Sur la démocratie

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Louis » 13 Oct 2003, 21:16

ceci étant dit, il y a une formation a la ligue, mais elle est faite selon d'autres principes que celle qui a l'air d'avoir ta faveur (mais je ne vais pas déveloper, pour ne pas donner trop de travail a faupatronim)

Sur la "démocratie" : effectivement il y a une "base de classe" a la bourgeoisie, et un fondement a une vue de la démocratie comme "démocratie bourgeoise" opposée a une "démocratie ouvriere" Mais est ce que cette situation épuise la question de la démocratie ? Certainement pas, et pour une question bien simple : la démocratie bourgeoise, on l'a toute testée en france, la démocratie ouvriere n'a encore été pratiquée nulle part ! Et l'absence de démocratie bourgeoise tu l'as testé au chili (comme dans un certain nombres d'autres pays), mais que l'absence de démocratie ouvriere a été l'expérience au quotidien de TOUS les pays se présentant comme régimes ouvriers !

C'est bien pour cela que nous devons etre au clair avec cette question de la démocratie, décisive pour une majorité d'ouvriers ! Tous les prolo que j'ai vu m'ont tous dit "j'ai pas envie de me retrouver en urss (ou en chine, ou a cuba etc etc))

Et donc que la démocratie que nous voulons, c'est la démocratie bourgeoise (le pluripartisme, la liberté de la presse, etc etc) plus un certain nombre d'autres possibilités (la démocratie sociale, directe etc)

Et c'est pour cela que la démocratie participative constitue l'axe majeur pour gagner a la révolution un certain nombre de gens !

Mais il me semble qu'on est totalement sorti du sujet ! je me trompe ?
Louis
 
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Message par pelon » 15 Oct 2003, 14:18

CITATION (cockney red @ mercredi 15 octobre 2003, 14:55) CITATION Se croire supérieur parce qu'on a lu Castoriadis ou Lefort (ou...) est assez risible. [/quote]

Supérieur à personne. Mais inférieur non plus.
Caupo et d'autres se contentent de banalités méprisantes (du genre "je t'invite à te documenter sur la démocratie bourgeoise) là où je pose des questions précises qui ne me semblent pas résolues.

Il est faux de dire que le suffrage universel ne peut être utilisé qu'en démocratie bourgeoise. C'est confondre le fond et la forme.

La dictature de la bourgeoisie s'accomode de la démocratie parlementaire, mais aussi du totalitarisme militaire à la Pinochet, du fascisme...

De même la démocratie ouvrière ou dictature du prolétariat peut (et pour moi doit) s'accomoder de différents type d'intervention démocratique.

Je pense même qu'elle peut s'accomoder, en période de transition de certaine formes de mécanismes de marchés (!). On ne va pas tout nationaliser d'un coup, ni faire des kolkoses d'état en lozère.

Mais je ne suis pas économiste. c'est à la fois une intuition, et en regard des désastreux résultats de la collectivisation forcée des terres en union soviétique (pas uniquement en terme de rendement, mais au niveau humain).

On peut dire qu'une même planification centralisée mais plus démocratique aurait suffit à faire mieux fonctionner le système. Ca me paraît un peu court.

Evidemment on peut toujours dire que je pose mal des questions qui n'existent pas et que j'y réponds encore plus mal. Comme ça, c'est éludé.

C'est un tort. Les travailleurs ne se battront pas massivement sans une CERTAINE idée de là où ils vont. C'est peut-être de l'idéalisme, mais je le crois.[/quote]
Je n'en ai pas le temps mais je pense que l'on peut répondre à ce post sans s'énerver.
pelon
 
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Message par Barnabé » 15 Oct 2003, 15:29

Alors, sans s'énerver...
CITATION Il est faux de dire que le suffrage universel ne peut être utilisé qu'en démocratie bourgeoise. C'est confondre le fond et la forme.
[/quote]
Si tu veux dire que dans une société communiste il y aura des votes auxquels tout le monde participera certes. Mais une démocratie représentative, avec des élus qui ne sont sous le contrôle de personne, c'est cela qu'on refuse. Oui il y aura des élections, des délégués, ne serait-ce que pour pouvoir gérer centralement la production. Mais ils seront révocables à tout moment, rendront des comptes en permanence et partagerons les conditions matérielles des travailleurs.

CITATION La dictature de la bourgeoisie s'accomode de la démocratie parlementaire, mais aussi du totalitarisme militaire à la Pinochet, du fascisme...
[/quote]
Certes, et même selon la situaton elle met en place le système qui correspond à ces intérêts.

CITATION De même la démocratie ouvrière ou dictature du prolétariat peut (et pour moi doit) s'accomoder de différents type d'intervention démocratique.
[/quote]
Peux-tu préciser sur la typologie des interventions démocratiques?
Après la révolution, tout le problème c'est que les travailleurs aient le contrôle sur leur état. Cela ne me semble pas très réaliste et un peu présomptueux de codifier par avance le fonctionnement précis et les institutions. En tout état de cause, ce qui parait nécessaire c'est une organisation locale par usine et par quartier (des soviets) et une centralisation basée sur le principe de la révocabilité des élus.

