par reval71 » 13 Août 2003, 08:38
CITATION La CNT ne pouvait être dans un gouvernement bourgeois puisque l'Etat n'était plus un organisme de division de la société en classe. Le gouvernement ne pouvait donc pas, par fonction, être bourgeois[/quote]
Et par quel étrange supterfuge est-ce que le capitalisme à été évincé en Espagne car dans ma mémoire il n'y a pas eu de révolution prolétarienne (si tu en vois une, tu est bien le seul car a cette époque l'analyse aussi bien des Stals était qu'il fallait repporté la révolution à après la victoire sur le fascisme).
Certe la grande bourgeoisie foncière et industrielle c'est rangé de fait derrière Franco qui défendait au mieux ces intérêts mais ce n'est pas parce que les rats bourgeois quittent le navire que le commandant du bateau devient pour autant communiste.
Mais même sans les grands patrons les intérêts de la bourgeoisie dans le camps républicain ont été vaillament défendu par Caballero et consors et par les Stals qui n'avaient aucuns intérêts a voir redorer le blason de la révolution prolétarienne ( ça aurait pu donner des idées en URSS).
Le fait de participer à un tel gouvernement relève de la trahison , même des idées anarchistes. Les anars qui par nature son contre toute idée d'état ont bel et bien participer à un gouvernement bourgeois. C'est un fait.
Si au moins ils avaient appeller à la constitution de soviets et donné le pouvoir à ces soviets. Mais tel n'a jamais été leur intention . Ils reprennaient a leur compte ce que disaient les Stals " vaincre le fascisme d'abord et on verra après pour la révolution ".
Tu m'objecteras qu'a la base les entreprises étaient collectivisées, tu me sortira le tableau idyllique de petites exploitations industrielles qui produisaient sans chercher à faire de profit , très bien. Mais ces initiatives n'ont jamais été reprise par le gouvernement , la réforme agraire a été repoussée a après la victoire contre Franco, jamais les banques , ni les grandes entreprises ne furent expropriées. Les volontés de la base ne furent jamais entérinées par le gouvernement.
La révolution prolétarienne Espagnole n'a pu avoir lieu et la République a été écrasée non par le péril fasciste, mais bien par l'inconséquence des dirigeants soit disant révolutionnaires de la classe ouvrière (n'oublions pas que la CNT était certainement la plus puissante organisation ouvrière espagnole) qui se sont mis à la remorque d'un gouvernement démocrates bourgeois. Lorsque quelques mois plus tard le gouvernement "redeviendra une force d'oppression contre la classe ouvrière " notamment en Mai 1937 lorsque le POUM sera écrasé, les dirigeants anars resteront au gouvernement alors que leurs militants voulaient se battre contre les staliniens (encore un bien bel exemple de démocratie chez les anars).
Pour conclure , avant de repprocher auux bolchéviques leur autoritarisme, leur tendance quasi génétique au bureaucratisme, tu ferai bien d'étudier plus en détail le comportement de tes camarades anars lorsqu'ils sont confrontés à l'exercice du pouvoir . Parce qu'entre la trahison délibéré de leur base, le refus de donner les moyens de lutter pour la prise réelle du pouvoir par les travailleurs, leur analyse fallacieuse d'une situation politique afin de justifier leur rôle de supplétif dans un gouvernement bourgeois , Bravo et vive les fossoyeurs de la révolution Espagnole.