aux ex-sociaux-démocrates opportunément ralliés à la révolution, type Cachin.
Il reste que pour s'émanciper le prolétariat n'a pas besoin d'idiot, mais de gens conscients liés au prolétariat et sachant lire comprendre les intérêts du prolétariat, ce qu'a été au moins un temps Monatte.

En passant, la Révolution prolétarienne est une mine d'informations historiques et sociales. Pendant longtemps elle a été une des seules publications à suivre la vie du mouvement ouvrier français, en se démarquant du stalinisme, et cela notamment dans les années cinquante où il n'y avait guère d'autres publications un peu fiables.
eruditrotsk
 
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Message par CNT » 06 Sep 2005, 00:35

Salut à toutes et tous,

Un message long (rassurez vous ce sera pas toujours comme ça ;-)

Sauf ton respect, il me semble Zelda que ton appréciation des conceptions organisationnelles des anarchistes est assez superficielle. Tu sembles sous entendre que les anarchistes seraient contre la discipline ... C'est sur que si tu considère que ce qui se fait passer pour le mouvement nanar aujourd'hui, et qui n'est que l'expression de la confusion idéologique né d'un "savant" mélange d'individualisme et de nombrilisme spectaculaire, tu as raison ... (1)

En fait il ne faut pas oublier que, pour reprendre la formule d'Elysée Reclus l'anarchie est la plus haute expression de l'ordre (cf son texte : http://www.cnt-ait.info/article.php3?id_article=442) Je t'invite à lire également les textes de Durrutti sur l'autodiscipline dans les milices.

Parfois, je crois que nous restons bloqués - les uns et les autres - sur un mot, sans chercher à comprendre ce qu'il recouvre pour l'autre. Par exemple, j'étais toujours opposé à la conception de "militant professionnel". Jusqu'à ce que je lise la définition qu'en donne Hardi dans son bouquin. Cette définition à mon avis est tout à fait acceptable par tout militant anarchiste conséquent (2). Idem sur le fait que l'organisation révolutionnaire doit être claire, sans concession.

Par ailleurs sur le mythe de trotsky et la révolution mondiale, certes avec d'autres bolchéviques il fondait son espoir sur l'entrainement dans la lutte du prolétariat allemand, mais il ne faut pas oublier que dans le même temps il a sacrifié les révolutionnaires communistes iraniens de la république du Gilan pour "acheter" la paix avec les anglais ... L'internationalisme était surtout européen alors ... (3)

Enfin, pour renverser la question de Quijote : l'échec sanglant (4) de la révolution d'Octobre n'est il pas précisément dû à l'existence de cet outil : un parti ultra centralisé ?

La notion de parti centralisé n'est pas consubstantielle du marxisme, mais est un conception léniniste. Il existe tout un courant communsite tout authentiquement marxiste mais qui rejette la notion de parti centralisé : le communisme de conseil. Pour en savoir plus, cf les textes de Pannekoek ou de Paul Mattick, qui sont disponibles partout sur le net.

Je pense, comme les communistes de conseil, que ce dont nous avons besoin ce n'est pas d'un "parti/syndicat de combat" mais d'une classe de combat ! La révolution ne sera pas l'oeuvre d'une organisation, mais celle de la classe ouvrière en lutte. Les soviets en Russie en sont la parfaite illustration.

L'organisation des révolutionnaires (appellons le parti, syndicat ou ce que vous voulez) doit se concevoir essentiellement comme un outil social, ayant pour but fondamental le développement de l’autonomie populaire, qui seul pourra peut-être un jour amener un changement social en profondeur.

L’autonomie populaire, c’est la capacité toujours plus affirmée et confirmée des masses a s’auto-organiser, à s’auto-défendre contre les iniquités produites par le capitalisme, à autogérer leurs luttes ( et donc quelque part leur propre futur ), à s’auto-représenter et à promouvoir un projet révolutionnaire.

Elle seule peut permettre la libération de la formidable puissance sociale qui réside potentiellement dans les masses exploitées. C’est dans l’autonomie populaire que réside la clé d’une révolution sociale authentique, constructive et libératrice, et il n’y a que dans et par la lutte sociale, la résistance quotidienne et multiforme au capitalisme que l’autonomie populaire pourra se construire et qu’elle en arrivera un jour, souhaitons-le, à se nourrir de sa propre nécessité.

Elle ne pourra être que le résultat d’un long processus social, fait de phases d’avancée et de phases de recul. L’important pour les masses étant alors leur capacité à capitaliser et à transmettre les connaissances théoriques et pratiques acquises par l’expérience.

Quoi qu’il en soit, c’est à son propre perfectionnement et renforcement en tant qu’outil social ainsi qu’à ce processus d’autonomisation des masses que doit travailler l’organisation. Elle se doit de contribuer à l’apparition et au développement de ce processus et, également, de tenter de l’orienter le plus clairement possible dans la voie de la révolution sociale, évidemment. Et cela, elle ne pourra le faire par la magouille, la manipulation et la récupération. Non, pour cela, elle devra convaincre et montrer l’exemple. (5)

(ouf !)