CITATION Je pense même qu'elle peut s'accomoder, en période de transition de certaine formes de mécanismes de marchés (!). On ne va pas tout nationaliser d'un coup, ni faire des kolkoses d'état en lozère.
[/quote]
Là on aborde un peu un autre type de question, la période de transition entre la révolution et le communisme. Evidemment on peut envisager que les circonstances imposent une plus ou moins longue période ou existera un marché (avec un contrôle actif de l'état ouvrier). D'ailleurs, qu'est la NEP sinon cela. Mais de même que des circonstances pourraient amener un état ouvrier à une politique de réquisition agricole, ou de suppression de certaines libertés (presse, droit de vote) pour les contre-révolutionnaires. De fait, tant qu'il y a un état après la révolution, la fonction de cet état ouvrier est de mener la lutte contre la contre révolution bourgeoise, et pour la révolution mondiale. Il est difficile en discutant abstraitement de proscrire tel ou tel moyens. Tout cela dépendra beaucoup du lieu d'où part la révolution, de ses rhytmes d'extension etc.

CITATION Mais je ne suis pas économiste. c'est à la fois une intuition, et en regard des désastreux résultats de la collectivisation forcée des terres en union soviétique (pas uniquement en terme de rendement, mais au niveau humain).
[/quote]
La collectivisation forcée n'était pas une mesure en soi socialiste. Il s'agissait d'un tournant de la bureaucratie stalinienne menacée par le poids des Nepmen.
Du reste, tu sais notre objectif n'est pas l'étatisation de la production et de la société. C'est la socialisation des moyens de production et l'extinction de l'état. Evidemment cela passe dans un processus révolutionnaire par l'étatisation, mais cela n'est une mesure socialiste que dans la mesure où les travailleurs ont un contrôle sur leur état (ce qui n'était plus le cas, loin de là en 27).

CITATION On peut dire qu'une même planification centralisée mais plus démocratique aurait suffit à faire mieux fonctionner le système. Ca me paraît un peu court.
[/quote]
Le problème en URSS à cette période n'était pas "comment construire le socialisme en Russie". Cela, la plannification la plus démocratique du monde n'aurait pas pu le faire. Le problème des bolchéviks était comment tenir pour que la victoire de la révoluton en Russie soit le premier pas de la révolution mondiale. Après l'usurpation du pouvoir par la bureaucratie stalinienne, tout le combat de trotsky était pour la révolution mondiale, et pour la révolution politique en URSS, pour chasser la bureaucratie du pouvoir. Personne n'a prétendu qu'il y avait des moyen de faire bien fonctionner le système soviétique dans la russie isolée.

CITATION Evidemment on peut toujours dire que je pose mal des questions qui n'existent pas et que j'y réponds encore plus mal. Comme ça, c'est éludé.
[/quote]
Les questions que tu poses ne me gênent pas. En revanche, tu accuse LO d'une vision qu'elle n'a pas. D'où des accusations qui ne correspondent pas à ce qu'est LO (les tirades sur la volonté de "dictature LOïste", d'une société sur-étatisée sans liberté individuelles), et du coup tu nous imputes de vouloir répéter les monstruosité du stalinisme que nous avons toujours combattu (et dont nous avons pu être victimes). En te battant avec la caricature du trotskysme que tu construits toi même, tu t'exposes du coup à la véhémence des camarades qui peuvent légitimement se sentir insultés. De même, tu dis "entre votre dictature et celle de la bourgeoisie, je choisi la bourgeoisie", en mettant derrière "votre dictature" une répétition du stalinisme. Mais nous refusons de choisir entre vivre sous le stalinisme et vivre sous le capitalisme, le trotskysme est justement le courant qui a refuser de se laisser enfermer dans cette alternative, en se revendicant de la révolution de 17 qui avait commencé d'ébrlanler l'édifice capitaliste, et dont le stalinisme est la négation.
Barnabé
 
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Message par pelon » 15 Oct 2003, 15:58

Voici comment la LDC posait le problème en 76:

