Olac2013 a écrit :......... L'émancipation des travailleurs de Mathieu Léonard .......
Beaucoup de choses intéressantes à lire, c’est très développé, parfois des longueurs.
J’ai néanmoins quelques réticences :
1) A la fin du dernier chapitre l’auteur montre que sa préférence va aux syndicalistes–révolutionnaires qui selon lui seraient des continuateurs plus authentiques des idéaux de l’AIT que les sociaux-démocrates de la deuxième internationale. Il fustige à juste titre la trahison de ces derniers lors du déclenchement de la première guerre mondiale. Mais les directions synd-rev furent-elles plus fidèlement internationalistes à l’été 14? Rosmer et Monatte se sont retrouvés tout aussi minoritaires que Luxemburg et Liebknecht dans leur milieu respectif. Monatte raconte quelque part que c’est Trotsky qui lui a remonté le moral alors que les capitulations des principales organisations de la classe ouvrière se succédaient.
2) La conclusion, in cauda venenum, où l’auteur s’autorise à établir une filiation blanquisme, bolchevisme, bureaucratie (cannibale s’il vous plaît) et univers concentrationnaire (suivez la flèche ! ) qui fleure bon l’anar mais qui outre que c’est hors de propos ne me convainc pas. Furet faisait encore plus fort : il remontait à Robespierre.
Bon d’accord, Furet j’exagère !
C’est pratique le schématisme, cela vous a un air radical et super-critique-critique mais ce n’est pas une garantie !
Le livre mériterait une recension complète mais je n’ai pas de temps à y consacrer.