LO et la Quatrième Internationale

Marxisme et mouvement ouvrier.

LO et la Quatrième Internationale

Message par lux » 01 Jan 2015, 14:12

LO et la Quatrième Internationale

Après les contacts éphémères de son ancêtre Voix ouvrière avec le Comité International de la IVème Internationale, Lutte ouvrière développe, notamment à partir de 1968, une politique visant à réaliser "l'unité des révolutionnaires", unité qui s'étendait aux maoïstes et aux anarchistes ;
pour Lutte ouvrière, la IVème Internationale est pratiquement morte née.
La IVème Internationale est née de la seule volonté de Trotsky. Sa création était en quelque sorte artificielle. Son programme était rédigé dans la perspective d'une crise révolutionnaire qui n'existait pas, et il était imposé à des organisations petites-bourgeoises incapables de l'appliquer. La création de la IVème Internationale était un acte arbitraire, et Trotsky en avait conscience mieux que personne".
En somme, Trotsky avait tort et il le savait ! G. Kaldy, l'un des dirigeants de l'U.C.I. expliquait lors d'une fête de Lutte ouvrière en 1986 : "L'expérience prouve depuis 40 ans que même les groupes qui font partie des regroupements internationaux préfèrent en sortir, et, pour commencer nous".
Il faut rappeler que la sortie du groupe dont se réclame Kaldy s'est faite en 1939, du vivant même de Trotsky et que le regroupement en question n'est autre que la IVème Internationale elle-même !
« Nous n'avons jamais prétendu être une Internationale, même au sens qu'avait la IVe internationale au moment de sa fondation. Même en étant organisationnellement extrêmement faible, la IVe internationale de l'époque était dirigée par Trotsky qui représentait à lui seul le capital politique issu de l'expérience de la révolution russe et celui de la IIIe internationale, capital qui a disparu presque totalement avec lui. Les différents courants trotskystes qui ont joué à l'Internationale, outre le caractère dérisoire de ces jeux, masquaient en même temps l'abandon des efforts d'implantation dans la classe ouvrière de leurs pays, c'est-à-dire l'abandon en fait de la construction des partis communistes révolutionnaires » ( « Les fondements programmatiques de notre politique » ,décembre 2003).
En fait, Lutte ouvrière développe de façon parfaite une conception "nationale-trotskyste" : avant de proclamer une internationale, il faut des sections fortes.
Trotsky répondait par avance à cette objection : "Dès ses tous premiers pas, l'opposition (de gauche) doit agir comme une fraction internationale comme l'on fait les communistes à l'époque de la Ière Internationale, ou la gauche de Zimmerwald au début de la guerre. Dans tous les cas les groupes étaient pour la plupart petits numériquement, Ou il s'agissait d'individus isolés ; cependant, ils ont agi comme une organisation internationale.
A l'époque impérialiste, une telle position est cent fois plus impérative qu'à l'époque de Marx.
Ceux qui croient que la gauche internationale prendra forme un jour comme une simple addition de groupes nationaux et qu'ainsi l'unification internationale peut être repoussée indéfiniment jusqu'à ce que des groupes nationaux « deviennent forts » n'attribuent qu'une importance secondaire au facteur international et, pour cette raison même, prennent la voie de l'opportunisme national.
Il est indéniable que chaque pays a des particularités propres des plus importantes, mais à notre époque ces particularités doivent être jugées et exploitées de façon révolutionnaire seulement d'un point de vue internationaliste. D'autre part, seule une organisation internationale peut être porteuse d'une idéologie internationale".
lux
 