CITATION DICTATURE ET DÉMOCRATIE PROLÉTARIENNES
En abandonnant la référence à la dictature du prolétariat, le Parti Communiste Fran-çais
affirme, (en fait réaffirme) que la gauche, si elle devient majoritaire dans le pays,
peut transformer la société bourgeoise dans un sens socialiste et la conduire graduelle-ment,
par voie de réformes, jusqu’à un point de non retour à partir duquel ce sera la
marche triomphale vers le socialisme.
Cette démarche n’est évidemment pas nouvelle, c’est celle de tous les réformistes.
Elle traduit l’adaptation et l’intégration du mouvement ouvrier à la société bourgeoise et
à ses formes de démocratie. Elle spécule sur les sentiments légitimes des travailleurs
qui ne souhaitent ni violence ni dictature et surtout sur leur méconnaissance des roua-ges
de la société capitaliste et de ce qui se cache derrière la démocratie formelle
affichée, que la politique du P.C.F. avait d’ailleurs largement contribué à leur cacher.
En apparence, elle est réaliste, économique, raisonnable. Aux dernières élections
présidentielles, le candidat de la gauche unie a obtenu plus de 49 % des voix. Un léger,
très léger, déplacement des électeurs vers le camp de la gauche, et très démocratique-ment,
très légitimement, la gauche unie en la personne de Mitterrand s’installait aux
commandes de l’État. Il s’agit donc pour les partis du programme commun de gagner
ces quelques électeurs qui rendraient, selon le P.C.F., tout possible.
Et il est vrai que les institutions de la V e République qui laissent au suffrage universel
le soin d’élire le président de la République – c’est-à-dire le chef de l’exécutif – peuvent
formellement permettre à un candidat de gauche et pourquoi pas à un candidat commu-niste
d’être élu. Rien ne s’y oppose. Comme les institutions de toute république parle-mentaire
bourgeoise permettent aux partis ouvriers de se présenter et même d’avoir
des élus, siégeant à la Chambre aux côtés des bourgeois, si les électeurs ont en
nombre suffisant voté pour eux. Dans la forme, il suffit en effet aux partis qui se disent
socialistes, ou partisans du socialisme, d’avoir la majorité pour se retrouver au pouvoir.
Bien entendu, la bourgeoisie et son personnel politique, tous ceux qui ont adopté ces
institutions et choisi ces règles démocratiques ne l’ignorent pas. Cela fait partie des ris-ques.
Mais à tout prendre, ces risques leur semblent mineurs par rapport aux avantages
qu’ils tirent du système.
Or le système parlementaire est celui qui assure aux bourgeois le maximum de liberté
et de confort. Celui qui leur permet de continuer à maintenir leur domination sur les
autres classes de la société et leurs richesses par l’exploitation des travailleurs, et tout
cela sous les apparences agréables d’une démocratie, où tout un chacun peut donner
librement son opinion, critiquer, se réunir avec ses compagnons d’idées, manifester,
fonder un journal, lire les livres et voir les films de son choix, etc.
Cette liberté qu’affectionnent les bourgeois, apparemment tout le monde en profite
ou, en tout cas, peut en profiter, à condition d’en avoir les moyens. C’est évidemment là
le fond du problème, le droit est le même pour tous, mais l’usage du droit dépend de la
fortune, de la culture. Aussi l’inégalité sociale vient dans la pratique rectifier l’égalité des
droits : la démocratie pour tous devient à l’usage la démocratie pour les privilégiés.
La bourgeoisie le sait bien et parce qu’elle possède la richesse, la puissance et la cul-ture,
elle ne craint pas une démocratie qu’elle a les moyens de fausser, comme elle a
les moyens de fabriquer l’opinion, et d’imposer ses idées et ses hommes, sans recourir
à la violence ou à la fraude – même si c’est parfois nécessaire – simplement en profitant
de la position dominante qu’elle occupe. Elle a même la possibilité de corrompre une
partie du mouvement ouvrier en lui permettant d’occuper des positions et des postes
dans le caere même du système.
Bien entendu, il s’agit là de garanties fondamentales mais qui peuvent se révéler par-fois
insuffisantes. Pour dominer et contrôler le jeu démocratique, la bourgeoisie dispose
encore d’autres moyens et d’autres artifices. D’abord, tout le monde n’a pas le droit de
vote dans un pays comme la France, trois millions de travailleurs émigrés et leur famille
n’ont pas le droit de vote. Et il a fallu attendre 1975 pour que les jeunes de plus de 18
ans puissent voter. Il y a surtout la loi électorale qui permet de modifier les circonscrip-tions,
celles-ci habilement découpées permettront d’équilibrer tel électorat ouvrier de
banlieue avec les voix plus traditionnelles de l’électorat paysan ou citadin. A chaque
veille d’élections on voit le ministère de l’Intérieur procéder fébrilement à de tels décou-page.
En ce moment Poniatowski vient de préparer les cantonales de cette façon. La loi
électorale permet aussi de déterminer les conditions de scrutin. Quasiment aucune
constitution ne reconnaît pour l’élection au Parlement la règle de la proportionnelle inté-grale.
En France, c’est le scrutin majoritaire à deux tours qui est en place. C’est un mode
de scrutin qui favorise la formation majoritaire. En effet, un parti obtenant 49 % des suf-frages
au deuxième tour dans toutes les circonscriptions pourrait n’avoir aucun élu, et
bien que représentant 49 % du corps électoral se trouverait quand même écarté de la
Chambre. Il s’agit bien sûr d’une hypothèse, mais elle illustre une réalité : la
sous-représentation des opposants au Parlement. Cette sous-représentation de
l’opposition est l’une des tâches des hommes politiques bourgeois qui travaillent à la loi
électorale. C’est ainsi qu’aux dernières législatives en France, on peut calculer qu’il fal-lait
en moyenne 69 569 voix pour élire un député communiste alors que les députés de
la majorité se contentaient de la moyenne de 32 858 voix.
