VO sur les trotskystes pendant la guerre

Marxisme et mouvement ouvrier.

VO sur les trotskystes pendant la guerre

Message par Barnabé » 30 Sep 2003, 16:01

En annexe de la discussion sur la 4, un texte de la LdC de 67 en réponse à un article de la section grecque du CI, sur la politique du SI pendant la guerre, les causes de la dégénerescence de la 4 et l'attitude du CI là-dessus.
PS. Je viens de le scanner donc il reste peut-être des fôtes d'aurtograffe

edit/ https://mensuel.lutte-ouvriere.org//doc ... -de-la-ive
Barnabé
 
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Re: VO sur les trotskystes pendant la guerre

Message par com_71 » 29 Nov 2023, 07:57

Remontée du fil. Effectivement l'article en question mérite d'être étudié :
https://mensuel.lutte-ouvriere.org//doc ... -de-la-ive
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: VO sur les trotskystes pendant la guerre

Message par jamesdan » 29 Nov 2023, 14:29

Sur la ligne de l'internationalisme prolétarien N'y a-t-il pas une contradiction avec ce qui est affirmé par VO en 1966 ? livre sur le Trotskysme pendant la guerre de D.Audoux, Edilivre
Après l'éparpillement des premiers mois, les militants trotskystes vont essayer de se réorganiser.
Quand la guerre éclate, la majorité des plus vieux cadres bolcheviks-léninistes du P.O.I. et P.C.I. vont s'effondrer, à l'exception de quelques-uns comme Y. Craipeau (P.O.I.), Marc Laurent (P.C.I.) ; ce sera surtout la jeune génération, gagnée entre 1936 et 1939, qui va reconstruire les deux organisations. P. Naville, J. Rous, R.Molinier quittent ainsi le mouvement.
Le P.S.O.P. n'a pas résisté à l'épreuve ; il est divisé entre "les partisans d'une lutte menée en commun avec les communistes, les "pacifistes intégraux", et les tenants du défaitisme révolutionnaire".
"La direction du parti persiste à maintenir celui-ci dans la légalité, ce que critiquent violemment les trotskystes qui entreprennent de créer leur propre structure clandestine".
Le P.S.O.P. va éclater ; on trouve donc au début de la guerre :
Le petit groupe ex-P.C.I. qui continue et donnera bientôt naissance qu'au C.C.I. (Comité Communiste Internationaliste). Frank et Molinier étaient à l'étranger.
Le groupe animé par Craipeau, Gibelin, qui rompt avec le P.S.O.P. en août 1939 à partir du mois suivant ; il publie "l'Étincelle" et le "Bulletin de la ivème Internationale" ; et se constitue en "Comités pour la ivème Internationale" avec une petite fraction de la gauche du P.S.O.P, puis en « Comités de la Quatrième Internationale » : n’avait-elle pas été pourtant proclamée depuis 1938 ?
De ce groupe, est sorti une poignée de militants avec Barta, militant roumain, qui condamnent les mœurs "petites-bourgeoises" du mouvement français ; ils prendront le nom de "lutte de classes", puis d'U.C.I. (Union Communiste Internationaliste).ii
Il y a enfin un groupe de militants ex-P.O.I. qui n'avaient pas voulu entrer au P.S.O.P.
En juillet 1940, la plupart des militants de l'ex-P.O.I. vont se retrouver ; la querelle de l'entrée au P.S.O.P. est dépassée ; c’est le premier regroupement depuis la déclaration de guerre, reconstituant le POI avec Y.Craipeau, M.Gibelin, M.Hic, D.Rousset, P. Parisot, M.Laval, M.Paillet...
Dès août 1940, le journal La Vérité reparaît, reprenant le titre du journal publié par la première organisation trotskyste en France, la "Ligue communiste".
Très vite, la question nationale va être l'objet d'une forte polémique entre les différents groupes.
En 1942, les trotskystes réussiront à constituer un secrétariat européen provisoire. Malgré leurs difficultés, les militants des différents groupes ont cherché des points d'ancrage dans la classe ouvrière et la jeunesse.
Face à l'impéritie du gouvernement de Vichy, "dans les villages, à l'usine, aux bureaux de pointage, dans les queues, les ouvriers doivent prendre en mains leurs propres affaires : désigner parmi eux des délégués qui, se substituant au patronat et à l'administration défaillante, prennent en mains l'organisation du travail, du ravitaillement, des secours. De ces comités d'action et de solidarité doit sortir le gouvernement qui fera une France neuve dans une Europe socialiste.
Ni Pétain, ni Hitler ! Gouvernement des comités d'ouvriers et de paysans".
La faiblesse numérique et politique des trotskystes rend encore plus difficile la liaison avec les masses et cette manière de "demander" aux travailleurs de prendre leurs affaires entre leurs mains, ne permet pas à trouver le lien, même avec un petit nombre d'entre eux.
