Israël...Palestine...1948...1967...

[artza]

Dr No maîtrise-t-il le sujet?

L'abolition des frontières nationales entraînent-elles automatiquement celle des nationalités?

Je ne le pense pas.

Les Etats-Unis socialistes d'Europe (programme de transition) ne feront pas disparaître les français, les allemands, sans parler des basques au moins pendant les premières décennies.

Je me suis contenté de citer un bout de phrase de l'interview accordé par L. Trotsky à un journal communiste oppositionnel de gauche.

C'est une spécialité des nationalistes (de tous?) de revendiquer leurs droits nationaux contre et aux dépens des droits des autres. Et il n'est que trop courant que l'opprimé se transforme sans vergogne en oppresseur.

Une dernière remarque au Moyen-Orient les juifs (les israéliens) ce n'est pas d'abord une question religieuse réglée par un Etat laïque.

[Doctor No]

Non, évidement.
Les particularités nationales vont rester, comme sont restés les particularités régionales.
Une chose est la mesure nécessaire d'abolitions des frontière nationales et une autre les particularités nationales héritées.
Mais sans cheminer les étapes qui conduisent à une planète sans Etats nationaux , les conflits vont s'éterniser. Cela implique finir avec le système capitaliste, et cela va se passer dans certains pays d'abord, ou un seul pays d'abords et les autres après. Si cela ne foire pas.

Alors le premier pas pour sortir de l'impasse du MO est la formation d'un ou plusieurs Etats Socialistes qui travaillent à l'intégration de toutes les particularités locales ou religieuses en une perspective de finir avec les préjugés réactionnaires et garder, ou laisser s'estomper ("to fade" disent les anglais) les particularismes. Pas tous, autrement la Terre sera d'une couleur uniforme, les particularismes réactionnaires.

Et après passer, en faisant attention, aux étapes suivantes afin de finir avec les Etats, forme politique qui répond à la division entre classes sociales. Cela est un processus long, compliqué et où la lutte de classes ne disparait pas tout à fait, elle "fade away" mais, je pense, très lentement. L'humanité charrie beaucoup des pensées réactionnaires et la lutte entre le vieux et le nouveau, entre le travail manuel et intellectuel, entre la ville et la campagne, ainsi qu'entre les "experts" et la masse, entre les "chefs" et les "exécutants", comme la nécessaire transformation économique et écologique de la planète, prendra du temps.

Voila notre point de vue.

[com_71]

https://www.marxists.org/francais/trots ... 41000a.htm

Réponses à une question sur le Birobidjan

Suite à la lettre de Ykslagor ; la caractérisation du Birobidjan comme sionisme de gauche me semble tout à fait incorrecte. Le sionisme détourne les travailleurs de la lutte des classes en faisant miroiter l'espoir irréalisable de fonder un état juif sous le régime capitaliste. Mais un gouverne­ment des travailleurs est lié par l'obligation d'as­surer aux juifs, comme à toute autre nation, les meilleures conditions pour leur développement culturel; ce qui implique, entre autres, d'offrir aux juifs qui le désirent leurs propres écoles, leur propre presse, leur propre théâtre, etc. et leur propre territoire avec une administration auto­nome pour leur développement. Le prolétariat in­ternational n'agira pas autrement une fois qu'il se sera rendu maître de la terre entière. Dans le domaine de la question nationale, on ne doit souffrir aucune restriction; au contraire il faut pourvoir aux besoins culturels de toutes les na­tionalités et de tous les groupes ethniques. Si tel ou tel regroupement national est condamné à dé­périr (d'un point de vue national), alors, que ce soit le résultat d'un processus naturel, mais ja­mais la conséquence de quelconques difficultés d'ordre territorial, économique ou administratif.

L.TROTSKY.