Enfin la bourgeoisie dispose d’hommes et de partis qui lui sont dévoués et qui, pour
faire barrage aux partis ouvriers, acceptent de s’entendre, voire de s’effacer, contre tel
ou tel concurrent de la majorité. Le candidat de la droite ou du centre qui, par son entê-tement
à se présenter ou à se maintenir, diviserait les voix de l’électorat bourgeois au
point de favoriser le candidat communiste, se verrait rejeté par ses collègues et sa car-rière
politique serait nettement compromise. Il en est évidemment de même au niveau
de partis tout entiers. Les hommes qui composent les différents partis de la bourgeoisie
et représentent parfois des politiques différentes, en tout cas des équipes différentes,
savent parfaitement dans quelle mesure ils peuvent se concurrencer et quels sont les
coups autorisés. Ils savent aussi ce qu’il leur est moralement et politiquement interdit de
faire. La succession de Pompidou a mis en avant un grand nombre de candidats de
droite, mais au second tour, face à un candidat de la gauche pourtant familier du pou-voir,
et issu du camp même de la bourgeoisie, Giscard a été le candidat de la droite unie
sans même un programme commun, et tous ses rivaux du premier tour ont appelé à
voter pour lui.
En jouant sur les mécanismes électoraux, en comptant sur le sens de classe des parti
bourgeois quand cela est nécessaire, en favorisant ce sens de classe par des accord
plus ou moins officiels de redistribution de sièges et de postes gouvernementaux, la
bourgeoisie, qui bénéficie déjà de sa position dominante dans la société, dispose donc
en outre de toute une série de moyens susceptibles d’influencer le scrutin et de se pré-munir
contre ses résultats.
Il est arrivé pourtant, et il peut arriver encore, que dans certaines périodes de crises
sociales et politiques, ces moyens se soient avérés insuffisants ; la volonté de change-ment
des masses se traduit alors par un déplacement des voix qui rend la gauche majo-ritaire.
Il s’agit toujours de circonstances exceptionnelles qui entraînent une partie de
l’électorat à s’émanciper de la tutelle traditionnelle de la droite, de ses promesses et de
ses artifices pour se tourner vers la gauche et son programme.
La question est de savoir ce que fait alors la bourgeoisie, si elle accepte ou non le ver-dict
électoral populaire. Ce n’est pas une question théorique. Elle s’est déjà posée dans
l’histoire à plusieurs reprises et encore récemment.
En février 1936, les élections avaient entraîné la victoire du Front Populaire en
Espagne. Quelques mois plus tard, le 18 juillet de la même année, une partie de l’armée
se soulevait et plongeait le pays dans une guerre civile qui devait se terminer par la vic-toire
de Franco et le massacre de toute la gauche espagnole. Derrière Franco, il y avait
évidemment les grands propriétaires, les possédants, les banques, l’Église, toute la
haute bourgeoisie espagnole, qui n’avaient que faire de la «volonté du peuple» telle
qu’elle s’était exprimée par les élections.
Au Guatemala en 1954, à Saint-Domingue en 1965, c’est encore l’armée (appuyée
par les U.S.A.) qui renverse le gouvernement de gauche, élu démocratiquement. En
Indonésie la même année, en Grèce en 1967, même chose, mais c’est juste la veille des
élections que les colonels sont intervenus. Au Chili, il y a moins de trois ans, ce fut
encore la même chose.
Les élections, c’est traditionnellement pour la bourgeoisie, le moyen de faire approu-ver
tous les quatre ou cinq ans sa politique par l’ensemble de la nation. C’est le moyen
d’amener les exploités à consentir au maintien de leur exploitation et de leur oppression,
au nom de la volonté générale et de la démocratie. Mais quand il se trouve que la
volonté générale ne va pas dans le sens des intérêts de la bourgeoisie, eh bien la bour-geoisie
sait fort bien se passer de l’assentiment général, et de la caution démocratique.
Ses appareils de répression, armée et police, lui permettent à coup sûr d’imposer sa
propre volonté. Derrière la plus démocratique des républiques bourgeoises, il y a tou-jours
ces bandes armées, véritables instruments du pouvoir qui garantissent, par la
force, ce que la puissance sociale et l’argent n’ont pas su garantir par les moyens de
propagande traditionnelle.
Les bourgeois ne respectent la démocratie que lorsqu’elle va dans leur sens. Si elle
s’oppose à eux, ils la renversent sans aucun scrupules légalistes et pacifistes. C’est dire
que pour eux la démocratie parlementaire n’est qu’une façade derrière laquelle se dissi-mulent
les instruments de leur domination de classe, de leur dictature : la force brutale.
C’est pour cela que les marxistes disent que la plus démocratique des républiques bour-geoises
est en fait une dictature, celle de la bourgeoisie.
L’emploi de cette force n’est pas toujours nécessaire, mais cette force est toujours là,
en réserve, prête à servir.
En France en 1936, la bourgeoisie a accepté le verdict des élections. Elle a accepté
que le Front Populaire amène au pouvoir le socialiste Blum. Elle a tenté cette expé-rience
en se réservant tous les moyens d’intervenir, Elle n’en a pas eu besoin. Le socia-liste
Léon Blum a été, comme il l’a proclamé fièrement lui-même, «un gérant loyal du
capitalisme».
Il s’est incliné devant le «mur d’argent» que la bourgeoisie lui opposait, il n’a pas tou-ché
à la domination bourgeoise pour défendre les travailleurs et rester au pouvoir. Il a
été renversé par la même Chambre élue en 1936, la même qui a fait emprisonner les
députés communistes, la même qui a élu Pétain. Les quarante heures, les congés
payés n’ont été que les fruits de la mobilisation ouvrière. Loin d’être les premières
conquêtes d’une bataille conduisant au socialisme, les victoires de Juin 36 ont été le
sous-produit d’une montée ouvrière contenue et finalenient stoppée. La Chambre élue,
la Chambre du Front Populaire, n’a pas mené au socialisme, elle a mené directement à
