a écrit :Malheureusement pour les clowns et pour les autres, L. et T. ne pouvaient pas avoir l'oeil sur tout et se préoccupaient d'abord de sauver la révolution pour éviter que ça soit encore pire.
Une fois qu'on aura expliqué au lecteur de Libé que le clown, bon, c'était pa sun ordre, tu crois que ça va le calmer ?
Ha! ha ! ha! Je vois bien le lecteur de libération fulminer : quels monstres ces bolchéviks. C'est comme pour les empreints Russes qu'ils ont volés à grand-mère ! Quelle horreur !
Mais il y a eut des milliers d'histoires de ce genre colportés par les journaux bourgeois ! Personne ne va croire ces ragots !
Dans "terrorisme et communisme", Trotsky parle d'une autre histoire cité par le Kautsky :
a écrit :Pour donner à ses dévots partisans et partisanes une idée en règle du niveau moral du prolétariat russe, Kautsky cite à la page 116 de son livre le mandat suivant, soi-disant délivré par le Soviet ouvrier de Mourzilovka :
"Le Soviet donne, par la présente, tous pouvoirs au camarade Grégoire Saréïef de réquisitionner à son choix et sur son ordre et de conduire dans les casernes, pour les besoins de la division d'artillerie en garnison à Mourzilovka, district de Briansk, 60 femmes et jeunes filles choisies parmi la classe des bourgeois et des spéculateurs. Le 16 septembre 1918". (Publié par le docteur Nath. Wintch-Malejeff, dans son livre What are the Bolchevists doing, Lausanne, 1919, p. 10).
Sans douter un seul instant de la fausseté de ce document et du caractère mensonger de toute cette communication en général, j’ai donné l'ordre de procéder à une enquête détaillée afin de tirer au clair les faits ou les épisodes qui auraient pu servir de prétexte à cette fiction. Voici ce qu'une enquête a établi :
Dans le district de Briansk, il n'existe absolument aucune localité connue sous le nom de Mourzilovka. Ce nom ne se rencontre pas non plus dans les districts voisins. Le nom qui se rapproche le plus de celui qu'on a cité serait Mouraviofka, village du district de Briansk. Mais aucune division d'artillerie n’y a jamais pris ses quartiers, et il ne s'y est rien passé qui pût avoir quelque chose de commun avec le "document" plus haut cité.
L'enquête a été menée sur toute la ligne des unités d’artillerie. Nulle part on n'a pu découvrir le moindre indice qui rappelât, même de loin, le fait que cite Kautsky d'après les termes de son inspirateur.
Enfin l'enquête a recherché si l'on n'avait pas entendu parler, sur place, de bruits de ce genre. Là non plus, on n'a absolument rien découvert. Et ce n'est pas étonnant. Le contenu du faux en question est en contradiction trop grossière avec les mœurs et l'opinion publique des ouvriers et des paysans avancés qui dirigent, même dans les régions les plus arriérées.
Ainsi ce document doit être qualifié de faux grossier, tels que seuls peuvent en publier les sycophantes calomniateurs de la plus jaune des presses jaunes.
Pendant qu'on procédait à l'enquête mentionnée ci-dessus, le camarade Zinoviev me fit remettre un numéro d'un journal suédois (Svenska Dagbladet) du 9 novembre 1919, où était reproduit, en fac-similé, un mandat de la teneur que voici :
"Mandat"
"Le porteur de ceci, le camarade Karaséïef, est investi du droit de socialiser dans la ville d'Ekatérinodar [cet endroit est effacé] toute fille âgée de 16 à 36 ans que désignera le camarade Karaséief.
Le commissaire principal Ivatchef"
Ce document est encore plus stupide et plus impudent que celui que cite Kautsky. La ville d'Ekatérinodar, centre de la région de Kouban, ne s'est trouvée, on le sait, que fort peu de temps au pouvoir des Soviets. Peu fixé, apparemment, sur la chronologie révolutionnaire, l'auteur de ce faux a effacé, dans son document, la date, de crainte d'indiquer par mégarde que le "commissaire principal Ivatchef" avait socialisé les femmes d'Ekatérinodar à l'époque où la ville était occupée par la soldatesque de Dénikine. Que ce document ait pu séduire quelque bourgeois suédois des plus obtus, il n'y a là rien d'étonnant. Mais le lecteur russe verra immédiatement que ce document est non seulement un faux, mais un faux fabriqué par un étranger, le dictionnaire à la main. Il est très curieux de remarquer que les noms des deux "socialiseurs" de femmes, "Grégoire Saréïef" et "le camarade Karaséïef", ont une consonance parfaitement étrangère à la langue russe. La terminaison éïef dans les noms de famille russes ne se rencontre que rarement, et seulement dans des combinaisons déterminées. Mais le démasqueur de bolcheviks, l'auteur de la brochure en langue anglaise qu'invoque Kautsky, porte justement un nom en éïef (Wintch-Maléïeff). Il est évident que cet individu, ce flic anglo-bulgare, crée depuis son cabinet à Lausanne des socialiseurs de femmes qui sont, au plein sens du terme, à son image et à sa ressemblance.
En tout cas, ce sont des inspirateurs et des compagnons d'armes bien étranges que ceux de Kautsky !
Si quelqu'un a l'intention ici de démentir tous les mensonges de la presse bourgeoise, des journaux de Rothschild, il n'aura pas assez de toute sa vie pour en finir !
Quant à ceux qui sont prêt à prendre la responsabilité de tous les crimes imaginaires qu'imputent la bourgeoisie au prolétariat, je leur dirais : un peu de modestie camarades !
à bon entendeur !