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LO et le PCF

Message par lux » 01 Jan 2015, 14:16

LO et le PCF

Une autre de ses caractéristiques est sa préoccupation constante pour le P.C.F. : "je ne pense pas que la chute de l'influence électorale du parti communiste de 1981… soit un progrès pour la classe ouvrière, bien au contraire".
Pour le P.C.F., sa baisse électorale est un signe "du glissement à droite" de la société ; "L.O." pense la même chose.
"Si le P.C.F. obtenait 15 à 20 % des voix, un tel résultat constituerait effectivement une pression sur la bourgeoisie comme sur les grands partis, ceux de la droite comme le P.S. lui-même, et serait interprété comme tel".
Pourquoi donc A. Laguiller se présente-t-elle, cela va faire perdre des voix au P.C.F. ?
"Le meilleur moyen de voter pour l'actuel « cours gauche » du P.C.F. n'est pas de votre A. Lajoinie, mais de voter pour ma candidature" expliquera A. Laguiller lors du meeting du 12/02/1988, enrobant cet électoralisme dans des phrases radicales.
Comme le P.C.F., L.O. fait porter aux travailleurs la responsabilité de la politique menée de 1981 à 1986 : "En choisissant de porter leurs suffrages sur Mitterrand, les travailleurs choisiraient de n'exprimer que leur résignation et leur passivité".
"Le votre Mitterrand c'est remettez-nous ça patron. C'est le fait qu'en votant Mitterrand les travailleurs avaliseraient sa politique passée et celle des gouvernements Mauroy et Fabius et cautionneraient sa politique future".
Et pour encore mieux diviser ceux qui s'apprêtent à votre Mitterrand et ceux qui veulent s'abstenir, L.O. ajoute : "s'abstenir c'est ne pas sanctionner leur politique et laisser tous ces gens-là être élus". Les travailleurs qui s'abstiennent sont donc responsables ?
Il ne faut pas croire qu'une telle attitude est conjoncturelle ; c'est une constante de la politique de Lutte ouvrière. Prenons par exemple quelques extraits du rapport de la direction de L.O. sur la situation intérieure en novembre 1999 :
"Les organisations syndicales, même si leur réformisme fondamental les amène bien des fois à ne pas aller jusqu'au bout des possibilités offertes par certaines luttes des travailleurs, vont en général au-delà de la combativité de ces derniers".
Il faut le dire ! Les appareils bureaucratiques des syndicats sont plus combatifs que les travailleurs, et quelle preuve ? Ces derniers rechignent à suivre les sempiternelles journées d'action, grèves tournantes et autres actions bidon organisées justement pour diviser les ouvriers, émietter leur force, protéger le système en place !
Après on comprend que Lutte ouvrière dise "localement, sur le terrain justement, étant donné nos forces limitées , nous sommes réduits au rôle propagandiste car nous n'avons que peu de capacités d'intervention autonome dans les luttes".
On comprend mieux pourquoi L.O a refusé de combattre pour la grève générale sur les retraites en mai-juin 2003, couvrant ainsi la politique des appareils de la C.G.T et de la F.S.U.
Pas question pour Lutte ouvrière, qui se réclame de la révolution socialiste et parfois du Trotskysme, de prendre la moindre initiative pour aider les travailleurs à surmonter l'obstacle de la division, à combattre pour le Front unique ouvrier, pas plus qu'il n'est question pour elle de combattre pour la construction de la Quatrième Internationale… Alors quoi en attendant les campagnes électorales ? Toujours coller aux basques du P.C.F., couvrir sa politique, lui donner un signe positif, freiner sa "descente aux enfers" (pourtant inéluctable).
"Nous avons toujours affirmé que nous n'étions pas des adversaires du P.C.F.… que notre objectif n'est pas de faire baisser ses scores électoraux… Nous ne sommes pas des gauchistes qui interprétons la baisse des scores électoraux du P.C.F., comme quelque chose de positif…"
1988……1999, il y a eu entre temps la chute du Mur de Berlin, mais Lutte ouvrière reste le "flanc-garde" du P.C.F. ; et à propos de la manifestation du 16 octobre 1999, organisée par le P.C.F. pour l'emploi, contre le chômage : "la direction du P.C.F. a décidé de faire un pas, un tout petit pas sur sa gauche". Robert Hue s'adresse à Lutte ouvrière pour co-organiser cette manifestation. A. Laguiller s'empresse d'accepter et félicitera Hue pour le succès de la manifestation (le seul reproche formulé est qu'elle ait été une manifestation centrale à Paris !).
"Nous voulions démontrer aux militants du P.C.F., non seulement que nous n'étions pas des adversaires de leur parti, mais que nous n'étions pas toujours critiques vis-à-vis de ses propositions et qu'au contraire lorsqu'il organisait une manifestation conforme aux intérêts des travailleurs, il pouvait nous trouver à ses côtés de toutes nos forces, aussi limitées soient-elles".
"Conforme aux intérêts des travailleurs" ! Alors que le même P.C.F., par ses ministres et ses députés, applique et soutient la politique anti-ouvrière et antisociale de la "gauche plurielle". Lutte ouvrière se cristallise véritablement comme groupe de pression sur le P.C.F., comme "extrême gauche plurielle" ; "le P.C.F. est réformiste, électoraliste" dit Lutte ouvrière, "mais il va même à petits pas, dans le bon sens".
Ne verra-t-on pas ainsi, en 2009, dans l’entreprise Continental Clairoix menacé de fermeture et de licenciements massifs, le responsable C.G.T, membre de Lutte Ouvrière, combattre le comité local « marche unie pour l’interdiction des licenciements », au nom de « les patrons voyous doivent payer », « il nous faut de bonnes primes de licenciement », « il y en a qui vous disent qu’il faudrait qu’on se batte pour 0 licenciement et qu’il faut pour cela monter sur Paris. Qu’ils nous disent si on a déjà sauvé une seule usine dans ce pays ».
lux
 
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LO et le PCF...Le parti comme elle dit !