Pétain et au régime de Vichy. Les socialistes au pouvoir ont permis à la bourgeoisie de
traverser la période difficile qui devait conduire à la guerre mondiale. La bourgeoisie a
su et pu utiliser les socialistes à son profit, c’est pourquoi elle a relativement peu utilisé
la violence en ces circonstances. Mais la règle demeure.
De la même façon, un peu plus tard, de 1944 à 1947 la bourgeoisie française a pu et
su utiliser, avec leur consentement bien sûr, les socialistes et les communistes au gou-vernement.
Et là encore, trois années de gouvernement «de gauche» n’ont pas conduit
au socialisme, elles ont conduit au limogeage piteux des ministres communistes pres-sés
de choisir entre les grévistes et la solidarité gouvernementale. Elle a conduit par la
suite les socialistes à accepter d’user tout leur prestige et leur capital de confiance dans
les combinaisons sans gloire avec les partis de droite, dans plusieurs gouvernements
successifs de la IV e République.
Non, la bourgeoisie ne courait aucun danger pour sa domination dans la participation
de ces hommes-là à la direction des affaires nationales. A aucun moment, ni de près, ni
de loin, ils n’avaient tenté de porter la main sur la propriété. Les quelques nationalisa-tions
intervenues au lendemain de la Libération avaient été le fait de De Gaulle et non
des prétendus marxistes au gouvernement.
Et quand les réformistes ne sont pas domestiqués ou quand ils le sont moins quand
ils continuent à susciter malgré eu ; des illusions et des espérances, quand ils essaient
même timidement d’entreprendre quelques réformes pourtant simplement démocrati-ques,
ils sont alors rappelés à l’ordre par la bourgeoisie, chassés du gouvernement,
voire massacrés comme on l’a vu au Chili. Allende n’avait pas trouvé une voie chilienne
vers le socialisme, mais il avait entrepris une timide réforme agraire et avait du mal à
contenir les occupations spontanées de la terre par les paysans, comme il avait du mal
à faire maintenir la pression sur les salaires. Pinochet, l’impérialisme américain, toute ta
bourgeoisie chilienne ont décidé d’arrêter là l’expérience réformiste, impuissante à
contenir le mouvement revendicatif des masses. Cela s’est terminé par la prise du
palais de la Moncada, l’assassinat d’Allende et un massacre sans précédent du mouve-ment
ouvrier organisé chilien.
Si la bourgeoisie a pu mener cette entreprise à bien, c’est parce que jamais elle
n’avait désarmé, parce qu’elle avait gardé intactes toutes ses possibilités d’intervention.
Les armes à la main, elle surveillait le gouvernement Allende.
Voilà où peut mener la voie démocratique électorale, le respect de la démocratie :
dans le meilleur des cas à une domestication complète des dirigeants réformistes qui
agissent en serviteurs de la bourgeoisie, dans le pire des cas, au renvoi et au massacre.
Dans le premier cas il n’est plus question même en paroles de socialisme, dans le
deuxième la bourgeoisie répond par les armes à toute velléité réformatrice. Elle ne
tolère les réformistes au pouvoir que dans la mesure où ils servent ses intérêts et tant
qu’ils peuvent lui être utiles.
Dans ces conditions, dire que la dictature du prolétariat n’est plus nécessaire, affirmer
sa confiance dans la voie électorale et la démocratie, c’est en fin de compte laisser à la
bourgeoisie tous les instruments de sa dictature. C’est évidemment renoncer au socia-lisme,
c’est même renoncer aux libertés pour tous. C’est laisser la liberté aux bourgeois,
et seulement l’illusion de la liberté aux travailleurs en les invitant à s’en contenter, voire
en leur faisant tirer dessus comme Blum à Clichy en 1937.
Marchais le fait au nom de la démocratie et de la défense des libertés.
Mais c’est précisément pour assurer la défense des libertés et le respect de la démo-ratie
qu’il y a besoin de la dictature du prlétariat. Car tant que les armes resteront entre
les mains de la bourgeoisie, il n’y a aucune marche au socialisme possible, et la seule
liberté qui reste, c’est la liberté surveillée par les colonels de la bourgeoisie.
Enlever ses armes à la bourgeoisie, supprimer tous les corps de répression perma-nents,
armer le prolétariat, voilà ce que c’est que la dictature du prolétariat.
Ce n’est pas une façon de gouverner. C’est une façon de garantir le fonctionnement
démocratique du gouvernement. Car le gouvernernent de la société, directement issu
de la révolution, sera forcément démocratique.
Toutes les libertés que donne la bourgeoisie dans ces formes républicaines de gou-vernement,
le pouvoir ouvrier les donnera : liberté d’opinion, de presse, d’association,
de réunion, de culte, de manifestation, etc. Seule différence, il les donnera dans la pra-tique
à tous en mettant à la disposition de tous les moyens qui permettent l’usage de ces
droits.
Qu’il y ait des individus hostiles au nouveau régime, qui le disent et qui désirent le
faire savoir, qu’il y ait des journaux défendant le retour au système capitaliste, en quoi
cela pourrait-il gêner le nouveau pouvoir ? La révolution, en ôtant aux capitalistes la pro-priété
de tous les grands moyens de production, en désarmant et supprimant tous les
corps permanents de répression, armée, police, préfets, aura tari du même coup la
source des profits pour les capitalistes, éliminé les racines de leur puissance sociale et
réduit leur force à eux-mêmes en les privant de leurs défenseurs appointés. Devenus
simples citoyens comme les autres, sans plus ni moins de droits, ils conserveront sans
doute dans l’immédiat l’avantage que donne la culture, et aussi la richesse personnelle,
car même exproprié sans indemnité, ni rachat de ses usines, un patron reste le plus
souvent à la tête de biens personnels importants, mais ce sera la tâche du nouveau
pouvoir que de veiller à ce que cette inégalité de fortune ne vienne pas, comme sous
