pologne

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par hispa » 19 Avr 2003, 01:04

Sur l'iran. Choqué ? La question n'est pas là. C'est l'expression "révolution prolétarienne" qui ne me semble pas adéquate.
Ca veut dire "prolétarienne" avec la participation du prolétariat ou elle est prolétarienne quand le prolétariat agit de façon autonome avec ses formes d'organisations propres ?


a écrit :Evidemment, en l'absence de POR, ce mouvement spontané n'avait aucun débouché politique et a donc été coiffé par les mollahs en quelques mois, avec les résultats que l'on sait.

Plus généralement, la crise de direction révolutionnaire ne signifie pas l'absence de révolutions. Il y en a eu je ne sais combien dans la fin du XX° siècle, qui sont allées plus ou moins loin - certaines jusqu'à l'expropriation du Capital. La présence d'un POR n'est en rien - heureusement ! - indispensable au déclenchement d'une crise révolutionnaire. Sa présence est indispensable pour que ce processus aille à son terme : l'instauration d'une dictature soviétique. Pas pareil


Il y en a eu je ne sais combien dans la fin du XX° siècle, qui sont allées plus ou moins loin - certaines jusqu'à l'expropriation du Capital.

Allons bon ! Lesquelles ?


Wolf. Il y a encore des LDC. Mais est-ce bien utile ? Je copie toujours...


(LDC 66 @ a écrit :Personne ne discute la nature de l'Etat lettonien ou estonien, pour la bonne raison que l'Etat de ces pays est celui de l'Union Soviétique, et comme tels, ils font en effet partie de l'Etat russe, Etat ouvrier dégénéré


Il y a peut-être des textes qui appronfondissent cette question mais je n'en ai pas sous la main. (Ceci est un appel au peuple . Merci)


(LDC 66 toujours @ a écrit :Ceux qui sont habitués à réduire le marxisme à des clichés accepteraient bien notre analyse sur la nature bourgeoise des Etats des Démocraties populaires, à condition qu'on leur montre quelques bourgeois nationaux. Et bien, il n'y a pas de Rockefeller, de Rothschild, ou de Dupont de Nemours polonais, hongrois ou tchèques. Pas même de bourgeois à l'occidentale de plus petite taille comme Peugeot. De même qu'il n'y en a pas à Cuba ou en Egypte. Et on peut prévoir qu'il n'y en aura jamais à moins qu'on les importe. Non, parce que ces Etats seraient des Etats ouvriers mais parce que ce sont des pays sous-développés.

Nous savons ce qui caractérise précisément les pays sous-développés, c'est qu'ils ne peuvent pas se développer sur la base capitaliste et donner naissance à une bourgeoisie bien en chair et en os. Il n'est pas possible qu'une accumulation capitaliste conséquente puisse se faire dans le cadre de ces petits pays. Dans le cadre d'un marché plus vaste par contre, ils seraient écrasés par la concurrence de l'impérialisme occidental né plus tôt qu'eux.

Pourtant l'Etat des Démocraties Populaires favorise par tous les moyens cette pépinière de bourgeois qu'est la petite bourgeoisie. À la campagne d'abord. En n'ayant pas nationalisé le sol, ces Etats payent des milliards sous forme de rente foncière à la couche la plus aisée de la paysannerie. Et la différenciation des classes à la campagne se fait de plus en plus. Même là, où la grande majorité des paysans se trouvent au sein de coopératives.

L'Etat favorise de la même manière la petite bourgeoisie urbaine : artisanat, petits entrepreneurs. La petite bourgeoisie fleurit sous la protection de l'Etat, s'enrichit et joue un rôle de plus en plus important dans l'industrie, en utilisant d'ailleurs la main d'œuvre salariée. Il est même question de permettre en Hongrie à certaines coopératives de petits producteurs industriels de commercer directement avec l'étranger. Le monopole du commerce, déjà sérieusement ébranlé par le fait que certaines usines ont ce droit, recevra là un coup dur.

C'est ici que nous arrivons à la question clé. Il est certes impossible, comme nous l'avons dit, qu'une bourgeoisie à l'occidentale se développe à l'intérieur, à partir des couches petites-bourgeoises existantes. Pas plus qu'en Egypte ou en Algérie ou dans n'importe quel pays sous-développé. Le retour au bercail capitaliste ne pourra se produire que par la réintégration du marché capitaliste. Oui, mais le monopole extérieur, nous objecteraient ceux qui ont vaguement lu dans la Révolution trahie que ce monopole est une des bases économiques de l'Etat ouvrier dégénéré en Russie. Effectivement considéré d'une façon statique le monopole du commerce extérieur existe comme en Union Soviétique. Cela se voit. Constatation banale. Point n'est besoin d'être marxiste pour la faire.

Mais justement le marxisme nous apprend à considérer les phénomènes dans leur évolution et dans leur connexion. Or, nous l'avons vu l'Etat de ces pays n'est pas du tout le garant de ce monopole comme l'Etat en URSS. La rupture avec le marché occidental, la limitation étatique du commerce lui a été imposée pour des raisons politiques par la bureaucratie soviétique pendant la guerre froide. Ces Etats l'ont accepté à contrecœur parce qu'ils ne pouvaient faire autrement.

La bureaucratie russe n'accepte les échanges avec l'Occident qu'à son corps défendant pour des raisons économiques, parce que les lois de l'économie (division mondiale du travail) sont plus fortes que les bureaucrates.