Message par lux » 01 Jan 2015, 14:22

En 1981, A. Laguiller s'est présentée comme une "candidate de gauche", comme F. Mitterrand et G. Marchais ; elle s'adresse aux "petites gens", aux "humbles"…, elle dénonce la crise, les autres partis, et puis plus rien.
Avec l’essor des radios libres, LO fait une tentative avec « Radio La Bulle » qui ne durera pas.
En 1988, intervention télévisée du 11 avril, elle dira que le but de sa candidature "ce n'est pas de m'élire ni de me procurer un quelconque strapontin, un ministère même de gauche, mais de compter tous ceux qui sont dans le camp des travailleurs", ce qui malgré son résultat honorable fait bien peu de monde !
Dans toutes ses campagnes, Lutte ouvrière privilégie le P.C.F. ; depuis que ce dernier n'est plus au gouvernement, il combine lui aussi la dénonciation de la droite et du P.S. et l'appel à la lutte, aux luttes multiples et variées qui ont toutes pour fonction d'émietter la force de la classe ouvrière et d'éviter la grève générale.
En 1986, aux législatives, Lutte ouvrière reprenait les slogans réformistes du P.C.F. : "la bonne santé des entreprises oui… mais diminuons la part des patrons, pas celle des travailleurs".
"Des entreprises prospères oui, mais pour que les travailleurs vivent, pas pour que les patrons profitent".
En 1995, A. Laguiller mettra en avant la nécessité d'un "plan d'urgence pour les travailleurs et les chômeurs", "la réquisition des entreprises qui font des bénéfices et qui licencient", "1500 F d'augmentation de salaire pour tous", mais pas un mot sur la Vème République ou Maastricht.
Une autre de ses caractéristiques est sa préoccupation constante pour le P.C.F. : "je ne pense pas que la chute de l'influence électorale du parti communiste de 1981… soit un progrès pour la classe ouvrière, bien au contraire".
Pour le P.C.F., sa baisse électorale est un signe "du glissement à droite" de la société ; "L.O." pense la même chose.
"Si le P.C.F. obtenait 15 à 20 % des voix, un tel résultat constituerait effectivement une pression sur la bourgeoisie comme sur les grands partis, ceux de la droite comme le P.S. lui-même, et serait interprété comme tel".
Pourquoi donc A. Laguiller se présente-t-elle, cela va faire perdre des voix au P.C.F. ?
"Le meilleur moyen de voter pour l'actuel « cours gauche » du P.C.F. n'est pas de votre A. Lajoinie, mais de voter pour ma candidature" expliquera A. Laguiller lors du meeting du 12/02/1988, enrobant cet électoralisme dans des phrases radicales.
Comme le P.C.F., L.O. fait porter aux travailleurs la responsabilité de la politique menée de 1981 à 1986 : "En choissent de porter leurs suffrages sur Mitterrand, les travailleurs choisiraient de n'exprimer que leur résignation et leur passivité".
"Le votre Mitterrand c'est remettez-nous ça patron. C'est le fait qu'en votant Mitterrand les travailleurs avaliseraient sa politique passée et celle des gouvernements Mauroy et Fabius et cautionneraient sa politique future".
Et pour encore mieux diviser ceux qui s'apprêtent à votre Mitterrand et ceux qui veulent s'abstenir, L.O. ajoute : "s'abstenir c'est ne pas sanctionner leur politique et laisser tous ces gens-là être élus". Les travailleurs qui s'abstiennent sont donc responsables ?
Il ne faut pas croire qu'une telle attitude est conjoncturelle ; c'est une constante de la politique de Lutte ouvrière. Prenons par exemple quelques extraits du rapport de la direction de L.O. sur la situation intérieure en novembre 1999 :
"Les organisations syndicales, même si leur réformisme fondamental les amène bien des fois à ne pas aller jusqu'au bout des possibilités offertes par certaines luttes des travailleurs, vont en général au-delà de la combativité de ces derniers".
Il faut le dire ! Les appareils bureaucratiques des syndicats sont plus combatifs que les travailleurs, et quelle preuve ? Ces derniers rechignent à suivre les sempiternelles journées d'action, grèves tournantes et autres actions bidon organisées justement pour diviser les ouvriers, émietter leur force, protéger le système en place !
Après on comprend que Lutte ouvrière dise "localement, sur le terrain justement, étant donné nos forces limitées , nous sommes réduits au rôle propagandiste car nous n'avons que peu de capacités d'intervention autonome dans les luttes".
On comprend mieux pourquoi L.O a refusé de combattre pour la grève générale sur les retraites en mai-juin 2003, couvrant ainsi la politique des appareils de la C.G.T et de la F.S.U.
