
Publié :
29 Juin 2007, 08:57
par piter
je repars d'une de mes remarques sur un autre fil pour lancer une discussion sur le programme de transition.
qu'en tirer pour notre activité actuelle, comment y adapter à notre contexte, comment présenter les mesures transitoires, leur rôle dans notre programme, comment les expliquer ? etc...
il me semble qu'une telle discussion n'est pas superflue...
ma remarque était la suivante :
a écrit :il faut mettre en avant des mesures qui doivent etre reprises par les travailleurs, des mesures transitoires, mais pour etre transitoire, les travailleurs doivent comprendre en quoi elles le sont, il aurait peut etre plus fallu montrer en quoi le controle pouvait etre un point de départ et pas seulement un moyen pour appliquer le reste du programme (sa partie strictement réformiste). montrer que ça peut etre le point de départ, par l'organisation des travailleurs, du remplacement de la domination de la bourgeoisie sur l'économie et la société.

Publié :
29 Juin 2007, 16:36
par Bolchevizma
Pour étayer la discussion, je mets le lien vers une borchure de Lénine
La catastrophe imminente et les moyens de la conjurer. Elle montre assez bien en quoi les problèmes économiques et sociaux de la Russie sont dûs à l'incapacité du gouvernement provisoire à appliquer des mesures pourtant simples mais qui remettent en cause le pouvoir absolu de la bourgeoisie. C'est un peu le programme transitoire avant l'heure (suppression du secret commercial, nationalisation des banques et des monopoles, etc). Je trouve cette borchure très pragmatique et très pédagogique.

Publié :
29 Juin 2007, 17:54
par com_71
Et puisqu'on est dans les vieux textes, voilà l'introduction qu'en a publié l'UC (IV) en octobre 1945.
Introduction à "la catastrophe imminente..."

Publié :
29 Juin 2007, 23:33
par artza
Merci pour cette excellente intro.
Une petite erreur de frappe il y est question des mineurs de SENS, à l'évidence il doit s'agir des mineurs de LENS
Et puis un petit salut aux "ménagères" de Bayonne et d'ailleurs qui manifestèrent contre le marché noir et les difficultés énormes de ravitaillement pour les familles ouvrières et modestes.
Et pourtant Bayonne est une ville proche de la campagne.
Il suffisait de quelques tours de roues de vélo pour se procurer auprès de cousins, un fromage, quelques oeufs, légumes et patates et un bout de jambon.
Imaginez la situation dans l'agglomération parisienne.
La soi-disant Libération ne fut pas l'époque bénie racontée par des historiens qui répètent les légendes gaullo-staliniennes.

Publié :
30 Juin 2007, 10:42
par piter
ces textes sont certes intéressants mais j'espérait plutot une discussion sur le programme de transition en 2007 plutot qu'en 1917 ou 1945...

Publié :
03 Juil 2007, 00:34
par redspirit
J'avoue avoir du mal à comprendre.
D'un côté la participation aux élections est justifiée par le fait que c'est une tribune capable de sensibiliser les masses aux idées communistes et révolutionnaires.
De l'autre, des partis autoproclamés communistes révolutionnaires qui présentent un programme réformiste.
Pourquoi ? (simple incomprehension, pas d'agressivité)
P.S : si je suis hors-sujet, je suis preneur de fils traitant cette question.....

Publié :
03 Juil 2007, 08:32
par pelon
(redspirit @ mardi 3 juillet 2007 à 00:34 a écrit : J'avoue avoir du mal à comprendre.
D'un côté la participation aux élections est justifiée par le fait que c'est une tribune capable de sensibiliser les masses aux idées communistes et révolutionnaires.
De l'autre, des partis autoproclamés communistes révolutionnaires qui présentent un programme réformiste.
Pourquoi ? (simple incomprehension, pas d'agressivité)
P.S : si je suis hors-sujet, je suis preneur de fils traitant cette question.....
Si les gens reprenaient le chemin de la lutte; si, dans le cadre de ces luttes, ils se battaient pour le contrôle des entreprises, l'ouverture des comptes. Si la grève générale inscrivait dans ses objectifs l'interdiction des licenciements en plus des grosses augmentations uniformes, notre propagande durant les élections n'aurait pas été inutile bien plus, à mon avis, qu'un discours général sur le communisme. Question de période justement.