l’ancien régime, fausser le jeu de la démocratie. C’est pourquoi les locaux, les salles de
réunion, les grandes entreprises de presse et d’imprimerie, la production de papier et
d’encre, seront évidemment nationalisés et mis à la disposition de tous les citoyens
selon des critères infiniment plus démocratiques que ceux qui font aujourd’hui la sélec-tion
et qui se résument en un seul mot : l’argent.
Sous le nouveau pouvoir, toute fraction de la population qui désirera fonder un organe
de presse – et l’on peut déterminer un quota numérique garantissant une large repré-sentativité
– pourrait disposer, en payant bien sûr, des moyens d’impression nationali-sés.
Elle pourrait s’organiser en coopérative pour financer l’utilisation des presses.
Ensuite, c’est le public qui fera ou non vivre le journal.
La survie du journal ne dépendrait ni de la publicité payante avec tout ce que cela
comporte de soumission aux commanditaires – la publicité serait d’ailleurs elle aussi
indépendante des puissances d’argent – ni bien sûr des ressources d’un propriétaire
particulier comme c’est le cas aujourd’hui avec Boussac ou Dassault, Prouvost ou Her-sant.
Elle dépendrait uniquement de l’attachement des lecteurs et de la représentativité
du groupe de coopérateurs à l’origine du titre.
Cela n’éliminerait pas la presse défendant les idéaux de la bourgeoisie et exposant
ses récriminations ? Mais ce n’est pas le but de la dictature du prolétariat. Son but est au
contraire, de faire respecter la plus large démocratie pour tous y compris pour les
anciens possédants. Son but est de permettre le passage à un type de société sans
classe et donc sans État, où la liberté de chacun n’aurait d’autre limite que le bien-être
de tous. Bien sûr, l’instauration d’une telle société vraiment socialiste ne se fera ni d’un
seul coup, ni dans un seul pays, puisque cela suppose la mise en commun de toutes les
ressources productives mondiales et leur utilisation rationnelle au service de toute la
communauté humaine.
Et la marche vers le socialisme dépendra, certes du rythme de la révolution mondiale,
mais dans les pays où la révolution sera faite, elle dépendra d’abord et surtout de la
conscience et de l’adhésion de la population à chaque étape. On n’impose pas le
socialisme.
La tourmente révolutionnaire passée, la progression de la société vers un autre type
d’organisation sociale se fera dans le respect des règles démocratiques. Il ne saurait
être question d’entreprendre quelque transformation que ce soit engageant des masses
entières de la population, sans son assentiment ou du moins sans l’assentiment de la
majorité. A ce titre, la collectivisation forcée en U.R.S.S. ou la création imposée des
fameuses communes chinoises, ne sont évidemment pas des mesures socialistes, elles
relèvent au contraire des méthodes résolument anti-socialistes. Non seulement
l’instauration du socialisme suppose l’adhésion de la population mais elle suppose, et
c’est déterminant, sa participation.
Et c’est là que la dictature du prolétariat montrera sa supériorité en matière de démo-cratie
sur toutes les autres formes de régimes bourgeois. Car le pouvoir sera décentra-lisé
au maximum. La nécessité d’une rationalisation au niveau du pays, d’une
planification des ressources et de la définition de grandes options intéressant toute la
collectivité, n’est absolument pas antagonique avec le fait de donner aux collectivités
locales le maximum de pouvoir de décision en tout ce qui les concerne directement et
localement. La dictature du prolétariat mettra l’État à la portée de tous. Tous les citoyens
d’une commune ou d’une ville donnée auront accès au contrôle de tout ce qui concerne
la collectivité – hôpitaux, commissariats, tribunaux, écoles, centres culturels, marchés
de construction, les routes, etc... Il n’y aura plus de secret commercial ou de secret de
l’instruction, ou de secret d’État, tout se passera comme dans une maison de verre. Les
décisions seront prises et débattues au niveau où elles seront appliquées et où elles
concernent les citoyens, et non par un pouvoir central éloigné où les informations
n’arrivent que filtrées et déformées par toute une série d’intermédiaires avides, serviles
et souvent corrompus, comme c’est le cas aujourd’hui.
Quant au pouvoir central, il sera lui aussi le reflet le plus direct et le plus vivant pos-sible
de la volonté populaire. Il sera comme tous les autres responsables élu et
révocable.
Cette forme démocratique qui n’existe nulle part au monde aujourd’hui, sera très pré-cisément
garantie par la dictature du prolétariat, c’est-à-dire par les armes dans les
mains du prolétariat. Le prolétariat en armes veillera sur la démocratie, pour la défendre
contre les éventuels agissements d’une minorité – les anciens exploiteurs – qui voudrait
par la violence revenir à l’ancienne société. Il n’y aura pas d’autres armes et pas d’autre
force que celle du prolétariat armé au service du socialisme. Et le prolétariat ne fera
usage de sa force, de ses armes que contre ceux qui voudraient ruiner le nouveau
régime, la nouvelle démocratie, ou la renverser au profit du vieil ordre bourgeois.
La plus démocratique des républiques bourgeoises démocratiques donne les libertés
à tous (même si elle restreint leur utilisation par le jeu de l’argent) mais elle laisse tou-jours
à ses mercenaires en armes le soin de veiller par la force à ce que ces libertés ne
se retournent pas contre elle.
Eh bien, la république ouvrière socialiste donnera de même les libertés, toutes les
libertés, à tous, mais elle chargera le prolétariat en armes de veiller à ce que l’usage de
ces libertés ne se retourne pas contre les intérêts de la majorité de la population. C’est
cela que les marxistes entendent par dictature du prolétariat.
Y renoncer, c’est renoncer au socialisme, et c’est, bien souvent, conduire la classe
ouvrière au massacre et à la dictature des militaires.
[/quote]
pelon
 