Les dirigeants de ces pays cherchent ces commerces. Plus leur Etat est indépendant plus ils peuvent résister à la pression soviétique qui joue dans le sens contraire, plus ils ouvrent leurs portes à l'impérialisme. D'abord aux marchandises (cas de la Roumanie) et bientôt sans doute aux capitaux (voir Krupp en Pologne).

Il faut dire qu'en la matière les bourgeois sont plus perspicaces et plus lucides que certains " marxistes " alors que ces derniers pour expliquer l'évolution des démocraties populaires se perdent dans des élucubrations sur les divergences idéologiques, les bourgeois ont compris que la clé du problème se trouve dans le rôle de ces Etats.

La nature bourgeoise de ces Etats se manifeste clairement. Non pas parce qu'ils protégeraient une bourgeoisie inexistante mais parce qu'ils protègent les chances d'un retour au bercail du marché capitaliste. Ce rôle ils le jouent de deux manières :
- En résistant d'abord à l'intégration au bloc socialiste (déboires du COMECON, les mêmes que ceux du Marché Commun). Par là ils se heurtent non seulement à l'appareil d'Etat soviétique mais aussi aux autres appareils d'Etat (voir différend tchèque-roumain). Ce qui prouve soit dit en passant, que ce n'est pas une quelconque idéologie commune de communisme national qui les oppose à l'URSS - sinon ils unifieraient leurs luttes - mais bien la nature bourgeoise de leur Etat.
- En permettant de rompre avec l'URSS, condition sine qua non d'une reprise totale avec l'économie occidentale.

Une fois la rupture consommée quels seront les rapports de ces Etats avec l'impérialisme d'une part, entre eux de l'autre ?

Bien sûr on ne peut pas le lire dans le marc de café. Il est fort probable que ce seront les pays les plus industrialisés et possédant peu de matières premières qui en cas de rupture avec l'URSS, avanceront le plus vite sur la voie de la réintégration du marché capitaliste avec tout ce que cela comporte.

La rupture avec l'URSS, la communauté de certains intérêts pousseront-elles ces pays à s'associer davantage entre eux ? Pourra-t-on assister à un bloc neutre unifié, situé entre l'URSS et les pays capitalistes ? Probablement pas. Précisément à cause de la nature de ces Etats. Même la nécessité de s'unir contre l'URSS ne parvient pas à leur faire surmonter les antagonismes nationaux.

C'est dire du même coup que la rupture avec l'URSS ne signifiera pas du tout le développement et l'enrichissement de ces pays, pas même dans le sens bourgeois. Le cadre national est trop étroit, ils y étoufferont. Retourner au marché du capitalisme mondial c'est pour eux se livrer pieds et poings liés aux impérialistes.
hispa
 
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Message par Barnabé » 19 Avr 2003, 08:19

Sur les républiques baltes, il me semble que tu poses un faux problème. L'annexion de ces états à l'urss a consister à placer ces territoires sous l'administration de l'état soviétique. Il n'y a pas d'état estonien ou lithuanien indépendant, il n'y a que l'état soviétique (qui est un état ouvrier dégénéré).
L'appareil d'Etat qui a le controle sur ces territoire est donc bien celui de l'urss. Cela ne fait pas de la Lithunaie ou de l'Estonie des états ouvier dégénérés, il n'y a plus d'état lithuanien ou esthonien et l'Urss est un état ouvrier dégénéré.
Dans les républiques populaires c'est différent puisque l'appareil d'Etat n'y a pas été détruit. C'est là où l'on met une différence.
Barnabé
 
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Message par hispa » 19 Avr 2003, 10:47

Bon quel dommage, je ne peux pas répondre et même pas citer.

a écrit :Je constate qu'ion ne m'a pas répondu non plus sur la question de la défense ou pas de l'économie étatique, du monopole du commerce extérieur etc. Peut-être hispa aura-t-il encore une citation de la ldc...?


Bien sûr, bien sûr. Mais cela valait-il la peine de répondre ? On est toujours pour la privatisation et le prolétariat mobilisé , organisé, reprendra ce mot d'ordre. Vive les privatisations...




Pâques sonne le gong.

A plus tard...
hispa
 
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Message par hispa » 19 Avr 2003, 10:51

J'oubliais.

Et ne dis pas qu'on défendrait des mesures imposées bureaucratiquement par une bureaucratie objectivement contre-révolutionnaire donc... ben oui...

Enfin c'est juste pour dire que je crois voir ton objection.


C'est le ouiquende de Päques et les cloches etc... oui, oui je sais... je me défile....
hispa
 
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Message par EZRAROX » 19 Avr 2003, 19:51

Bonjour,

Wolf à quoi te sert tant d'agressivité vis à vis d'autres personnes:

Tu appelles Rojo à un combat sur le thread
Tu dévalorises Hispa parcequ'il cite une revue, la LCD, et non pas une "analyse perso"
Tu es odieux envers Rojo; je te cite :
" Comme d'habitude tu interviens quand vous êtes face à un problème pour faire diversion avec une petite phrase jetée comme ça et puis plus rien. faut grandir. "

A ce peit jeu là tu finiras certes pas convaincre les autres...mais certainnement pas sur ce que tu crois.
EZRAROX
 
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