(manu31 @ dimanche 22 janvier 2006 à 16:09 a écrit :Salut Patlotch et bienvenue sur ce forum :wavey:
Je suis allé survoler ton site. Apparemment tu écris beaucoup! Est-ce que tu pourrais nous dire comment tu milites concrètement, dans quelle orga, etc. histoire que ce fil ne dérive pas en une discussion sur le sexe des anges?
A+
A vrai dire, ce ne sont pas mes propres écrits que je souhaitais signaler, mais les textes ou documents que j'ai rassemblés et classés sous la rubrique "
RESSOURCES CRITIQUES CLASSÉES". Tous ne renvoient pas uniquement au concept de 'communisation', bien qu'en grande partie. Mais tous renvoient d'une façon ou d'une autre au COMMUNISME, à la RÉVOLUTION COMMUNISTE. Si je les signale ici, c'est parce que je constate qu'ils sont généralement peu connus. C'est avant-tout une portée à connaissance.
Quant à ta question sur mon activité militante concrète, je considère qu'elle a peu à voir avec le sujet, et particulièrement dans ce fil de discussion. D'ailleurs aucune pratique individuelle ne saurait être exemplaire, en ce que la lutte de classe n'est pas une somme de pratiques individuelles, ni même celle d'une organisation.
J'ajoute qu'on pose souvent la question "et ta pratique ?" dès qu'il est question de théorie révolutionnaire, et assez rarement celle de savoir quelle théorie est sous-jacente à telle pratique, ou à la politique de telle organisation. Il n'est un secret pour personne que nombre d'organisations qui se réclament du communisme n'ont tout simplement plus de théorie vivante.
Cela précisé, je te donne acte que les théories de la communisation ne vont pas sans problème avec le "que faire ?". Cette question fait l'objet de bien des controverses, qui sont au coeur des débats sur "l'immédiateté" ou "l'immédiatisme" de la révolution comme dépassement produit par la lutte des classes, en tant que praxis des deux classes dans la contradiction essentielle du capital. Ou des discussions sur le fait qu'il n'y a pas de "transcroissance", c'est-à-dire de continuité quantitative, entre revendications immédiates, et abolition du capital, mais rupture, saut qualitatif (révolution comme immédiateté à un moment donné).
S'emparer du concept de communisation, c'est considérer que la révolution communiste est une question à l'ordre du jour de la période historique ouverte, et donc s'opposer aux stratégies fondées sur la démocratie jusqu'au bout, comme moyen et fin. C'est considérer que ces stratégies ne produiront jamais une rupture avec le capital, son abolition, et celle du prolétariat en tant qu'il est une classe du capital. Le mérite de ces théories, c'est de ne pas se contenter de l'affirmer, mais de le produire par une réelle élaboration théorique fondée sur l'analyse des luttes de classes passées et actuelles, telle que Marx pouvait lui-même en développer. Après, il va sans dire que ce ne sont que théories...
Je suis très conscient que LO ne s'appuie pas sur de telles théories, mais j'imagine qu'elles peuvent intéresser ses "amis" bien autant que les positions de la LCR ou du PCF, bref, de toutes positions réformistes radicales, qui ont tout simplement fini par abandonner l'objectif communiste, ou à rendre sa perspective si floue qu'on ne sait pas très bien comment ils l'envisagent.