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Message par cockney red » 15 Oct 2003, 16:25

Moi, il me faut des beaux tableaux.
Celui-là me plaît assez. Sans rire.

CITATION Et c'est là que la dictature du prolétariat montrera sa supériorité en matière de démo-cratie
sur toutes les autres formes de régimes bourgeois. Car le pouvoir sera décentra-lisé
au maximum. La nécessité d'une rationalisation au niveau du pays, d'une
planification des ressources et de la définition de grandes options intéressant toute la
collectivité, n'est absolument pas antagonique avec le fait de donner aux collectivités
locales le maximum de pouvoir de décision en tout ce qui les concerne directement et
localement. La dictature du prolétariat mettra l'État à la portée de tous. Tous les citoyens
d'une commune ou d'une ville donnée auront accès au contrôle de tout ce qui concerne
la collectivité : hôpitaux, commissariats, tribunaux, écoles, centres culturels, marchés
de construction, les routes, etc... Il n'y aura plus de secret commercial ou de secret de
l'instruction, ou de secret d'État, tout se passera comme dans une maison de verre. Les
décisions seront prises et débattues au niveau où elles seront appliquées et où elles
concernent les citoyens, et non par un pouvoir central éloigné où les informations
n'arrivent que filtrées et déformées par toute une série d'intermédiaires avides, serviles
et souvent corrompus, comme c'est le cas aujourd'hui.
[/quote]