A +

Pierre

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(1) toutefois, non sans ironie, on peut remarquer que dans un mouvement symétrique c'est précisément le marais libertaire et/ou "syndicaliste révolutionaire" - où le "n'importe quoi" tient lieu le plus souvent de ligne pas claire - qui en coeur avec le marais "communiste révolutionnaire" a appelé à faire preuve de discipline pour voter Chirac ... On a même vu des nanars exorter les votants à ne pas porter de pince à linge sur le nez pour ne pas faire annuler le vote ... Comme quoi pour les "choses importantes" ils savent appeler à la dsicipline ... Ce faisant, ils ont montré leur vrai visage, comme celui de tous les pseudos révolutionnaires qui ont appeler à voter pour Chirac : ce sont des fourriers du légalisme républicain bourgeois ... La voix de son maitre ... Dès lors, on comprend mieux à qui sert la confusion entretenue de ces charlots, qu'ils soient nanars ou "trotskars". De là à dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu ...

(2) Ceci étant dit, affirmer que la discipline dans le parti bolcheviks avant la victoire de Staline n'a "rien à voir avec le régime instauré par Staline et fondé sur la peur", as tu lu "Terrorisme et Communsime" de Trotsky ? La discipline DANS le parti était peut être alors librement consentie par les membres du parti, mais la discipline DU parti sur la classe - telle qu'elle est définie par Trotsky- est plutôt terrifiante ... Dès lors que le Parti a besoin de faire régner l'ordre sur la classe qu'il est censé représenter, c'est que la Révolution à échoué, non ?

(3) cf Les bolchéviks et la révolution au Gilan

http://monderusse.revues.org/document21.html

Citation "En appelant à utiliser la menace de « l'expansion rouge » en Asie comme un moyen de chantage contre les impérialistes britanniques, Trockij proposa de se concentrer d'abord « sur le travail de formation (cours de science politique, travail sur l'organisation du parti, instruction militaire, etc.). Toute action susceptible d'entraîner notre soutien militaire doit être évitée à tout prix »... La dite révolution du Guilan ne fut, pour Moscou, qu'une monnaie d™échange dans le grand marchandage diplomatique... The Trotsky papers, 1917-1922, La Haye, Mouton, 1971, 2, p. 208.)

(4) Je veux bien qu'on ne se contente pas de raisonnement comptable mais les centaines de milliers de morts dû à la repression bolchévique puis stalinienne ne comptent pas pour rien quand même ! On ne peut pas faire comme si le GPU, le goulag, la terreur, n'avaient pas existé ... Les trotskistes en savent historiquement quelque chose ...

(5) Cf anarchosyndicalisme et autonomie populaire
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=12

et

http://cnt-ait.info/rubrique.php3?id_rubrique=91
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Message par Gaby » 06 Sep 2005, 00:54

Il est affreusement tard, je me lève tôt demain et pareil message mérite une réponse soignée. Je suis d'ailleurs certain que les copains les plus expérimentés y répondront avec l'attention qu'une rédaction comme celle-là mérite, s'ils en trouvent le temps. Sinon tu te contenteras de mon simplisme quand je rentrerai. ;)

Je souhaite juste laisser un message de sympathie à CNT dans la mesure où sa démarche est vraiment agréable. Bravo pour ton attitude de camarade, et sois le bienvenu sur ce forum en espérant que tu puisses apprécier tes venues ici, et que tu resteras.

(et ce même si tu n'es pas tendre avec les positions de notre courant et qu'il y a beaucoup à redire :hinhin: )
Gaby
 
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Message par artza » 06 Sep 2005, 08:06

Pour en revenir à la révolution espagnole ce qui fut reproché aux dirigeants CNTistes et FAIstes par Trotsky c'est de s'être mis en travers de l'action des masses ouvrières d' Espagne et plus particulièrement de Catalogne qui tendaient à la prise du pouvoir et à la destruction de l'Etat bourgeois.

Voir l'anecdote ou Durrutti refuse le départ de Companys qui veut laisser tout le pouvoir à la CNT-FAI!

Les bolcheviks eux prirent le pouvoir à la tête des ouvriers et des soldats (paysans) c'est là toute la différence.
Ils ont osé dit justement Rosa Luxemburg.

Ensuite la révolution isolée dans une Russie exangue dégénéra, cette tragédie fut épargnée aux peuples travailleurs d'Espagne.
Soc-déms, staliniens et anarchos-syndicalistes unis pour une fois se contentèrent d'émasculer la révolution livrant ainsi pieds et poings liés les travailleurs à Franco, ses tueurs et ses bourreaux.

Quelles leçons tirent de tout ça ceux qui aujourd'hui se réclament de l'anarchisme?
Aucune.
Ils préfèrent reprendre la ritournelle de Trostky écrasant Kronstadt et assimiler bolchévisme et stalinisme ce que tout le monde fait à part les trotskystes.