Pas question pour Lutte ouvrière, qui se réclame de la révolution socialiste et parfois du Trotskysme, de prendre la moindre initiative pour aider les travailleurs à surmonter l'obstacle de la division, à combattre pour le Front unique ouvrier, pas plus qu'il n'est question pour elle de combattre pour la construction de la Quatrième Internationale… Alors quoi en attendant les campagnes électorales ? Toujours coller aux basques du P.C.F., couvrir sa politique, lui donner un signe positif, freiner sa "descente aux enfers" (pourtant inéluctable).
"Nous avons toujours affirmé que nous n'étions pas des adversaires du P.C.F.… que notre objectif n'est pas de faire baisser ses scores électoraux… Nous ne sommes pas des gauchistes qui interprétons la baisse des scores électoraux du P.C.F., comme quelque chose de positif…"
1988……1999, il y a eu entre temps la chute du Mur de Berlin, mais Lutte ouvrière reste le "flanc-garde" du P.C.F. ; et à propos de la manifestation du 16 octobre 1999, organisée par le P.C.F. pour l'emploi, contre le chômage : "la direction du P.C.F. a décidé de faire un pas, un tout petit pas sur sa gauche". Robert Hue s'adresse à Lutte ouvrière pour co-organiser cette manifestation. A. Laguiller s'empresse d'accepter et félicitera Hue pour le succès de la manifestation (le seul reproche formulé est qu'elle ait été une manifestation centrale à Paris !).
"Nous voulions démontrer aux militants du P.C.F., non seulement que nous n'étions pas des adversaires de leur parti, mais que nous n'étions pas toujours critiques vis-à-vis de ses propositions et qu'au contraire lorsqu'il organisait une manifestation conforme aux intérêts des travailleurs, il pouvait nous trouver à ses côtés de toutes nos forces, aussi limitées soient-elles".
"Conforme aux intérêts des travailleurs" ! Alors que le même P.C.F., par ses ministres et ses députés, applique et soutient la politique anti-ouvrière et antisociale de la "gauche plurielle". Lutte ouvrière se cristallise véritablement comme groupe de pression sur le P.C.F., comme "extrême gauche plurielle" ; "le P.C.F. est réformiste, électoraliste" dit Lutte ouvrière, "mais il va même à petits pas, dans le bon sens".
Ne verra-t-on pas ainsi, en 2009, dans l’entreprise Continental Clairoix menacé de fermeture et de licenciements massifs, le responsable C.G.T, membre de Lutte Ouvrière, combattre le comité local « marche unie pour l’interdiction des licenciements », au nom de « les patrons voyous doivent payer », « il nous faut de bonnes primes de licenciement », « il y en a qui vous disent qu’il faudrait qu’on se batte pour 0 licenciement et qu’il faut pour cela monter sur Paris. Qu’ils nous disent si on a déjà sauvé une seule usine dans ce pays ».
Dans une situation prérévolutionnaire, nul doute que "l'extrême gauche plurielle" sera amenée à jouer un rôle de plus en plus important.
Gilles Paris, dans le journal "Le Monde" du 15 mars 1995 ne commençait-il pas son article ainsi : "A. Laguiller, arme suprême du capitalisme ?" Les cinq députés de Lutte ouvrière et de la Ligue communiste révolutionnaire élus alors aux élections européennes ont d'ailleurs adhéré avec le P.C.F. au groupe des "gauches unies" du parlement européen. Tout un symbole ! Déjà en 1996, ces deux organisations avaient participé aux "forums nationaux" organisés par le P.C.F., en vue de définir "un avenir commun".
A.Laguiller sembla, après les présidentielles de 2002, avoir retrouvé le « feeling » médiatique : est-ce pour n’avoir eu que 5 % , ou pour remercier Lutte Ouvrière d’avoir jusqu’au bout refusé de combattre pour la grève générale en mai-juin 2003 , main dans la main avec les dirigeants de la C.G.T et de la F.S.U , contre l’aspiration et la volonté de millions et millions de travailleurs, pourtant la seule solution, aux dires mêmes de Fillon (entretien dans le Figaro du 31 mai) pour le retrait des plans gouvernementaux sur les retraites et la décentralisation, pour l’abrogation du décret Balladur de 1993 et les 37,5 annuités pour tous, public-privé ? Et dans la foulée, alors que la majorité des Corses se saisissaient du référendum pour manifester leur rejet de la politique de Chirac-Raffarin et de la régionalisation impulsée par l’Union européenne, L.O appela à s’abstenir !
En 1995, A. Laguiller avait obtenu 1 615 522 voix et 5,3 % des suffrages exprimés .
Quant à la position de Lutte ouvrière sur l'Europe, elle est limpide : on a vu que pour Lutte ouvrière les abstentionnistes étaient responsables (de ne pas voter Arlette Laguiller notamment). Ce qui est sûr en tout cas, c'est que l'appel à l'abstention pour le référendum sur Maastricht est responsable du sauvetage in extremis de l'Europe capitaliste, et de Mitterrand par la même occasion. Mais cette fois-ci y avait-il de bonnes raisons ?