Tout le monde est d'accord avec çà ?
cockney red
 
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Message par pelon » 15 Oct 2003, 17:33

Explique, sans provoc, ton opposition (éventuelle) à l'extrait que tu cites.
pelon
 
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Message par Barnabé » 15 Oct 2003, 18:57

CITATION Moi, il me faut des beaux tableaux.
Celui-là me plaît assez. Sans rire.


CITATION Et c'est là que la dictature du prolétariat montrera sa supériorité en matière de démo-cratie
sur toutes les autres formes de régimes bourgeois. Car le pouvoir sera décentra-lisé
au maximum. La nécessité d'une rationalisation au niveau du pays, d'une
planification des ressources et de la définition de grandes options intéressant toute la
collectivité, n'est absolument pas antagonique avec le fait de donner aux collectivités
locales le maximum de pouvoir de décision en tout ce qui les concerne directement et
localement. La dictature du prolétariat mettra l'État à la portée de tous. Tous les citoyens
d'une commune ou d'une ville donnée auront accès au contrôle de tout ce qui concerne
la collectivité : hôpitaux, commissariats, tribunaux, écoles, centres culturels, marchés
de construction, les routes, etc... Il n'y aura plus de secret commercial ou de secret de
l'instruction, ou de secret d'État, tout se passera comme dans une maison de verre. Les
décisions seront prises et débattues au niveau où elles seront appliquées et où elles
concernent les citoyens, et non par un pouvoir central éloigné où les informations
n'arrivent que filtrées et déformées par toute une série d'intermédiaires avides, serviles
et souvent corrompus, comme c'est le cas aujourd'hui.
[/quote]


Tout le monde est d'accord avec çà ?
[/quote]
Moi je suis tout à fait d'accord avec ça, comme avec le reste du texte.
CITATION Enlever ses armes à la bourgeoisie, supprimer tous les corps de répression perma-nents,
armer le prolétariat, voilà ce que c’est que la dictature du prolétariat.
Ce n’est pas une façon de gouverner. C’est une façon de garantir le fonctionnement
démocratique du gouvernement. Car le gouvernernent de la société, directement issu
de la révolution, sera forcément démocratique.
Toutes les libertés que donne la bourgeoisie dans ces formes républicaines de gou-vernement,
le pouvoir ouvrier les donnera : liberté d’opinion, de presse, d’association,
de réunion, de culte, de manifestation, etc. Seule différence, il les donnera dans la pra-tique
à tous en mettant à la disposition de tous les moyens qui permettent l’usage de ces
droits.
Qu’il y ait des individus hostiles au nouveau régime, qui le disent et qui désirent le
faire savoir, qu’il y ait des journaux défendant le retour au système capitaliste, en quoi
cela pourrait-il gêner le nouveau pouvoir ? La révolution, en ôtant aux capitalistes la pro-priété
de tous les grands moyens de production, en désarmant et supprimant tous les
corps permanents de répression, armée, police, préfets, aura tari du même coup la
source des profits pour les capitalistes, éliminé les racines de leur puissance sociale et
réduit leur force à eux-mêmes en les privant de leurs défenseurs appointés. Devenus
simples citoyens comme les autres, sans plus ni moins de droits, ils conserveront sans
doute dans l’immédiat l’avantage que donne la culture, et aussi la richesse personnelle,
car même exproprié sans indemnité, ni rachat de ses usines, un patron reste le plus
souvent à la tête de biens personnels importants, mais ce sera la tâche du nouveau
pouvoir que de veiller à ce que cette inégalité de fortune ne vienne pas, comme sous
l’ancien régime, fausser le jeu de la démocratie. [/quote]
Voilà ce qu'écrivent les affreux "LOïstes" qui veulent établir leur dictature superétatisée sur toute la société en niant la liberté individuelle et en envoyant au goulag tous ceux qui ne sont pas d'accord...
Barnabé
 
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Message par boispikeur » 15 Oct 2003, 20:26

CITATION ( CR @ mercredi 15 octobre 2003, 17:25)Celui-là me plaît assez. Sans rire.[/quote]
Pelon: Peut être que ça lui plait vraiment, non?
boispikeur
 
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Message par pelon » 16 Oct 2003, 07:41

En tout cas, CR est bien loin de SOB (Socialisme et Barbarie) et est tombé dans la triste alernative Barbarie ou Barbarie : BOB. Je ne lui dis pas chapeau.
pelon
 
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Message par cockney red » 16 Oct 2003, 13:13

J'étais simplement d'accord avec l'extrait.

Boispikeur a eu raison de ne pas chercher midi à quatorze heure et cockney red à l'UMP ou SOB.
Pivertiste bucolique devrait suffire à me discréditer sans qu'il y ait besoin d'en rajouter.

Par contre, je n'avais pas compris l'expression de steph-bf "la ldc...".
Je croyais que c'était un groupe trotskiste que j'aurais manqué.

Je viens de comprendre qu'il sagit de Lutte de classe, l'organe théorique de LO. Je n'en suis que plus favorablement surpris.

Merci aussi à Barnabé d'avoir pris la peine de discuter mes propos. Echanger peut parfois permettre de clarifier.
cockney red
 
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