Cette orientation volontariste se retrouve avec le C.C.I. qui met en avant un programme d'action fondé sur la nationalisation des banques et grosses entreprises sans indemnité ni rachat, un plan économique et le contrôle de toute l'organisation économique par les prolétaires. Mais comment concrétiser cette orientation dans la situation politique d'alors ?
"L"ex-P.C.I. définit un emploi du temps minutieux à l'usage du militant, où le travail envers les sympathisants tient une large place, et recommande aux camarades qui se plaignent « qu'on ne fait rien » de s'accrocher à quelque organisation large, syndicale, coopérative ou de jeunesse. Les bolcheviks-léninistes de l'ex-P.O.I. poursuivent en 1940 leur intervention dans le CLAJ (Comité de Liaison des Auberges de Jeunesse) où ils avaient une influence certaine et qui peut servir de couverture à une activité politique".
En mai 1940, les trotskystes ont été les seuls à s'adresser à tous les ouvriers, à tous les soldats, au-delà des frontières nationales.
La présence à Paris d'un noyau de trotskystes allemands ayant fui les persécutions des nazis va jouer un très grand rôle. Ce groupe animé par Widelin et Meichler, se donne pour objectif de mener un travail clandestin dans la Werhmacht sur une base anti-nazie.
Le travail est principalement mené par P.O.I., en particulier Marcel Hic.
Dès le 1er février 1941, La Vérité affirme nettement : "l'arme essentielle pour libérer la France sera la fraternisation avec les soldats allemands en lutte contre leur propre impérialisme".
La Vérité, et plus encore les publications trotskystes en langue allemande, appellent les soldats allemands à retourner leurs armes contre leurs officiers et la Gestapo, à fraterniser avec les travailleurs français et les maquis. Ils prennent position contre le terrorisme aveugle et l'assassinat imbécile de simples travailleurs allemands enrôlés sous l'uniforme de la Werhmacht.
S'adressant aux travailleurs français, ils disent : "un soldat allemand tué ne luttera plus pour Hitler… mais ne pourra pas non plus lutter contre ! Un soldat gagné au Communisme, ce n'est pas un ennemi en moins, c'est un allié de plus !". Nous sommes loin du "à chacun son boche" comme titrait "l'Humanité" le jour de la libération de Paris.
La Vérité consacre de nombreux articles aux premiers signes de désagrégation de l'armée allemande : mutinerie à bord d'un sous-marin au large de Brest, refus d'obéissance…, se fait l'écho de nombreux cas de fraternisation entre les troupes d'occupation et la population : en Saône et Loire, à Grenoble, en Bretagne…
La désertion est organisée ; au fur et à mesure qu'ils sont découverts, les militants allemands anti-nazis rejoignent le maquis. Tout un réseau est organisé en Bretagne.
Arbeiter und Soldat était l'organe de la Ligue des Communistes Internationalistes (section allemande de la ivème Internationale) ; les cellules de soldats allemands à Brest éditaient leur propre journal Der Arbeiter ; des tracts rédigés en allemand sont distribués régulièrement dans les casernes.
Un agent de la Gestapo infiltré va démanteler le travail allemand en septembre/octobre 1943 : 30 soldats et marins allemands sont arrêtés et fusillés ; une cinquantaine de militants français sont arrêtés et déportés, dont Marcel Hic, David Rousset, Roland Filiâtre. La direction du P.O.I. prend des mesures strictes de réorganisation en séparant très soigneusement le travail allemand et le travail français ; elle constitue des groupes de trois (militants allemands), reliés entre eux par des camarades français, ou allemands connus depuis longtemps. Les deux responsables du P.O.I. restants, Craipeau et Gibelin, vont s'adjoindre d'autres militants tels Essel (dit Lessart), Parisot…
La disparition de Marcel Hic fait apparaître à la direction internationale un nouveau militant encore inconnu, Michel Raptis (dit Pablo).
Le deuxième groupe trotskyste, le C.C.I. édite La Seule Voie, et plus tard Le Soviet.
Ce groupe ouvre la perspective des États-Unis socialistes d'Europe grâce au "courant de fraternisation internationale, à la suppression des barrières douanières, à la collaboration prolétarienne pacifique, au contrôle prolétarien des plans, à leur extension, à l'amélioration partout des conditions de vie des masses contre les classes possédantes".
La question qui se posait à tout moment était la conquête de l'avant-garde ouvrière.
"Ce sera le combat le plus important dans la vie de notre organisation avant de lancer le mot d'ordre « tout le pouvoir aux soviets » !" écrit le bulletin intérieur du C.C.I. en janvier 1943.

