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Une question : quelle fut les positions defendues par les revolutionnaires lors de la legalisation du travail de nuit pour les femmes? Pour? Contre? Autre chose?

Je n'ai pas vecu ce debat et n'ai aucun souvenir a ce propos.

LO comme l'ensemble de l'extrême gauche je crois a été contre, parce que cela représentait une dégradation des conditions de travail et d'existence d'une partie de la classe ouvrière. La position était que nous sommes contre le travail de nuit de façon générale, sauf nécessité sociale absolue (service de sécurité, santé, conduire des trains, coulées continues qui ne peuvent s'interrompre...). La législation protégeait les femmes. Elle a été supprimée au nom de "'l'égalité."Il fallait au contraire l'étendre aux hommes.

A ce sujet il faut quand même savoir que depuis belle lurette, les syndicats ont levé le pied, quand ils n'en redemandent pas.

Dans les Centres de tri de La Poste le travail de nuit existe depuis toujours sans aucune nécéssité.

(La Commune avait bien supprimé le travail de nuit pour les ouvriers boulangers au grand dam des gourmands friants de croissants chauds le matin.)

Dans les équipes (brigades) de nuit n'étaient affectés que par des volontaires.
Il y avait d'ailleurs plus de volontaires que d'élus.


Lorsque des femmes furent affectées dans les Centres où jusque là le personnel était strictement masculin, certaines demandèrent à travailler en nuit.

Les syndicats reprirent celà comme revendication égalitaire avec la bénédiction de la direction, le soutien des féministes et de quasi tous les gauchistes...

Bien sur tout ce monde là obtint rapidement gain de cause.

Ainsi fut introduit le travail de nuit pour les femmes à La Poste sans attendre l'autorisation de Bruxelles :hinhin:

a écrit : Une question : quelle fut les positions defendues par les revolutionnaires lors de la legalisation du travail de nuit pour les femmes? Pour? Contre? Autre chose?

C'est évident, tu devrais même pas poser la question.


Le travail de nuit ne devrait être autorisé que là où il est strictement nécessaire, comme dans les hôpitaux et les centrales électriques.

tout à fait d'accord le travail de nuit doit rester une exception, et de nombreuses études scientifiques reprises par une directive européenne de 1993, insiste pour dire que l'amplitude légale en nuit c'est 8 heures, il ya déjà de nombreuses dérogations signés en france qui autorisent à pousser le travail de nuit jusqu'à 12 heures !!!


les syndicats se taisent comme d'habitude, c'est une honte !

et comme les capitalistes et le medef s'arreteront pas là dans trois mois avec la fin de la durée légale du travail, dans chaque entreprise des syndicalistes pro patron pourront signer n'importe quoi comme accord d'entreprise sur le travail d enuit comme de jour d'ailleurs...


jamais la classe laborieuse n'a autant capitulé devant tous ces reculs sociaux

jamais le medef n'aura été aussi puissant que ces 6 dernières années...pour imposer la flexibilité et la précarité detous le scontrats de travail.

a écrit :
jamais le medef n'aura été aussi puissant que ces 6 dernières années..

en même temps avant le medef n'existait pas

a écrit :Le travail de nuit ne devrait être autorisé que là où il est strictement nécessaire, comme dans les hôpitaux et les centrales électriques.

Oui mais est ce que les révolutionnaires étaient pour que des femmes soient "autorisées" à travailler la nuit dans les centrales électriques par exemple?

(AxelPersson @ lundi 31 décembre 2007 à 15:32 a écrit :

a écrit :Le travail de nuit ne devrait être autorisé que là où il est strictement nécessaire, comme dans les hôpitaux et les centrales électriques.

Oui mais est ce que les révolutionnaires étaient pour que des femmes soient "autorisées" à travailler la nuit dans les centrales électriques par exemple?

Je ne sais pas?

Et toi qu'en penses-tu?

d'un point de vue "syndicalisme révolutionnaire" le travail de nuit doit rester exceptionnel (hopital, central électrique etc) mais pourquoi les femmes seraient inférieures à l'homme et nepourraient elles pas travailler la nuit ?


cela dit le "syndicalisme révolutionnaire" ce serait aussi réclamer une protection de la femme enceinte en travail de nuit et meme en travail tout court, dès qu'elle a connaissance de sa grosesse ! c'est cela le vrai progrès social.


car les bénéfices eux ne doivent pas être précaires au contraire, ils doivent se multiplier et s'inscrire dans la pérennité, c'est beaucoup plus important pour notre nouvelle société mondialisée.

(AxelPersson @ lundi 31 décembre 2007 à 14:32 a écrit :

a écrit :Le travail de nuit ne devrait être autorisé que là où il est strictement nécessaire, comme dans les hôpitaux et les centrales électriques.

Oui mais est ce que les révolutionnaires étaient pour que des femmes soient "autorisées" à travailler la nuit dans les centrales électriques par exemple?

Pourquoi demanderait on aux révolutionnaires de se prononcer pour ou contre l’accès de telle ou telle catégorie sociale à des travaux pénibles (femmes la nuit), ou à des travaux précaires (jeunes en CNE), ou sous payés (apprentis), etc ?

La société crée des problèmes, les révolutionnaires n’ont pas la solution à chaque.

Révolutionnaire ou pas il peut se demander la transparence sur les conséquences du travail de nuit sur la santé des agents d’une centrale électrique par exemple et s’il y a un avis à donner réclamer davantage de repos, des possibilités de sortir du travail de nuit pour un retour à une vie plus équilibrée avec d’autres horaires de travail. Il faut tenter de sortir des contraintes au travail qu’impose la société.

C’est la vie de n’importe quel militant ouvrier.

Bien sûr, si tu as un cas précis, ça se discute.