Publié :
03 Juil 2007, 08:36
par Ottokar
Ce n'est pas si hors sujet si on revient à la signification du Programme de Transition. Le mot "transition" signifie qu'il y a un passage de la réforme à la révolution. Les '"masses", les salariés, les électeurs populaires, les travailleurs et les "ménagères" auxquels on s'adresse ne sont pas révolutionnaires. Les gens de façon générale ne le sont jamais d'emblée, ni en 1789, ni en 1848, ni en 1917, ni en 36, ni jamais. Ils se disent que si on peut s'en sortir autrement, pourquoi chercher les ennuis ? Mais les mêms ont aussi des besoins, des revendications, des souffrances auxquelles ils veulent mettre fin, des aspirations à satisfaire. E la société actuelle est incapable de les satisfaire. Les gens cherchent, demandent, supplient parfois, quémandent, puis si la période est à l'action, réclament, revendiquent, exigent, puis finalement réalisent eux mêmes et prennent ce qu'on leur refuse.
C'est cela la "transition" exprimée par le programme. Comment partir des besoins ressentis par les couches populaires vers une remise en cause du système. Comment faire comprendre aux gens que pour satisfaire ce qui est indispensable, il faut remettre en cause le système.
Les travailleurs en général ne veulent pas le communisme en soi. Ils veulent vivre correctement, vivre en paix, élever leurs enfants, manger, se loger, travailler, etc. Mais tout cela est impossible réellement sans remettre en cause la mainmise des grands groupes financier sur l'économie; ce qui signifie remplacer leur dictature par le pouvoir des travailleurs. C'est un moyen... qui est notre but.

Publié :
03 Juil 2007, 17:21
par piter
a écrit :Les travailleurs en général ne veulent pas le communisme en soi. Ils veulent vivre correctement, vivre en paix, élever leurs enfants, manger, se loger, travailler, etc. Mais tout cela est impossible réellement sans remettre en cause la mainmise des grands groupes financier sur l'économie; ce qui signifie remplacer leur dictature par le pouvoir des travailleurs. C'est un moyen... qui est notre but.
oui un programme transitoire doit englober tout cela, doit conduire les travailleurs qui luttent pour des solutions à leurs problèmes au quotidien à comprendre que pour y arriver réellement cela implique qu'ils remplacent le pouvoir de la bourgeoisie, sa dictature sur l'économie, son Etat, etc..par leur propre organisation.
c'est en principes les mesures proprement transitoire qui doivent faire transition de l'un à l'autre. mais ces mesures me semble t il ne sont pas transitoire en soi, c'est aux révolutionnaires de les présenter comme telle, de les présenter dans une perspective de transition justement.
et de ce point de vue je ne sais pas si notre manière de présenter la question du controle des comptes des entreprises (la mesure transitire de notre programme pour les dernières élections) était vraiment juste, prenait suffisemment en compte cette nécessité de ne pas seulement y faire apparaitre comme une fin en soi, mais aussi comme un point de départ du développement d'une contestation de la direction bourgeoisie de l'économie par les travailleurs.
j'aimerais avoir votre point de vue sur la question...

Publié :
03 Juil 2007, 17:46
par jeug
a écrit :les présenter dans une perspective de transition
Tu as déjà exprimé cette même question, Piter.
Pour ma part, elle me turlupine aussi, mais je la décompose en 2 parties, sans savoir répondre à aucune :
- est-ce vraiment l'objectif
- si oui comment y arriver