Caractérisation du PS

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par stef » 17 Sep 2003, 23:16

Et quelle différence entre Aubry-Voynet et Buffet-Hue-Thibault ? Aucune sur le fond (à moins de donner crédit aux bobards de la direction du PC) ! Normal leur politique est à tous 100% bourgeoise.

Sauf que : un parti ouvrier est-il réductible à sa direction ? Dans ce cas, :trotsky: :lenine: étaient de beaux charlatans d'appeler à voter pour eux.

Où est le hic ? C'est que la place d'un parti ne se résume pas à la politique de sa direction. Sa place historique est une affaire bien plus complexe.

C'est effectivement difficile à mesurer pour les PS sud-européens. Mais prenons le Labour : qui pourrait nier sérieusement que sa liquidation (à laquelle Blair travaille activement) serait un désastre ? On serait alors dans une situation "à l'américaine" - et ce ne serait pas drole du tout du tout...
stef
 
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Message par Louis » 18 Sep 2003, 00:04

ben le coté ouvrier au ps est bien évidémment homéopathique... Les hautes dissolutions, tout ça...

Maintenant les militants de cps utilisent le magnétisme pour expliquer une soi disant différence vert ps :

CITATION C'est que la place d'un parti ne se résume pas à la politique de sa direction. Sa place historique est une affaire bien plus complexe.[/quote]

Enfin, là j'ai l'air de me moquer, mais le camarade l'a vraiment dit comme ça ! J'en suis tout moite ! Quoi ? Qu'est ce ?

Ben c'est quoi '"sa place historique" ? sa composition sociale ? D'un certain point de vue, les verts sont plus populaires La radicalité des mots d'ordre "sociaux" ?? Là, l'avantage est sans conteste aux verts ! Tout ça se vaut ! A moins que les camarades prennent "l'origine historique" comme seul critére Mais ça me semble un peu trop simpliste pour ces esprits acérés !

Bref, les camarades de cps en révolution sont plutot pour les médecines parraléles Nous a la lcr nous sommes plutot pour les ogm (en politique) C'est pas trop compatible, tout ça...
Louis
 
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Message par Barikad » 18 Sep 2003, 15:17

Bon je vais être un peu expéditif:
Les verts, c'est un parti petit bourgeois de "gôche" (pour l'instant)
Le PS, je m'en fout de sa nature (ouvrier, bourgeois, ouvrier/bourgeois) ces considérations ne peuvent être comprise que par des militants qui cherchent à faire rentrer la réalité dans ce qu'ils ont appris par cœur (le programme de transition). Ce qui est important, à mon avis, c'est qu'aujourd'hui, si les illusions réformistes sont encore très puissante, très peu, mais alors très peu de travailleurs pensent qu'un gouvernement PS peut améliorer leur quotidien (21 avril) POINT BARRE....
Barikad
 
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Message par stef » 18 Sep 2003, 15:44

Byrrrh.

Je n'ai pas le temps d'argumenter mais je le ferai + tard : tu poses des problèmes qui m'intéressent au moins moi (déjà pas mal).

Bon ceci dit, pour saisir notre méthode, voici un fragment de :just: (tt de suite après le congrès d'Epinay) qui permet en tout cas de saisir notre méthode - ensuite on peut être en désaccord mais au moins on la connait :
CITATION (…) Car, et nous l'avons dit à juste titre, le parti socialiste est aujourd'hui dirigé par Mitterrand, dont les origines politiques, les liens politiques, la fonction politique sont ceux d'un homme politique de la bourgeoisie et qui, finalement, tend à détruire le parti socialiste comme parti ouvrier.
C'est vrai, camarades, mais l'origine d'un parti ouvrier, ses liens avec la classe ouvrière, sa caractérisation comme parti ouvrier ne dépendent exclusivement ni de sa direction ni de sa politique.
Car enfin, s'il en était ainsi, on devrait alors dire de la social-démocratie allemande quelle n'est plus un parti ouvrier, car, en fonction d'une certaine situation politique (créée d'ailleurs par la répression, par la bureaucratie du Kremlin, de la révolution hongroise en 1956, après celle du mouvement révolutionnaire de 1953 en Allemagne orientale), au congrès de Bades-Godesberg, en 1959, la social-démocratie allemande a rejeté de son programme toute référence à la lutte des classes. Aujourd'hui, officiellement, la social-démocratie allemande est un parti national allemand, c'est-à-dire un parti reposant sur toutes les classes de la société ; ce n'est plus un parti de classe, un parti se situant théoriquement, dans la définition qu'il donne de lui-même, sur le terrain de la lutte des classes.

Est-ce que, pour autant, la social-démocratie a changé de nature ?
Evidemment non. Naturellement cette modification, cette évolution politique a son importance ; mais la nature de classe prolétarienne d'une organisation résulte, répétons-le, de son origine historique, de ses racines dans l'histoire du mouvement ouvrier, enfin de la place qu'elle occupe objectivement dans les rapports entre les classes ; et le parti socialiste, aujourd'hui encore, est en France un parti ouvrier parce qu'il s'insère dans toute la tradition social-démocrate à l'échelle, non seulement de ce pays, mais du monde entier ; l'opération Mitterrand, si elle se développe jusqu'au bout, ne peut précisément aboutir qu'à la destruction du parti socialiste ; et il faut dire que, de ce point de vue, la lutte contre l'opération Mitterrand - à laquelle nous sommes politiquement intéressés, car nous avons intérêt à ce que les organisations ouvrières conservent leur nature de classe face à la bourgeoisie -, la lutte contre l'opération Mitterrand, si elle doit être menée efficacement, ne peut, encore et toujours, que passer par la définition d'une ligne politique valable pour toute la classe ouvrière, donc pour ses organisations, donc, dans ce cas précis, par la définition, par l'adoption de la perspective du gouvernement ouvrier, c'est-à-dire, à l'heure actuelle dans ce pays, du gouvernement des organisations ouvrières unies.
[/quote]
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Message par reval71 » 18 Sep 2003, 15:52

Je pense que tu peux supprimer les si, les illusions réformistes sont très puissantes et quand on discute avec les gens on a l'impression qu'ils n'ont pas d'autres perspectives que les elections.
Biensûr ils ne pensent pas en majorité qu'avec le PS les choses s'amélioreront, mais ils leur restent malgrés tout une envie de le croire.
Notre tache est de tout faire pour les extirper de cette melasse réformiste en leur offrant une autre perspective politique (et si les mouvements sociaux ne reprennent pas, cette tâche sera d'autant plus difficile). Et je ne pense pas qu'il faille renvoyer dans les bras des réformistes les electeurs qui nous auraient suivi au 1er tour. Ca passerai pour un retournement de veste et ça nous décrédibiliserai .
Je ne me vois vraiment pas aller voter et appeler a voter pour des gens qui nous crachent a la gueule depuis toujours, et encore plus maintenant.

Quant a la caractérisation du PS en parti ouvrier ( ou parti ouvrier/bourgeois?) je crois qu'y a plus qu'au fin fond de la Bresse louhannaise qu'on croit encore que la SFIO existe toujours (mais ceux qui croient ça sont plus tous jeune, y faut leur excuser)
reval71
 
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