"Si les bourgeoisies européennes arrivaient à faire l'Europe, même une petite Europe, même leur Europe d'une certaine entente entre brigands, ou même si elles arrivaient après 1992 à uniformiser, harmoniser, simplifier les échanges et la circulation des hommes et des marchandises, ce serait un progrès. Elles pourraient à tout moment le remettre en cause, certes, mais tout pas en avant serait néanmoins positif".
"Tout pas en avant est bien plus important qu'une douzaine de programmes" disait Marx en substance : il ne fallait pas s'abstenir mais appeler à votre oui !
"L'euro c'est dans quatre ans et, surtout en principe, cela doit durer longtemps. Le bon côté de cette pièce est qu'elle va contribuer à faire disparaître totalement les frontières d'un continent presque entier et créer une unité économique et surtout humaine de près de 300 millions d'habitants. Cela pourrait supprimer cette mosaïque de pays dont les frontières découpent les peuples et leurs langues en deux ou trois… oui la bonne face de l'euro pourrait être à l'effigie du progrès" (Lutte ouvrière du 8 mai 1998, n° 1556).
On a l'impression de rêver. L'Union européenne affirme ouvertement sa volonté de construire l'Europe des régions avec comme fonction de dresser les salariés d'une région contre ceux d'une autre, chacun étant soumis à la pression de vendre sa force de travail aux meilleures conditions pour les capitalistes. On va avoir une mosaïque non plus d'États nations, mais de régions, de micro-régions, de communautés, une dislocation de ce que la classe ouvrière a arraché dans sa lutte de classe.
L'euro, au nom des critères de Maastricht, est l'autre instrument de cette dislocation ; il est indissociable des privatisations, de la déréglementation. "Celui qui ne sait pas défendre de vieilles conquêtes, n'en fera jamais de nouvelles" disait Trotsky.
Mais pour Lutte ouvrière, les services publics, la sécurité sociale, l’école laïque et obligatoire, le contrat à durée indéterminée, sont-ils véritablement des conquêtes ouvrières ?
Dans le numéro1964 du 24 mars 2006, page 5 du journal du même nom, Lutte ouvrière explique que « CDI, CDD, CPE, quelque soit le contrat, ce sont les patrons qui décident….Bref la liberté de licencier, les patrons l’ont déjà…Au-delà du CNE et du CPE, peut-on parler de « bon contrat de travail » quand il s’agit d’un CDI ? »
L’exploitation capitaliste reste certes l’exploitation capitaliste mais les conditions dans lesquelles celle-ci se déroule ne sont pas indifférentes aux travailleurs. Est-ce la même chose s’ils vendent leur force de travail dans des conditions d’exploitation sans limites ou s’ils la vendent dans une situation où existent un code du travail et des conventions collectives ?
Dans un meeting du 9 décembre 2005, Lutte ouvrière développe textuellement les arguments suivants :
« Les services publics ont tous été mis en place pour satisfaire certains besoins indispensables au fonctionnement de l’économie capitaliste, mais qui n’étaient pas assez profitables pour intéresser les capitalistes privés »
Et encore : « La santé publique elle-même et la Sécurité sociale contribuent à éviter aux capitalistes individuels de payer des salaires suffisants pour que les travailleurs puissent payer intégralement les médecins libéraux ».
Enfin « La fameuse scolarité obligatoire a été créée pour répondre par des moyens étatiques aux besoins impératifs de fournir aux entreprises capitalistes en plein développement une main d’œuvre capable de lire et d’écrire ».
Donc, selon LO, les services publics, la Sécurité sociale, l’enseignement public…ne sont pas des acquis ouvriers mais des institutions bourgeoises !
On se demande vraiment pourquoi l’impérialisme américain et l’Union européenne veulent soumettre les services publics à la concurrence et les privatiser, détruisant ainsi les statuts protecteurs du personnel et l’égalité de traitement pour tous les habitants( pourtant, LO reconnaît dans sa publication sur l’altermondialisation, que le capital financier veut démanteler les services publics !) pourquoi ils poussent aux fonds de pension et aux assurances individuelles, pourquoi ils démantèlent l’école gratuite et laïque qui était l’une des revendications de la Commune de Paris ?
La défense pied à pied des conquêtes sociales est pourtant l’une des tâches fondamentales de la Quatrième Internationale.
lux
 
