L’alphabet latin serait-il d’origine berbère ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Koceila » 17 Mai 2007, 18:03

a écrit :L’alphabet latin serait-il d’origine berbère ?

PAR MEBAREK SLAOUTI TAKLIT
lundi 26 juillet 2004, par Editions Berbères 





    Aperçu du contenu de l’ouvrage
L’Histoire de l’écriture n’a pas varié depuis le 15e siècle à nos jours. La théorie selon laquelle les caractères scripturaux gréco-romains viennent exclusivement des signes d’écriture phénicienne lesquels dérivent des hiéroglyphes égyptiens semble une Vérité aux remparts inexpugnables.
L’écriture n’a pu naître que dans des zones aux civilisations grandioses en l’occurrence, l’Egypte et le Proche et Moyen Orient. Et si ces grandioses civilisations ne devaient leur grandeur qu’à des populations venues d’ailleurs - Afrique et Méditerranée occidentale - depuis des millénaires ?
Les signes géométriques formant l’alphabet latin et entrant dans l’alphabet phénicien n’apparaîtront en Orient - dominé alors par l’écriture cunéiforme akkadienne - qu’à la suite d’invasions massives déferlant de l’Ouest méditerranéen. Et c’est à la suite de cette submersion que se créeront les alphabets phonétiques en Phénicie, l’un cunéiforme et l’autre linéaire.
Peut-on considérer alors les signes comme U V C X N W I E Z L M S T des poteries berbères les plus anciennes, des gravures et peintures rupestres de l’Atlas, du Tassili, des mégalithes africains et européens comme de simples graffiti sans importance ou formaient-ils déjà des lignes d’écriture dédaignées car ignorées ?
Les théories sur l’évolution de l’Écriture évacuent un peu trop rapidement le Libyque - écriture nord-africaine antique, disparue de nos jours -, et le font dériver du phénicien. Et si c’était de l’écriture libyco-berbère qu’est né le phénicien le plus ancien, apparaissant vers 1400 avant Jésus-Christ suite à des invasions incontrôlables ?
Il est temps d’intégrer le Libyque dans l’évolution de l’Ecriture afin qu’une rigueur scientifique de tous les signes géométriques de la Méditerranée antique permette enfin une meilleure analyse et qui sait, peut-être un déchiffrement des écritures restées jusque-là muettes.
    L’auteur
Madame MEBAREK TAKUT est enseignante de linguistique au département de français de l’université d’Alger. Depuis plus de dix ans, elle s’intéresse aux écritures méditerranéennes antiques et plus particulièrement au Libyque, écriture berbère ancienne, disparue de nos jours en Afrique du Nord.
Koceila
 
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Message par abounouwas » 17 Mai 2007, 18:14

Que l'écriture se soit plus aisément développée dans des économies à surplus, on peut le comprendre. En revanche, pour l'alphabet, il est intéressant de voir que cette trouvaille participe d'une "démocratisation" face aux graphies de castes scribales et qu'elle attache son extension au basques des marchands...
Quelle datation l'auteur donne-t-elle pour le libyque? -1400? Ce serait bien d'avoir des références épigraphiques qui étayent cela.
C'est en effet une piste qui peut se défendre, même si je ne vois pas la remontée de populations depuis l'Afrique du Nord vers le Proche Orient à cette époque dans le souvenir de mes tablettes, mais bien plutôt le mouvement inverse, les fameux "peuples des mers" (une émigration qui comprend par exemple les Achéens) venant des côtes "grecques", descendus des reliefs qui ne les nourrissaient plus.
abounouwas
 
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Message par canardos » 04 Juin 2007, 19:12

il me semble que l'alphabet romain découle par le biais de l'alphabet grec dont il est issu de l'alphabet cretois...les anciens cretois etant eux meme d'origine moyenne orientale, on remonterait plutot à une origine assyrienne et mésopotoamienne.


j'ai vu des tableaux qui montrent l'évolution entre les alphabets mésopotamiens, cretois, minoen A et B grec et latin....

je rechercherai...
canardos
 
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Message par canardos » 04 Juin 2007, 19:18

wikipedia écrit:

a écrit :

Les recherches historiques confirment la thèse de l'origine phénicienne de l'alphabet grec, même si l'hypothèse d'une colonie phénicienne en Grèce est rejetée.

Bien que remaniées dans la forme, les Grecs ont conservé les mots désignant les lettres phéniciennes. Ainsi, le A phénicien, représentant un bœuf, était nommé aleph par ceux-ci. Le A grec, bien qu'ayant varié dans sa transcription, est appelé alpha ce qui indique son origine, alpha ne signifiant rien de particulier en grec. La plupart des noms de lettres grecques peuvent être expliquées d'une manière similaire. La perte du sens du nom accentua d'ailleurs la modification du mot lui-même.

