recrutement difficile

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par logan » 28 Juin 2010, 12:27

a écrit :En effet, ceux que j'applaudis sont les jeunes qui entrent maintenant dans la vie militante. Les raisons d'espérer ils ne les trouvent pas autour d'eux. C'est donc que c'est en eux qu'ils les trouvent. Et c'est pour cela qu'il faut les féliciter.


C'est le fond du problème il me semble
logan
 
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Message par jeug » 28 Juin 2010, 14:05

Dans son style un peu provocateur, Gaby a raison de s'interroger comme on le fait tous : est-ce qu'on s'adresse aux gens de la meilleure manière.
On peut d'ailleurs être frustré de ne pouvoir expérimenter soi-même toutes les méthodes. Heureusement, l'histoire, aujourd'hui essentiellement dans les livres (n'en déplaise), nous permet d'utiliser les expérimentations passées.
Pour le reste, les DVD aussi ça marche bien. Pas de la même façon qu'un bouquin, il est vrai.
Moi aussi, je suis frustré que Gaby ne livre pas toute sa pensée. J'ai idée qu'il a des suggestions à faire plus précises que ce qu'il a dit pour l'instant.
Pour Millevache, j'ai des doutes. D'abord, "super", je ne connais pas. Ensuite, les trotskistes, faut tomber dessus. Mais, bon, c'était peut-être une plaisanterie...
jeug
 
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Message par Eglantine » 28 Juin 2010, 23:19

Dequis Kaustsky en passant par les guerres, le programme commun de Mitterand et Marchais ou encore la gauche au pouvoir qui envoyait les flics contre les travailleurs en grève, les dirigeants syndicalistes pourris, on pourrait aussi se dire combien les idées communistes qui sont arrivés à exister jusqu'aujourd'hui tiennent, combien les révolutionnaires transmettent les idées, les idées de combat, l'expérience politique, tout ce qu'ils ont à nous apprendre?
Plutot que leur en vouloir de ne pas faire plus ou mieux, les apprécier d'exister face à cet ennemi de classe dont on a l'air de savoir combien il est fort.
Eglantine
 
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Message par Crockette » 29 Juin 2010, 09:27

moi je trouve perso que les discours de LO ou du NPA devraient être plus durs avec nos adversaires : du style tous les patrons voyous dehors...tous les cadres qi ont contribué à cacher des comptes dehors...
il faut aller chercher l'argent chez les banques les multinationales et les millionnnaires.
plafonnez les ressources des politiques...des patrons.
interdiction des licenciements interdiction de dépasser 40 heures d etravail, interdiction de bosser plus de 8 heures par jour, interdiction de faire des coupés, voir meme réinstauration de la paye à la semaine. etc, etc,
rééquilibrage de spouvoirs dans l'entreprise avec la mise en place de comité de travailleurs.

des discours simples loins des grandes théories trotskistes ou marxistes.

je crois que les discours lutte des classes ne peut tilter chez les travaileurs que par des phases intermédiaires avant de supprimer les outils de production aux possédants du capital...
1917 c'est si loin maintenant.

ça changerait du discours ultra porteur de la droite nationale : tous les immigrés dehors.
Crockette
 

Message par artza » 29 Juin 2010, 09:37

(Crockette @ mardi 29 juin 2010 à 10:27 a écrit :

des discours simples loins des grandes théories trotskistes ou marxistes.


Une petite sortie qui décrébilise un propos.
artza
 
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Message par jeug » 29 Juin 2010, 09:50

Oui, ça c'est Croquette.
Mais moi ce qui me gêne le plus, c'est que la phrase suivante contredit un peu ce qui précède :
a écrit :je crois que les discours lutte des classes ne peut tilter chez les travaileurs que par des phases intermédiaires avant de supprimer les outils de production aux possédants du capital...
jeug
 
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Message par Vauthier » 30 Juin 2010, 08:17