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Re: LO et le PCF...Le parti comme elle dit !

Message par com_71 » 01 Jan 2015, 16:00

Sources de ces copié-collés ? (même si on a bien reconnu l'inspiration... :D )
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: LO et le PCF...Le parti comme elle dit !

Message par lux » 01 Jan 2015, 17:39

Mais pourquoi donc LO cautionne-t-elle systématiquement les journées d'action bidon organisées par la CGT justement pour épuiser la combativité ouvrière et protéger la politique bourgeoise des gouvernements ! Est- ce vraiment un hasard ? Ou LO considère -t-elle être dans le même camp que les appareils bureaucratiques ?

Quant à l'extrait ci-dessus, il est tiré de "qui sont les trotskystes"
lux
 
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Re: LO et le PCF...Le parti comme elle dit !

Message par com_71 » 01 Jan 2015, 18:42

lux a écrit :Quant à l'extrait ci-dessus, il est tiré de "qui sont les trotskystes"


Ecrit par ?
Publié par ?
Et quand ?

Modération : Ce forum comprend des sous-forums, eux-mêmes divisés en sujets. Il n'est pas admis de déposer ses posts n'importe où...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: LO et la Quatrième Internationale

Message par com_71 » 01 Jan 2015, 18:57

lux a écrit :LO et la Quatrième Internationale
La création de la IVème Internationale était un acte arbitraire, et Trotsky en avait conscience mieux que personne"


Falsification : les guillemets fermantes semblent indiquer une citation, alors que que ce n'en est une. Il n'y a d'ailleurs pas de guillemets ouvrantes.

lux a écrit :LO et la Quatrième Internationale

la sortie du groupe dont se réclame Kaldy s'est faite en 1939, du vivant même de Trotsky et que le regroupement en question n'est autre que la IVème Internationale elle-même !


Répéter x fois les mêmes mensonges n'en font pas des vérités.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: LO et la Quatrième Internationale

Message par lux » 01 Jan 2015, 19:37

« La IVème Internationale est née de la seule volonté de Trotsky. Sa création était en quelque sorte artificielle. Son programme était rédigé dans la perspective d'une crise révolutionnaire qui n'existait pas, et il était imposé à des organisations petite-bourgeoises incapables de l'appliquer. La création de la IVème Internationale était un acte arbitraire, et Trotsky en avait conscience mieux que personne ».

En somme, Trotsky avait tort et il le savait ! G. Kaldy, l'un des dirigeants de l'U.C.I. expliquait lors d'une fête de Lutte ouvrière en 1986 : "L'expérience prouve depuis 40 ans que même les groupes qui font partie des regroupements internationaux préfèrent en sortir, et, pour commencer nous".
Il faut rappeler que la sortie du groupe dont se réclame Kaldy s'est faite en 1939, du vivant même de Trotsky et que le regroupement en question n'est autre que la IVème Internationale elle-même !
« Nous n'avons jamais prétendu être une Internationale, même au sens qu'avait la IVe internationale au moment de sa fondation. Même en étant organisationnellement extrêmement faible, la IVe internationale de l'époque était dirigée par Trotsky qui représentait à lui seul le capital politique issu de l'expérience de la révolution russe et celui de la IIIe internationale, capital qui a disparu presque totalement avec lui. Les différents courants trotskystes qui ont joué à l'Internationale, outre le caractère dérisoire de ces jeux, masquaient en même temps l'abandon des efforts d'implantation dans la classe ouvrière de leurs pays, c'est-à-dire l'abandon en fait de la construction des partis communistes révolutionnaires » ( « Les fondements programmatiques de notre politique » ,décembre 2003).
En fait, Lutte ouvrière développe de façon parfaite une conception "nationale-trotskyste" : avant de proclamer une internationale, il faut des sections fortes.
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Re: LO et la Quatrième Internationale

Message par lux » 01 Jan 2015, 19:39

Voilà, les guillemets sont placés correctement et chacun peut comprendre ce qu'il en est de la position de LO qui n'hésite pourtant pas à se réclamer de Trotsky !
lux
 
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Re: LO et la Quatrième Internationale

Message par com_71 » 02 Jan 2015, 00:06

lux prétendant citer lo a écrit :« La IVème Internationale est née de la seule volonté de Trotsky. Sa création était en quelque sorte artificielle. Son programme était rédigé dans la perspective d'une crise révolutionnaire qui n'existait pas, et il était imposé à des organisations petite-bourgeoises incapables de l'appliquer. La création de la IVème Internationale était un acte arbitraire, et Trotsky en avait conscience mieux que personne ».


A ma connaissance cette "citation" n'exprime pas la position de Lutte Ouvrière. Elle ne figure dans aucun des textes, fort nombreux, recensés sur le site de Lutte Ouvrière.
Sauf preuve du contraire il ne s'agit donc pas d'une "citation" mais d'une falsification, et les falsificateurs ne sont pas bienvenus ici.
Je pense que la modération y veillera.

Pour ceux que ça intéresse vraiment (pas "lux" évidemment) voici ce qu'écrivait Lutte Ouvrière à ce sujet (dans un CLT de 1988) :

Qu’était donc vraiment la IVe Internationale lors de sa fondation ?

Bien sûr, la nouvelle Internationale avait un programme : un ensemble cohérent d’analyses, de perspectives et de méthodes de lutte. C’était énorme.