Un autre indice est l'ordre des lettres qui fut conservé entre l'alphabet phénicien et l'alphabet grec.

Les différents dialectes grecs utilisaient moins de consonnes que le phénicien ; par contre, la transcription des voyelles était une nécessité pour transcrire efficacement les langues indo-européennes. Aussi, les Grecs modifièrent la signification phonétiques de certaines lettres. Ils ajoutèrent également quelques nouveaux symboles, tels upsilon, phi, khi et psi. Ils furent ajoutés à la fin de l'alphabet (c'est-à-dire après le tau).

Les alphabets archaïques utilisés en Grèce présentaient des variantes, d'autant plus que le sens d'écriture n'était pas fixé (de droite à gauche, de gauche à droite et parfois même en boustrophédon) ; néanmoins certains traits communs (la même erreur de nommage de certains noms de lettres par rapport au terme originel par exemple) indique que l'importation dans le monde grec a été un phénomène unique. Par l'étude des alphabets locaux, il est possible d'émettre des hypothèses sur le lieu où cet échange culturel a eu lieu.

Ces alphabets locaux peuvent être divisés en deux groupes, souvent nommés bleu et rouge. Dans ces deux groupes, les lettres utilisées pour transcrire les sons «ps», «kh» et «ks» sont différents. Dans les alphabets bleus, «ks» est transcrit par le symbole xi, «kh» par khi et «ps» par psi ; dans les alphabets rouges par contre, «ks» est transcrit par khi, «kh» par psi et «ps» n'est pas représenté par un seul signe, mais soit par phi-sigma, soit par pi-sigma, en fonction de la prononciation.

À l'aide de ces variantes, et de quelques autres, ont s'aperçoit que les alphabets archaïques forment des groupes et retracent les routes commerciales de la mer Égée.

De ces études, il ressort que l'emprunt de l'alphabet au phénicien aurait eu lieu au Liban actuel et que, suivant les routes commerciales de l'époque, l'alphabet s'est répandu à travers le monde grec, en commençant par Eubée et Athènes.




a écrit :

L'alphabet étrusque, utilisé dès le VIIe siècle av. J.-C., qui donnera naissance plus tard à l'alphabet latin, est un dérivé du grec, via les colonies de la Grande Grèce. Il convient de remarquer que l'alphabet utilisé dans ces colonies n'était pas l'alphabet ionien, mais l'alphabet utilisé à Eubée. Ainsi l'écriture étrusque dérive non de l'alphabet grec moderne, mais d'un alphabet archaïque.



logique, puisque rome a d'abord été une colonie étrusque

cela dit, puisque les phéniciens ont également établi des colonies en afrique du nord, pourquoi les berberes ne leur auraient-ils pas également emprunté des éléments de leur alphabet ce qui expliquerait les ressemblances
canardos
 
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Message par canardos » 04 Juin 2007, 19:41

trouvé sur le site "typographie et civilisation"

a écrit :

Les écritures grecques archaïques

Ce qui semble bien être le plus ancien exemple d’écriture en Grèce est constitué par des pictogrammes retrouvés en Crète et encore indéchiffrés. Il semble que cette écriture pictographique soit à l’origine d’un autre système d’écriture apparu en Crète au début du minoen moyen (entre approximativement 1750 et 1650 av. J-C), cette écriture n’a pas encore été déchiffrée, et l’on ignore même si la langue mise par écrit était un dialecte grec. Cette écriture cursive, dont la graphie repose essentiellement sur la composition de lignes, a été baptisé par l’archéologue Evans, Linéaire A. Elle a été employée sur tout le domaine de la mer Égée, Troie incluse, de 1700 à 1400. Elle utilise 76 signes syllabiques dont 6 différent du Linéaire B, de signes idéogrammiques et numériques, dont des fractions.

Un peu plus tardivement (entre 1680 et 1580 env.), une nouvelle écriture se répand, le Linéaire B. Cette écriture cursive, utilisant 158 idéogrammes, 87 signes syllabiques, 11 signes de poids et de mesure, 5 signes numériques, fut déchiffrée par des Britanniques, Ventris et Chadwick en 1952, grâce aux techniques employées par l’Intelligence Service au cours de la Seconde Guerre mondiale pour décoder les messages de l’armée allemande. Il s’agit d’une écriture à la fois syllabique et idéographique. Cette écriture note une langue grecque mais ne survécut pas au déclin de la civilisation minoenne et aux invasions de la Crète et cessa donc d’être utilisée vers 1100.

