Bombardement de tokyo mars 1945

Marxisme et mouvement ouvrier.

Bombardement de tokyo mars 1945

Message par com_71 » 04 Avr 2015, 01:13

hérodote.com a écrit :10 mars 1945
Bombardement de Tokyo


À partir de novembre 1944, les Américains bombardent intensément l'archipel nippon. Les B29 détruisent les usines et les voies de communication sans épargner les villes.

Dans la nuit du 10 au 11 mars 1945, un tiers de la capitale Tokyo est elle-même détruite dans l'un des pires bombardements de l'Histoire, avec un total de 83.000 morts et 30.000 blessés dont beaucoup décèderont les jours suivants de leurs brûlures (« opération Meetinghouse »). C'est autant qu'à Hiroshima et plus qu'à Nagasaki, cinq mois plus tard.

Selon une technique mise au point contre l'Allemagne, plusieurs centaines de bombardiers déversent en quelques heures 1700 tonnes de bombes explosives et incendiaires. Sous l'effet du vent qui souffle cette nuit-là, les maisons, dont la plupart sont en bois, s'embrasent instantanément. Beaucoup d'habitants meurent carbonisés, parmi lesquels des survivants du terrible tremblement de terre qui avait eu lieu en 1923 !
Les Américains ne s'en tiennent pas là. Les autres métropoles, Kôbe, Ôsaka, Nagoya... subissent à peu près le même sort de même que les villes côtières. Au total plus de 430.000 morts dans la population civile japonaise.


wikipédia a écrit :Bombardements de Tokyo

Les bombardements de Tokyo sont une opération militaire américaine d'envergure sur la capitale japonaise qui eut lieu en février, mars et mai 1945. Le nombre de victimes s'est élevé à plus de 100 000 personnes. L'utilisation intensive de bombes incendiaires de nuit sur des bâtiments (et notamment des habitations) construits en bois qui ne disposaient pas de caves où se réfugier expliquent le nombre important de victimes. Les bombardements furent plus meurtriers que l'explosion atomique de Nagasaki cinq mois plus tard.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bombardement stratégique des cibles sans valeur militaire directe est devenu une politique commune. En tant que capitale économique et politique de l'empire du Japon, Tokyo était une cible évidente d'un assaut sur « la base du tissu économique et social du pays ». La ville fut donc visée par de multiples vagues de bombardements de l'aviation des États-Unis, dont les plus ravageurs eurent lieu de février à juin 1945, peu avant la défaite du Japon.

Premier raid

Le premier raid sur Tokyo, dit le raid de Doolittle, eut lieu le 18 avril 1942, où seize bombardiers B-25 Mitchell lancés du porte-avions USS Hornet attaquèrent Yokohama et Tokyo avec pour objectif de se replier sur des terrains d'aviation en zone libre de la République de Chine, alors envahie par le Japon. Lancées prématurément, ces incursions furent des « piqûres d'épingle » militaires mais elles constituèrent une victoire significative pour la propagande et incitèrent l'état-major japonais à lancer la bataille de Midway.

Aucun avion assaillant n'atteignit les terrains d'aviation prévus, soit ils s'écrasèrent, soit ils s'abîmèrent en mer, soit se posèrent en Union soviétique. Deux équipages américains atterrirent en zone occupée sur le sol chinois et furent capturés par l'armée impériale japonaise après que celle-ci eut, en guise de représailles, massacré à l'été 1942 environ 250 000 civils des provinces du Zhejiang et du Jiangxi.

Multiplication des raids

À mesure que les troupes américaines se rapprochaient des côtes japonaises, les US Army Air Forces purent multiplier les raids et en augmenter l'intensité, d'autant plus que les nouveaux B-29 avaient un rayon d'action de 1 500 miles. Ces derniers ont de ce fait lâché 90 % des 147 000 tonnes de bombes reçues par le Japon.

Au début de l'année 1944, les escadrilles de B-29 décollaient d'Inde ou de Chine, puis, à partir d'octobre 1944, des îles Mariannes (dont Tinian, d'où partit l'Enola Gay lors de sa mission sur Hiroshima). Le premier raid de B-29 sur le territoire du Japon eut lieu le 15 juin. Le 24 novembre 1944 eut lieu le premier raid venant de l'est en direction de Tokyo, comprenant 88 bombardiers. Seulement 10 % des bombes, larguées à 30 000 pieds (10 000 mètres) d'altitude, atteignirent leur objectif.

La quantité de bombardements augmenta après l'arrivée de Curtis LeMay à la tête du 21e Bomber Command situé sur les îles Mariannes en janvier 1945. Les raids de B-29 eurent désormais lieu de nuit, à une altitude de 7 000 pieds (2 300 mètres) sur les principales agglomérations : Tokyo, Nagoya, Ōsaka, et Kobe. En dépit du succès limité des bombes incendiaires, LeMay était déterminé à employer de telles bombes contre les villes japonaises vulnérables. Les attaques sur des cibles stratégiques continuèrent de jour, à un rythme moins élevé.

Le premier raid avec des bombes incendiaires au napalm eut lieu sur Kobe le 3 février 1945 et son succès encouragea l'Air Force à continuer dans cette direction. La défense antiaérienne japonaise n'ayant presque plus les moyens de riposter, les bombardiers furent allégés de leur blindage et de leurs armes pour pouvoir transporter des bombes de plus en plus lourdes. Le premier raid de ce type sur la capitale eut lieu la nuit du 23 au 24 février avec 174 B-29.

Le raid qui eut lieu la nuit du 9 au 10 mars fut le plus meurtrier des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, dépassant en nombre de victimes les bombardements des villes allemandes de Hambourg en juillet 1943 ou de Dresde du 13 au 15 février 1945, qui ont servi de « terrains d'essais » des bombardements incendiaires sur Tokyo.

Cette nuit-là, 334 B-29 larguèrent 1 700 tonnes de bombes, détruisant environ 30 km2 et causant plus de 100 000 morts dans la tempête de feu qui en résulta.

Il y eut un troisième raid contre Tokyo le 26 mai 1945.

L'emploi de bombes incendiaires n'était pas exclusif à l'encontre de Tokyo, car des raids avec des bombes explosives avaient lieu régulièrement. Après la capture de l'île d'Okinawa, les États-Unis y placèrent une division aérienne, ce qui permit d'augmenter la quantité de bombardements de 13 800 tonnes en mars à 42 700 tonnes en juillet avec un objectif de 115 000 tonnes mensuelles.

Conséquences

Cette campagne de bombardements détruisit une grande partie de la vieille ville de Tokyo (51 % environ), alors principalement construite en bois, du fait d'un grand incendie qui en résulta.
Pièces jointes
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L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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