On peut discuter longtemps de pourquoi nous ne sommes pas attractifs aujourd'hui. Mais comme nous sommes marxistes, nous savons que les individus ne sont pas attirés de la même façon vers les mêmes idées quelles que soient les périodes. Et ce n'est pas une question d'âge, même si la jeunesse est par nature moins insérée dans le système et donc plus à même d'accueillir favorablement des idées qui le remette en cause.
Ce qui fait que nous n'attirons pas, c'est que nous sommes petits, et bien prétentieux: nous voulons changer le monde !
Et comme nous sommes petits depuis longtemps, bien des "néophytes" nous regardent avec dédain, persuadés que l'activité passée de notre courant ne vaut pas grand-chose puisque nous n'avons pas progressé significativement.
C'est faire bien peu de cas des progrès réalisés, qui sont à mesurer non pas en fonction de où on est, mais de où on est parti.
Mais cela, ce n'est pas attirant. Et beaucoup de jeunes qui veulent sincèrement changer le monde s'en vont quand ils comprennent enfin, après qu'on leur ait expliqué des dizaines de fois, que la révolution n'aurait pas forcément lieu dans l'année, et qu'il faut accomplir les tâches que nous impose la période; qu'ils n'auront pas forcément un grand destin, ni une place à la mesure de leur égo parmi nous, mais la place, indispensable d'un militant. Et, dans cette période, il y en a beaucoup qui ne ressentent pas avec satisfaction ce sentiment du travail bien fait dont les résultats se font attendre. Et ils s'inventent des doutes, des "quant à soi" pour se mettre à l'écart. Les militants ne sont pas assez beaux pour militer. Un peu le "ces raisins sont trop verts" de la fable.

Mais notre courant a connu au moins une autre période, où nous sommes devenus soudain attirants: mai 68. Et ce qui me rassure, c'est de faire partie de l'organisation qui a su voir dans cette nouvelle période l'occasion à saisir, et qui a milité pour une politique qui le permette. Le seul problème de cette politique, c'est qu'elle nécessitait que les autres groupes "gauchistes" soient responsables. Elle a donc échoué.
Vauthier
 
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Message par artza » 30 Juin 2010, 08:42

(Vauthier @ mercredi 30 juin 2010 à 09:17 a écrit :

Mais notre courant a connu au moins une autre période, où nous sommes devenus soudain attirants: mai 68. Et ce qui me rassure, c'est de faire partie de l'organisation qui a su voir dans cette nouvelle période l'occasion à saisir, et qui a milité pour une politique qui le permette. Le seul problème de cette politique, c'est qu'elle nécessitait que les autres groupes "gauchistes" soient responsables. Elle a donc échoué.

Oui, mais au bout du compte de façon modeste et moins que d'autres et surtout moins que le PC.

De toutes façons un petit groupe ne pouvait embrasser les dizaines de milliers de jeunes militants potentiels.

C'est cette gageure que LO a tenté de relever en proposant à "tous" un "parti commun des gauchistes".

Les "autres" ne l'ont pas compris, ce qui ne fut quand même pas une grande surprise.
artza
 
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Message par Eglantine » 30 Juin 2010, 12:03

Eh bein dis donc!
Si Robert Barcia s'était décidé à faire de la politique en fonction d'une attirance
on serait bien dans la merde aujourd'hui :248: (pardon pour le mot, j'sais pas le dire autrement) :17:
Eglantine
 
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Message par Crockette » 30 Juin 2010, 17:28

désolé d'y revenir mais faut poser aussi la question entre militants à gauche du PS :

est ce que la révolution va tomber du ciel en une semaine ? car les gens vont avoir un flash électrique céleste marxiste qui vont leur faire ouvrir les yeux ?

ou alors ça se fera par un travail de longue haleine notamment en expliquant aux jeunes que les patrons ont tous les pouvoirs dans l'entreprise...et que ça c'est philosophiquement socialement et hsitoriquement pas acceptable.

regardons autour de nous : trouvez des syndicalistes ou des politiciens "petits joueurs" (comme moi je l'assume) qui vanteraient un système paritaire tel que pouvoir des salariés = pouvoir des patrons en matière de gestion, des plannings des investissments, des bénéfices, des blocages de licenciement etc, etc.
dans les syndicats pas un seul militant n'ose penser à cela...dans les partis politiques idem...(pcf, pg,) je mets aujourd'hui en doute l'ambition du npa la desus c'est dire :

c'est dire qu'une révolution de type marxiste ou trotskiste, on en est à des années lumières...
explication : les militants ont tous mis le doigt dans la confiture capitaliste : achat immobiliers, crédits, frigo bien remplis, métier pas trop mal payé, confort matériel relatif, retraite pas trop dégueulasse,...tous les ingrédients sont là pour continuer à être asphyxiés par les théories capitalistes à fortiori libérales.
le capitalisme triomphant a converti une bonne partie des travailleurs dans un confort et des contraintes matérielles (crédit à rembourser, études à payer aux gosses) qui les rend hostiles à se bouger pour ceux du bas de l'échelle.
c'est ça le drame aujourd'hui par rapport aux années 20.
Crockette
 

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