L’île de Chypre connut également un système d’écriture, un syllabaire en usage jusque la période hellénistique (IIème siècle).





Linéaire B
Tablette de Knossos
ca XVIIème siècle av. J-C.




L’alphabet, une invention phénicienne

C’est donc plutôt du côté du Levant qu’il faut chercher l’origine de l’alphabet grec. L’ancien alphabet sémitique est d’abord un emprunt à la civilisation égyptienne. Le principe de fonctionnement de cette écriture pseudo-hiéroglyphique protocananéenne était celui de l’acrophonie: Chaque pictogramme symbolisait le tout premier son du mot sémitique représenté. Le signe de la maison, baytu représentait la « lettre » ‘B’. Or, dans toute langue sémitique, un mot ne peut commencer que par une consonne; un alphabet acrophonique ne peut donc qu’être consonnantique.

L’influence égyptienne n’est pas l’unique influence à laquelle le pays de Canaan était alors soumis. Le puissant royaume d’Akkadie s’étendait alors et sa civilisation se répandait avec au premier chef sa langue et son système d’écriture, le cunéiforme. Cette écriture a pour caractéristique d’être profondément liée à son support et à l’outil qui en assure la gravure. Sur des tablettes d’argile, de la pierre, une sorte de petit burin permettait de graver de petites encoches, des coins. Le système d’alphabet hiéroglyphique des Canaanéens fut transposé sur ces supports par ce type d’outils aux alentours du XIVème siècle avant J-C. Les principales traces de cette transposition sont celles laissées à Ugarit, l’actuel Ras Shamra, dont le fameux abécédaire à 30 signes cunéiformes est l’exemple le plus frappant.

Le cunéiforme disparu, l’alphabet linéaire poursuivit son évolution. Avant la fin du XIIème siècle avant J-C, l’alphabet classique de 22 lettres arrivait à maturité après un millénaire d’évolution depuis l’invention des hiéroglyphes. La graphie des lettres se stabilisait de même que le sens de la lecture qui se faisait désormais de droite à gauche. L’alphabet phénicien découpait la syllabe en unités simples, les consonnes, et négligeait les voyelles qui servaient à les prononcer. L’acquis décisif demeurait: l’utilisation d’un ensemble réduit de signes graphiques pour symboliser la langue articulée.




Inscription pseudohiéroglyphique
Spatule d'Asdrubal
ca XIVème siècle av. J-C


canardos
 
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Message par yannalan » 05 Juin 2007, 09:32

Sur le linéaire B crétois, Vntris et Chadwick ont écrit un livre qui raconte le déchiffrement qur j'ai trouvé assez passionnant, c'est chez Gallimard, je pense. Il faut voir qu'avant, on ne savait même pas quelle langue c'était.
L'alphabet étrusque est lisible, par contre la langue pose toujours des problèmes.
yannalan
 
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Message par Koceila » 06 Juin 2007, 20:43

A l'époque coloniale, deux stéles datant de plus de 2000ans auraient été retrouvées en Kabylie.
Elles représentent un cavalier armé de trois javelos et faisant un signe de la mains, il est accompagné d'un autre personnage qui fait aussi un signe de la main elles contiennet des inscriptions en lybico-berbére:

" ?SS" "LDZBB" "NW? NKM"
la photo d'une de ces stèle est sur le site suivant:

http://lunis1.free.fr/rubrique.php3?id_rubrique=1

Des stèles bien plus anciennes ont été trouvées au Sahara et en cyrénaïque (G Camps). Celà n'empêche, les renseignements fourni par Canardo sont fort intéressant
Koceila
 
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Message par Koceila » 07 Juin 2007, 09:23

http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Kabylia-3lingual_sign.jpg

Pancarte de bienvenue de la commune d'Isser (Boumerdès) transcrit en arabe, en berbère (tifinagh), et en français.

(Source: Wikipedia)
Koceila
 
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Message par abounouwas » 22 Juin 2007, 12:40

[quote=" (Koceila @ mercredi 6 juin 2007 à 20:43"]
A l'époque coloniale, deux stéles datant de plus de 2000ans auraient été retrouvées en Kabylie.
Elles représentent un cavalier armé de trois javelos et faisant un signe de la mains, il est accompagné d'un autre personnage qui fait aussi un signe de la main elles contiennet des inscriptions en lybico-berbére:

" ?SS" "LDZBB" "NW? NKM"
la photo d'une de ces stèle est sur le site suivant:

http://lunis1.free.fr/rubrique.php3?id_rubrique=1

Des stèles bien plus anciennes ont été trouvées au Sahara et en cyrénaïque (G Camps). Celà n'empêche, les renseignements fourni par Canardo sont fort intéressant
Je suis preneur des références sur les "stèles bien plus anciennes" (car celles datant du début de l'ère chretienne ne remettent pas en cause le schéma classique de diffusion de l'alphabet).
Merci d'avance.
abounouwas
 
