Le Bolchevik a écrit :Dans son livre en deux tomes intitulé l’Opposition communiste en URSS, Les trotskystes 1923-1938... Pierre Merlet prétend défendre la mémoire de l’Opposition de gauche de Trotsky dans sa lutte pour la continuité du bolchévisme face au stalinisme...
« Commissaire du peuple aux Nationalités, et ayant milité pendant des années dans son Caucase natal, Staline joua un rôle majeur dans la mise en œuvre de la politique caucasienne du gouvernement soviétique. En fait, il l’interpréta et la mena à sa façon, qui n’avait pas grand-chose de communiste. En février 1921, sous ses ordres et suite à un simulacre de soulèvement ouvrier dont il était l’instigateur, l’Armée rouge pénétra en Géorgie, dont Moscou avait reconnu jusque-là l’indépendance, et y imposa de l’extérieur un gouvernement “soviétique”... »
Du point de vue de la révolution prolétarienne, l’intervention soviétique en Géorgie était tout à fait correcte et nécessaire...
http://www.icl-fi.org/francais/lebol/212/georgie.html
Au-delà du caractère plaisant de la charge du "Bolchevik" auto-promu spécialiste des grands crus des vignobles de France, la question de la politique du gouvernement bolchevik par rapport aux nationalités n'est pas artificielle. Depuis la parution du "Dernier combat de Lénine" de Moshé Lewin (éd. de Minuit, 1967, rééd. récente Syllepse), il est bien documenté qu'en 1923, Lénine, déjà malade, était en désaccord avec Staline, hyper-centralisateur, à propos de la forme de l'intégration des républiques caucasiennes dans l'ensemble soviétique.
Dans quelle mesure peut-on estimer que les tendances de Staline à mener une politique "expéditive" avait déjà des conséquences fâcheuses en 1921 ? La question n'est pas incongrue.
Se la poser n'est en tout cas pas donner tort à Trotsky qui effectivement, prit en 1922, face à l'impérialisme et ses larbins de plume ou de fer et poudre, la défense de l'intervention soviétique en Géorgie (Entre l'impérialisme et la révolution, éd. La Taupe 1970).
