« Un Etat dans l'Etat
Le contre-pouvoir maçonnique »
livre de Sophie Coignard
L'auteure, journaliste de son état, grand reporter au Point se livre à une étude minutieuse qui l'a conduite à rencontrer de nombreux acteurs de ce monde « secret ».
Le profane est inondé d'informations, de noms avant d'être transporté à travers les méandres des univers politiques, économiques et « sociétaux »...
L'influence de la Franc Maçonnerie est encore réelle mais peut être moins importante que ce que suppose et ne démontre pas Sophie Coignard et ceci malgré les nombreux détails jetés en pâture.
Tous les présidents de la République, y compris le moins républicain de tous, Nicolas Sarkozy ont su s'entourer de quelques maçons...On ne sait jamais!
Évidemment l'existence même de fraternelles, c'est à dire de regroupements de maçons par appartenance professionnelle ou par fonction peut induire de réels comportement conduisant au lobbying...
L'utilisation par certains de la franc maçonnerie comme d'un marche pied existe mais comme me l'a expliqué un de mes proches, vieux maçon et je lui laisse la responsabilité de ses dires :
« si cela pouvait être vrai! »...
De toutes façons l'appartenance à une même famille, les liens amicaux et les relations politiques ont parfois les mêmes effets.
L'auteure évoque les rivalités et concurrences entre les différentes obédiences, ainsi que la puissance de feu-quelque peu émoussée -par rapport à aujourd'hui- mais oublie les rivalités entre proches.
Il y a trois ans j'ai participé à une réunion au Grand Orient de France.
Toutes les associations laïques nationales étaient présentes ou presque et j'étais-par ailleurs- le seul non maçon autour de la table.
Pendant deux heures, les « frères » se sont querellés pour enfin accoucher d'un texte très court de défense de la loi de séparation des églises et de l'Etat !
Les références et indications données par l'auteure sont loin d'être dénuées d'intérêt même si sur certains aspects il aurait été utile qu'elle vérifie avant d'affirmer...
Par exemple, il est erroné d'écrire que le petit père Combes aurait été le père de la loi du 9 décembre 1905.
Il s'était, au contraire, prononcé pour un renforcement du contrôle de l'Etat sur les églises et non pour la séparation.!