Par la signature de l'armistice du 22 juin 1940, l'impérialisme français décadent s'incline devant l'impérialisme allemand. La France est coupée en deux ; la moitié sud, dite zone libre, est gouvernée par Pétain. Dès que la chambre, celle du Front populaire, a confié à une écrasante majorité les pleins pouvoirs à Pétain, les juifs, les francs-maçons, tout le mouvement ouvrier sont "dans le collimateur", tous les partis politiques sont dissous. La seule force ouvrière qui ne sombre pas dans le social-patriotisme, ou des combinaisons douteuses avec les nazis, est le mouvement trotskyste.
Mais la faiblesse des liens avec la classe ouvrière, leur faible nombre, le découragement au début de la guerre… vont peser sur les organisations se réclamant de la IVème Internationale, et illustrer un exemple de divergences politiques et de difficultés.
Très vite, "les Comités de la IVème Internationale (futur P.O.I.) apportent une réponse le 20 septembre 1940 (à l'unanimité du comité central)" : la question nationale qui a été au premier plan des préoccupations des révolutionnaires de 1848 se trouve en 1940 redevenue un des problèmes essentiels que pose l'Europe actuelle aux révolutionnaires.
"La bourgeoisie française s'est précipitée dans une impasse : pour se sauver de la révolution, elle s'est jetée dans les bras de Hitler ; pour se sauver de cette emprise, il ne lui reste plus qu'à se jeter dans les bras de la révolution. Nous ne disons pas qu'elle le fasse de gaieté de cœur…".
On peut donc tendre la main à la fraction "française" de la bourgeoisie, et proposer la constitution de "Comités de libération nationale" ("à tout ouvrier français, à tout Français"), puis plus tard "de vigilance nationale" (La Vérité, n° 12 d'avril 1941 avec comme but commun celui d'abattre Hitler).
La section allemande (I.K.D.), très minoritaire sur sa position, va encore plus loin, "la transition du fascisme au Socialisme reste une utopie si l'on n'envisage pas une étape intermédiaire qui est fondamentalement équivalente à une révolution démocratique".
De tels propos sont dénoncés par les autres groupes trotskystes. "Par la suite, ce genre de prose chauviniste disparaît de La Vérité. Mais les options fondamentales (lutte anti-fasciste, libération nationale, orientation vers les maquis) demeurent".
Signalons que l'organisation de résistance du P.O.I. a toujours maintenu son indépendance vis-à-vis des organisations de résistance bourgeoises.
"Au sens historique du terme, l'impérialisme français, même écrasé par l'impérialisme allemand, reste un impérialisme. L'occupation ne change rien à son caractère. La victoire allemande de 1940 n'a pas transformé la bourgeoisie impérialiste en classe bourgeoise d'un pays opprimé ou colonial… Sous cet angle, il est évident que les militants de l'ex-P.O.I. s'abandonnaient à l'opportunisme sans principes sur la question nationale".
Les positions nationalistes et pro-gaullistes de l'ex-P.O.I. seront corrigées par les thèses du secrétariat européen provisoire, adoptées à l'unanimité en juillet 1942 ; "L'ensemble des revendications de chaque peuple de l'Europe l'oppose aussi bien à sa bourgeoisie, et à l'impérialisme anglo-saxon, qu'à l'impérialisme allemand".
Pour la minorité de l'ex-P.O.I. ("l'opposition internationaliste"), et pour le groupe Barta, la question nationale est réglée depuis le 19ème siècle ; il faut donc repousser fermement tout mot d'ordre nationaliste. Barta et l'U.C.I. dénoncent les positions social-patriotiques de l'ex et futur P.O.I., d'autant que pour eux "les masses ne sont pas nationalistes, du moins en 1940". Ce n'est qu'avec l'attaque de l'U.R.S.S. par Hitler que les staliniens changeront de cap et introduiront le poison du chauvinisme dans la classe ouvrière.
Fallait-il pour autant aller, comme l'ex-P.C.I. (C.C.I.), jusqu'à dire et écrire : "à bas la démocratie bourgeoise ! à bas Hitler !" ou "à bas De Gaulle, à bas le pire ennemi de la révolution mondiale, le gaullisme américanophile".
C'est sombrer dans le sectarisme que de ne pas reconnaître que les travailleurs "ressentent l'exploitation sous une certaine forme et dans certaines conditions. L'occupation allemande, c'est le pillage, les rapines inhérentes à toute guerre impérialiste, se surajoutant à l'exploitation par le capitalisme français. L'occupation allemande, c'est surtout, pour les travailleurs, la croix gammée, le nazisme. Les masses laborieuses ne pouvaient ressentir l'exploitation qu'en relation directe avec la haine du fascisme. Ignorer ces sentiments, c'était tourner le dos à la réalité".
Dans un article du 30 juin 1940, Trotsky écrivait : "Dans les pays vaincus, la position des masses va être immédiatement aggravée. A l'oppression sociale s'ajoute l'oppression nationale, dont le fardeau principal est supporté par les ouvriers. De toutes les formes de dictature, la dictature totalitaire d'un conquérant étranger est la plus intolérable".
L'U.C.I. de Barta refusera l'unification en 1944, entre autres, pour cette attitude du P.O.I., pourtant condamnée en février 1944 à la conférence européenne de la IVème Internationale : (contrairement à ce que le groupe "Voix Ouvrière", continuateur de l'U.C.I. affirmera le 28 février 1966 : "l'unification des différents groupes trotskystes (P.O.I., C.C.I., groupe Octobre) eut lieu au début de 1944. On passa allègrement l'éponge sur une politique chauvine de 1940, tout était oublié, mieux on avait toujours eu raison", le point 29 des thèses de cette conférence européenne précisait clairement :
"La position prise par la section française sur la question nationale… représente une déviation social-patriote qui doit être une fois pour toutes ouvertement condamnée et rejetée comme incompatible avec le programme et l'idéologie de la Quatrième Internationale". Sont condamnées également les thèses du secrétariat européen provisoire de la ivème Internationale qui, si elles avaient corrigé certains excès des positions du P.O.I., restaient marquées du même déviationnisme.
De même, cette conférence condamnera "le sectarisme gauchiste" du C.C.I.
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Re: VO sur les trotskystes pendant la guerre

