Sur la démocratie

[cockney red]

Quant à être loin de SOB (mais castoriadis en était "loin" aussi les dernières années) je veux bien l'admettre.

Avoir lu SOB, avoir été intéressé par leur analyse de la bureaucratie, du travail... ne signifie pas que je me réclame de leurs solutions politiques, qui d'ailleurs à l'époque même, étaient minces.

Il y a des choses intéressantes aussi dans l'Internationale Situationniste, mais ça ne me paraît pas "opérant" pour autant.

D'ailleurs ni SOB, ni l'IS, ni l'ultra gauchisme n'ont jamais réussi à avoir ne serait-ce que le début d'une influence sur le mouvement ouvrier réel.

Mais leurs réflexions comme d'autres peuvent enrichir l'expérience théorique et pratique de la gauche radicale.

[pelon]

Les plus anciens de LO se sont aussi intéressés à SOB qu'ils ont amplement lu et commenté.

[cockney red]

Je crois même qu'il y a eu des rapprochements sur certaines boîtes entre les bulletins SOB et LO à l'époque.

[lohen]

CITATION L'un des dégâts du stalinisme sur l'extrême gauche française c'est le refus par celle-ci de prendre au sérieux la quetsion démocratique et des institutions.

1) Les socialistes ont dissocié la démocratie du socialisme

2 ) les stals ont dissocié le socialisme de la démocratie.

Donc:

3) Les révolutionnaires combattent pour le socialisme et la démocratie (cf relire le vieux Karl dans "La guerre civile en France".[/quote]

I faut toujours se méfier des formules bien balancées. Ce n'est pas parce que cela ferait chouette dans une dissert de Philo ou un article dans libération, qu'il faut se laisser séduire.

CITATION 1) Les socialistes ont dissocié la démocratie du socialisme[/quote]

Les socialistes n'ont rien dissocié du tout. Ils ont joué la carte de la contre-révolution la plus ouverte : Allemagne 1918-1923 et quand les nazis onr essayé de faire un procès à Ebert, Scheideman ou Noske après 1933, ces braves hommes ont eu des tats de militaires, de bourgeois bon teint pour l'attester. Et plus près de nous des CRS de Jules MOCH, "l'Algérie, c'est la France", sans compter ceux qui ont eu une jeunesse bien francaise. Ce n'était pas exactement la démocratie.


CITATION 2 ) les stals ont dissocié le socialisme de la démocratie.[/quote]
Si le socialisme ressemble un petit peu aux merveilleuses réalisations du stalinisme triomphant, je prends le maquis... Le "socialisme réel", le "pays du socialisme réel", c'était il y a longtemps dans Etudes Soviétiques ou d'autres revues. Pour les plumitifs de l'Humanité, l'URSS, c'était le socialisme. Faux, Archi-faux. Dans le meilleurs des cas ce fut une gestion bureaucratique d'une économie étatisé où les travailleurs furent expropriés politiquement et économiquement.
A l'extérieur, la politique des stals, ce ne fut pas le socialisme à moins de confondre la Loubianka et le paradis, les geoles du Guépéou en Espagne et le monde nouveau.

Pour les révolutionnaires, nous essayons de conquérir au sein de la sociaté bourgeoise des positions qui nous permette de mieux pouvoir nous expliquer et nous battre : droit de la presse, de réunion, droit d'association et d'organisation.

"Au cours de plusieurs dizianes d'années, les ouvriers ont construit à l'intérieur de la démocratie bourgeoise, en l'utilisant tout en luttant contre elle, leurs bastions, leurs bases, leurs foyers de démocratie prolétarienne : les syndicats, les partis, les clubs de formation, les organisations sportives, les coopératives, etc... Le prolétariat peut arriver au pouvoir non dans le cadre formel de la démicratie bourgeoise mais par la voie révolutionnaire : ceci est démontré aussi bien par la théorie que par l'expérience. Mais c'est précisément pour cette voiue révolutionnaire que le prolétariat a besoin de bases d'appui de démocraties prolétariennes à l'intérieur de l'état bourgeois. (...)" Léon TROSKY in la Révolution allemande et la bureaucratie stalinienne ( ) janvier 1932