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Message par Koceila » 04 Juil 2007, 21:14

J'ai cité les ouvrages de G CAMPS qui est une sommité mondiale en ce qui copncerne la préhistoire et l'histoire de la méditérrannée.
Des articles trés intèressants sur les liens:

www.inalco.fr/crb/pages_html/webdoc/libyque.pdf

www.inalco.fr/crb/pages_html/webdoc/chak-hach.pdf

Des articles que je te post:

a écrit :Origine de l’écriture berbère

L'écriture berbère adaptable aux temps modernes  permalink


Un colloque international organisé par le Haut Commissariat à l'Amazighité s'est intéressé aux origines de l'alphabet tifinagh et aux moyens les mieux adaptés de lui redonner un usage moderne.

Initié par le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) à Alger, ce sommet a regroupé d’éminents spécialistes, linguistes, historiens, anthropologues et sociologues venus du Niger, Maroc, Tunisie et de France. Ces experts se sont penchés sur l’usage de cet alphabet et sur son écriture ainsi qu’à sa sauvegarde en tant qu’héritage culturel.




La rencontre s’inscrivait dans le cadre des missions assignées au HCA qui s’attèle à la réhabilitation de la langue Tamazight en Algérie. Pendant deux jours, les participants ont présenté des documents sur les origines et l'histoire de cette langue libyco-berbère, et ont échangé leurs points de vue sur l'usage de la graphie tifinagh.

Mme Malika Hachid, préhistorienne, a plaidé pour la réappropriation des caractères libyques, « de création autochtone et témoins historiques premiers » de l’écriture dans cette partie du monde. Elle affirme qu’ils « sont tout à fait adaptables aux temps modernes ». Elle estime, en outre, que ne plus les utiliser "amputerait notre patrimoine historique de l’une de ses plus belles pages".

L'historienne Karima Ouazar Merzouk a présenté une nouvelle théorie sur l’origine locale de l’alphabet libyque, qui met fin au principe selon lequel cet alphabet serait une variante de l’alphabet phénicien. "Si cette théorie venait à être vérifiée, elle changerait toutes les doctrines existantes sur l’origine de l’écriture, non seulement en Afrique du Nord, mais dans le monde."

Confortant la thèse de la conférencière qui l’avait précédé, le sociolinguiste Said Toudji a développé la thèse des origines des écritures libyco-berbères et de leurs récentes évolutions, indiquant que les inscriptions les plus anciennes "ont pu être datées du VIème siècle avant J.C.". Cela démontre, selon lui, que l’alphabet berbère a perduré en Afrique du Nord au moins jusqu’à la fin du monde antique.

L’archéologue français Jean-Pierre Laporte a plaidé pour l’exploitation efficiente de la documentation disponible, afin de permettre une connaissance parfaite des langues libyques. Il a parlé des différentes méthodes mises en oeuvre pour accéder à une connaissance des langues libyques à travers des filières d’études linguistiques. "Malheureusement, ces filières communiquent peu entre elles, ce qui induit des lacunes quant à une compréhension exacte des origines de ces langues", a-t-il conclu.

Hacene Halouene, chercheur et linguiste amazighe, a développé le thème de l’usage du tifinagh dans l’espace public en Kabylie. Après s’être exprimé sur l’affirmation identitaire à travers l’usage du berbère, il a déploré le fait que l'enseignement de l'alphabet tifinagh "n'a, à ce jour, pas été pris en charge par une institution officielle".

Fatima Boukhris, directrice du Centre d'Aménagement Linguistique au Maroc, a présenté l'action d'aménagement de la graphie tifinagh, réalisée par l'Institut Royal de la Culture Amazighe, qui établit le tifinagh comme alphabet officiel de la langue amazighe au Maroc. Elle a souligné a cet effet que depuis quelques années, le tifinagh est devenu le code consacré pour l'écriture et la publication de manuels scolaires et d'autres livres en langue amazighe.

Modi Issouf, du Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation au Niger, a soulevé la question de l'utilisation des caractères tifinagh dans la norme Unicode. Il a déclaré que "l'informatisation des langues nationales exige une compatibilité dans les modes d'encodage des langues pour une meilleure diffusion". Il a ajouté qu'en 1992, le Consortium Unicode avait élaboré une table universelle dans laquelle doivent se retrouver tous les caractères des langues parlées dans le monde.

Source: magharebia.com
Koceila
 
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