Même Léopold Trepper, le chef de « l’Orchestre Rouge », l’un des réseaux de renseignements les plus importants de la seconde guerre mondiale (un instrument de la bureaucratie stalinienne que celle-ci avait mis aussi au service des impérialistes alliés contre Hitler), ce Trepper, donc, dans ses mémoires, tire son chapeau aux trotskystes : « ils combattirent totalement le stalinisme, et ils furent les seuls... » mais « qu’ils n’oublient pas toutefois qu’ils possédaient sur nous l’avantage immense d’avoir un système politique cohérent, susceptible de remplacer le stalinisme... »

Les trotskystes n’oublient pas, évidemment. Ils savent que c’est énorme. Mais ils savent aussi que les idées justes, et même les programmes cohérents ne suffisent pas à convaincre.

Quand la Quatrième Internationale est proclamée en 1938, sa faiblesse l’est avec. Trotsky ne se paie pas de mots. Il commence par là, et par dire que « la situation politique mondiale dans son ensemble se caractérise avant tout par la crise historique de la direction du prolétariat » . C’est la première phrase du Programme de Transition, le programme de fondation de la IVe Internationale.

Non, il n’y a pas de parti mondial de la révolution socialiste. Trotsky est probablement plus isolé que jamais. Il n’a pas réussi à constituer une direction ; pas gagné à ses perspectives un ou quelques morceaux significatifs du mouvement ouvrier réel ; rien arraché aux directions des IIe et IIIe Internationales, rien arraché non plus au mouvement syndical.

Par le nombre, la nouvelle Internationale était donc minuscule, même si des militants ou des organisations existaient déjà un peu partout dans le monde. Par exemple, en 1936, alors qu’une première conférence pour la Quatrième Internationale avait réuni à Paris des représentants de groupes de France, Belgique, Hollande, Angleterre, Suisse, Allemagne, Italie, URSS, États-Unis, d’autres groupes se signalaient dans vingt deux autres pays qui ne purent pas être représentés à la conférence de fondation.

Pour certains, cela était dû aux conditions dans lesquelles ils militaient, à la dictature et à la répression qui pesaient sur leurs pays. Pour la plupart, cela était simplement la preuve de leur extrême faiblesse. Pourtant, il y avait donc bien déjà des militants trotskystes sur les cinq continents.

Mais ce n’était pas le nombre qui était la principale faiblesse de la nouvelle Internationale. Celle-ci résidait dans le profil politique des militants qu’elle rassemblait, c’est-à-dire leur origine sociale et politique, leur passé militant, leurs liens avec la classe ouvrière et le mouvement ouvrier.

James Cannon, l’un des fondateurs du Parti Communiste Américain, passé au trotskysme en 1938, était une exception.

Tchen Du Hsiu, fondateur du Parti Communiste Chinois, passé lui aussi au trotskysme après l’échec révolutionnaire de 1937 en aurait été une autre s’il n’avait pas été prisonnier sous Tchang Kaï Tchek, puis bloqué dans la Chine occupée par les Japonais où il devait d’ailleurs mourir bientôt, et donc coupé de la nouvelle Internationale et sans possibilité de lui être utile.

L’immense majorité était des intellectuels passés, quand même ils avaient un passé politique, par les rangs de la social-démocratie, et non par ceux des partis communistes de la Troisième Internationale. Au mieux ils avaient fait un très bref séjour au sein de ceux-ci et dans une période récente, alors que ces partis étaient déjà sous la coupe de la bureaucratie stalinienne. Le peu de politique qu’ils y avaient appris n’avait plus rien à voir avec le léninisme ou le bolchévisme.

Bon nombre de militants qui, quelques années plus tôt, au sein de la Troisième Internationale, avaient rejoint l’Opposition de Gauche, n’étaient déjà plus là. Or c’étaient ceux-là qui auraient été les plus à même de transmettre et faire passer les vraies traditions révolutionnaires du bolchévisme et de cette Troisième Internationale.

Les uns comme les Russes, ou encore Sédov, le fils de Trotsky, ou l’Allemand Klement, parce qu’ils avaient été assassinés par les hommes de main de Hitler ou surtout de Staline. Les autres, parce qu’ils avaient peu à peu dérivé vers la droite, comme par exemple Andrès Nin en Espagne.

Toujours est-il que non seulement les forces de la Quatrième Internationale ne dépassaient pas en 1938 celles de l’Opposition de Gauche en 1933, mais que de plus les trois quarts de ceux qui formaient cette opposition en 1933 avaient rompu avec le trotskysme en 1938.

Trotsky était d’ailleurs le premier à avoir conscience de la nature exacte des gens qu’il regroupait dans cette Quatrième Internationale qu’il fondait. Il y est revenu d’innombrables fois.

