a écrit :De moins en moins votent pour eux.
Tu te trompes. Preuves chiffres en main si besoin est.
a écrit :Selon toi, quand le saut qualitatif aurait lieu? Qu'est ce qui montrerait qu'indiscutablement le PS n'est plus un parti ouvrier? (la question est un peu bête, je sais).
pour résumer, si ni les dirigeants, ni la politique, ne la composition, ni les attentes des travailleurs n'en font un parti ouvrier, qu'est ce qui peut bien lui rester pour que tu continues à l'appeler ainsi? Sincèrement, je ne comprends pas.
Je t'accorde que la décomposition du PS est telle que ça devient une question complexe.
Mais attention : je répète que le gros des travailleurs votent malgré tout pour eux en se bouchant le nez. La grande différence avec d'autres périodes (1981, 1936...), c'est qu'ils utilisent le vote PS contre Chirac plus qu'ils ne "chargent" le PS "de leurs aspirations". Et tout leur problème est de savoir jusqu'où ils peuvent trahir ces électeurs. C'est ce qui est au coeur de la crise actuelle, d'ailleurs. On peut parler de parti ouvrier bourgeois entretenant un rapport (quasi exclusivement) électoral avec les masses.
Quant à la transformation du PS en parti bourgeois classique, c'est effectivement très difficile de l'imaginer. En tout cas, cela ne pourrait se faire à froid. Il faut imaginer une sorte d'"Epinay à l'envers" où un "nouveau" parti serait refondé, sans référence au pseudo "Socialisme démocratique". Un parti transformé totalement en machine électorale à l'image des démocrates américains. Ce qui n'est possible qu'au cours de grands évènements historiques du type Mai 68 (résultat : Epinay) ou la guerre d'Algérie/l'arrivée au pouvoir de De Gaulle (résultat : scission de la SFIO, création du PSA/PSU).