"Trotsky, Burnham et Schachtman" par P. Broué

Marxisme et mouvement ouvrier.

"Trotsky, Burnham et Schachtman" par P. Broué

Message par zatek » 04 Jan 2015, 12:43

Dans le "Trotsky" de Pierre BROUE, édition Fayard de 1988,on peut lire p.942,
au cours du débat entre Trosky et Burnham et Schachtman,Trotsky affirme que:
"L'absence de révolution à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale serait la preuve de
l'incapacité historique du prolétariat à assumer le destin de la société tout entière,et qu'elle
obligerait à revoir les perspectives marxistes et à envisager un processus de décadence de
la civilisation humaine,dans laquelle il n'y aurait plus de place pour la révolution socialiste."
Quelques lignes plus loin il est dit que:"Notre ami Van (Heijennoort?,secrétaire de Trotsky
pendant 9 ans) pensait lui, que cette phrase pouvait bien refléter le fond de la pensée de Trotsky et que ce dernier,à cette date,était prêt à"retailler la barbe de Marx",selon son expression.
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Re: "Trotsky, Burnham et Schachtman" par P. Broué

Message par spartacre » 04 Jan 2015, 20:39

Mais depuis la fin de la deuxième guerre mondiale , il y en a eu des situations où le prolétariat s 'est manifesté et a prouvé sa combativité , mais comme a dit Trotsky " la crise de la société , c 'est la crise de la direction révolutionnaire et ce qui manque cruellement , c 'est le parti qui , pour être "construit " relève d 'un double effort : subjectif ; une attitude volontariste , opiniâtre , une claire vision idéologique et un second facteur : "objectif" : la radicalisation des masses
l 'un ne va pas sans l 'autre et l 'un s 'enrichit de l 'autre .
Mais les mêmes causes engendrant les mêmes effets , tôt ou tard , de nouvelles situations se développeront.. on peut et on doit encore parier , n 'en déplaise aux résignés , aux fatalistes....
spartacre
 
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Re: "Trotsky, Burnham et Schachtman" par P. Broué

Message par zatek » 09 Jan 2015, 12:41

Il y a notamment la remarque de Barta après la grève de 1947:"A aucun moment de notre
action,le travailleurs n'ont montré qu'ils avaient la moindre volonté de jouer le rôle historique que nous attendions d'eux"Et de souligner le contraste entre l'audience considérable des mots d'ordre sur les salaires et l'indifférence,sinon l'hostilité rencontrée
par la politique antiraciste,anticolonialiste internationaliste de l'UC,en précisant,en 1947,
les travailleurs de la régie,même les plus actifs n'ont pas suivi des "trotskystes" mais un
comité de grève dont ils ignoraient totalement l'idéologie........"L'arbre prolétarien
rejetait en fin de compte la greffe révolutionnaire"......

Mais peut-on encore citer Korner?
zatek
 
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Re: "Trotsky, Burnham et Schachtman" par P. Broué

Message par artza » 09 Jan 2015, 15:02

On cite ce qu'on veut... on comprend ce qu'on peut... bonne sieste.
artza
 
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Re: "Trotsky, Burnham et Schachtman" par P. Broué

Message par com_71 » 09 Jan 2015, 15:30

zatek a écrit :Il y a notamment la remarque de Barta après la grève de 1947:"A aucun moment de notre
action,le travailleurs n'ont montré qu'ils avaient la moindre volonté de jouer le rôle historique que nous attendions d'eux"Et de souligner le contraste entre l'audience considérable des mots d'ordre sur les salaires et l'indifférence,sinon l'hostilité rencontrée
par la politique antiraciste,anticolonialiste internationaliste de l'UC,en précisant,en 1947,
les travailleurs de la régie,même les plus actifs n'ont pas suivi des "trotskystes" mais un
comité de grève dont ils ignoraient totalement l'idéologie........"L'arbre prolétarien
rejetait en fin de compte la greffe révolutionnaire"......

Mais peut-on encore citer Korner?


Et tant qu'à faire, autant citer correctement. La citation apportée date d'août 1972, pas de 1947.

Barta août 1972 a écrit :Bien sûr l'insuffisance des individus n'empêche pas une organisation de se développer et d'accomplir son rôle historique si ses efforts trouvent auprès de ceux à qui elle s'adresse une réponse favorable. De nouveaux militants remplacent ceux qui sont dépassés par les événements. Mais à aucun moment de notre action les travailleurs n'ont montré qu'ils avaient la moindre volonté de jouer le rôle historique que nous attendions d'eux. Le contraste était complet entre l'audience considérable que rencontraient nos mots d'ordre quand il s'agissait de salaires et de revendications et l'indifférence, sinon l'hostilité, quand il s'agissait de notre politique antiraciste, anticolonialiste, internationaliste. Voilà la raison essentielle pour laquelle nos forces, de la grève à la disparition de l'organisation, ne se sont ni augmentées ni renouvelées : l'arbre prolétarien rejetait en fin de compte la greffe révolutionnaire. Ce qui, à terme, était une condamnation, nonobstant l'attitude de tel ou tel militant.


https://www.marxists.org/francais/barta ... _point.htm
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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