En 1939 il remarquait :

« Cette ambiance marque tous les groupes qui se rassemblent autour de notre drapeau. Il y a des éléments courageux qui n’aiment pas aller dans le sens du courant : c’est leur caractère. Il y a des gens intelligents qui ont mauvais caractère, n’ont jamais été disciplinés et qui ont toujours recherché une tendance plus radicale ou plus indépendante : ils ont trouvé la nôtre. Mais les uns ou les autres sont toujours plus ou moins des « outsiders » à l’écart du courant général du mouvement ouvrier. Leur grande valeur a évidemment son côté négatif, car celui qui nage contre le courant ne peut pas être lié aux masses. D’où le nombre important d’intellectuels ou d’émigrés... eux aussi plus ou moins « outsiders ». La composition sociale d’un mouvement révolutionnaire qui commence à se construire n’est pas à prédominance ouvrière... Nous devons critiquer la composition sociale de notre organisation et la modifier, mais nous devons aussi comprendre qu’elle n’est pas tombée du ciel, qu’elle est déterminée, au contraire, aussi bien par la situation objective que par le caractère de notre mission historique en cette période » .

C’était bien sans nul doute la situation objective qui expliquait la composition sociale et politique de la Quatrième Internationale naissante : le fait que depuis dix ou quinze ans, on était entré dans une période de recul du mouvement ouvrier et de déclin du mouvement révolutionnaire, alors que, suivant les paroles de Trotsky, « une défaite suivait une autre défaite, le fascisme s’étendait sur le monde entier, le marxisme officiel s’incarnait dans la plus formidable machine à duper les travailleurs » .

Au moment où se fonde la Quatrième Internationale, il fallait constater que le stalinisme avait finalement réussi à couper le courant marxiste révolutionnaire du mouvement ouvrier réel. D’abord physiquement bien sûr, en éliminant les meilleurs d’une génération par la prison et l’assassinat. Mais aussi politiquement, en continuant à se présenter aux yeux des masses du monde entier comme l’héritier de la révolution russe et du bolchévisme.

Car dans les années décisives du combat de l’Opposition de Gauche au sein de la Troisième Internationale, les staliniens avaient emprunté le cours ultra-gauche de la 3e période, un cours momentané et faussement radical qui préparait la période ultra-opportuniste suivante, celle des Fronts Populaires. Mais cela avait permis au stalinisme de couper l’herbe sous le pied de l’Opposition de Gauche, de la piéger dans une attitude en apparence plus modérée et moins révolutionnaire, et finalement de l’isoler.

Oui, les conditions objectives expliquaient bien la situation du mouvement révolutionnaire. Mais une fois ceci constaté, la tâche des révolutionnaires, comme Trotsky lui-même le soulignait, était de modifier cette situation. Et c’est ce que les trotskystes n’ont pas su ou pas pu faire. Ni sur le champ, ni depuis, dans les cinquante années qui ont suivi.

C’est d’ailleurs cet état de la Quatrième Internationale qui a fait de l’assassinat de Trotsky une telle tragédie. Il n’était pas seulement un leader hors du commun par la profondeur de la pensée, ce qui aurait de toute manière fait de sa disparition une perte immense pour le mouvement. Mais, plus que cela, il était surtout le seul dans cette Quatrième Internationale formée d’hommes et de femmes pour certains de valeur, mais pratiquement pour tous sans tradition révolutionnaire, à incarner cette tradition. Il aurait été le seul à avoir, en plus des capacités intellectuelles, le passé qui permettait de forger une nouvelle politique appuyée sur l’expérience du mouvement. Et il aurait été le seul à avoir le crédit et le prestige pour convaincre au travers de cette politique, les générations de militants de la IIIe Internationale, au cours ou au décours de la guerre mondiale.

Il était le seul à pouvoir transmettre l’expérience acquise jusque-là par le mouvement prolétarien révolutionnaire et notamment celle du bolchévisme et de la Révolution Russe. Lui disparu, un lien essentiel était coupé avec tout cela. C’est évidemment la raison pour laquelle les assassins frappèrent le 21 août 1940 à Coyoacan.


Quant au texte de 2003, que "lux" cite hors de propos, voilà ce qu'il dit au sujet de la 4ème Internationale :
La Quatrième internationale, fondée par Léon Trotsky en 1938, a en effet été, jusqu’à la mort de ce dernier en 1940, la seule continuatrice politique du mouvement successivement incarné par l’Association internationale des travailleurs de Marx et Engels, par la Deuxième internationale jusqu’à la Première Guerre mondiale et par l’Internationale communiste des années 1919-1923. Si, en tant que direction internationale, la Quatrième internationale n’a pas résisté à la Seconde Guerre mondiale, le Programme de transition, son programme constitutif, malgré la marque des circonstances où il fut écrit, est encore le meilleur guide existant pour les révolutionnaires prolétariens. C’est en quoi la tâche fondamentale de ceux-ci est la reconstruction d’une Internationale communiste révolutionnaire.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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