Message par com_71 » 29 Nov 2023, 19:00

com_71 a écrit :...Effectivement l'article en question mérite d'être étudié :
https://mensuel.lutte-ouvriere.org//doc ... -de-la-ive

Par contre le passage ci-dessus de l'opuscule "L’Actualité du Trotskysme. La Quatrième Internationale pour l’émancipation des travailleurs" de D. Audoux, chez Edilivre, n'infirme en rien les affirmations, dûment étayées par de nombreuses citations, de l'article de LDC.
Au sujet de de cette thèse et de ses multiples autres versions, cf. cette recension dans "Dissidences", due à Jean-Guillaume Lanuque :
https://dissidences.hypotheses.org/7480
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: VO sur les trotskystes pendant la guerre

Message par jamesdan » 29 Nov 2023, 19:29

le point 29 des thèses de cette conférence européenne ( d'unification des différents groupes trotskystes en 1944) précisait clairement :
"La position prise par la section française sur la question nationale… représente une déviation social-patriote qui doit être une fois pour toutes ouvertement condamnée et rejetée comme incompatible avec le programme et l'idéologie de la Quatrième Internationale". Sont condamnées également les thèses du secrétariat européen provisoire de la ivème Internationale qui, si elles avaient corrigé certains excès des positions du P.O.I., restaient marquées du même déviationnisme.


Donc, si on comprend bien le français et si on ne veut pas créer d'inutiles polémiques, il y a donc effectivement une condamnation précise des déviations social-patriotes et "on ne passe pas l'éponge sur une politique chauvine", contrairement à ce qu'explique VO en 1966 !
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Re: VO sur les trotskystes pendant la guerre

Message par com_71 » 29 Nov 2023, 19:53

En 1967 !

jamesdan a écrit :... si on comprend bien le français et si on ne veut pas créer d'inutiles polémiques...

C'est une plaisanterie ? ;)

Lénine qui avait l'habitude de dire qu'on n'attrape pas un opportuniste avec des formules...

Et cf. dans l'article de LDC l'entièreté des chapitres :
- Le chauvinisme au sein de la IVe Internationale
- L'opportunisme de Pablo était celui de la IVe
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Re: VO sur les trotskystes pendant la guerre

Message par admin » 29 Nov 2023, 20:12

Ça boucle déjà ! Sujet fermé.
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