(pouchtaxi a écrit :Un groupe humain, disons au hasard un parti communiste révolutionnaire se donne évidemment des buts. Dire que l’activité humaine, qu’il faudrait définir précisément, est finalisée est une assertion qui ne va pas de soi. Tu attribues à une abstraction une finalité qui découle de quoi, de quel plan, de quel type de décision ? Par exemple, considérons la totalité de l’activité humaine depuis les débuts de l’hominisation. Peut-on sérieusement considérer que la situation actuelle de l’humanité résulte de fins conscientes ou inconscientes que se seraient données les hommes (et les femmes) au début de l’époque en question ? Pour un matérialiste l’immanence est fondamentale, elle rend inutile le recours à des finalités attribuées à des entités non définies.
je ne dirais pas que l'activité humaine est une abstraction, il me semble que là c'est toi qui m'attribue une conception abstraite de l'activité humaine.
par activité humaine il ne faut bien entendu pas comprendre "la totalité de l’activité humaine depuis les débuts de l’hominisation", une telle "activité", mais en fait ce n'en est pas une c'est effectivement une abstraction, ne peut etre dite finalisée.
la finalité ne peut bien sur pas etre attribué à des "entités non définies", mais seulement à tel ou tel individu déterminé, dans telle formation sociale déterminé, etc...
par activité humaine finalisé j'entendais l'activtié de tel individu dans telle formation sociale se donnant tel objectif. dans ce sens là alors toute les actions humaines sont finalisée (sauf peut etre le somnanbulisme...).
en passant. d'ailleurs c'est peut etre bien aussi le cas pour Hegel lui meme pour qui seul le singulier est effectif, et l'individu est ce qu'il fait, l'individu n'étant jamais que tel individu déterminé inscrit dans telle et telle relations avec tel et tel autre individus, etc... (et à ce sujet peut etre Marx et Engels on trop tendance parfois à "platoniser" Hegel et à lui attribuer une conception "hypostasiée" de l'individu, disant que pour Hegel il y a L'Homme et pas tel et tel individus déteminé et singulier...mais c'est une autre discussion...).
c'est selon Hegel pour les individus comme pour les fruits (exemple qu'Engels reprend dans un des textes de Dialectique de la nature je crois), il n'y a en fait pas Le Fruit mais des pommes, des péches, des poires, etc...et meme telle poire qui n'est pas telle autre poire, etc...
on "range" tout sous le concept de poire ou de fruit mais bien sur La Poire et Le Fruit n'existe pas véritablement...ou disons seulement dans le langage.
cela étant dit il y a bien sur des classes, des partis, etc..dont ont peut dire qu'ils se fixent des objectifs (en quelque sorte. c'est une finalité qui doit peut etre etre distinguée de celles des individus).
et une analyse concréte de l'évolution sociale c'est à la fois montrer l'action concrete des individus concret inscrit dans tel et tel rapport déterminé, etc, montrer par exemple que le capital n'est pas une chose mais un rapport social que les hommes établissent dans le cours de la production, pas une chose mais un rapport social "formé" par l'action des hommes (qui peuvent en avoir conscience ou non).
mais c'est aussi montrer que l'évolution sociale c'est l'action des individus mais qui s'inscrit dans une formation sociale déterminé, avec des classes aux interet déterminé et dont la lutte est essentielle dans l'orientation du développement historique.
avec le fait aussi que chez Marx le communisme est défini du point de vue de l'épanouissement des individus, des facultés humaines qui sont collectives mais aussi toujours celle des individus, qui seront pécheurs le matin et critique critique le soir si tel est leur désir.
Marx parle alors du développement de chacun comme condition du développement de tous et pas l'inverse.
mais cela aussi car se déploie dans l'histoire, et en particulier avec le mouvement communiste, un mouvement par lequel les hommes font l'histoire de façon plus consciente et deviennent à meme de surmonter la réification capitaliste, les rapports sociaux "aliénés" qui leur apparaissent comme extérieur à leur actions, pour fonder des rapports de production et des rapports sociaux en général qui sont choisis par les hommes.
en quelque sorte les hommes seraient de plus en plus sujet conscients de leur histoire, subissant de moins en moins les conditions sociale données que leur légue les générations précédentes (le fameux passage dans le régne de la liberté).
bon je formule tout ça rapido est sans doute à bien des égards de façon imparfaite, mais il me semble que c'est des questions qui ne sont pas sans interet pour une théorie du mouvement d'émancipation et qui sont à creuser et à discuter.
quant à la dialectique dans tout ça, bon...beaucoup de choses à dire...pour ma part ce sera pas tout de suite...mais peut etre j'y reviendrai.