De toutes façons qu'on pense n'importe de quoi à propos de Trosky, Staline, l'URSS etc... en quoi ça justifie la capitulation des dirigeants CNT devant un état et un gouvernement bourgeois qui n'existaient en 1936 que par leur volonté de ne pas le détruire?
artza
 
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Message par quijote » 06 Sep 2005, 08:40

Les anarchistes , dans leur théorie se réfèrent à l 'exemple de la Commune : l 'autonomie populaire , là a donné le maximum de ce qu ' elle pouvait .
L 'échec de la Commune , ne réside pas là : il réside dans l 'absence de parti : il a manqué à la Commune une direction : ce ne furent que tergiversations , confusion , atermoiements , rivalités , intrigues , luttes d' influence et ça a abouti au désastre que l 'on sait .

Blanqui aurait pu être ce dirigeant . Malheureusement , il était en taule .

Quand les " anars " finiront-ils par comprendre cela : que sans une " dizaine de "chefs "éprouvés et sûrs " , ( je sais que la notion de " chef " va les faire hurler , mais tant pis ! ) aucune classe ne peut prendre le pouvoir ..

Alors , bien sûr , on peut rêver , imaginer une classe ouvrière idéale , dont tous les membres auraient un niveau de conscience identique ... mais ce n 'est pas le cas ..

Et vous savez très bien qu 'il y a des ouvriers qui maintenant et malheureusement votent Le Pen ( honte , mais c 'est comme ça )

D 'où la nécessité de regrouper les éléments les plus conscients au sein d' un parti et de sélectionner une direction ..

En attendant que l 'ensemble des travailleurs où du moins une fraction décisive n'engagent la lutte
quijote
 
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Message par Pascal » 06 Sep 2005, 10:57

(Puig Antich @ vendredi 2 septembre 2005 à 15:04 a écrit :Autre épôque, on peut penser à l'anarchiste allemand Müsham, dont on appréciera son bilan de la République des Conseils de Bavière, dans laquelle il a combattu trés justement pour le front unique et l'expropriation du capital (...).
Il ne faut pas oublier non plus que la fraction anarchiste en rupture avec la politique d'intégration de la CNT en Espagne, se rapprochera de la base du POUM, de celle des Jeunesses Libertaires, et des Bolcheviks-léninistes, section espagnole de la 4ème internationale ... pour réclamer la dictature révolutionnaire du prolétariat.

Comme tu le dis, l'aile de la CNT opposée à la participation au gouvernement bourgeois, en particulier les Amis de Durruti, parlaient de "dictature révolutionnaire", de "dictature du prolétariat" ou même de "dictature anarchiste".

De même, au moment de la République des Conseils de Bavière, Erich Müsham utilisait le terme de "dictature du prolétariat". C'est d'ailleurs, il me semble, Erich Müsham qui avait rédigé la proclamation de la naissance de la République des Conseils le 7 avril 1919, proclamation qui commence par "La dictature du prolétariat est une réalité".

Je pense que dans leur immense majorité, les anarchistes sont non seulement sincèrement révoltés par le système capitaliste et que tout aussi sincèrement ils veulent une révolution sociale pour en finir avec l'exploitation. De même, nous avons une même finalité, le communisme, c'est à dire une société sans classe et sans Etat. Par contre, par idéalisme, il manque aux anarchistes la réponse à la question de comment passer du capitalisme au communisme ? En juillet 1936, la question s'est posée : le prolétariat doit-il prendre le pouvoir ? Et en répondant non à cette question, la direction de la CNT-FAI a laissé le pouvoir aux mains de la bourgeoisie et a même participé à ce pouvoir.

Ce que je retiens des exemples donnés par Puig Antich, c'est que dans ces situations de crise révolutionnaire, les anarchistes les plus conséquents ont fini par adopter le concept marxiste de dictature du prolétariat. Tout comme en 1917, des anarchistes conséquents comme Victor Serge ont rejoint le Parti Bolchevik.
Pascal
 
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Message par Crockette » 11 Mars 2006, 17:48

bon je continue sur ce sujet mais plus sur la guerre d'espagne :


Début aout 1936 :

Contexte : les allemands et les italiens ont débarqué des troupes en catimini ds le sud de l'espagne et une armée de professionnels remonte vers madrid, le long de la frontière portugaise, pour écraser la république.


La communiste et députée Dolorès Ibarruri fait un voyage en France et demande une aide militaire, voilà ce qu'elle décrira de son entretien avec Leon Blum : "Blum, parlait comme s'il lui était difficile d'articuler, il se déclarait pacifiste, affirmait souffrir énormément, mais confirmait la politique de non intervention de la france. Un moment derrière se slongues mains fines, il se cacha les yeux. Pleurait t-il ? De sa poche gauche il tira un mouchoir de soie et essuya une larme qu'il n'avait pas"
C'est ds l'HD (étoile rouge tout en couleur) page 104, n°19141.

ca vous fait pas penser à des hommes politiques actuels ce comportement ? :-P
Crockette
 

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