crise de direction révolutionnaire

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par com_71 » 10 Mars 2007, 14:21

En réponse à gerard_wegan :

(Vérié @ vendredi 23 février 2007 à 17:18 a écrit :

Com 71, qui a connu LO avant moi, qui a bonne mémoire et qui est honnête,

Avec cette caution de Vérié, je peux témoigner qu'au moment de la fin de l'URSS, j'ai bien lu, comme Artza apparemment, un écrit défendu par un camarade de la fraction affirmant (cité de mémoire) : "les travailleurs soviétiques vont se retrouver directement confrontés a la bourgeoisie, ce n'est pas ce qui pouvait leur arriver de pire..."

Et j'affirme, toujours avec Artza, avoir entendu il y a quelques mois, dans une discussion à bâtons rompus, un autre camarade de la fraction, ayant connu le début de la discussion, défendre cette formulation, peut-être (ah la mémoire...) simplement avec la réserve qu'elle était juste "à l'époque".
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par gerard_wegan » 10 Mars 2007, 18:11

Quitte à citer, autant citer de façon exacte puisqu'il s'agit d'un écrit (au passage, je trouve amusant de ne citer que de mémoire une phrase -- toujours la même -- que certains serinent régulièrement depuis plus de 15 ans...) : "En URSS, il est probable que la classe ouvrière retrouve en face d'elle la bourgeoisie, sans que l'écran bureaucratique lui masque les rapports d'exploitation. Ce n'est pas la pire des choses qui puisse lui arriver." (5 avril 1990)... phrase finale d'un texte de 18 pages qui, faut-il le rappeler, discutait en particulier de la politique que pourrait mener un parti révolutionnaire en URSS à l'époque, en réponse à un camarade qui invitait "une organisation révolutionnaire [à] avoir une politique d'alliance, en URSS, avec les conservateurs, et une politique de soutien, ici, avec ces mêmes conservateurs." (20 février 1990) [les "conservateurs" désignant, à l'époque, les opposants à la politique des "réformateurs" dirigés par Gorbatchev]

Quoi qu'il en soit, on ne trouve ni dans cette phrase, ni dans l'ensemble du texte en question, ni dans tout ce que la fraction a pu écrire depuis l'idée que la fin de l'URSS amènerait aux travailleurs (ex-)soviétiques "la démocratie et des bons salaires à la clé". On attend donc toujours la référence du texte où Artza prétend avoir lu cela "il y a quelques mois" !
gerard_wegan
 
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Message par pelon » 10 Mars 2007, 19:52

(gerard_wegan citant un texte a écrit : "En URSS, il est probable que la classe ouvrière retrouve en face d'elle la bourgeoisie, sans que l'écran bureaucratique lui masque les rapports d'exploitation. Ce n'est pas la pire des choses qui puisse lui arriver." (5 avril 1990)...

Oui, cette affirmation est une erreur et il aurait été dommageable qu'un groupe ayant des possibilités d'intervention s'en serve dans l'ex-URSS. Car si les mots ont un sens , le "ce n'est pas la pire des choses qui puisse lui arriver" (c'est une litote, Sterd ?) signifie au moins que ce n'est pas bien grave voire mieux qu'une bourgeoisie affirmée remplace la bureaucratie. Or il faut bien constater, 17 ans plus tard, que la situation s'est considérablement détériorée pour le gros de la population pauvre : la plupart des travailleurs, les retraités ... à mesure que la bourgeoisie prenait une part plus importante dans l'Etat russe. Alors,la fraction qui considère que l'Etat russe est bourgeois (que le processus est terminé) devrait au moins faire un retour critique sur l'affirmation qui concluait le texte cité plus haut. Elle l'a peut-être fait d'ailleurs mais je ne suis pas au courant.
pelon
 
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